23 février 2010

Les animaux malades de l'homme, de Philippe Diolé

Les animaux malades de l'homme
de Philippe Diolé

préface de Jacques-Yves Cousteau


Ce livre, précédé d’une préface du Commandant Jacques-Yves Cousteau, entraîne le lecteur sur la piste des bêtes : dans le monde entier, mais aussi à travers la Préhistoire et l’Histoire et jusqu’aux origines de l’esprit humain.

Le civilisé du XXème siècle, qui a massacré ou évincé ses compagnons, qui a détruit leur habitat, ne se résigne pas à leur disparition. Il pleure sur les bébés phoques, il sauve les baleines, dépense des milliards pour protéger les derniers tigres. il a mauvaise conscience envers la nature d’où il est issu.

En suivant pas à pas les visiteurs des jardins zoologiques, des réserves et des parcs nationaux, Philippe Diolé apporte la preuve que les hommes d’aujourd’hui font toujours supporter à l’animal le poids de leur tendresse frustrée, de leur sadisme ou de leurs rêves d’héroïsme et de gloire. Jamais l’ambiguité de cet amour n’a influé aussi profondément sur les esprits et sur les mœurs.

De Thoiry à Nairobi, des familles entières roulent, pare-chocs contre pare-chocs, devant des lions somnolents, des ours mendigots et des zèbres ventrus. Ceux qui défilent et ceux qui les regardent passer souffrent du même mal : les uns et les autres ont perdu leur milieu naturel, voire leurs raisons de vivre.

Après avoir fait l'inventaire des faux remèdes et des législations illusoires, Philippe Diolé trace les grandes lignes d'un "nouveau contrat" : respecter l'individualité des bêtes, définir leurs droits et leurs libertés, imposer des limites à nos caprices et à nos tyrannies, c'est franchir une nouvelle étape de la morale. Faire progresser l'homme est sans doute le plus sûr moyen de sauvegarder l'animal.

Les animaux malades de l'homme, Philippe Diolé, Editions Flammarion, 1974, 329 pages

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