22 mai 2011

Complot mondial contre la santé, de Claire Séverac

Complot mondial contre la santé
de Claire Séverac


On a retenu les sommes colossales dépensées pour sauver le système bancaire. Elles sont dérisoires à côté du pactole que se partagent les 4 grands cartels mondiaux : chimie, biotechnologie, agro-alimentaire et médico-pharmaceutique.

Les consortiums de l'agro-alimentaire ont réussi à faire disparaître toute l'agriculture vivrière, tout l'artisanat des métiers de bouches, toutes les particularités gastronomiques régionales, tout ce que les consommateurs pouvaient mettre dans leurs assiettes sans passer à leur caisse, avec la complicité des cartels de la distribution.

Comment l'énorme comédie des normes alimentaires a-t-elle transformé notre nourriture en poison ? A qui sert réellement le codex Alimentarius ? Et pour qui tourne réellement l'OMC ? Depuis des décennies les grands groupes pharmaceutiques sont les financiers des plus grandes écoles et des formations de médecins, ils occupent en sous-main les commissions sanitaires des pays et des instances internationales, ils sont partout, mais on ne les voit nulle part. Comment opèrent-ils ? Comment étouffent-ils les scandales sanitaires ?

De la naissance à la mort, chaque individu est une mine d'or pour eux, les pandémies des périodes fastueuses ! Et la "vraie-fausse" pandémie de grippe A en est un exemple de plus. Pour comprendre les interconnections de ces systèmes mafieux il fallait dresser leurs portraits et pratiques dans un même ouvrage. C'est désormais chose faite : après des mois d'enquête, Claire Séverac nous démontre, dans ce réquisitoire implacable, pourquoi et comment notre santé est en danger.

Complot mondial contre la santé, Claire Séverac, Editions Alphée, 2010, 461 pages

A propos de l'auteur

Claire Séverac est l'auteur de plusieurs ouvrages. Depuis longtemps, Claire est sensible aux scandales liés à la santé (vaccination, pesticides, affaire du sang contaminé…), et à la complicité entre les industries, les banques et les leaders politiques, mais comme la plupart d’entre nous, elle s’en préoccupe un instant puis retourne, impuissante, à ses occupations.

Mais au cours du printemps 2009, avec le début de la communication autour du virus H1N1, elle se dit que les incohérences sont trop nombreuses, que les mensonges et les motivations des autorités à vacciner tout le monde sont très suspects, et que la façon dont nous sommes traités est juste insupportable...

Elle décide donc d’enquêter et, d’une horrible découverte à une autre, elle refuse de croire à un coup du sort, mais plutôt à un plan organisé par une poignée de "banksters" si gourmands qu’il souhaitaient contrôler le monde et faire du profit sur notre dos à chacun, prêts pour cela à blesser chaque être humain de la planète.

Pendant des mois, elle recherche les preuves officielles de tous les dommages qu’ils sont en train de causer à notre santé avec la nourriture, les médicaments, les pesticides... les noms des coupables, leurs méthodes et comment ils ont pu mettre leurs plans à exécution en finançant des écoles scientifiques, en achetant les médias pour les contrôler, en falsifiant les études et les statistiques, en persécutant les honnêtes experts, en infiltrant le monde des institutions et en bâillonnant les politiciens... qui dirigent réellement le monde !

Pour en savoir plus

- Le blog de l'auteur
- La conférence de Claire Séverac et Salim Laïbi (LLP) à Marseille
- La nouvelle dictature médico-scientifique, de Sylvie Simon

20 mai 2011

La faim, la bagnole, le blé et nous, de Fabrice Nicolino

La faim, la bagnole, le blé et nous
Une dénonciation des biocarburants

de Fabrice Nicolino


Les biocarburants sont une formidable trouvaille, mais pour qui ? Dans le monde entier, usines et raffineries poussent comme des champignons après la pluie. Le blé, le colza, le tournesol chez nous, le palmier à huile, la canne à sucre, le soja ou le maïs dans les pays du Sud servent désormais à remplacer le pétrole. De fabuleux végétaux, utilisés depuis les débuts de l'agriculture pour nourrir les hommes, remplissent aujourd'hui les réservoirs des bagnoles et des camions.

Fabrice Nicolino a décidé d'écrire sur le sujet un pamphlet, d'envoyer un coup de poing à ceux qui prétendent que ce bouleversement est une bonne nouvelle, mais aussi aux naïfs qui croient le discours officiel sur ces nouveaux carburants présentés comme "écologiques".

Car la réalité est aux antipodes. En France, le lobby de l'agriculture industrielle, activement soutenu par l'État, cherche depuis la réforme européenne de 1992 de nouveaux débouchés pour ses productions de masse. Le boom des biocarburants relance aussi la machine à engrais et à pesticides, et il détruira bientôt ces réservoirs de biodiversité imposés que sont les "jachères".

Ailleurs dans le monde, c'est bien pire. De l'Indonésie au Brésil, en passant par le Cameroun, les rares forêts tropicales intactes sont dévastées pour laisser la place à ces nouvelles cultures. La demande indécente du Nord, qui veut continuer à rouler en bagnole quoi qu'il en coûte, fait exploser le prix de certains produits de base : dans un monde qui compte près d'un milliard d'affamés permanents, le système industriel préfère donc l'automobile au droit pourtant imprescriptible de manger à sa faim.

Et le comble, c'est que les biocarburants ne sont nullement écologiques. Ils contribuent et contribueront toujours plus au dérèglement climatique, comme le montrent de très nombreuses études. Ce petit livre dévoile une mystification totale. Et dénonce ses profiteurs, plus nombreux qu'on croit. Car derrière l'automobile individuelle, il y a nous.

La faim, la bagnole, le blé et nous : Une dénonciation des biocarburants, Fabrice Nicolino, Editions Fayard, 2007, 175 pages

A propos de l'auteur

Fabrice Nicolino est journaliste à Terre sauvage, chroniqueur à La Croix et écrivain. Il est notamment l'auteur du Tour de France d'un écologiste (Seuil, 1993), et, avec François Veillerette, de Pesticides : Révélations sur un scandale français (Fayard, 2007).

Pour en savoir plus

- Le site de l'auteur
- Bidoche, de Fabrice Nicolino
- Pesticides, de Fabrice Nicolino et François Veillerette
- Le documentaire Green, de Patrick Rouxel
- Le documentaire Biocarburants, un désastre annoncé
- Ces forêts qu'on assassine, d'Emmanuelle Grundmann

Le message de Fabrice Nicolino

Je suis journaliste (à Terre Sauvage et à La Croix), après avoir travaillé pour Politis, Géo, Le Canard Enchaîné, Télérama. Je suis le co-auteur, avec François Veillerette, du livre “Pesticides, révélations sur un scandale français” (Fayard, 2007). Si je me permets aujourd’hui de vous adresser ce message, c’est qu’il y a urgence, une urgence absolue.

Je publie le 3 octobre un livre intitulé “La faim, la bagnole, le blé et nous” (Fayard). Son sous-titre est clair : une dénonciation des biocarburants. Je veux vous en parler directement. Vous pouvez certes y voir une banale opération commerciale, mais tel n’est pas le cas.

L’expansion fulgurante des biocarburants est une tragédie planétaire. Elle conduit en premier lieu à la stérilisation de millions d’hectares de terres agricoles et à l’aggravation tragique de la faim. Pour faire rouler des bagnoles. Savez-vous que le quart du maïs américain sert déjà à fabriquer du carburant automobile ? Une telle révolution a des effets en chaîne sur toutes les céréales et plantes alimentaires, dont le cours explose.

Elle conduit également à la destruction de ce qui reste de forêts tropicales. En Indonésie, le palmier à huile menace tout à la fois l’homme, l’orang-outan et l’éléphant d’Asie, ridiculisant tous les grands discours sur la biodiversité. En Afrique, le bassin du Congo est attaqué. Au Brésil et en Amérique latine, on plante de la canne à sucre ou du soja partout. Pour remplir les réservoirs au détriment de la forêt et du cerrado, pourtant des écosystèmes uniques. Les biocarburants sont des armes de guerre et de mort.

Qui les soutient ? L’agriculture industrielle, les transnationales et tous ceux qui leur sont soumis, dont nombre de journaliste hélas. En France, je décris un système complexe dont l’un des centres n’est autre que le ministère de l’Écologie de M. Borloo, à travers l’Ademe et un organisme méconnu, Agrice. À quelques semaines du “Grenelle de l’Environnement”, cela mérite d’être discuté. Mais je n’oublie pas tous les autres, y compris certains écologistes fort mal inspirés.

Car les biocarburants, comme je le montre, et malgré de rares études manipulées par lobby, ont un bilan écologique désastreux, qui aggravera l'effet de serre, quoi qu’en dise la propagande. Et en France, leur développement signe la fin de la jachère, refuge de la faune banale, des oiseaux et petits mammifères.

Au fait, savez-vous qu’une usine du Havre transformera dès 2008 des animaux en biocarburants ? Et qu’on tente de faire pousser, par génie génétique, des arbres mous, permettant d’extraire leur cellulose, matière première des biocarburants ?

Ce monde est fou, et sans la moindre morale. J’ai fait ce que je pouvais, c’est-à-dire mon job. Pour tenter d’arrêter cette insupportable machine, j’en appelle solennellement à vous. Agissez ! Agissons ensemble.

Fabrice Nicolino, le 1 septembre 2007

19 mai 2011

Bidoche, de Fabrice Nicolino

Bidoche
L'industrie de la viande menace le monde

de Fabrice Nicolino


que l'auteur dédicace
"à tous les animaux morts sans avoir vécu"

Je crois savoir ce que manger veut dire. Mais je dois ajouter que, chemin faisant, j'ai changé d'avis et de goût. Derrière une côte de boeuf, j'ai fini par voir un boeuf. Derrière un gigot, un agneau. Derrière un jambon, un cochon. On peut parler d'un choc, immense et lent. L'histoire que je vais vous raconter est une formidable aventure aux conséquences inouïes. Où rien n'était inévitable.

Comment des animaux sont-ils devenus des morceaux, des choses, des marchandises ? Pourquoi des techniciens inventent-ils chaque jour, en notre nom, de nouvelles méthodes pour "fabriquer" de la "matière" à partir d'êtres vivants et sensibles ? Pourquoi leurs laboratoires sont-ils aussi anonymes que secrets ? Pourquoi l'industrie de la bidoche est-elle dotée d'une puissance qui cloue le bec de ses rares critiques ? A la suite de quelle rupture mentale a t-on accepté la barbarie de l'élevage industriel ? Pour quelle raison folle laisse t-on la consommation effrénée de ce produit plein d'antibiotiques et d'hormones menacer la santé humaine, détruire les forêts tropicales, aggraver la famine et dans des proportions étonnantes la si grave crise climatique ?

Qui est responsable ? Et y a t-il des coupables ? La réponse n'a rien d'évident, mais elle existe, dans les deux cas. Ce livre vous convie à une plongée dont vous ne sortirez pas indemne. A la condition de le lire pour de vrai, vous ferez ensuite partie d'une tribu en expansion, mais qui demeure on ne peut plus minoritaire. La tribu de ceux qui savent.

Bidoche, Fabrice Nicolino, Editions Actes Sud, 2010, 380 pages

A propos de l'auteur

Fabrice Nicolino est journaliste. II est notamment l'auteur avec François Veillerette du best-seller "Pesticides, révélations sur un scandale français".


Au sommaire

1. Vivre vite, mourir jeune, faire un affreux cadavre (librement inspiré de James Dean)
2. "Sauver le boeuf", un grand délire télévisé
3. Pendant l’avalanche, les affaires continuent
4. Monsieur X raconte une belle histoire
5. Et si le roi soja était détrôné ?
6. Le grand ébranlement
7. Médicastres, poisons et couillons
8. Qui arrêtera les virus et les bactéries ?
9. Le grand fantasme américain
10. Pollutions sans rivage (épandage compris)
11. Et si ça fichait le cancer ?
12. Un grand débouché sur la famine
13. Où sont donc passés les responsables ?
14. Tout est dans tout et inversement (le lobby est partout)
15. Du foie gras à s’en faire exploser le gosier
16. Les affreux "terroristes" du bien-être animal
17. L’avenir d’une tragique désillusion
18. Cachez ces morts que je ne saurais voir
19. Quand les vaches étaient nos déesses
En guise de conclusion : Et si nous apprenions à regarder les moutons ?

L'avis du site JNE
(Journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie)

Nicolino a un grand mérite : il frappe fort sur les forts, et il n’hésite pas à donner les noms ! À nouveau, notre confrère s’attaque à un lobby puissant et manipulateur, celui de l’industrie de la viande. Effroyable à tous les niveaux (l’industrie, pas Nicolino), ahurissante de capacité destructrice, elle est comparable au lobby de la chimie que l’auteur connaît bien (son «Pesticides, révélations sur un scandale français» s’est vendu en grand format à 35 000 exemplaires). S’appuyant entre autres sur les études de la chercheuse Jocelyne Porcher, Nicolino nous jette à la conscience l’extrême souffrance des animaux de boucherie, dont tout le monde profite mais dont si peu se soucient, y compris dans les médias (hum…). Puis il nous révèle les répercussions de nos excès alimentaires : déforestation de l’Amazonie et menaces sur les paysans locaux, épidémies passées et à venir (la grippe porcine pudiquement rebaptisée grippe A…), cancers, maladies cardio-vasculaires, effet de serre, etc. Les chiffres ne parlent pas, ils crient : un Français mange en moyenne 92 kilos de viande par an, et pour nourrir le bétail 659 mètres carrés de soja transgénique lui sont nécessaires, d’où la déforestation galopante. Plus d'un milliard d'animaux domestiques sont tués en France chaque année. 99,5% de la viande consommée en France provient de systèmes industriels. Bon appétit !

Editions Les liens qui libèrent, 2009






18 mai 2011

Guérir la Terre, sous la direction de Philippe Desbrosses

Guérir la Terre
Collectif

sous la direction de Philippe Desbrosses


Nous le savons : l'écologie est aujourd'hui un défi. Face à une situation d'urgence, il faut trouver des solutions, mais aussi déterminer une approche constructive. Loin des discours culpabilisateurs ou alarmistes, Philippe Desbrosses, pionnier de l'agriculture biologique en France, invite à un élan et un engagement collectifs. Il a réuni dans cet ouvrage de grandes personnalités : l'agro-écologiste Pierre Rabbi, le médecin David Servan-Schreiber, le botaniste Jean-Marie Pelt, la cinéaste Coline Serreau, la navigatrice et présidente de WWF France Isabelle Autissier, le photographe Yann Arthus-Bertrand, et enfin le philosophe Edgar Morin. Ensemble, au cours des entretiens réalisés par la journaliste Nathalie Calmé, ils sollicitent l'humanité jusque dans sa dimension la plus spirituelle. Car la nature est avant tout un espace de sens, d'imaginaire, de sagesse et de sacré.

Guérir la Terre, sous la direction de Philippe Desbrosses, Editions Albin Michel, 2010, 252 pages

Au sommaire

- Introduction : Pour une écologie multidimensionnelle par Nathalie Calmé
- Se relier à l’intelligence de la vie. Entretien avec Pierre Rabhi
- Prendre soin de la Terre pour la santé humaine. Entretien avec David Servan-Schreiber
- L’écologie, le féminin et la justice sociale. Entretien avec Coline Serreau
- L’image et le sens au service de la Terre. Entretien avec Yann Arthus-Bertrand
- La mer, entre ressources, culture et imaginaire. Entretien avec Isabelle Autissier
- L’écologie, une science pour la nature vivante. Entretien avec Jean-Marie Pelt
- L’humanité sur le chemin de la Terre-patrie. Entretien avec Edgar Morin
- L’agriculture biologique : une voie pour protéger la Terre et l’humanité par Philippe Desbrosses
- Neuf initiatives pour guérir la Terre présentées par Philippe Desbrosses.

Extrait

"En un siècle, l’emballement de la civilisation industrielle a mis la planète exsangue, au point de menacer l’existence même de l’espèce humaine. Pourtant, ce ne sont ni la science ni la science moderne ni la technologie qui ont produit ces désastres, nous conduisant au bord de l’abîme, mais l’absence de projet commun et d’"intelligence collective". L’incapacité à gérer nos ressources de manière solidaire et dans la pleine conscience nous livre aux excès de l’opportunisme et de l’avidité. Les valeurs universelles de solidarité, de spiritualité, de "bien commun" ont été sacrifiées aux seules valeurs marchandes. Là résident les causes les plus évidentes du désordre mondial actuel…

Mais rien de tout cela ne peut se concevoir sans une réforme de nos comportements individuels et collectifs. Une prise de conscience politique des décisionnaires s’impose pour une transition sans violence des objectifs économiques, sociaux et culturels. Nous devons admettre que le salut du monde ne peut provenir que de la coopération des intelligences et non de leur compétition exacerbée. Nous devons simultanément faire l’apprentissage de nouveaux modes de vie qui conjuguent solidarité, humanisme et résilience. En privilégiant la dimension humaniste et spirituelle dans les plans de réforme des politiques économiques, on peut contribuer à l’émergence d’une société de la confiance et de la coopération, créatrice de ressources et d’emplois nombreux, dans les domaines des énergies renouvelables, de l’écoconstruction, de la nourriture, du recyclage, de l’éducation, de la santé, des services de proximité auprès des personnes âgées ou handicapées...

L’écologie véritable n’est pas une valeur extérieure à nous-mêmes. Nous devons l’incarner dans nos comportements à l’égard de notre prochain comme de notre lointain. Lâchons nos blessures, nos colères, nos peurs... et travaillons dans la pleine conscience à la beauté du monde [...]"

La présentation du livre

16 mai 2011

Le jour où l'abeille disparaîtra..., de Jean-Christophe Vié

Le jour où l'abeille disparaîtra...
de Jean-Christophe Vié

avec la collaboration de Marc Traverson


On attribue peut-être à tort à Einstein cette "prédiction" selon laquelle le jour où l'abeille disparaîtra, les hommes n'auront plus que quatre années à vivre...

Jean-Christophe Vié, vétérinaire et biologiste de formation, a longtemps mis en oeuvre des projets de conservation de la nature dans différentes régions du monde ; il coordonne aujourd'hui un vaste programme pour l'Union mondiale pour la nature, connue notamment pour sa liste rouge des espèces menacées.

En s'appuyant sur des anecdotes personnelles, il nous livre son diagnostic de l'état de la bio-diversité, raconte l'augmentation inexorable des menaces - destruction des habitats, braconnage, pollution, espèces envahissantes, changements climatiques... -, analyse l'impact de l'appétit sans limites de l'homme et nous explique à quel point notre avenir est lié à celui des espèces et des espaces sauvages. Un essai percutant par un homme de terrain et d'expertise dont le but est de préserver les milieux naturels et de sauver les espèces menacées... dans notre propre intérêt !

Le jour où l'abeille disparaîtra..., Jean-Christophe Vié, Marc Traverson, Editions Arthaud, 2008, 197 pages

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Arthaud pour découvrir les premières pages du livre
- L'étrange silence des abeilles, de Vincent Tardieu
- En vidéo, plusieurs documentaires sur la disparition des abeilles
- Les insectes et les hommes, de Michel Lamy
- La vie privée des animaux de compagnie, de Marc Traverson

Le sommaire

- Pour le meilleur et pour le pire
- Etat des lieux, état d'urgence
- Le temps des menaces
- Océans, silence coupable
- Une vocation pour la nature
- La valeur des espèces
- Comprendre, prévenir, réparer

Le sommaire détaillé

La biodiversité : assurance pour l'avenir

Pourquoi ce livre ? Pourquoi la question de la biodiversité est-elle cruciale pour l'espèce humaine ? Qu'est-ce que la biodiversité ? Recenser le vivant. Pourquoi s'occuper des espèces ? Homo sapiens : l'hyperprédateur. Chronique d'une catastrophe annoncée. Entendre la "prédiction d'Einstein". Pourquoi nous ne devons pas baisser les bras. Le sort de l'homme et celui de la nature sont liés. Préserver la nature, c'est faire de l'humanitaire. Une nouvelle responsabilité. Les défis du monde fini : un nouveau paradigme.

Etat d'extrême urgence

Le réveil d'un conservationniste. L'exigence d'une approche scientifique. Le principe de la Liste rouge des espèces menacées. Un tour du monde de la situation de la biodiversité. Etat des lieux en Europe, en France métropolitaine et dans l'outre-mer. Les principales menaces. Délits d'initiés : quand les animaux rares sont les plus prisés. Les espèces emblématiques. La mauvaise réputation, l'exemple des requins. Exemple des batraciens. Les animaux sentinelles. La multiplication des espèces envahissantes. Les changements climatiques. Trop d'humains ?

Des victimes qu'on ignore

L'énorme gâchis de la destruction des écosystèmes. Les zones humides en peau de chagrin. Sous les mers, le massacre continue. Tuer la poule aux oeufs d'or : de la surexploitation à la désertification des milieux naturels. Les dommages collatéraux : exemple de la pêche. Quand l'exploitation forestière et la chasse font le vide dans les forêts du Sud. Rhinocéros, hippopotames, éléphants, la fin des seigneurs ? Principe de non-précaution : l'exemple de la disparition des vautours. Les fausses solutions : les biocarburants ou le triomphe de la monoculture. Corruption, naïveté, désinformation, avidité ? La dictature du court terme.

Combattre pour la nature

Les racines de mon engagement pour la nature. L'éveil d'une vocation. Les animaux ne sont pas des anges. Les dangers de l'anthropomorphisme. Mon expérience avec les grands singes. Les conservationnistes, Cassandre malgré eux. Du terrain aux coulisses des grandes conventions internationales. Mon expérience au sein d'une petite ONG. Travailler à l'échelle internationale : la diplomatie des espèces protégées. Avoir raison avant tout le monde. L'évolution des mentalités. L'enjeu : l'éducation des générations futures.

La France peut-elle encore montrer la voie ?

Histoire d'un pays qui a tous les atouts pour servir de modèle. Une influence en berne ? La domination anglo-saxonne. Trop de bureaucratie ? L'ours et le loup, ou l'arbre qui cache la forêt. La richesse extraordinaire de la France et de ses territoires d'outre-mer. L'exemple de la Guyane. La forêt, joyau inutile ? Les occasions manquées. Opération Petit-Saut : sauver les animaux ou dîner avec le diable ? Le trésor de la montagne de Kaw.

Que faire ?

Quelle planète voulons-nous ? Un peu de science-fiction. Le jour de la grande catastrophe. La biodiversité, un acteur économique majeur. Plaidoyer pour des espaces préservés de l'homme. La nature, source d'inspiration ou capital ultime ? Plaidoyer pour les ONG. La créativité et le marketing au secours des espèces en danger. Stratégies de conservation. Travailler ou non avec les grandes entreprises. Contrôler et associer les populations locales à la protection. L'île sacrée de l'archipel des Bijagos.

15 mai 2011

L'étrange silence des abeilles, de Vincent Tardieu

L'étrange silence des abeilles
Enquête sur un déclin inquiétant

de Vincent Tardieu


Imaginez à quoi ressemblerait un matin dans un monde sans abeilles. Ce n'est pas seulement le miel qui disparaîtrait de votre table. Plus de confiture de groseille, d'abricot ou de marmelade d'orange. Plus de jus d'orange ou de pomme. Plus de café ni de chocolat. Il vous resterait le thé... Au rythme où les populations d'abeilles déclinent, ce cauchemar risque-t-il de devenir réalité ?

Durant deux ans, Vincent Tardieu a sillonné la France et les Etats-Unis, rencontré des dizaines de chercheurs et d'apiculteurs, compilé près de deux cents publications scientifiques. Il présente ici les résultats d'une enquête exceptionnelle, où l'on découvre que de multiples raisons se conjuguent pour causer le déclin des abeilles : parasites, pesticides, virus, apiculture intensive, appauvrissement génétique, mauvaise gestion de l'espace rural... Il est urgent de comprendre et, surtout, d'agir.

L'étrange silence des abeilles : Enquête sur un déclin inquiétant, Vincent Tardieu, Editions Belin, 2009, 350 pages

A propos de l'auteur

Vincent Tardieu est journaliste scientifique spécialisé en écologie. Il collabore régulièrement avec de nombreux journaux et magazines ainsi qu'avec la télévision.

Pour en savoir plus

- Le blog de Vincent Tardieu : L'étrange silence des abeilles
- En vidéo : plusieurs documentaires sur la disparition des abeilles
- Le jour où l'abeille disparaîtra..., de Jean-Christophe Vié
- Les insectes et les hommes, de Michel Lamy
- Trompe-l'oeil, d'Yves Paccalet et Gilles Mermet
- Quésaco ? Portraits d'insectes, de Jean-Pierre Jaubert et Bernard Nicolas

Le sommaire

Prologue
- Elles ont toutes fichu le camp !
- To bee or not to bee
- Un matin sans abeille...
- Buzz planétaire
- Un odieux complot chimique
- Le poison ne fait pas le cadavre
- La machine de guerre américaine
- C’est un virus israèlo-australien qui a fait le coup !
- Un vampire venu d’Extrême-Orient
- Réconcilier la forme et le fond
- Un Espagnol met la main sur l'assassin
- Le "péril jaune" ! Il est passé par ici...
- Les neonics : des boucs émissaires bien suspects
- TranshumAmerica
- Meurtres diaboliques entre amis
Postscriptum
Annexes
Notes
Index

L'avis d'un lecteur
Source

Une étude objective et bien rédigée

Sur les abeilles et leur déclin, on trouve actuellement beaucoup d'informations éparses dans la presse. L'enquête de Vincent Tardieu ne se veut pas exhaustive sur le sujet mais repose cependant sur des centaines de témoignages à travers le monde : apiculteurs amateurs et professionnels, scientifiques, responsables de firmes chimiques...

Le livre est construit à la manière d'une enquête policière : on part d'un constat alarmant, on cherche des indices, on explore des pistes, on recoupe les informations et on conclut provisoirement. L'investigation est menée avec un réel souci d'objectivité face aux différents groupes de pression qui s'affrontent sur le sujet jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir.

L'ouvrage enchantera autant les passionnés d'apiculture que les simples citoyens réellement intéressés par les problèmes environnementaux.

L'avis du site JNE
Journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie

Durant deux ans, le journaliste Vincent Tardieu a sillonné la France et les Etats-Unis à la rencontre de dizaine de chercheurs et d’apiculteurs. Il a aussi compilé les archives. Résultat : une enquête exemplaire qui fait le bilan d’un phénomène toujours non maîtrisé. Le coupable court toujours, le ou les ? Parasites, virus, apiculture intensive, appauvrissement génétique, mauvaise gestion de l’espace rural ? Le lecteur vit les grands espoirs et les grandes déconvenues d’un monde qui reste perplexe tant le phénomène est complexe mais surtout, il découvre l’enquête chronologiquement, étape par étape, et appréhende ainsi clairement toute l’histoire et ses aberrations. Ce livre est sans conteste l’un des plus rigoureux et des plus complet sur ce sujet inquiétant. Sans être totalement pessimiste, Vincent Tardieu n’est pas non plus optimiste. Le plus dur commence, annonce-t-il dans sa conclusion. Il va falloir recréer un avenir pour Apis mellifera. Il incite chacun d’entre nous à mettre la main à la pâte pour restaurer l’environnement des petites butineuses et souhaite qu’Homo sapiens (homme sage) porte enfin plus dignement son nom !

14 mai 2011

Portraits de plantes, de Gilles Mermet et Yves Paccalet

Portraits de plantes
photographies de Gilles Mermet
textes d'Yves Paccalet

Des plus familières aux plus exotiques, voici les plantes vues comme des joyaux vivants sensuels et fragiles. Fruits, céréales, fleurs, elles sont tout cela, et plus encore. Puisqu'on peut aussi y voir un langage, une manifestation de la beauté, un poème, un chant d'amour. Ou encore la passion du promeneur solitaire (Rousseau), l'âme bleue du romantisme (Novalis) ou le modèle de la folie amoureuse (Goethe).

Pour Gilles Mermet, la plante exprime la perfection même des formes et des couleurs. Pour Yves Paccalet, le plus humble pétale résume l'harmonie du monde. Sous leur regard complice, la splendide luxuriance du règne végétal émeut, fascine. Ode à la merveille de la Création, hymne à l'infinie beauté de l'Univers, cet ouvrage présente les plantes comme des chefs-d'oeuvre d'une indicible poésie.

Portraits de plantes, Photographies : Gilles Mermet, Textes : Yves Paccalet, Editions Presses de la Renaissance, 2003, 224 pages

A propos des auteurs

Photographe de réputation internationale, Gilles Mermet collabore aux plus grands magazines. Spécialiste de la photographie d'art et de la nature, il est l'auteur de L'Aigle et la Sibylle, de Sols de l'Afrique romaine et de Temples d'Or de Thaïlande.

Philosophe, écrivain, journaliste et naturaliste, Yves Paccalet est l'auteur d'une soixantaine d'ouvrages, dont une vingtaine co-écrits avec le commandant Cousteau. Collaborateur de Terre sauvage, du Nouvel Observateur et du Figaro Magazine, passionné de plantes, il a notamment écrit les Herbiers des provinces de France, Flore méditerranéenne et L'Enchantement des fleurs sauvages.

Pour en savoir plus

- Le site de Gilles Mermet
- Regard sur les insectes, de Patrice Leraut et Gilles Mermet
- Regard sur les coquillages, de Philippe Bouchet et Gilles Mermet
- Trompe-l'oeil, d'Yves Paccalet et Gilles Mermet
- L'humanité disparaîtra, bon debarras ! d'Yves Paccalet
- Stratégies végétales, de Benoît Garrone, Philippe Martin et Bertrand Schatz
- Les langages secrets de la nature, de Jean-Marie Pelt
- Ingénieuse nature, d'Emmanuelle Grundmann et Marie-Odile Monchicourt
- Pouvoirs cachés et langages secrets des fleurs, de Martin Monestier
- Sachez parler à vos plantes, de Martin Monestier
- Le génie végétal, de Marcel Bournérias et Christian Bock
- Dans le secret des plantes, Collectif
- Curiosités végétales, de Muriel Hazan
- Nature insolite, de Snezana Gerbault
- Des vidéos à propos de L'intelligence des plantes

12 mai 2011

Regard sur les coquillages, de Philippe Bouchet et Gilles Mermet

Regard sur les coquillages
textes de Philippe Bouchet

photographies de Gilles Mermet


Comme "Regard sur les insectes", qui l'a précédé, ce livre est d'abord un "univers des formes" de la nature marine. Les artistes en sont les milliers d'espèces de mollusques qui sécrètent ces coquilles aux infinies variations colorées, aux aspérités inquiétantes, au poli velouté de la surface. Porcelaines, cônes, mitres, volutes, strombes, les favoris des collectionneurs représentent à peine 5% des 100.000 espèces connues.

"J'ai eu très tôt la passion de l'exploration zoologique et mon rêve d'étudiant était de découvrir une espèce nouvelle." nous confie Philippe Bouchet. De fait, "Regard sur les coquillages" est le récit d'une expérience personnelle de chercheur, qu'il explore, seul ou en équipe, les pages de revues scientifiques, les rayons d'une typothèque, le grenier d'un collectionneur, profondeurs ou rivages marins. L'heureux lecteur l'accompagne donc dans ses réflexions, ses interrogations et ses découvertes et glane au passage de nombreuses informations sur cette activité et sur les collections. Au terme de cette équipée, où l'on aura découvert qu'un regard sur les coquillages mène à tout (sociologie, histoire des sciences, politique et même malacologie), est rappelé, non sans gravité, le rôle des collections dans le dispositif de riposte à la crise de la biodiversité. Les photographies de Gilles Mermet exaltent formes et couleurs, grain ou luisant de la matière et sont une invitation à une contemplation muette. Ensemble, les deux auteurs nous ont livré "les Délices des yeux et de l'esprit".

Regard sur les coquillages, Philippe Bouchet, Gilles Mermet, Editions Actes Sud, 2007, 162 pages

A propos des auteurs

Philippe Bouchet, directeur de laboratoire de malacologie au Muséum national d'histoire naturelle et responsable des publications scientifiques de cette institution, est une autorité scientifique. Il est membre de la Commission internationale de nomenclature zoologique et dirige la mission d'exploration de la faune marine du Pacifique sud. On lui doit la découverte de plusieurs espèces nouvelles. Il est l'auteur de nombreux articles et ouvrages scientifiques. Il a publié Terre Océane à l'imprimerie nationale, en 1992.

Gilles Mermet, également photographe de Regard sur les insectes, paru dans la même collection, et de Portrait de plantes (Presses de la Renaissance) a publié, à l'imprimerie nationale, Sols de l'Afrique romaine, l'Aigle et la Sibylle et Temples d'or de Thaïlande.

Pour en savoir plus

- Un aperçu des superbes photographies du livre
- Le site de Gilles Mermet
- Dans la même collection : Regard sur les insectes, de Patrice Leraut et Gilles Mermet
- Trompe-l'oeil, d'Yves Paccalet et Gilles Mermet
- Photographes de nature, livre collectif avec Gilles Mermet
- Calme plat chez les soles, de Marc Giraud

Quelques extraits
Cliquez sur ce lien pour visualiser le diaporama.

10 mai 2011

Regard sur les insectes, de Patrice Leraut et Gilles Mermet

Regard sur les insectes
textes de Patrice Leraut

photographies de Gilles Mermet


Etonnants insectes, rois des métamorphoses, et dont l'emprise sur le règne végétal a contraint les plantes à se modifier pour s'adapter à eux ! Surprenants insectes qui ont acquis les couleurs et les formes les plus étranges pour se garder des prédateurs, pour mieux surprendre ou mieux séduire. Leur taille, leur forme et leur mode de vie en font l'exemple par excellence de la biodiversité. Leur aptitude à communiquer entre eux à des fins sexuelles par émissions de substances chimiques, ou pour mieux percevoir l'environnement, fait de maintes espèces des maîtres de l'olfaction, de la vue, du toucher et du goût.

Contribuant activement à la reproduction des plantes, les insectes participent au maintien de l'équilibre écologique de notre planète Des insectes d'une beauté renversante, telle est la matière de ce livre. Ornés de tarabiscots étranges et de livrées opulentes, ces espèces aux formes étonnantes et aux incroyables couleurs ressemblent avant tout à des œuvres d'art ou à des bijoux en provenance d'un lointain orient. Il ne s'agit pourtant que de papillons, de libellules, de phasmes et de scarabées issus des collections du Muséum national d'histoire naturelle de Paris.

Patrice Leraut, entomologiste et chercheur au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, et Gilles Mermet, reporter photographe à qui l'on doit notamment le très beau Temples d'or de Thaïlande, proposent ici "la quintessence d'un certain regard sur les insectes, lesquels apparaissent sous un éclairage singulier, une anatomie incomparable qui s'offre à notre imaginaire". Avec ses magnifiques photographies et son texte d'une grande rigueur, cet ouvrage mérite d'abord d'être admiré.

Regard sur les insectes, Patrice Leraut, Gilles Mermet, Editions Actes Sud, 2003, 167 pages

Pour en savoir plus

- Le site de Gilles Mermet
- Dans la même collection : Regard sur les coquillages, de Philippe Bouchet et Gilles Mermet
- Les insectes et les hommes, de Michel Lamy
- Quésaco ? Portraits d'insectes, de Jean-Pierre Jaubert et Bernard Nicolas
- Trompe-l'oeil, d'Yves Paccalet et Gilles Mermet
- Photographes de nature, livre collectif avec Gilles Mermet

L'avis d'un lecteur
Source

La joailleries de la nature

Des photos magnifiques. Les insectes sont photographiés comme des bijoux ou des robes de haute couture. Des oeuvres d'art, en tout cas. Un émerveillement.

Quelques extraits

06 mai 2011

Les insectes et les hommes, de Michel Lamy

Les insectes et les hommes
de Michel Lamy


Depuis leur apparition il y a 850 millions d'années - bien avant l'homme ! -, les insectes se sont adaptés à toutes les conditions de vie. Grâce à leurs ailes et au vol, ils ont colonisé tous les biotopes. Leur fécondité, leurs multiples moyens de défense ou leur mimétisme leur ont permis de devenir les représentants du règne animal les plus abondants sur terre, tant en nombre d'espèces qu'en nombre d'individus.

Inventant l'outil, des modes de communication et de transport performants, les hommes ont à leur tour investi tous les milieux. La confrontation avec les insectes était inévitable. Si certaines espèces (pollinisateurs, prédateurs des ravageurs de culture...) sont utiles à l'homme, d'autres - parfois les mêmes - représentent un danger car ils sont venimeux ou vecteurs de maladies. Les moustiques, notamment, véhiculent le paludisme qui cause deux millions de décès par an. Pourtant, c'est souvent l'homme lui-même qui favorise ces catastrophes en modifiant de manière intempestive le fragile équilibre écologique, alors que les insectes s'organisent pour résister à leur destruction.

Docteur ès sciences, enseignant l'écologie à l'université de Bordeaux I, Michel Lamy a consacré plus de trente ans à la recherche entomologique. Il est l'un des meilleurs connaisseurs des insectes. Par cet ouvrage ouvert à tout public, il nous révèle l'infinie variété de cet univers offrant au chercheur et au curieux un champ d'investigation passionnant. Mais au-delà de la fascination que les insectes ont toujours exercée sur l'imaginaire, "Les insectes et les hommes" pose la question d'une cohabitation difficile et essentielle pour l'avenir de notre planète.

Les insectes et les hommes, Michel Lamy, Editions Albin Michel, 1997, 420 pages

Voir aussi

- L'étrange silence des abeilles, de Vincent Tardieu
- Trompe-l'oeil, d'Yves Paccalet et Gilles Mermet
- Quésaco ? Portraits d'insectes, de Jean-Pierre Jaubert et Bernard Nicolas

Le sommaire

Introduction
I. L'insecte d'hier à aujourd'hui. Les raisons du succès.
1. Un peu d'histoire de l'entomologie et des insectes
2. L'insecte : organisation générale
3. Le tégument des insectes
4. Le développement des insectes : mues et métamorphoses
5. Les ailes et le vol
6. La reproduction
7. Etho-écologie des insectes : Les insectes dans la biosphère
II. L'homme, ses interactions avec l'insecte
8. L'homme d'hier à aujourd'hui
9. Des insectes au service de l'homme
11. Les insectes qui tuent l'homme
10. Les insectes, ennemis n°1 des productions de l'homme
11. Les insectes qui tuent l'homme
12. La limitation des populations d'insectes
13. Les insectes menacés par l'homme
En guise de conclusion : hommes et insectes, une obligatoire cohabitation
Notes

L'introduction du livre

Le monde des insectes offre à ceux qui l’étudient un champ d’investigation pratiquement infini. Le nombre d‘espèces décrites augmente chaque jour grâce à la complicité des entomologistes (du grec entomon : insecte, et logos : étude), professionnels et amateurs. Ces derniers sont plus que des collectionneurs ; ils participent aux déterminations d’espèces nouvelles et font ainsi progresser la science entomologique.

Mais, à côté des entomologistes, dont c’est le métier ou la vocation de s’intéresser aux insectes, Monsieur Tout-le-Monde est sans cesse confronté à ces insectes qu’il catalogue volontiers comme gênants, voire indésirables. Ils sont partout présents, que ce soit dans la maison, dans le jardin potager ou d’agrément, en ville ou à la campagne. Où que l’on aille, on trouve des insectes, petits ou grands : moustique, mouche, pou, puce, fourmi, termite, abeille, guêpe, puceron, papillon... Impossible de leur échapper !

A peu d’exceptions près, l’homme de la rue les classe dans les espèces nuisibles. Il sait bien que l’abeille fabrique le miel mais il s’en méfie car elle pique ! Il craint, à juste titre, les moustiques : moustiques en cohorte qui vous agressent alors que vous avez trouvé, au bord de l’eau, un coin idéal où vous pensez pouvoir passer vos vacances ; moustiques qui vous empêchent de trouver le sommeil par leur vrombissement; moustiques qui, dans les régions tropicales, par leur piqûre, vous transmettent de nombreuses maladies parfois très invalidantes quand elles ne sont pas mortelles. Et les mouches ? Elles sont vectrices de nombreux germes pathogènes de l’homme... Mouches abondantes, dont le bourdonnement berçait mes siestes dans ma jeunesse, sous les pommiers de la campagne charentaise. J’en retrouvais les larves, les asticots, dans les fromages de chèvre... Asticots, larves d’autres mouches, vous en trouverez dans les fruits : cerises, pommes, poires...

Pourtant, quelques exemples suffisent à rendre compte de l’utilité des insectes dans les grands équilibres biologiques et dans la vie de l’homme qui n’en a généralement pas conscience.

Les abeilles sont des formes domestiques dont l’homme utilise le miel. Elles sont connues par leur vie en société et par leur mécanisme de communication extrêmement performant : la danse des abeilles. La société des abeilles a été considérée par certains comme un super-organisme.

Les termites, également sociaux, sont organisés en castes aux formes bien différenciées. Si, en France, ils sont tristement célèbres par les dégâts qu’ils causent dans nos habitations - ils s’alimentent de nos charpentes et boiseries qui s’effondrent sans crier gare -, ce sont surtout des constructeurs de talent dont les termitières agrémentent les paysages africains. De formes variées selon les espèces, les termitières constituent des évaporariums - elles participent à la circulation de l’eau - et contribuent à l’évolution des sols (formation de latérite), donc des paysages africains. Les termites sont appréciés également comme aliment par certaines peuplades.

Les fourmis, dont l’organisation sociale et les comportements ont été bien étudiés, offrent une multitude d’adaptations à des régimes alimentaires variés. Dans les régions tempérées, elles envahissent nos maisons ou, dans la campagne, construisent des fourmilières avec des feuilles contribuant à l’évolution des sols. Mais elles savent aussi cultiver des champignons ou élever des pucerons... Si vous avez un squelette à faire nettoyer, demandez leur aide.

Nombreux sont les insectes qui, dans la nature, sont nécrophages, c’est-à-dire se nourrissent de cadavres. D’autres, tels les bousiers (coléoptères), s’alimentent des excréments (bouses) des herbivores. Les Australiens faillirent périr sous les crottes de moutons jusqu’à ce que des bousiers soient volontairement introduits dans ce pays, quatorze fois grand comme la France, qui compte actuellement 16 millions d’habitants et le plus grand troupeau de moutons au monde (160 millions). Les bousiers sauvèrent l’élevage en détruisant les crottes qui en s’accumulant rendaient les sols complètement stériles.

De nombreux insectes (abeilles, bourdons...) fréquentent les fleurs dont ils assurent la reproduction ; on les appelle des insectes pollinisateurs. Ils sont souvent indispensables à la reproduction des végétaux à telle enseigne qu’il faut les protéger, voire les élever et les introduire dans nos champs cultivés (colza, luzerne, trèfle...).

D’autres sont entomophages : ils se nourrissent d’insectes et limitent ainsi leur pullulation. C’est le cas de la coccinelle appelée "bête à bon Dieu", qui détruit les pucerons. Elle est utilisée, ainsi que d’autres insectes moins célèbres, dans la lutte biologique bien préférable à la lutte chimique polluante pour l’environnement.

C‘est donc des relations entre l’insecte et l’homme que j’aimerais vous entretenir à travers leur histoire respective qui devint coévolution il y a seulement 100.000 ans - avec l’apparition de l’homme - alors que l’insecte est apparu il y a près de 350 millions d’années.

Il y a 10.000 ans, l’homme inventa l’agriculture et l’élevage, créant de nouvelles conditions de vie pour les insectes. Ceux-ci, dès lors, devinrent des ennemis irréductibles ou des associés involontaires, ou encore furent domestiqués par l’homme. Un équilibre est aujourd’hui d’autant plus indispensable que l’augmentation de la population humaine nécessitera d’ici l’an 2100 de doubler la production agricole : or les insectes font perdre près de 30% de la production de riz dans le monde... le riz qui constitue la nourriture de base des trois quarts de la population des pays en voie de développement.

Une lutte sans merci est engagée entre l’homme du XXe siècle et l’insecte, lutte qui revêt des aspects originaux grâce aux résultats de la recherche la plus performante - dont le génie génétique. Mais elle doit aussi s’appuyer sur l’existence d’une limitation naturelle des populations d’insectes. Ils ont, heureusement pour l’homme, de nombreux ennemis : parasites et prédateurs qu’il faut savoir préserver. Car les relations entre l’homme et ses productions, végétales et animales, et le monde des insectes sont complexes.

04 mai 2011

Trompe-l'oeil, d'Yves Paccalet et Gilles Mermet

Trompe-l'oeil
Quand la nature fait illusion

textes d'Yves Paccalet

photographies de Gilles Mermet


Un livre clin d'oeil, quand la nature nous joue des tours.

La nature recèle de fascinantes correspondances entre le monde animal et le monde végétal. En s'immergeant au coeur de la matière avec ses macrophotographies, Gilles Mermet révèle ces liens ténus. Il s'égare dans la contemplation d'une libellule qui devient surface aquatique aux reflets diamantés ou d'une aile de sauterelle tachée de rouge et nervurée qui mime en tous points les feuilles d'hortensia. En exprimant la magie du détail, il sublime la duplicité de l'objet et matérialise cette interdépendance vitale, mais pourtant fragile, d'une espèce avec une autre.Trompe-l'oeil suggère, sans les imposer, ces associations composées au gré de l'inspiration. Au fil des chapitres, le livre dévoile des constellations, des visages facétieux et grimaçants ou des étoffes chatoyantes dans lesquelles le pissenlit dent-de-lion, le charançon ou le papillon deviennent les acteurs de royaumes imaginaires. La beauté de la nature trouve ici sa pleine expression.

Regarder, observer, prendre dans ses mains, mettre en lumière, retourner, composer, comparer, associer : autant de gestes auxquels nous invitent Gilles Mermet, par ses étonnantes compositions d'images, et Yves Pascalet, par ses textes inspirés. Ils font surgir un monde qui est pourtant là, sous nos pieds, au-dessus de nos têtes, tout autour de nous... En jouant avec la nature, le photographe et l'écrivain montrent que c'est elle qui joue avec nous. Au cœur de la matière, une aile de libellule nous conduit aux confins de l'univers. Par des jeux de miroir dont la nature a le secret, la sauterelle devient feuille et la feuille se fait insecte. Par des facéties d'ombre et de lumière, le photographe révèle de troublants visages humains sur des carapaces de crabes. Dualité ? Duplicité ? Mensonge ? Fantasmagorie ? Selon qu'on les regarde d'un côté ou de l'autre, le papillon se dédouble et le coquillage devient scorpion. Lorsqu'une aigrette de salsifis ressemble à l'explosion primordiale du Grand Bang, on ressent à la fois la diversité et l'unité essentielles de l'univers... Entre les deux infinis chers à Pascal, ce Trompe-l'œil est une invitation à un voyage plein de surprises et une initiation aux mystères de la nature. Mais, d'abord, un retour aux émerveillements de l'enfance.

Trompe-l'oeil : Quand la nature fait illusion, Yves Paccalet, Gilles Mermet, Editions de la Martinière, 2010, 192 pages

A propos des auteurs

Gilles Mermet, photographe d'art, a exalté les merveilles de la nature à travers plusieurs ouvrages dont Portraits de plantes (Presses de la Renaissance, 2003), Regard sur les insectes (2003) et Regard sur les coquillages (2007). Ce travail l'a amené à réaliser "Grandeur Nature", une exposition photographique en plein air autour des thèmes et d'associations d'images en partie présentés dans ce livre.

Yves Pascalet est philosophe, écrivain et naturaliste. Ancien élève de l'école normale supérieure, il embarque pendant quinze ans sur la Calypso du commandant Cousteau, dont il devient le chroniqueur et le bras droit. Auteur de nombreux ouvrages, il collabore à des magazines, signe des commentaires de films et anime des émissions de radio. Parmi ses essais les plus percutants, citons L'Humanité disparaîtra, bon débarras ! (Arthaud, 2006), Sortie de secours (J'ai lu, 2008) et Le Grand Roman de la vie (JC Lattès, 2009).

Pour en savoir plus

- Le site des Editions de la Martinière où vous pourrez feuilleter le livre
- Photographes de nature, de Gilles Mermet
- L'humanité disparaîtra, bon debarras ! d'Yves Paccalet
- Cache-cache, d'Art Wolfe et Barbara Sleeper
- Quésaco ? Portraits d'insectes, de Jean-Pierre Jaubert et Bernard Nicolas
- Les insectes et les hommes, de Michel Lamy
- L'étrange silence des abeilles, de Vincent Tardieu

Quelques extraits

Cliquez
sur ce lien pour voir ces images en grand format

Autres extraits
tirés du site
Photosapiens

02 mai 2011

Quésaco ? Portraits d'insectes, de Jean-Pierre Jaubert et Bernard Nicolas

Quésaco ?
Portraits d'insectes

de Jean-Pierre Jaubert

et Bernard Nicolas


Des rencontres insolites sont proposées tout au long de ces pages.

Lignes, courbes, ondulations, zébrures, formes diverses et jeux des couleurs mettent en éveil l’imagination. Est-ce un oeil ou un corselet, un écusson ou un ocelle, des ailes ou des pattes ?

Le mystère est présent. La curiosité est au rendez-vous.

Qui se cache derrière chaque création ? Quelle partie d’insecte ? Quel insecte ?

Ce livre se veut une approche ludique du monde des insectes. Une trentaine sont ainsi offerts à la découverte.

Observez, cherchez, imaginez... jouez avec Quésaco, le point d’interrogation malicieux !

Avec, à la fin de l’ouvrage, une première approche du vocabulaire propre aux insectes qui permet de comprendre le sens de certains mots : arolium, écusson, écaille, élytre, oviscapte...

Quésaco ? Portraits d'insectes, Jean-Pierre Jaubert, Bernard Nicolas, Editions du Fournel, 2010, 144 pages

A propos des auteurs

Jean-Pierre Jaubert est l'auteur de nombreux ouvrages documentaires pour la jeunesse aux éditions PEMF. Depuis qu’il a quitté l’enseignement et ses responsabilités éditoriales, il continue à faire partager sa passion pour la nature en particulier le monde des insectes.

Bernard Nicolas est illustrateur. Ses réalisations ont illustré de nombreuses collections des éditions PEMF, Milan, Disney Hachette presse.

Pour en savoir plus

- Le site de Bernard Nicolas, illustrateur
- Microcosmos, Le peuple de l'herbe
- Trompe-l'oeil, d'Yves Paccalet et Gilles Mermet
- Les insectes et les hommes, de Michel Lamy
- L'étrange silence des abeilles, de Vincent Tardieu