10 février 2013

Documentaires : Un gorille dans la famille / Deux gorilles à la maison

Un gorille dans la famille
Documentaire (2x52mn, 2007)
1ère partie : Des parents dévoués
2ème partie : Une séparation impossible

Le documentaire en deux parties de Quincy Russel nous fait pénétrer dans le quotidien de Pierre et Eliane Thivillon, propriétaires du zoo de Saint-Martin-la-Plaine près de Lyon, et de Digit, leur "fille adoptive" de 7 ans (à l'époque), 100kg de tendresse et de malice ! Abandonnée par les siens à la naissance, Digit, la jeune femelle gorille, a trouvé l’amour au sein d’une espèce pas si éloignée : l’homme.

Jeune horticulteur de 22 ans, Pierre Thivillon avait déjà des animaux dans son environnement proche, mais il ne pouvait leur consacrer le temps qu’il aurait souhaité. Alors l’idée du zoo s’est imposée, car il lui semblait que c’était "une des rares professions où l’on peut vivre en bons termes avec les animaux".

Leur premier gorille, c’est Alexis, un petit orphelin recueilli à Brazzaville : "Quand il est arrivé à Saint-Martin, dans sa barboteuse jaune, on s’est dit : et maintenant, on fait quoi ? On l’a élevé comme si c’était un gosse. Il a 35 ans aujourd’hui et il est toujours là !". Ensuite il y aura Platon, un orphelin du Gabon sauvé in extremis de la "marmite". Et puis deux jumelles que Pierre va chercher au Cameroun : "Je les ai ramenées à Saint-Martin et intallées avec Alexis et Platon, mais elles n’ont pas procréé." Alors un confrère anglais leur confie Tam-Tam, un mâle vigoureux qui sera à l’origine des premières naissances à Saint-Martin.

Tam-Tam est le père de Digit, la "fille adoptive" du couple, née en 1998 : "Nous avons dû retirer Digit à sa mère qui ne voulait pas l’allaiter. Le soir, on l’installait dans un panier sur le canapé de notre bureau. Nous attendions qu’elle s’endorme puis nous rentrions chez nous. Le matin à 6h, je revenais changer la couche et donner le biberon".

A deux ans, Digit tombe brusquement malade. Il faut l’opérer. Pendant sa convalescence, le couple la veille 24h sur 24. C’est là que tout bascule : "Digit ne voulait pas s’alimenter, sauf la nourriture prémâchée par ma femme. Ensuite… Digit n’a plus voulu nous laisser partir et on a cédé. Nous nous disions : on reste encore ce soir… et ça dure depuis six ans !".

Depuis deux ans, le zoo accueille le petit frère de Digit, né en 2001, lui aussi abandonné par sa mère et confié au zoo de Stuttgart. Placé trois ans plus tard au sein d’un groupe de jeunes gorilles, le chétif Ginko est sérieusement agressé par le plus gros des mâles : 60 points de suture et un fort traumatisme ! Averti, Pierre Thivillon s’oppose à son retour dans le groupe : "Je savais d’expérience que les autres mâles le tueraient. J’ai obtenu gain de cause et on me l’a confié".

C’est ainsi que Ginko revient à Saint-Martin et partage avec Digit une cage mitoyenne du bureau-dortoir. Mais en août 2006, Ginko est opéré d’un abcès. De nouveau, le couple veille sur le convalescent : "Il a pris l’habitude de dormir avec sa soeur, et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à quatre !".

Cependant, Pierre Thivillon réfléchit beaucoup à l’avenir de Digit qu’il souhaite réintégrer petit à petit parmi ses congénères : "Nous envisageons la construction d’un nouvel enclos. Nous essaierons de l’habituer à ne plus dormir près de nous en séparant les chambres pour rompre le contact. Digit pèse aujourd’hui 100kg et nous savons bien que cette situation ne peut pas durer". Le voeu le plus cher de Pierre et Eliane pour 2007 : "Apprendre à Digit et à Ginko à vivre près de nous, mais pas avec nous !"

Documentaire réalisé en 2006 et 2007
Diffusé sur France 3 en 2007 (2x52mn)
Réalisation : Quincy Russel
Production : Mona Lisa Production
Co-Production : Pierre et Eliane Thivillon

Deux gorilles à la maison
Documentaire (43mn, 2010)

Pierre et Eliane Thivillon sont les fondateurs du Parc Animalier de Saint-Martin-la-Plaine. Autour d'eux, quelques milliers de mètres carrés où se trouvent plus de 850 animaux.

Mais leur vie a basculé le 27 octobre 1998. Pamela est une gorille femelle, et a donné naissance à une petite Digit en 1998, qu'elle a refusé d'allaiter. Pierre et Eliane ont alors décidé de séparer Digit de sa mère et de l'élever au biberon. Ils sont alors devenus ses parents adoptifs.

Mais en 2003, le scénario s’est répété avec Gincko, le petit frère de Digit. Pierre et Eliane comptent maintenant deux gorilles à la maison. Si Digit dépasse déjà les 130kg, Gincko atteindra bientôt les 260kg, son poids d'adulte.

Documentaire réalisé en 2010
Diffusé sur Arte en 2011 (51mn)
Réalisation : Quincy Russel
Production : Mona Lisa Production


Pour en savoir plus

Ces liens pour découvrir ces 2 formidables documentaires (location ou achat) :
- 1ère partie : Des parents dévoués
- 2ème partie : Une séparation impossible
- Deux gorilles à la maison : Digit et Gincko
A voir également
- Ce reportage diffusé sur M6 (2012, 7mn)
- Ce blog, avec des infos et des photos datant de 2011
- L'espace zoologique de Saint-Martin-la-Plaine
- L'association Tonga Terre d'Accueil
- L'association Gorilla, fondée par Fabrice Martinez
- D'autres livres et documentaires sur les gorilles

Photos

Digit à 1 mois (2kg)


Digit à 2 ans



D'autres photos

Digit









Gincko et Digit


Vidéos

Deux courts extraits de "Un gorille dans la famille" (2x1mn)




"Deux gorilles à la maison" - documentaire intégral (43mn), mais il est en allemand


Présentation du Parc zoologique de Saint-Martin-la-Plaine


L'historique du parc animalier de St-Martin-la-Plaine
Source

C’est en 1971 que Pierre et Eliane Thivillon ont décidé de créer un parc zoologique. Alors horticulteurs au village de Saint-Martin-la-Plaine, ils recueillaient les animaux sauvages blessés retrouvés par les habitants. Devant le nombre de plus en plus important d’animaux ainsi soignés, l’idée du parc fit son chemin et devint réalité : le 23 juillet 1972, l’Espace Zoologique ouvrait ses portes.

Les premiers animaux présentés provenaient de la faune locale : des renards, des blaireaux, des pies… La colline hébergeant le parc était nue de végétation et les structures de taille réduite. Petit à petit, après de nombreuses années de travail, le parc et sa colline ont profondément changé. La végétation gagna du terrain et se transforma d’une colline pelée en un jardin luxuriant : araucarias, phoenix, bougainvilliers, néfliers du Japon, bambous géants…

Les animaux présentés ont aussi évolué rapidement : le 1er lion arriva fin 1972, le premier gorille en août 1974, les chimpanzés en 1978… Le parc se spécialisa dans le maintien des primates et leur reproduction… Il fallut tout de même attendre 1995 pour enregistrer la première naissance de gorille ! Du côté des structures pour les animaux, les cages (la 1ère faisait 32m2 !) ont été remplacées par des enclos : l’une des dernières réalisations étant la grande serre aux gorilles, un espace de plus de 2.000m2 pour un volume de 30.000m3 !

Aujourd’hui, l’Espace Zoologique se développe encore et toujours, agrandissant les enclos, aménageant l’espace, agrémentant les allées de nouvelles plantes, reproduisant de plus en plus d’espèces menacées d’extinction.

L'association Tonga Terre d'Accueil, fondée par le couple Thivillon
Source

Aidez-nous à recueillir les primates et félins trouvés abandonnés ou saisis par les autorités en France, pour leur offrir de meilleures conditions de vie

En constatant que trop souvent les animaux sauvages abandonnés, trouvés ou saisis chez des particuliers qui n’ont pas les autorisations pour les détenir étaient euthanasiés par manque de structure d’accueil, nous avons décidés de créer cette association pour accueillir ces animaux. En tant que professionnels, nous avons les autorisations et les compétences pour s’occuper de ces animaux saisis ou abandonnés. Nous avons donc construit des bâtiments pour pouvoir répondre aux demandes de placements et accueillir ces animaux dans des conditions convenables. Depuis 2008, nous avons sauvés plus de 90 singes et 16 félins. Nous leurs apportons aujourd’hui tous les soins adéquats et nous leur offrons une vie sociale parmi les leurs.

Malheureusement, beaucoup d’animaux sont encore à secourir et devant le nombre important de demandes de placements, nous devons construire plus de bâtiments. Nous recherchons donc des aides financières. Notre association étant reconnue d’intérêt général, tout donateur bénéficie de déductions fiscales.

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