20 juin 2008

Carnets de photographes : Des bêtes et des hommes - Collectif

Carnets de photographes
Des bêtes et des hommes

par Christine Baillet, Jean-Claude Bacle,
Erwan Balança et Michel Bureau

Carnets de Photographes réunit soixante anecdotes de terrain racontées par une trentaine des meilleurs photographes animaliers. Qu'ils soient professionnels ou grands amateurs, ils ont tous une immense passion pour la nature. L'ouvrage montre les moments forts qu'ils ont vécus au coeur des mondes sauvages. Chacun raconte son aventure avec un animal ou son intérêt particulier pour une espèce, dans un foisonnement d'images exceptionnelles, réalisées sur les cinq continents, sur terre, sous l'eau et dans les airs. L'action et l'émotion ponctuent ces instants privilégiés, qu'ils ont souhaité partager avec les lecteurs.

Carnets de photographes : Des bêtes et des hommes, Christine Baillet, Jean-Claude Bacle, Erwan Balança, Michel Bureau, Editions Empreinte & Territoires, 2005, 227 pages

16 juin 2008

Emotions animales, de Karine Lou Matignon

Présentation

Connaissons-nous réellement les animaux ? Peut-être ne soupçonnons-nous pas à quel point ils sont proches de nous... Comme nous le démontre Karine Lou Matignon, passionnée par l'étude des comportements animaliers, ce sont des êtres sensibles, dotés d'une conscience, d'une intelligence, d'un langage, et surtout d'émotions. Tout comme les hommes, ils sont capables de ressentir et de manifester tout un panel d'états affectifs, qui va de la souffrance au plaisir, en passant par la peur, le bonheur, la jalousie, la tristesse, etc. Dans un jeu de miroir où chacun de nous se reconnaîtra, par le biais d'histoires bouleversantes, d'anecdotes, et de réflexions personnelles, accompagnées de superbes photographies, nous est raconté ici la très riche et intense vie des animaux.

Emotions animales, Karine Lou Matignon, Editions du Chêne, 2005, 175 pages

A propos de l'auteur

Karine Lou Matignon est née à Nancy en 1965 et vit en Normandie. Elle a publié aux éditions du Chêne "La fabuleuse aventure des hommes et des animaux" en collaboration avec Boris Cyrulnik et Frédéric Fougea en 2001; "Tigres" en 2004, ainsi qu'un roman pour enfants chez Hachette jeunesse "Deux frères", d'après le film de Jean-Jacques Annaud. Elle a aussi publié plusieurs essais dont "La plus belle histoire des animaux", éditions du Seuil, 2000, en collaboration avec Boris Cyrulnik; "Sans les animaux, le monde ne serait pas humain" éditions Albin Michel, 2000, qui a reçu le "prix littéraire 30 millions d'amis"; "L'impasse alimentaire" avec Nicolas Hulot et le comité de veille écologique de la fondation Nicolas Hulot aux éditions Fayard, 2004. Elle publie cette année son premier roman "Et pour vivre, on fait comment ?" éditions Fayard, 2005.

Voir aussi d'autres livres du même auteur.

14 juin 2008

La grande famille des cetacés - Collectif


La grande famille des cétacés

Baleines, dauphins et marsouins
de Mark Carwardine, Erich Hoyt,
R.Ewan Fordyce et Peter Gill

Ce livre grand format permet d'explorer en profondeur des sujets variés tels que l'évolution des cétacés et leurs adaptations. Très complet, il inclut un excellent guide de la plupart des cétacés ainsi que leurs localisations.

La grande famille des cétacés, Mark Carwardine, Erich Hoyt, R.Ewan Fordyce, Peter Gill, Editions Könemann, 2001, 286 pages

12 juin 2008

Les effets bénéfiques des animaux sur notre santé, de Caroline Bouchard et Christine Delbourg

Les effets bénéfiques des animaux
sur notre santé
de Caroline Bouchard
et Christine Delbourg

L'effet bénéfique des animaux sur notre santé est indéniable. De ce constat est née la zoothérapie.

Les champs d'application de cette thérapie sont très diversifiés : avec les enfants, les personnes handicapées, en milieu institutionnel, en réinsertion sociale, etc.

Cet ouvrage de référence, rédigé par une des pionnières de la zoothérapie au Canada, nous invite à repenser la place des animaux dans notre societé de plus en plus mécanisée.

Les effets bénéfiques des animaux sur notre santé, Caroline Bouchard, Christine Delbourg, Editions Albin Michel, 1995, 264 pages

Voir également

- Enfants et animaux : des liens en partage, de Karine Lou Matignon
- L'enfant et la médiation animale, de François Beiger
- Autisme et zoothérapie, de François Beiger et Aurélie Jean
- Les animaux dans la vie des enfants, de Gail Melson
- L'enfant et l'animal, d'Hubert Montagner
- L'enfant et les animaux, de Lyonel Rossant et Valérie Villemin
- L'enfance entre chiens et chats, de Catherine Muller
- Entre l'humain et l'animal, de Maryse de Palma
- Ces animaux qui nous guérissent, de Philippe de Wailly

08 juin 2008

Les langages secrets de la nature, de Jean-Marie Pelt et Franck Steffan

Les langages secrets de la nature
de Jean-Marie Pelt
avec la collaboration de Franck Steffan

Si les vertus médicinales des plantes sont depuis longtemps connues de l'homme, l'idée d'une communication entre elles et nous - la fameuse "main verte" - passe encore bien souvent pour un mythe ou une superstition. Et pourtant, les plus récentes avancées de la biologie végétale le confirment : les plantes ont bel et bien une sensibilité, un langage, une mémoire.

Jean-Marie Pelt expose ici des faits prouvés, démontrant par exemple comment des arbres communiquent à distance, comment des fleurs réagissent à l'agression, mémorisent une expérience, connaissent la souffrance ou la sérénité. Et d'étonnantes analogies apparaissent entre le règne végétal et le règne animal ou humain.

En notre temps épris de communication et d'innovation technologique, mais dans un complet désarroi quant aux valeurs, c'est à une autre vision de la nature, de la vie, et en somme de nous-mêmes, que nous convie l'auteur du Tour du monde d'un écologiste. Il nous appelle du même coup à redéfinir la place et les interventions de l'homme dans le monde vivant.

Les langages secrets de la nature, Jean-Marie Pelt, Franck Steffan, Editions LGF, 1998, 252 pages

A propos de l'auteur

Jean-Marie Pelt, pharmacien agrégé, est un botaniste écologiste toxicologue français et est le fondateur de l'Institut européen d’écologie.

Pour en savoir plus

- Ce lien où vous pourrez feuilleter le livre
- La solidarité chez les plantes, les animaux, les humains, de Jean-Marie Pelt
- La raison du plus faible, de Jean-Marie Pelt et Franck Steffan
- La loi de la jungle - L'agressivité chez les plantes, les animaux, les humains, de Jean-Marie Pelt
- Pour la science : La communication animale
- Les clefs de la communication animale, d'Anne Teyssèdre et Cécile Aquisti
- La communication chez les animaux, de Jan Zdarek
- Les pouvoirs secrets des animaux, de Karl Shuker
- Perception et communication chez les animaux, de Stéphane Tanzarella
- Le langage secret des animaux, de Vitus B. Dröscher

Au sommaire

Préface
Première partie : Les poisons, armes lourdes de la communication
1. L'arsenal "top secret" des sorciers
2. Des poisons à foison
3. Empoisonnez-vous les uns les autres !
4. Quand les poisons deviennent médicaments
Deuxième partie : Le langage chimique de la nature
5. Le ballet amoureux des champignons
6. Aimez-vous les uns les autres !
7. Mangez-vous les uns les autres !
8. Langage et communication entre les plantes
9. L'insecte qui lisait le journal
10. Où chacun est mis au parfum
Troisième partie : La sensibilité des plantes
11. Du nouveau sur la sensibilité des plantes
12. Des plantes mobiles
13. Les plantes volubiles
14. La mémoire des plantes
15. Des plantes assassines
Quatrième partie : Communiquer avec les plantes ?
16. Ces plantes qui souffrent
17. Qu'en est-il de la "main verte" ?
18. La musique et les plantes
19. La santé par les plantes ?
20. Communiquer avec les arbres
Epilogue

La préface

A l'heure où la "communication" est devenue le maître mot des sociétés modernes, une notion quasi magique, il est tentant d'explorer les stratégies de communication en usage dans la nature : celles qui relient les plantes et les animaux entre eux, mais aussi avec les humains.
Car dans la nature aussi on communique. Pas un individu qui n'entretienne des relations souvent hautement spécifiques avec d'autres êtres de sa famille ou d'autres familles. Difficile, dans cet entrelacs relationnel, ce réseau dense et complexe, ce network inimaginablement sophistiqué, puisqu'il s'étend à toutes les créatures de la Terre, de ne pas perdre le fil d'Ariane : trois millions d'espèces vivantes qui communiquent, voilà qui remet "Internet" à sa juste place !
Il est important de souligner que la plupart des informations rapportées et réunies dans ce livre ont moins de trois décennies ; elles représentent les apports les plus récents de la science contemporaine à l'écologie de la nature. Elles nous révèlent des stratégies subtiles, des armes menaçantes, des mimes troublants, des ruses à peine concevables, des relations à hauts risques, des pièges cruels, mais aussi des ballets amoureux et d'émouvantes collaborations, sans oublier les multiples illustrations, tantôt facétieuses, tantôt tragiques, de la fameuse loi d'airain de la nature : "Mangez-vous les uns les autres !". La nature recèle toutefois un autre maître mot, moins connu celui-ci : "Aidez-vous les uns les autres !", qui sous-tend le vaste domaine des symbioses. Il contrebalance les effets du cruel "Mangez-vous les uns les autres !" et du plus cruel encore "Empoisonnez-vous les uns les autres !" où l'on voit mis en œuvre, avec les ruses les plus raffinées, des poisons redoutables, armes lourdes de la dissuasion...
La dernière partie de cet ouvrage est consacrée aux relations entre les plantes et les hommes. Bien des choses ont été dites et écrites à ce sujet, et souvent des plus fantaisistes - notamment ces informations publiées dans des revues marginales et reprises parfois par la grande presse, concernant les plantes qui "souffrent" ou celles qui détectent l'agent qui les fera souffrir, celles qui "parlent", celles qui "crient", voire qui "prient"... ! Les unes aimeraient Vivaldi, d'autres Bach, mais la musique rock leur déplairait !...Tout ce qui a été raconté sur ces thèmes, qui tiennent en haleine les grands médias depuis vingt ans, méritait une minutieuse exploration critique. Nous y avons procédé d'autant plus volontiers que l'on y voit aujourd'hui plus clair sur les effets surprenants de la musique sur les plantes ; qu'on sait que les plantes aussi ont une sensibilité ; qu'elles sont capables de mouvements spontanés, parfois très rapides ; quelles peuvent garder en mémoire les traumatismes et accidents subis dans leur jeunesse ; qu'elles sont peut-être capables de repérer à distance la rame qu'elles utiliseront pour s'élever si elles sont volubiles ; qu'elles mettent en œuvre toutes sortes de stratégies pour s'assurer la capture de l'insecte imprudent lorsqu'elles sont carnivores, etc.
Tout au long de ce périple dans le monde de la communication secrète entre les animaux et les plantes, c'est en quelque sorte une nouvelle botanique qui surgit page après page ; une botanique écologique qui rompt avec les souvenirs moroses de nos cours d'autrefois, où la reproduction des cryptogames vasculaires ne parvenait sans doute pas à éveiller d'irrésistibles passions... Ici, au contraire, la richesse et la diversité des interrelations font surgir une image dynamique du monde vivant, débouchant sur une meilleure compréhension de l'écologie. De ce point de vue, ce livre peut être perçu comme à la charnière d'une botanique essentiellement descriptive nécessaire, mais non suffisante et d'une biologie des espèces et des populations fondée pour l'essentiel, conformément aux lois de l'écologie, sur l'observation de leurs interréactions. A l'issue de ce parcours, nul doute que la plante et l'animal ne paraissent encore plus proches à chacun, et que sa certitude qu'il n'y a qu'un monde vivant n'en sorte renforcée. Dans ce monde, toutes les créatures sont peu ou prou soumises aux mêmes lois, ce qui ne peut que resserrer leurs liens de par cette commune condition qui est la leur et aussi la nôtre.
Si cet ouvrage a contribué à jeter quelques bases de ce que sera la biologie du troisième millénaire, il aura sans nul doute rempli sa mission Si, l'ayant lu, vous ne voyez plus tout à fait les plantes comme avant, notre but sera pleinement atteint et nos espérances comblées !

04 juin 2008

Meilleurs que les hommes, de Robert Tocquet

Meilleurs que les hommes
L'entraide dans le monde animal et végétal
de Robert Tocquet

L'éléphant blessé que le troupeau veille jusqu'à l'instant de sa mort, la reine de la termitière nourrie par ses "ouvriers", défendue par ses "soldats", l'orphelin macareux aussitôt adopté par un couple de la colonie, l'oiseau pique-boeuf perché sur le rhinocéros et prêt à l'avertir du moindre danger, le manchot chargé de surveiller les oisillons tandis que les parents sont à la pêche... Depuis Darwin, on a dit et redit que la lutte pour la vie, la loi de la jungle, régissait le monde anima!. On découvrira avec "Meilleurs que les hommes" que le principe darwinien n'exprime qu'une part de la réalité biologique et que l'entraide joue un rôle déterminant dans les rapports qu'entretiennent entre elles les espèces. Une entraide qui peut prendre les formes les plus subtiles et les plus émouvantes. "La nature est un miracle permanent ", écrit Robert Toquet au terme de cet essai généreux et riche d'étonnantes observations.

Meilleurs que les hommes, Robert Tocquet, Editions J'ai lu, 1975, 251 pages

Voir également

- La solidarité chez les plantes, les animaux, les humains, de Jean-Marie Pelt et Franck Steffan
- Les langages secrets de la nature, de Jean-Marie Pelt
- La raison du plus faible, de Jean-Marie Pelt et Franck Steffan
- La loi de la jungle, de Jean-Marie Pelt
- Alliances animales, de Rémi Gantès et Jean-Pierre Quignard

Au sommaire

Introduction : L'entraide pour la Vie
1. L'entraide chez les animaux
Le commensalisme
L'entraide chez les insectes sociaux : les fourmis, les termites, les abeilles
Le pouvoir occulte
L'entraide dans les autres groupes d'animaux
L'entraide chez les oiseaux
L'entraide chez les mammifères
L'animal et l'homme
Les colonies animales
La symbiose entre animaux
2. L'entraide chez les végétaux
Les lichens
Légumineuses et bactéries
La symbiose des orchidées
Les mycorhizes
Pomme de terre et symbiose
3. L'entraide entre végétaux et animaux
Les plantes myrmécophiles
Les fleurs et les insectes
La symbiose entre végétaux et animaux
La théorie symbiotique cellulaire et la symbiose lichénique primordiale
Conclusion
Lexique

L'introduction du livre
L'entraide pour la Vie

Si la lutte pour la vie, "the struggle for life" chère aux darwinistes, est souvent une stricte et indéniable réalité, non seulement dans les règnes animal et végétal mais aussi, hélas ! en nos sociétés humaines et civilisées, il est réconfortant de constater qu'il y a dans la nature autre chose qu'un conflit permanent et universel. A l'image de ce que nous observons dans les organisations pluricellulaires où les cellules se groupent en tissus, les tissus en organes dont le fonctionnement harmonieux permet la vie de l'être et assure, du même coup, la propre vie des divers constituants du corps, l'entraide pour l'existence, c'est-à-dire l'aide mutuelle apportant généralement des bénéfices réciproques aux associés, est, chez de nombreux animaux et végétaux, le seul moyen habituel de vivre et peut-être même d'évoluer.
Chacun sait d'ailleurs que la loi de la jungle, la loi du plus fort, n'est pas une règle générale. De nombreuses espèces animales peuvent vivre ensemble sans se livrer bataille; c'est le cas de beaucoup d'insectes, de la plupart des poissons, de nombreux oiseaux et d'un grand nombre de mammifères. Certains animaux se réunissent également sous l'influence d'agents physiques, tels que la lumière ou la chaleur, et constituent ce que l'on appelle en zoologie des "foules". Une tolérance réciproque s'établit entre les individus et entre les espèces; chaque animal cherche sa nourriture sans s'occuper du voisin.
Cette indifférence entre animaux de la même espèce ou entre espèces différentes n'est pas encore l'entraide. Néanmoins, elle est déjà une attitude intéressante qu'il importait de signaler. Elle est le stade intermédiaire entre la lutte pour la vie et l'entraide pour la vie que nous allons étudier. Au reste, dans certains cas, l'entraide se manifeste faiblement et dépasse à peine les bornes du commensalisme.
C'est ainsi que, chaque soir, les halictes mâles, qui sont des hyménoptères appartenant au même groupe zoologique que les abeilles, se rassemblent sur certaines plantes, chacun d'eux étant attiré par son voisin. Et, sans adopter ici une optique finaliste, il est permis de penser que ce comportement constitue un phénomène d'entraide élémentaire favorable à l'individu. Au reste, chez des animaux supérieurs, il est facile de constater que cette motivation frustrée peut être à l'origine de troubles et d'angoisses. Un chimpanzé, par exemple, isolé de ses semblables, gémit ou s'emporte, passe par des périodes de dépression et de fureur, refuse de s'alimenter, et parfois, meurt.
Ailleurs, l'entraide résulte d'unions temporaires à fins individualistes très intéressées lorsque, par exemple, des animaux s'allient pour s'emparer d'une proie.
Mais, en d'autres cas, et ceux-ci, comme nous le verrons, sont extrêmement nombreux, l'entraide est évidente et s'exprime dans toute sa pureté, souvent de la plus étonnante, de la plus merveilleuse façon. Toutefois, même sous cette forme, l'aide mutuelle n'implique pas obligatoirement l'altruisme, qui, dans le comportement animal, n'apparaît que d'une manière exceptionnelle, et, au surplus, discutable. N'empêche que dans leur comportement extérieur tout se passe, en de nombreuses occasions, comme si les animaux étaient "meilleurs" que les hommes, ce qui, dans une certaine mesure justifie le titre de notre ouvrage.
Enfin l'entraide aboutit parfois à des associations intimes, constantes et nécessaires ; c'est ce qui a lieu dans les colonies animales et dans les symbioses. Dans ces groupements étroits, où l'entraide atteint son degré le plus élevé, les associés peuvent perdre définitivement leur individualité et donner naissance à un organisme nouveau.
Ce sont ces différents aspects de l'entraide que nous examinons dans cet ouvrage, chez les animaux d'abord, chez les végétaux ensuite, et, enfin, entre végétaux et animaux.
Cependant notre ambition n'a pas été seulement d'y décrire purement et simplement l'entraide dans le monde des animaux et des plantes. Nous avons voulu également envisager, ici, les aspects singuliers ou encore très mystérieux de la biologie animale ou végétale : l'étonnant langage des abeilles, les moeurs extraordinaires des fourmis et des termites, certaines adaptations florales qui sont véritablement stupéfiantes, et, en ce qui concerne quelques-uns de ces faits, nous avons été conduit à admettre, contrairement à ce qu'affirment les théories naturalistes classiques, l'existence dans la nature d'un antihasard, autrement dit dune certaine finalité.
L'univers n'est pas qu'un mécanisme immense dont les innombrables rouages agiraient aveuglément et inconsciemment: c'est, à la fois, un admirable poème, et, sans doute, l'expression d'une pensée.

02 juin 2008

Et Dieu créa les animaux, d'Allain Bougrain-Dubourg et Marcel Clébant

Et Dieu créa les animaux
d'Allain Bougrain-Dubourg

et Marcel Clébant

préface de Brigitte Bardot


"Que serait l'homme sans l'animal ? Un handicapé qui n'aurait probablement pas survécu longtemps sur notre planète - les multiples histoires qui ponctuent cet ouvrage en font la démonstration", écrit Brigitte Bardot dès les premières lignes de sa préface à ce livre. C'est une longue, belle et parfois cruelle histoire qui unit l'homme et l'animal. Cette histoire, Allain Bougrain-Dubourg et Marcel Clébant ont entrepris de nous la raconter, en remontant à nos origines. C'est toute la condition -enfer ou paradis- des animaux qui est ici évoquée, illustrée par mille récits insolites, tendres ou brutaux, qui nous montrent ce que nous autres hommes avons fait, au cours des siècles de "nos amis les bêtes"...

"L'énergie de mon combat, c'est la Révolte ! J'aurais préféré l'Espoir ! L'ouvrage d'Allain Bougrain-Dubourg et de Marcel Clébant contribuera à montrer le chemin qui reste à parcourir." Brigitte Bardot

Et Dieu créa les animaux, Allain Bougrain-Dubourg, Marcel Clébant, Editions Robert Laffont, 1986, 301 pages

Pour voir d'autres livres d'Allain Bougrain-Dubourg, cliquer ici.

Sommaire

Préface de Brigitte Bardot
1. Le premier Einstein
2. Le dragon poursuit l'homme dans ses rêves
3. Et le chien suivit l'homme
4. Le cheval pour conquérir le monde
5. "Qui" est réellement le singe ?
6. Des qualités d'animaux pour grandir l'homme
7. L'homme, modeste apprenti oiseau
8. Des fortunes à quatre pattes
9. Sacrifiés pour la mode féminine
10. Les héros à plume de la première poste aérienne
11. Animaux-esclaves et animaux-explorateurs
12. Pour prolonger ce livre
Annexe

Le mot des auteurs

"Le territoire des animaux est si immense, qu'il sera toujours impossible à l'homme de le parcourir complètement. Ce livre vit les servitudes des expéditions dans les trop vastes étendues. La piste tracée au fil de ses pages ne saurait quadriller tout l'ensemble. Mais nous espérons que son "vagabondage" apportera à tous ceux qui le liront la fortune des explorateurs, en leur offrant la surprise de découvertes insolites..."

Allain Bougrain-Dubourg et Marcel Clébant

La préface, de Brigitte Bardot

Que serait l'homme sans l'animal ? Un handicapé qui n'aurait probablement pas survécu longtemps sur notre planète - les multiples anecdotes qui ponctuent cet ouvrage en font la démonstration ! Mais l'animal a payé cher l'existence de l'homme ! Trop cher ! On l'a adoré, triste parodie, on l'a torturé, ignoble réalité ! L'harmonie unissant l'homme à l'animal apparait comme un cas d'exception. Il est tellement plus simple de rendre corvéable un être qui ne peut que se soumettre. Avez-vous déjà ouvert un dictionnaire au mot "Humain" ? Vous y trouverez : "sensible à la pitié, bienfaisant, secourable"... Nous sommes loin de cette image que nous revendiquons pourtant sans pudeur. Pourquoi un tel manque de responsabilité et de décence ? Nous nous justifions par des raisons économiques... puisque aujourd'hui l'argent guide nos actes. Des exemples : en abolissant la chasse à courre on engendre le chômage, dit-on ! Comment font les Allemands qui ont supprimé cette course à l'agonie depuis bien longtemps ? Leur économie nationale s'en trouve-t-elle menacée ? Même chose pour la tauromachie. Les Anglais refusant cette tradition sont-ils économiquement plus faibles que les Espagnols ? On peut ainsi multiplier les exemples... Oublions ces faux prétextes pour s'attacher à la morale. L'abolition de l'esclavage s'est imposée par le triomphe de la dignité. Nos rapports avec les animaux doivent être envisagés avec la même sagesse. Nous sommes loin de cette approche, car outre l'argent, c'est "l'habitude" qui condamne l'animal. On malmène un bétail conduit à l'abattoir; on abandonne un chien qui n'avait que sa fidélité à offrir; on abat un gibier ahuri d'être tout juste délivré d'un élevage; on gave les oies; on découpe vivantes les grenouilles; on piège, on tue, on sacrifie, au nom de "l'habitude" ! En réalité, nous sommes aveugles. Il suffirait de si peu pour offrir l'élementaire bien-être à tant d'animaux considérés encore comme des objets corvéables. L'Energie de mon combat, c'est la Révolte ! J'aurais préféré l'Espoir ! L'ouvrage d'Allain Bougrain-Dubourg et de Marcel Clébant contribuera à montrer le chemin qu'il reste à parcourir... J'ose croire que Dieu n'a pas crée l'animal pour en faire un "souffre-douleur" !

Brigitte Bardot

Quelques extraits

[ Préface : Que serait l'homme sans l'animal ? Un handicapé qui n'aurait probablement pas survécu longtemps sur notre planète. ../.. mais l'animal a payé cher l'existence de l'homme ! Trop cher ! On l'a adoré, triste parodie, on l'a torturé, ignoble réalité ! L'harmonie unissant l'homme à l'animal apparait comme un cas d'exception. Il est tellement plus simple de rendre corvéable un être qui ne peut que se soumettre. Avez vous déjà ouvert un dictionnaire au mot "humain" ? Vous y trouverez : "sensible à la pitié, bienfaisant, secourable". Nous sommes loin de cette image que nous revendiquons pourtant sans pudeur. Pourquoi un tel manque de responsabilité et de décence ? - Brigitte Bardot ]

../.. Ici nous inversons le raisonnement : pourquoi la perfection ne se jugerait elle pas plutôt au fait qu'on dispose seulement d'un minimum d'outils pour assurer son existence, ou pas du tout ?

../.. La force de certains singes est remarquable. En 1926, un savant a tenté une curieuse expérience : mesurer celle d'un chimpanzé à l'aide d'un dynamomètre. Il s'agissait de tirer une poignée fixée au bout d'une corde. Le chimpanzé a réussi, tout à fait "normalement", sans efforts particuliers, à faire monter l'aiguille à plus de 300 kilos avec une seule main ! Et 800 kilos, avec les deux ! L'homme peut, lui, réaliser un score minable de 75 à 100 kilos avec sa main droite (ou la gauche s'il est gaucher), et guère plus de 130 à 240 kilos avec les deux mains... De même, il faudrait à l'homme une sacrée agilité et une fameuse collection de brevets de boy-scout pour passer des nuits aussi insolitement confortables que celles de l'orang-outang ou du chimpanzé. Ils construisent, en effet, leur nid haut dans de gros arbres. à l'abri des fauves qui rôdent dès la tombée du jour. ../.. En fait il a trois ennemis principaux : l'homme, la panthère et le serpent.

../.. Pendant que l'homme s'ingénue à plagier l'animal, ce dernier continue de prouver sa supériorité de manière spectaculaire. Les manchots adélies, par exemple, nagent "en pagayant" de 120 à 200 battements d'ailes par minute. Ils atteignent une vitesse de 36 km/h et effectuent des accélérations incroyables leur donnant un élan pour sortir de l'eau qui leur permet d'atteindre une banquise, surplombant à 2 ou 3 mètres de haut !

../.. Autre performance, celle du colibri : la vitesse des battements d'ailes peut atteindre 78 mouvements à la seconde ! Ce vol bourdonnant permet au minuscule oiseau d'approcher les 100km/h ou de voler à reculons ! Et dire qu'il s'agit d'un oiseau d'une extraordinaire petitesse, dont certaines espèces ne sont pas plus grosses qu'un bourdon !