Explorations en Terre Animale
de Caroline Lepage
de Caroline Lepage
Pensez-vous qu’un animal puisse vivre plus de vingt siècles ? Quels pouvoirs sont capables de développer les cafards conçus dans l’espace ?
Le monde animal n’a pas fini de nous surprendre et d’alimenter le formidable réservoir des découvertes scientifiques. Aux émerveillements suscités par la vision de nos paysages terrestres succède aujourd’hui la fascination engendrée par l’observation des potentialités animales.
"Explorations en Terre Animale" nous entraîne dans un voyage à la fois captivant, bizarre et réjouissant ; car la nature est extravagante et d’une richesse inouïe, représentée notamment par tous ces mammifères, insectes ou oiseaux dont les pouvoirs ici dévoilés sont proprement incroyables.
Cette Terre, si belle, est pourtant en danger. Découvrons pourquoi, et nous pourrons l’aider. Les rats, les baleines ou les chauves-souris recèlent des secrets qui peuvent nous permettre de comprendre ce monde et de le préserver.
L’ouvrage est composé de 250 chapitres portant sur le monde animal, il est illustré par des petits dessins à l’encre de Chine. Ces histoires sont toutes plus surprenantes les unes que les autres. Ce livre instructif amusera toute la famille autant qu’il l’interpellera sur le respect de la nature. Véritable plaidoyer pour l’environnement, cet ouvrage évoque la splendeur et la fragilité de la Terre.
Explorations en Terre Animale, Caroline Lepage, Editions EDP Sciences, 2008, 213 pages
A propos de l'auteur
Caroline Lepage est journaliste scientifique. Elle est passionnée par la mer et collabore à plusieurs revues et sites internet. Elle a traduit les ouvrages de Paul Heiney "Pourquoi les vaches ne savent-elles pas descendre les escaliers" et "Les chats ont-ils un nombril ?" (EDP Sciences).
L'avis d'un lecteur
Source
(J'ai lu le livre, je suis du même avis.)
Intelligence et humour
Ce livre Explorations en Terre Animale est à offrir à tous, petits et grands. Par la clarté de ses chapitres courts et pleins d'humour il nous interpelle et nous apprend beaucoup sur la nature mais surtout il nous en rappelle sa fragilité et sa vulnérabilité.
Un livre à mettre dans toutes les mains.
Bravo à l'auteure.
Pour en savoir plus
- Ce lien où vous pourrez feuilleter le livre
- Le site des éditions EDP Sciences
- Le site officiel de Caroline Lepage
- Du même auteur : Les baleines ont-elles le mal de mer ?
Au sommaire
Introduction
- Atterrissage en Amérique
Sacrées petites bestioles
Inquiétude et fiesta chez les animaux à sang froid
Plumes et promenade dans les airs
De Tic et Tac au coyote
Biberons, jouets et bouquets de fleurs
Des idées et des actions pour sauver la planète ?
- Près de chez vous
Bêtes ou rusées ?
Diabète, pipelettes et starlettes
Gourmandise et histoires d’amour
Les meilleurs amis de l’homme
Pizza et langue bleue
Nounours en danger
- Bienvenue en Afrique
Du palu à l’ogre
D’Ebola aux amoureux
Sous le soleil
- Escale en Asie
Acrobaties, esprit et fourberie
L’eau : la vie, les maladies ?
Pandémie, alcoolisme et trafic d’animaux
Biocarburants, séisme et traditions d’un autre temps
- Saut de puce en Australie
Petites coquines et grande peste
Marsupiaux au chaud et drôle d’oiseau
- Plongée dans les océans
Coquillages, crustacés et icebergs qui vont tout casser ?
Des jardins coralliens aux cimetières sous-marins
Des poissons qui en disent long
Le requin, seigneur en déclin
Déforestation, climat sous tension et disparition
Un futur incertain, mais aussi de bonnes nouvelles
- Dinosaures et Compagnie
Sur terre, les dinos
Dans l’eau, les reptiles marins
En l’air, les ptérosaures
- Voyage dans le passé
Les débuts dans les océans
Ambre et momies
Au-delà, de la science et des rêves
Index
./. Trop. Trop de production, trop de consommation, trop de pollution, trop de CO2, etc. Nous avons tellement demandé à l'environnement que la machine s'est emballée en à peine plus d'un siècle, alors que l'histoire de la Terre se compte en milliards d'années ! Bilan ? Un climat déréglé, des forêts qui disparaissent, des sols contaminés, une qualité de l'air qui laisse à désirer, de l'eau impropre à la consommation pour de nombreuses populations, des océans qui ne peuvent plus suivre et se transforment en déserts marins, une agriculture qui marche sur la tête, des millions d'estomacs restant désespérement vides et la biodiversité qui s'érode de façon dramatique. Pas très réjouissant, ce présent. ./.
Cela vous donnera une idée du contenu de l'ouvrage. A vous d'en découvrir les développements en le lisant. Comme il s'agit de sujets récents, vous trouverez aussi sur internet quantité d'informations complémentaires (photos, vidéos, articles).
5 - Des insectes ont trouvé la technique pour respirer sous l'eau
6 - Plus il y a d'insectes autour de lui, plus le piment est fort
9 - La pollution perturbe la relation entre les fleurs et les insectes
13 - Les guêpes sont maintenant présentes en Alaska
14 - Les araignées conçoivent leur toile en fonction des proies disponibles
35 - Les chauves-souris peuvent jouer un grand rôle dans l'agriculture biologique
40 - Les poils de chiens de traîneaux contiennent du mercure
49 - Y aura t-il encore des ours polaires en 2050 ?
62 - Le frelon asiatique a posé ses valises en France [et tue les abeilles]
91 - Le chasseur qui a tiré sur l'ourse Cannelle en 2004 a été relaxé
98 - Des grenouilles ont des griffes sous la peau
105 - Les virus humains menacent les grands singes
106 - Les chimpanzés se protègent [du paludisme] en mangeant de la terre
112 - Une mémoire d'éléphant - Les femelles âgées assurent la survie des troupeaux en cas de sécheresse
113 - 13 ans de répit - L'Afrique du Sud autorise à nouveau l'abattage des éléphants
117 - Des guêpes hébergent des parasites qui défendent leurs petits
132 - A Bornéo, [les biocarburants] sont sur le point de faire disparaître les orangs-outans
133 - Les orangs-outans se soignent aux anti-inflammatoires [issus de plantes]
137 - En 2008, il restait 3.500 tigres dans la nature
118 - Le statut du diable de Tasmanie [décimé par un cancer] passe de vulnérable à menacé
146 - Les éponges peuvent vivre plus de deux millénaires
165 - La pollution s'invite dans les profondeurs [abyssales]
170 - Les poissons tropicaux choisissent leurs voisins en fonction du bruit qu'ils font
179 - Chaque hiver, un poisson d'Antarctique entre dans une sorte d'hibernation
187 - En Méditerranée, les requins ont été décimés
190 - Une tortue Luth a parcouru 20.558 km pour aller d'Indonésie aux Etats-Unis
198 - Une queue artificielle a redonné vie [au dauphin] Winter
200 - La pollution sonore perturbe baleines et dauphins
227 - La limule [au sang bleu] serait sur terre depuis presque un demi milliard d'années
248 - Le coup de grâce - L'homme a grandement contribué à la fin des mammouths
249 - L'organisme d'un petit mammouth a été passé au scanner
250 - Tous extraterrestres ? Les origines de la vie sont pleines d'imprévus
La pollution chimique ou aux hydrocarbures est assez médiatisée, celle aux médicaments (antibiotiques, bêta-bloquants, etc.), moins. Issue des résidus rejetés par les urines et excréments dans les eaux usées que les stations d'épuration laissent passer, elle est mondiale.
Ainsi, par exemple, les oestrogènes de la pilule contraceptive. Ils font partie des perturbateurs endocriniens présents dans la nature - comme le DDT, les PCB, dioxines, etc. - qui peuvent dérégler le système hormonal des animaux et des gens. Et ils affectent les poissons.
Karen Kidd, biologiste à l'université du Nouveau Brunswick au Canada, vient de le démontrer sur un lac expérimental d'Ontario après 7 ans d'études. Suite aux expositions mimant les taux d'oestrogènes mesurés dans les eaux usées, elle a vu les mâles se féminiser, et la maturité sexuelle des femelles retarder.
Résultat de ces perturbations, les plus petites espèces ont frôlé l'extinction et les populations des plus grosses ont diminué ! La bonne nouvelle, c'est que trois ans après l'arrêt des expositions, les poissons reprenaient le dessus. Améliorer encore les systèmes d'épuration permettrait certainement d'éviter ces problèmes.
Les dragons ou varans de Komodo (Varanus komodoensis) sont fascinants. D'abord, pouvant mesurer 2.50m pour un poids de 100kg, ils sont les plus gros lézards du monde. A cette taille, ces prédateurs ne sont pas des enfants de choeur. Ensuite, on ne les rencontre qu'en Indonésie sur quatre îles : Florès, Rintja, Gili Motang et Komodo (qui leur a donné son nom).
Enfin, ils peuvent utiliser la parthénogenèse pour se reproduire, autrement dit, l'autofécondation maternelle. Pas d'intervention de spermatozoïdes ? Exactement. C'est exceptionnel chez les vertébrés, mais plus fréquent chez les invertébrés comme les insectes par exemple, et les plantes.
Ainsi, preuves à l'appui par tests d'ADN, deux cas de parthénogenèse chez des dragons de Komodo ont été enregistrés en zoo en 2006, un autre en 2007, puis rebelote en 2008 ! Cette fois, c'est au zoo de Wichita dans le Kansas que s'est produit le miracle. Une mère a donné naissance à deux bébés mâles alors que le parc n'en possédait pas un seul...
Un ver de terre, ça ne paie pas de mine. C'est long, moche, limite antipathique. Mais alors, qu'est-ce que c'est écologique ! Le célèbre Charles Darwin, qui a consacré plusieurs années à étudier leur influence sur la Terre, ne s'était pas trompé.
Au point que l'Irlande a mené l'enquête et rendu ses conclusions en 2008 : ces petits ingénieurs du sol lui rapporteraient chaque année 700 millions d'euros ! Comment ? En participant activement aux activités agricoles et horticoles. Grâce aux galeries qu'ils creusent, la terre est continuellement labourée, aérée, fertilisée, l'eau y circule mieux, les bouses des ruminants sont décomposées, enfouies en profondeur et recyclées.
Quant à leurs déjections - les turricules - elles font remonter en surface de précieuses matières organiques et minérales. Bref, pas moyen de faire plus vert que le ver ! Du coup, chez ceux qui n'ont pas de jardin, le lombricompostage d'intérieur fait fureur.
L'idée ? Elever dans une compostière remplie de terreau des vers de fumier (Elsenia foetida) que l'on trouve très facilement dans tous les sols. Il n'y a plus qu'à leur donner les déchets ménagers du quotidien (épluchures, filtres et marc de café, coquilles d'oeufs, sciure, etc.). Et ils se chargent du reste. En prime, ils offrent même l'engrais bio. Les plantes d'appartement adorent !
Imaginez la scène : une demi-douzaine de cachalots immobiles à la verticale dans l'eau, la tête juste sous la surface et plongés dans un profond sommeil de marmottes ! C'est ce qu'a filmé l'équipe de Luke Rendell, de l'université St Andrews en Grande-Bretagne, le long de la côte nord du Chili.
Par ailleurs, ces chercheurs ont posé des balises enregistreuses sur 59 cachalots à différents endroits du globe. De la synthèse des données obtenues et des images rapportées, ils en ont tiré une passionnante étude sur le sommeil de ces gros cétacés à dents (Physeter macrocephalus).
Résultat, les cachalots passeraient seulement 7% de leur temps à faire dodo, soit beaucoup moins que la plupart des autres mammifères terrestres et marins. Ils dormiraient 10 à 15 minutes par heure, généralement entre 18h et minuit.
Plus surprenant encore, ce contraste avec les connaissances acquises sur les cétacés en captivité... En phase de sommeil, un seul hémisphère du cerveau des dauphins se met au repos, l'autre restant en alerte (sans doute pour la respiration, faire face aux éventuels prédateurs, etc.). Or, quand le bateau des scientifiques s'est approché, aucun cachalot n'a réagi malgré le risque de collision.
Ils n'étaient donc plus du tout vigilants par rapport à leur environnement. Et comme la durée de leur sommeil est extrêmement réduite, Luke Rendell suppose que les deux hémisphères cérébraux des cachalots se mettent simultanément au repos. Preuve que notre ignorance sur la vie des mammifères est immense, et que les biologistes marins ont encore du pain sur la planche !
Le monde animal n’a pas fini de nous surprendre et d’alimenter le formidable réservoir des découvertes scientifiques. Aux émerveillements suscités par la vision de nos paysages terrestres succède aujourd’hui la fascination engendrée par l’observation des potentialités animales.
"Explorations en Terre Animale" nous entraîne dans un voyage à la fois captivant, bizarre et réjouissant ; car la nature est extravagante et d’une richesse inouïe, représentée notamment par tous ces mammifères, insectes ou oiseaux dont les pouvoirs ici dévoilés sont proprement incroyables.
Cette Terre, si belle, est pourtant en danger. Découvrons pourquoi, et nous pourrons l’aider. Les rats, les baleines ou les chauves-souris recèlent des secrets qui peuvent nous permettre de comprendre ce monde et de le préserver.
L’ouvrage est composé de 250 chapitres portant sur le monde animal, il est illustré par des petits dessins à l’encre de Chine. Ces histoires sont toutes plus surprenantes les unes que les autres. Ce livre instructif amusera toute la famille autant qu’il l’interpellera sur le respect de la nature. Véritable plaidoyer pour l’environnement, cet ouvrage évoque la splendeur et la fragilité de la Terre.
Explorations en Terre Animale, Caroline Lepage, Editions EDP Sciences, 2008, 213 pages
A propos de l'auteur
Caroline Lepage est journaliste scientifique. Elle est passionnée par la mer et collabore à plusieurs revues et sites internet. Elle a traduit les ouvrages de Paul Heiney "Pourquoi les vaches ne savent-elles pas descendre les escaliers" et "Les chats ont-ils un nombril ?" (EDP Sciences).
L'avis d'un lecteur
Source
(J'ai lu le livre, je suis du même avis.)
Intelligence et humour
Ce livre Explorations en Terre Animale est à offrir à tous, petits et grands. Par la clarté de ses chapitres courts et pleins d'humour il nous interpelle et nous apprend beaucoup sur la nature mais surtout il nous en rappelle sa fragilité et sa vulnérabilité.
Un livre à mettre dans toutes les mains.
Bravo à l'auteure.
Pour en savoir plus
- Ce lien où vous pourrez feuilleter le livre
- Le site des éditions EDP Sciences
- Le site officiel de Caroline Lepage
- Du même auteur : Les baleines ont-elles le mal de mer ?
Au sommaire
Introduction
- Atterrissage en Amérique
Sacrées petites bestioles
Inquiétude et fiesta chez les animaux à sang froid
Plumes et promenade dans les airs
De Tic et Tac au coyote
Biberons, jouets et bouquets de fleurs
Des idées et des actions pour sauver la planète ?
- Près de chez vous
Bêtes ou rusées ?
Diabète, pipelettes et starlettes
Gourmandise et histoires d’amour
Les meilleurs amis de l’homme
Pizza et langue bleue
Nounours en danger
- Bienvenue en Afrique
Du palu à l’ogre
D’Ebola aux amoureux
Sous le soleil
- Escale en Asie
Acrobaties, esprit et fourberie
L’eau : la vie, les maladies ?
Pandémie, alcoolisme et trafic d’animaux
Biocarburants, séisme et traditions d’un autre temps
- Saut de puce en Australie
Petites coquines et grande peste
Marsupiaux au chaud et drôle d’oiseau
- Plongée dans les océans
Coquillages, crustacés et icebergs qui vont tout casser ?
Des jardins coralliens aux cimetières sous-marins
Des poissons qui en disent long
Le requin, seigneur en déclin
Déforestation, climat sous tension et disparition
Un futur incertain, mais aussi de bonnes nouvelles
- Dinosaures et Compagnie
Sur terre, les dinos
Dans l’eau, les reptiles marins
En l’air, les ptérosaures
- Voyage dans le passé
Les débuts dans les océans
Ambre et momies
Au-delà, de la science et des rêves
Index
Extraits choisis
Un passage de l'introduction
./. Trop. Trop de production, trop de consommation, trop de pollution, trop de CO2, etc. Nous avons tellement demandé à l'environnement que la machine s'est emballée en à peine plus d'un siècle, alors que l'histoire de la Terre se compte en milliards d'années ! Bilan ? Un climat déréglé, des forêts qui disparaissent, des sols contaminés, une qualité de l'air qui laisse à désirer, de l'eau impropre à la consommation pour de nombreuses populations, des océans qui ne peuvent plus suivre et se transforment en déserts marins, une agriculture qui marche sur la tête, des millions d'estomacs restant désespérement vides et la biodiversité qui s'érode de façon dramatique. Pas très réjouissant, ce présent. ./.
L'intitulé de certains chapitres
(titres ou sous-titres)
(titres ou sous-titres)
Cela vous donnera une idée du contenu de l'ouvrage. A vous d'en découvrir les développements en le lisant. Comme il s'agit de sujets récents, vous trouverez aussi sur internet quantité d'informations complémentaires (photos, vidéos, articles).
5 - Des insectes ont trouvé la technique pour respirer sous l'eau
6 - Plus il y a d'insectes autour de lui, plus le piment est fort
9 - La pollution perturbe la relation entre les fleurs et les insectes
13 - Les guêpes sont maintenant présentes en Alaska
14 - Les araignées conçoivent leur toile en fonction des proies disponibles
35 - Les chauves-souris peuvent jouer un grand rôle dans l'agriculture biologique
40 - Les poils de chiens de traîneaux contiennent du mercure
49 - Y aura t-il encore des ours polaires en 2050 ?
62 - Le frelon asiatique a posé ses valises en France [et tue les abeilles]
91 - Le chasseur qui a tiré sur l'ourse Cannelle en 2004 a été relaxé
98 - Des grenouilles ont des griffes sous la peau
105 - Les virus humains menacent les grands singes
106 - Les chimpanzés se protègent [du paludisme] en mangeant de la terre
112 - Une mémoire d'éléphant - Les femelles âgées assurent la survie des troupeaux en cas de sécheresse
113 - 13 ans de répit - L'Afrique du Sud autorise à nouveau l'abattage des éléphants
117 - Des guêpes hébergent des parasites qui défendent leurs petits
132 - A Bornéo, [les biocarburants] sont sur le point de faire disparaître les orangs-outans
133 - Les orangs-outans se soignent aux anti-inflammatoires [issus de plantes]
137 - En 2008, il restait 3.500 tigres dans la nature
118 - Le statut du diable de Tasmanie [décimé par un cancer] passe de vulnérable à menacé
146 - Les éponges peuvent vivre plus de deux millénaires
165 - La pollution s'invite dans les profondeurs [abyssales]
170 - Les poissons tropicaux choisissent leurs voisins en fonction du bruit qu'ils font
179 - Chaque hiver, un poisson d'Antarctique entre dans une sorte d'hibernation
187 - En Méditerranée, les requins ont été décimés
190 - Une tortue Luth a parcouru 20.558 km pour aller d'Indonésie aux Etats-Unis
198 - Une queue artificielle a redonné vie [au dauphin] Winter
200 - La pollution sonore perturbe baleines et dauphins
227 - La limule [au sang bleu] serait sur terre depuis presque un demi milliard d'années
248 - Le coup de grâce - L'homme a grandement contribué à la fin des mammouths
249 - L'organisme d'un petit mammouth a été passé au scanner
250 - Tous extraterrestres ? Les origines de la vie sont pleines d'imprévus
Un aperçu du livre en 4 chapitres
(dans leur intégralité)
(dans leur intégralité)
Chapitre 16 : La pilule dans l'eau
Les hormones de synthèse entraînent un changement de sexe chez les poissons
Les hormones de synthèse entraînent un changement de sexe chez les poissons
La pollution chimique ou aux hydrocarbures est assez médiatisée, celle aux médicaments (antibiotiques, bêta-bloquants, etc.), moins. Issue des résidus rejetés par les urines et excréments dans les eaux usées que les stations d'épuration laissent passer, elle est mondiale.
Ainsi, par exemple, les oestrogènes de la pilule contraceptive. Ils font partie des perturbateurs endocriniens présents dans la nature - comme le DDT, les PCB, dioxines, etc. - qui peuvent dérégler le système hormonal des animaux et des gens. Et ils affectent les poissons.
Karen Kidd, biologiste à l'université du Nouveau Brunswick au Canada, vient de le démontrer sur un lac expérimental d'Ontario après 7 ans d'études. Suite aux expositions mimant les taux d'oestrogènes mesurés dans les eaux usées, elle a vu les mâles se féminiser, et la maturité sexuelle des femelles retarder.
Résultat de ces perturbations, les plus petites espèces ont frôlé l'extinction et les populations des plus grosses ont diminué ! La bonne nouvelle, c'est que trois ans après l'arrêt des expositions, les poissons reprenaient le dessus. Améliorer encore les systèmes d'épuration permettrait certainement d'éviter ces problèmes.
Chapitre 24 : Une mère, et pas de père ?
Les varans de Komodo se reproduisent par parthénogenèse
Les varans de Komodo se reproduisent par parthénogenèse
Les dragons ou varans de Komodo (Varanus komodoensis) sont fascinants. D'abord, pouvant mesurer 2.50m pour un poids de 100kg, ils sont les plus gros lézards du monde. A cette taille, ces prédateurs ne sont pas des enfants de choeur. Ensuite, on ne les rencontre qu'en Indonésie sur quatre îles : Florès, Rintja, Gili Motang et Komodo (qui leur a donné son nom).
Enfin, ils peuvent utiliser la parthénogenèse pour se reproduire, autrement dit, l'autofécondation maternelle. Pas d'intervention de spermatozoïdes ? Exactement. C'est exceptionnel chez les vertébrés, mais plus fréquent chez les invertébrés comme les insectes par exemple, et les plantes.
Ainsi, preuves à l'appui par tests d'ADN, deux cas de parthénogenèse chez des dragons de Komodo ont été enregistrés en zoo en 2006, un autre en 2007, puis rebelote en 2008 ! Cette fois, c'est au zoo de Wichita dans le Kansas que s'est produit le miracle. Une mère a donné naissance à deux bébés mâles alors que le parc n'en possédait pas un seul...
Chapitre 64 : Des ingénieurs du sol très pros et écolos
Les vers de terre améliorent la qualité des sols
Les vers de terre améliorent la qualité des sols
Un ver de terre, ça ne paie pas de mine. C'est long, moche, limite antipathique. Mais alors, qu'est-ce que c'est écologique ! Le célèbre Charles Darwin, qui a consacré plusieurs années à étudier leur influence sur la Terre, ne s'était pas trompé.
Au point que l'Irlande a mené l'enquête et rendu ses conclusions en 2008 : ces petits ingénieurs du sol lui rapporteraient chaque année 700 millions d'euros ! Comment ? En participant activement aux activités agricoles et horticoles. Grâce aux galeries qu'ils creusent, la terre est continuellement labourée, aérée, fertilisée, l'eau y circule mieux, les bouses des ruminants sont décomposées, enfouies en profondeur et recyclées.
Quant à leurs déjections - les turricules - elles font remonter en surface de précieuses matières organiques et minérales. Bref, pas moyen de faire plus vert que le ver ! Du coup, chez ceux qui n'ont pas de jardin, le lombricompostage d'intérieur fait fureur.
L'idée ? Elever dans une compostière remplie de terreau des vers de fumier (Elsenia foetida) que l'on trouve très facilement dans tous les sols. Il n'y a plus qu'à leur donner les déchets ménagers du quotidien (épluchures, filtres et marc de café, coquilles d'oeufs, sciure, etc.). Et ils se chargent du reste. En prime, ils offrent même l'engrais bio. Les plantes d'appartement adorent !
Chapitre 208 : Petit somme vertical
Des biologistes ont surpris des cachalots en pleine sieste
Des biologistes ont surpris des cachalots en pleine sieste
Imaginez la scène : une demi-douzaine de cachalots immobiles à la verticale dans l'eau, la tête juste sous la surface et plongés dans un profond sommeil de marmottes ! C'est ce qu'a filmé l'équipe de Luke Rendell, de l'université St Andrews en Grande-Bretagne, le long de la côte nord du Chili.
Par ailleurs, ces chercheurs ont posé des balises enregistreuses sur 59 cachalots à différents endroits du globe. De la synthèse des données obtenues et des images rapportées, ils en ont tiré une passionnante étude sur le sommeil de ces gros cétacés à dents (Physeter macrocephalus).
Résultat, les cachalots passeraient seulement 7% de leur temps à faire dodo, soit beaucoup moins que la plupart des autres mammifères terrestres et marins. Ils dormiraient 10 à 15 minutes par heure, généralement entre 18h et minuit.
Plus surprenant encore, ce contraste avec les connaissances acquises sur les cétacés en captivité... En phase de sommeil, un seul hémisphère du cerveau des dauphins se met au repos, l'autre restant en alerte (sans doute pour la respiration, faire face aux éventuels prédateurs, etc.). Or, quand le bateau des scientifiques s'est approché, aucun cachalot n'a réagi malgré le risque de collision.
Ils n'étaient donc plus du tout vigilants par rapport à leur environnement. Et comme la durée de leur sommeil est extrêmement réduite, Luke Rendell suppose que les deux hémisphères cérébraux des cachalots se mettent simultanément au repos. Preuve que notre ignorance sur la vie des mammifères est immense, et que les biologistes marins ont encore du pain sur la planche !
En vidéo, les images filmées par Luke Rendell et son équipe
Un groupe de baleines se reposant à la verticale...
Un groupe de baleines se reposant à la verticale...
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