Les bêtes aussi ont le droit de vivre
de Pierre Ferran
de Pierre Ferran
Aujourd'hui les bêtes vivent et meurent de plus en plus mal: une alimentation qui les force, des logements qui les martyrisent, les élevages en batterie pour les veaux, les porcs, la volaille, la clôture électrique, le barbelé...
Passionné, vibrant, persuasif, Pierre Ferran, s'est toujours battu contre ceux qui exploitent les bêtes sans les aimer. Il s'est fait le défenseur intransigeant des bêtes d'abattoir, des bêtes à fourrure, des animaux de cirque, etc. Parce que, pour lui, "Les bêtes aussi ont le droit de vivre", de vivre et de mourir normalement.
Les bêtes aussi ont le droit de vivre, Pierre Ferran, Editions Presses Pocket, 1977, 256 pages
Sommaire
Introduction - L'ère du sursis
Ch1 - La garde, la somme, le trait
- Une situation pour le moins alarmante
- Les gardiens de la maison
- Premières sources d'énergie
Ch2 - De la couveuse artificielle aux baleiniers géants
- Adieu veau, vache, cochon, couvée !
- Des usines flottantes
Ch3 - Cuirs, peaux, ivoires
- La mode, l'ornement
- Et le massacre
Ch4 - La douleur et la honte
- Les animaux de laboratoire : l'homme face à la vivisection
- Les "refuges" d'animaux
- Les zoos
Ch5 - Les jeux de cirque
- Combats de coqs et corridas
- Les animaux "dressés"
Ch6 - Chasses, battues et safaris
- Les valeureux "nemrods"
- Les derniers phoques-moines
- Grosses pièces sur commande
Ch7 - Comptez les absents !
- Extinctions totales
- Raréfactions notables
Ch8 - Protégez-les !
- Réserves et parcs
- Même les parcs ont des défauts
Ch9 - Eléments en vue d'une plus rationnelle cohabitation
- Vers un programme d'initiation aux problèmes de l'environnement
- Une place pour tous sur cette terre
Postface
Annexes
Bibliographie et adresses utiles
Index des animaux cités
Quelques extraits
./. Ce livre tente de montrer, preuves à l'appui, comment la cupidité, la méchanceté et la sottise humaines ont, peu à peu, transformé la terre en un immense dépotoir où la moindre vie animale est soit conquise, soit détruite. Après l'avoir parcouru, vous aurez peut-être quelque regret : celui de vous compter, vous aussi, parmi les agents actifs ou les lâches complices de la fin des animaux. ./.
./. Comme le note fort justement Philippe Diolé [dans Les animaux malades de l'homme] : "L'animal est devenu un vestige, le témoin d'une civilisation dépassée; il est anachronique." Sillonnez la France, du nord au sud et de l'ouest à l'est, et tentez de découvrir sur nos routes et dans nos chantiers de toute nature boeufs, mulets, ânes ou chevaux. Ce sera partout, sauf exception, peine perdue. ./.
./. Nous allons passer en revue ces "techniques" modernes qui ont définitivement supplanté les anciennes méthodes naturelles d'élevage, fournissant en un temps record des animaux lourds mais bouffis, gras mais piqués aux hormones, anabolisants et corticoïdes, d'apparence robuste et pourtant anémiés par la claustration, l'immobilité, l'obscurité éternelles. Ecoutons d'entrée ce témoignage trouvé dans les "Carnets hebdomadaires" de Gabriel Matzneff :
"Nous entrons dans la souricière. Une immense chambre, qui n'est pas à gaz mais qui pourrait l'être, une lumière jaunâtre qui tombe du plafond, des caisses. Et dans ces caisses, des veaux, des centaines de veaux, des milliers de veaux. On croirait un film d'épouvante, rue de la Huchette, au Styx. Des caisses minuscules où les veaux ont juste la place de se tenir debout, au garde-à-vous. Et partout des types en blouses qui s'affairent, seringues hypodermiques en main. Et partout des tuyaux, pour bouffer, pour pisser, pour respirer. A comparaison, l'enfer de Dante, c'est le septième ciel.
Nous - Comment faites-vous pour les sortir ?
Le Docteur Mengele - Ils ne sortent jamais.
Nous - Comment ça, jamais ?
Le Docteur Mengele, une ombre de sourire sur le visage - Ils ne sortent que pour aller à l'abattoir. ./.
./. Nous avons vu ces amas de chair ensanglantée bouger et se convulser en d'affreuses souffrances. Les bébés phoques sont assommés et dépecés sous les yeux de leurs mères qui essaient vainement de les défendre. Nous avons vu une mère phoque couchée à côté de son petit encore vivant, bien que dépouillé de sa peau. Elle essayait encore d'allaiter cette misérable chair palpitante, dont le sang l'avait éclaboussée. Elle poussait des cris presque humains de désespoir... - Le Canard Enchaîné, septembre 1967
./. Ces mesures seront-elles capables d'inverser le processus, de plus en plus perceptible et rapide, maintenant, de raréfaction des bêtes sauvages, surtout lorsqu'elles sont de grande taille ou se trouvent être des animaux à fourrure ? Nous voudrions l'espérer. Nous voudrions que ces accords et ces conventions internationaux ne demeurent pas des pièces officielles, montrant, certes, une réelle évolution dans l'esprit des hommes mais restant sans aucune portée pratique. Nous désirerions qu'un contrôle volant réel et efficace ait lieu de façon permanente. Nous souhaiterions que les braconniers de toutes sortes rencontrent de plus en plus de difficultés pour agir. Nous aimerions qu'on institue un corps permanent de gardes internationaux, sortes de "casques bleus" de la paix des animaux, garants de la survie des fauves et de toutes les autres espèces menacées sur cette terre afin qu'aussi les bêtes vivent ! ./.
./. C'est en tous lieux et à propos de la quasi-totalité des espèces animales qu'il faut aujourd'hui parler de surexploitation. ./.
./. J'espère et je crois que nous parviendrons à surmonter nos erreurs, à ramener l'harmonie sur la terre ! Cette terre que les animaux ont habitée avant nous, où ils nous ont côtoyés durant des millénaires, souffrant comme nous souffrons, pleurant comme nous pleurons, mourant comme nous mourons; cette terre où ils voudraient encore vivre si nous ne les pourchassions pas si impitoyablement et si stupidement. Parce que les matins bleus, les méridiennes écrasantes de soleil, les après-midi à odeur de thym, de marjolaines et de menthes, les soirs durant lesquels on hume à petites goulées l'air vivifiant et frais qui s'en revient, les nuits au fond desquelles on disparaît pour l'inconscience ou pour l'amour, tout ce monde merveilleux, ce sont eux, les animaux, qui le créent, le peuplent, l'animent et l'enchantent de leurs vols, de leurs courses, de leurs nages, de leurs plongeons secrets de loutres malicieuses ; tout cela appartient beaucoup à eux, les animaux. Et depuis si longtemps que leurs espèces existent sur cette planète, qu'elles s'y occupent, y prospèrent et s'y succèdent, elles surent la conserver en état et en gérer les richesses et les plaisirs. C'est pourquoi je ne voudrais pas qu'un jour il n'y ait plus ici-bas, dans l'air fumant, sec et silencieux, que leur souvenir, comme un mirage s'amincissant au fil du temps. C'est pourquoi j'affirme que les bêtes ont aussi le droit de vivre sur terre et que nous avons le pressant devoir de les y aider.
Couverture des Editions France Empire, 1975
bonjour !!!Je m'apppelle Camille , j'ai découvert ce blog grace a une personne qui s'appelle colyane (si tu lit ce messsage je te remercie de tous ce que tu ma dit ca ma beaucoup touchée !!! ) tous ca pour dire que dès que j'en ai locasion je l'achetrai !!!
RépondreSupprimerbonjour CAMILLE, je passais par hasard, et je suis touchée que tu aies écrit cela...je te remercie, tu sais, je pense souvent à toi et ce que tu fais, je suis sur facebook si tu veux m'y rejoindre aussi ça me fera plaisir : colette ANDRE
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