20 novembre 2012

Des anges canins, de Marie-Claude Roy et Carole Villeneuve

Des anges canins
de Marie-Claude Roy
et Carole Villeneuve

Saviez-vous que les chiens sont davantage que des animaux de compagnie ?
En fait, ce sont nos anges canins.


Ils peuvent jouer plusieurs rôles :

- un indicateur de glycémie pour les personnes diabétiques ;
- un paramédical pour les personnes épileptiques ;
- une présence rassurante pour les personnes aux prises avec une maladie mentale ou un syndrome de stress post-traumatique ;
- un détecteur pour les personnes atteintes d’un cancer non encore diagnostiqué ;
- un fidèle gardien auprès des enfants autistes ;
- les yeux des personnes aveugles ;
- les oreilles des personnes sourdes ;
- les jambes des personnes à mobilité réduite.

Pour la première fois, un livre relate de nombreux témoignages d’enfants, d’adultes et de personnes âgées qui nous racontent à quel point leur chien d’assistance a amélioré leur qualité de vie.

Qu’elles soient diabétiques, épileptiques, atteintes d’un cancer, d’une maladie mentale, autistes, sourdes, handicapées physiques ou aveugles, les histoires de ces personnes diffèrent évidemment les unes des autres. Toutefois, elles ont toutes une chose en commun : une joie de vivre retrouvée grâce au soutien et à la présence d’un formidable ange canin !

Des anges canins, Marie-Claude Roy, Carole Villeneuve, Editions Roy and Newtown, 113 pages (existe en format Kindle ou en papier)

Pour en savoir plus

- Le site du livre
- Cette page où vous pourrez le feuilleter
- Ces animaux miracles, de Brad Steiger
- Histoires incroyables d'animaux pas comme les autres, de Laetitia Barlerin
- Histoires vraies d'animaux exceptionnels, de Joëlle Dutillet
- Histoires vraies de chats extraordinaires, de Karen Dolan
- Des chiens au service des hommes, de Michel Girouille

A propos des auteurs
Biographie extraite du site du livre.

Marie-Claude Roy et Carole Villeneuve sont originaires de la région de Montréal. Depuis plus de 20 ans, elles travaillent dans les domaines du journalisme, de la traduction et de l’écriture.

En plus d’écrire pour des magazines, Marie-Claude a fait la recherche pour des biographies et des émissions documentaires présentées à Historia, Canal D, Canal Vie et Canal Évasion.

Carole a fondé son cabinet de traduction en 1989. Grâce à une formidable équipe de traducteurs, cette femme d’affaires est en mesure d’offrir des traductions en 15 langues. Carole partage ses temps libres comme comédienne dans des productions théâtrales. Amoureuse des arts de la scène, elle étudie la scénarisation cinématographique.

À l’automne 2009, à la suite d'un été vraiment moche au Québec, côté température, Marie-Claude et Carole ont décidé de faire un voyage en Californie. C’est ainsi qu’elles ont découvert Dogs for Diabetics, une fondation qui offre des chiens d’assistance aux personnes diabétiques ainsi que d’autres fondations. Bien que le but de ce voyage était de profiter du soleil et des plages californiennes, leur séjour s’est transformé en une escalade d’interviews et de rencontres exceptionnelles.

De retour au Québec, elles ont fait d’autres recherches et interviews. Les témoignages de gens ayant un chien d’assistance, peu importe le type, se sont avérés fascinants. L’interaction entre l’homme et le chien est vite devenu un sujet passionnant. Le concept du livre s’est développé de lui-même. C'est-à-dire des histoires courtes, quelques recherches scientifiques, le tout formulé dans un langage simple. Marie-Claude et Carole ont ensuite créé Roy and Newtown Publications.

Même si les recherches visant à démontrer les capacités extraordinaires des chiens d’assistance sont peu nombreuses, Marie-Claude et Carole croient qu’elles doivent les faire connaître au grand public. Ainsi, un plus grand nombre de personnes aux prises avec une maladie ou un état de santé quelconque pourraient bénéficier des différents types de chiens d’assistance.

POURQUOI NOUS AIMONS LES CHIENS

Lorsque des auteures décident d’écrire un livre sur les chiens, c’est évidemment parce qu’elles éprouvent un amour inconditionnel pour eux.

Carole adore les chiens. Cet amour pour ces charmantes bêtes lui a été transmis par son défunt père André Villeneuve. Aussi loin qu’elle se souvienne, il y a toujours eu un chien à la maison. Chacun d’eux a toujours été traité avec amour et respect. Chacun d’eux était un membre de la famille à part entière.

Quant à Marie-Claude, un chien lui a sauvé la vie lorsqu’elle était enfant. Voici son témoignage.

C’était un samedi ensoleillé du mois de mars. La neige commençait à fondre. La température était clémente, mais il y avait de forts vents. Je marchais sur le bord d’une rivière avec un compagnon de classe. Mon ami et moi, nous parlions de tout et de rien tout en regardant le paysage quand, soudain, il perdit sa casquette, emportée par le vent. J’ai couru pour la rattraper, au risque de m’aventurer sur les minces glaces de la rivière. Après avoir pris la casquette dans ma main, j’entendis le craquement de la glace sous mes pieds et, en un rien de temps, me retrouvai dans l’eau terriblement froide. Mon cœur battait la chamade. L’eau glaciale imbiba rapidement mon manteau d’hiver et mes vêtements et je me sentis de plus en plus lourde. On aurait dit que la rivière m’emportait avec elle. Plusieurs pensées traversèrent mon esprit. « J’aurais mieux fait d’écouter ma mère et ne pas m’aventurer à cet endroit. Je ne veux pas mourir. Je ne suis qu’une petite fille ». J’ignore combien de temps je me suis débattue pour ne pas me noyer. Je commençais à voir des points noirs. Je n’arrivais plus à bouger mes bras et mes jambes. J’éprouvais beaucoup de peine. J’avais à peine huit ans.

Puis j’ai repris conscience sur le bord de la rivière. En ouvrant les yeux, j’ai vu la tête d’un gros berger allemand qui léchait mon visage. J’ai sursauté car j’ai eu peur de lui. Il était si imposant. Régurgitant l’eau que j’avais avalée, je toussais à en fendre l’âme. En tentant de m’asseoir, j’ai croisé le regard de ce chien. Il semblait si doux, si affectueux. J’étais épuisée et j’avais tellement froid. Sans réfléchir, j’ai blotti mon corps contre le sien et il continua à lécher mon visage tendrement comme pour me dire : « Je suis là. Tu n’as plus rien à craindre maintenant ».

Quelques instants plus tard, j’entendis le claquement des portes d’une voiture. C’était mon ami en compagnie de son père. Dès qu’ils se sont approchés de moi, mon sauveur a pris la fuite. Le père de mon ami m’a ensuite transportée chez lui et prit soin de me donner un breuvage chaud et des vêtements secs. Il m’a fait promettre de ne rien dire à ma mère. Il disait que ça ne servait à rien de l’énerver. J’étais bien d’accord avec lui car je ne voulais pas qu’on me punisse. (À présent, je crois plutôt que ma mère aurait eu une syncope en apprenant la nouvelle !) Après avoir séché mes cheveux et mes vêtements, je suis retournée chez moi comme si rien ne s’était passé.

Évidemment, j’ai été aux prises avec une vilaine grippe les jours suivants. Quelque temps après, à l’école, mon ami m’a raconté que, pendant que je frôlais la noyade, un chien est arrivé en courant et s’est jeté à l’eau pour me secourir. Il a plongé tête première sous l’eau pour attraper le capuchon de mon manteau. Puis il m’a traînée jusqu’au rivage. C’est à ce moment que mon ami avait couru informer son père de ce qui venait de m’arriver.

J’ai tenu parole et j’ai gardé mon secret. Mes parents sont décédés depuis plusieurs années et jamais ils n’ont su pourquoi j’ai toujours eu si peur de l’eau, ni pourquoi j’adore les chiens. Quand j’y pense, c’est tout de même étrange. J’ai grandi dans un petit village où tout le monde se connaissait et où tout le monde connaissait les chats et les chiens du voisinage. Jamais je n’avais aperçu ce berger allemand auparavant et jamais je ne l’ai revu. Je l’ai cherché pendant longtemps dans le petit village et aux alentours. J’aurais tellement aimé revoir ce chien, ne serait-ce que pour jouer avec lui, le promener, le cajoler. J’adore les chiens. L’affection que j’éprouve pour eux frôle l’obsession. Chaque fois que j’en vois un, je ne peux m’empêcher de lui parler et de le cajoler.

J’ai raconté cette histoire en de rares occasions. Non pas parce que je tente d’oublier, mais plutôt parce que ce souvenir éveille un traumatisme. Parfois, je me pose des questions à savoir comment expliquer qu’un chien était là, à cet instant précis où j’allais sans doute me noyer ! Certaines personnes affirment qu’il s’agissait d’un ange. J’aime croire moi aussi que c’était un ange… un ange canin.

Marie-Claude

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