14 mars 2013

Ces animaux intelligents, de Jean-Pierre Jost

Ces animaux intelligents
Pour mieux les comprendre
de Jean-Pierre Jost

Ce livre retrace sous une forme accessible et captivante ce que nous devons savoir sur l'intelligence des grands singes, des dauphins, des éléphants, des chiens, des chats et des rats. L'altruisme et l'empathie des dauphins, des éléphants et des chiens à l'égard de l'homme, de même que l'usage d'outils chez les primates et certains oiseaux sont également présentés. Les oiseaux tels le perroquet gris d'Afrique, le kéa de Nouvelle-Zélande et les membres de la famille des corvidés (corbeaux, corneilles, pies, casse-noix et geais) ainsi que les pigeons font preuve de surprenantes capacités cognitives. L'intelligence est aussi présente chez la pieuvre. Les connaissances sur l'intelligence collective des insectes, comme chez les fourmis, ne servent-elles pas de base à la robotique moderne ?

Ces animaux intelligents, Jean-Pierre Jost, Editions Cabédita, 2010, 160 pages

Pour en savoir plus

- Ce lien pour feuilleter le livre
- Le site des Editions Cabédita
- Etonnants animaux - Collectif
- Ces belles intelligences, de Maddalena Bearzi et Craig Stanford
- L'intelligence animale - Collectif
- Les lamentations du perroquet, De l'intelligence et de la sensibilité animales, d'Eugene Linden

Un extrait de l'introduction

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les cartésiens développèrent la théorie des animaux machines. Pour ces philosophes, l'animal est complètement dépourvu d'intelligence et il est essentiellement gouverné par une série de mécanismes, parfois ingénieux, qui donnent l'illusion d'intelligence. Ces philosophes argumentaient : "Ce que nous croyons voir comme une manifestation de l'intelligence chez l'animal, n'est qu'un mirage trompeur teinté d'anthropomorphisme."
Au XIXe siècle, C. Darwin, qui était en avance sur son époque, déclare qu'il y a une continuité physiologique, intellectuelle et émotionnelle entre l'animal et l'homme. En 1871, il annonce que "la différence d'intelligence entre l'homme et l'animal le plus évolué, aussi grande soit-elle, se distingue par le degré et non par sa nature".
Plus tard, ceux que l'on appelle les comportementalistes (béhavioristes) s'en tiennent uniquement aux phénomènes observables que l'on est en mesure de quantifier. Ces derniers sont convaincus que seules les expériences en laboratoire permettent de faire de la "bonne science". Aussi, sont-ils naturellement hostiles aux théoriciens et à tous ceux qui observent la vie animale sur le terrain.
A cette époque, il était coutume de faire usage de labyrinthes sous les formes les plus diverses et les plus raffinées, et ceux-là représentaient pour beaucoup de chercheurs le test standard destiné à l'étude de l'intelligence animale.
Au milieu du XXe siècle, le comportementaliste F. Skinner (Université de Harvard) inventa sa fameuse "boîte" dans laquelle les animaux testés, principalement des rats, se conditionnent par eux-mêmes. Les animaux expérimentés sont placés dans une boîte entièrement isolée de l'extérieur, insonorisée, où ils sont soumis à une série de stimuli auxquels ils répondent en appuyant sur des leviers. L'animal est récompensé si la réponse est correcte et il subit un léger choc électrique si la réponse est fausse. Ces expériences sont toutefois, pour diverses raisons, critiquables, et D. Lestel déclare que "le psychologue béhavioriste ne s'intéresse pas aux animaux sur lesquels il expérimente, du moins il ne s'y intéresse que dans la mesure où il peut démontrer une conviction idéologique, et son objet de recherche est un processus fondamental ou un mécanisme généralisable, mais certainement pas un animal".

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