02 juin 2008

Et Dieu créa les animaux, d'Allain Bougrain-Dubourg et Marcel Clébant

Et Dieu créa les animaux
d'Allain Bougrain-Dubourg

et Marcel Clébant

préface de Brigitte Bardot


"Que serait l'homme sans l'animal ? Un handicapé qui n'aurait probablement pas survécu longtemps sur notre planète - les multiples histoires qui ponctuent cet ouvrage en font la démonstration", écrit Brigitte Bardot dès les premières lignes de sa préface à ce livre. C'est une longue, belle et parfois cruelle histoire qui unit l'homme et l'animal. Cette histoire, Allain Bougrain-Dubourg et Marcel Clébant ont entrepris de nous la raconter, en remontant à nos origines. C'est toute la condition -enfer ou paradis- des animaux qui est ici évoquée, illustrée par mille récits insolites, tendres ou brutaux, qui nous montrent ce que nous autres hommes avons fait, au cours des siècles de "nos amis les bêtes"...

"L'énergie de mon combat, c'est la Révolte ! J'aurais préféré l'Espoir ! L'ouvrage d'Allain Bougrain-Dubourg et de Marcel Clébant contribuera à montrer le chemin qui reste à parcourir." Brigitte Bardot

Et Dieu créa les animaux, Allain Bougrain-Dubourg, Marcel Clébant, Editions Robert Laffont, 1986, 301 pages

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Sommaire

Préface de Brigitte Bardot
1. Le premier Einstein
2. Le dragon poursuit l'homme dans ses rêves
3. Et le chien suivit l'homme
4. Le cheval pour conquérir le monde
5. "Qui" est réellement le singe ?
6. Des qualités d'animaux pour grandir l'homme
7. L'homme, modeste apprenti oiseau
8. Des fortunes à quatre pattes
9. Sacrifiés pour la mode féminine
10. Les héros à plume de la première poste aérienne
11. Animaux-esclaves et animaux-explorateurs
12. Pour prolonger ce livre
Annexe

Le mot des auteurs

"Le territoire des animaux est si immense, qu'il sera toujours impossible à l'homme de le parcourir complètement. Ce livre vit les servitudes des expéditions dans les trop vastes étendues. La piste tracée au fil de ses pages ne saurait quadriller tout l'ensemble. Mais nous espérons que son "vagabondage" apportera à tous ceux qui le liront la fortune des explorateurs, en leur offrant la surprise de découvertes insolites..."

Allain Bougrain-Dubourg et Marcel Clébant

La préface, de Brigitte Bardot

Que serait l'homme sans l'animal ? Un handicapé qui n'aurait probablement pas survécu longtemps sur notre planète - les multiples anecdotes qui ponctuent cet ouvrage en font la démonstration ! Mais l'animal a payé cher l'existence de l'homme ! Trop cher ! On l'a adoré, triste parodie, on l'a torturé, ignoble réalité ! L'harmonie unissant l'homme à l'animal apparait comme un cas d'exception. Il est tellement plus simple de rendre corvéable un être qui ne peut que se soumettre. Avez-vous déjà ouvert un dictionnaire au mot "Humain" ? Vous y trouverez : "sensible à la pitié, bienfaisant, secourable"... Nous sommes loin de cette image que nous revendiquons pourtant sans pudeur. Pourquoi un tel manque de responsabilité et de décence ? Nous nous justifions par des raisons économiques... puisque aujourd'hui l'argent guide nos actes. Des exemples : en abolissant la chasse à courre on engendre le chômage, dit-on ! Comment font les Allemands qui ont supprimé cette course à l'agonie depuis bien longtemps ? Leur économie nationale s'en trouve-t-elle menacée ? Même chose pour la tauromachie. Les Anglais refusant cette tradition sont-ils économiquement plus faibles que les Espagnols ? On peut ainsi multiplier les exemples... Oublions ces faux prétextes pour s'attacher à la morale. L'abolition de l'esclavage s'est imposée par le triomphe de la dignité. Nos rapports avec les animaux doivent être envisagés avec la même sagesse. Nous sommes loin de cette approche, car outre l'argent, c'est "l'habitude" qui condamne l'animal. On malmène un bétail conduit à l'abattoir; on abandonne un chien qui n'avait que sa fidélité à offrir; on abat un gibier ahuri d'être tout juste délivré d'un élevage; on gave les oies; on découpe vivantes les grenouilles; on piège, on tue, on sacrifie, au nom de "l'habitude" ! En réalité, nous sommes aveugles. Il suffirait de si peu pour offrir l'élementaire bien-être à tant d'animaux considérés encore comme des objets corvéables. L'Energie de mon combat, c'est la Révolte ! J'aurais préféré l'Espoir ! L'ouvrage d'Allain Bougrain-Dubourg et de Marcel Clébant contribuera à montrer le chemin qu'il reste à parcourir... J'ose croire que Dieu n'a pas crée l'animal pour en faire un "souffre-douleur" !

Brigitte Bardot

Quelques extraits

[ Préface : Que serait l'homme sans l'animal ? Un handicapé qui n'aurait probablement pas survécu longtemps sur notre planète. ../.. mais l'animal a payé cher l'existence de l'homme ! Trop cher ! On l'a adoré, triste parodie, on l'a torturé, ignoble réalité ! L'harmonie unissant l'homme à l'animal apparait comme un cas d'exception. Il est tellement plus simple de rendre corvéable un être qui ne peut que se soumettre. Avez vous déjà ouvert un dictionnaire au mot "humain" ? Vous y trouverez : "sensible à la pitié, bienfaisant, secourable". Nous sommes loin de cette image que nous revendiquons pourtant sans pudeur. Pourquoi un tel manque de responsabilité et de décence ? - Brigitte Bardot ]

../.. Ici nous inversons le raisonnement : pourquoi la perfection ne se jugerait elle pas plutôt au fait qu'on dispose seulement d'un minimum d'outils pour assurer son existence, ou pas du tout ?

../.. La force de certains singes est remarquable. En 1926, un savant a tenté une curieuse expérience : mesurer celle d'un chimpanzé à l'aide d'un dynamomètre. Il s'agissait de tirer une poignée fixée au bout d'une corde. Le chimpanzé a réussi, tout à fait "normalement", sans efforts particuliers, à faire monter l'aiguille à plus de 300 kilos avec une seule main ! Et 800 kilos, avec les deux ! L'homme peut, lui, réaliser un score minable de 75 à 100 kilos avec sa main droite (ou la gauche s'il est gaucher), et guère plus de 130 à 240 kilos avec les deux mains... De même, il faudrait à l'homme une sacrée agilité et une fameuse collection de brevets de boy-scout pour passer des nuits aussi insolitement confortables que celles de l'orang-outang ou du chimpanzé. Ils construisent, en effet, leur nid haut dans de gros arbres. à l'abri des fauves qui rôdent dès la tombée du jour. ../.. En fait il a trois ennemis principaux : l'homme, la panthère et le serpent.

../.. Pendant que l'homme s'ingénue à plagier l'animal, ce dernier continue de prouver sa supériorité de manière spectaculaire. Les manchots adélies, par exemple, nagent "en pagayant" de 120 à 200 battements d'ailes par minute. Ils atteignent une vitesse de 36 km/h et effectuent des accélérations incroyables leur donnant un élan pour sortir de l'eau qui leur permet d'atteindre une banquise, surplombant à 2 ou 3 mètres de haut !

../.. Autre performance, celle du colibri : la vitesse des battements d'ailes peut atteindre 78 mouvements à la seconde ! Ce vol bourdonnant permet au minuscule oiseau d'approcher les 100km/h ou de voler à reculons ! Et dire qu'il s'agit d'un oiseau d'une extraordinaire petitesse, dont certaines espèces ne sont pas plus grosses qu'un bourdon !

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