Histoire humaine des animaux
de l'Antiquité à nos jours
de Janick Auberger
et Peter Keating
de l'Antiquité à nos jours
de Janick Auberger
et Peter Keating
L'animal a pu se passer de l'homme pendant presque toute l'histoire de la vie sur la Terre, mais l'inverse est impossible. L'histoire de l'homme est aussi celle des bêtes, et les rapports qui les unissent sont très contrastés, l'homme pouvant être à la fois et tour à tour la victime et le bourreau de ceux qu'on a pu appeler parfois "nos frères inférieurs" (François d'Assise).
Ce livre essaie de faire le point sur les liens qui unissent l'homme et l'animal depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours. Sans prétendre à l'exhaustivité, il cherche surtout à varier les points de vue et à multiplier les regards que l'homme a pu poser sur les animaux, essentiellement dans nos sociétés occidentales tant du point de vue des pratiques que du point de vue de la représentation.
A la suite de leur domestication et dans d'autres cas de leur apprivoisement, les religions ont conditionné largement leur place dans notre monde. Confortés ensuite par les opinions des philosophes et scientifiques depuis la plus haute Antiquité, les hommes ont utilisé les animaux, manipulé leurs espèces pour les rendre plus profitables, ils les ont aimés et craints, massacrés et adulés tout en modifiant leur regard au fur et à mesure que l'air du temps changeait.
Ce sont ces variations que nous essayons d'examiner, tout en constatant que par-delà les contradictions qui voient l'homme s'interroger sur l'animal tout en l'exploitant sans vergogne, l'imaginaire humain a toujours accordé la plus grande importance aux bêtes : l'art en témoigne largement depuis les grottes préhistoriques. Cette omniprésence de l'animal ne saurait faire oublier la question à ce jour encore sans réponse : qu'est-ce qu'un animal ? Peut-être le saura-t-on si l'on sait un jour ce qu'est un homme...
Histoire humaine des animaux de l'Antiquité à nos jours, Janick Auberger, Peter Keating, Editions Ellipses, 2009, 288 pages
Pour en savoir plus
- Le site des Editions Ellipses
- Un extrait du livre (document pdf de 8 pages, texte et photos)
Au sommaire
Introduction
2. Le Néolithique
3. Les Empires du Proche-Orient et leurs religions polythéistes
4. Israël
5. Les Grecs
6. Le Christianisme
7. L’Islam
8. L’Inde
2. Stoïciens, Epicuriens et Cyniques : un animal infirme
3. Des voix dissidentes
4. Les penseurs chrétiens : l’anthropocentrisme triomphant
5. Le Moyen Age : l’animal vecteur de Dieu ou du Diable ?
6. Une rupture radicale : l’animal-machine de Descartes
7. L’âme des bêtes au temps des Lumières
8. L’évolution fait-elle évoluer l’image de l’animal ?
9. Darwin : l’âme, une étape de l’évolution ?
10. Un changement de point de vue
11. La solution ?
2. Origines de l’être humain parmi les animaux
3. Domestication des plantes, des animaux et des humains
4. Qu’est-ce qui a été domestiqué et comment ?
5. Conséquences sanitaires
6. Conséquences indirectes de la domestication
2. La consommation de viande
3. L’industrialisation de l’agriculture
4. Les croisements sélectifs
5. Les technologies de reproduction
6. Les poissons et insectes
7. Les animaux de laboratoire
2. La transformation des attitudes concernant les animaux de compagnie
3. Les collections d’animaux : les ménageries, les cirques, les parades et les jeux, les zoos
4. Les ménageries au Moyen Age
5. La montée de l’histoire naturelle et ses premiers musées
6. Les zoos humains
7. Quel avenir pour les zoos ?
2. Bêtes réelles
3. Y a-t-il un animal postmoderne ?
4. L’animal de fiction en littérature et au cinéma
2. Les animaux privés d’humanité
3. Les humains parmi les animaux
Bibliographie
Légendes, figures
Je viens d’achever un document passionnant qui retrace le statut des animaux à travers les siècles et que je conseille à tous ceux qui veulent connaitre l’évolution (qui va parfois en régressant) des rapports de l’homme avec les animaux :
Histoire humaine des animaux de l’Antiquité à nos jours de Janick Auberger, Paris : Ellipses, 2009.
Une phrase du livre pour résumer le sujet ” L’animal a pu se passer de l’homme pendant presque toute l’histoire de la vie sur Terre, mais l’inverse est impossible.”
Au fil des chapitres assez courts, on découvre comment l’animal a été perçu : utile, inutile voire nuisible, bête de somme, de compagnie, ami adoré ou victime de cruauté, perception influencée par les courants de pensées, les philosophes, les religions.
On y retrouve par exemple l’amour et le respect de nombreux peuples de l’antiquité pour les animaux avec les cimetières animaliers qui existaient bien avant les nôtres et on s’aperçoit que la plupart du temps “leur statut” dans la société est lié à l’évolution des textes religieux : ainsi les plus anciens textes prônaient le respect et l’amour de l’animal et – plus encore inacceptable, imaginez ! – que ceux-ci devaient être considérés comme des créatures égales à l’homme. Or au fur et à mesure, et notamment au siècle de l’Humanisme, centré sur l’homme et donc sa supériorité, les textes sacrés ont été interprétés et déformés selon le bon vouloir des religieux pour aboutir à des inepties comme les massacres de chats noirs au Moyen-âge ou les interrogatoires-tortures (véridiques !) de cochons. De même, pour le Coran avec la fête de l’Aïd relativement récente et qui ne demande pas un sacrifice réel de mouton selon un rite d’abattage établi par les hommes mais un partage de nourriture qui dans d’autres pays musulmans se pratique avec des galettes ou autre etc…
Seuls les philosophes du 18ème, opposés à l’intégrisme catholique, ont introduit le respect animal mais à petites doses, puis au 19ème des écrivains comme Zola, Hugo se sont arrêtés sur la souffrance animale.
Et on pourrait se demander à quand un Pape, un Rabbin ou un Iman qui prône le traitement respectueux de l’animal, qui demande qu’on le considère comme une créature de Dieu à protéger ? Mais c’est un autre sujet… et pas la solution à la misère animale que notre société en régression induit !
Ce livre essaie de faire le point sur les liens qui unissent l'homme et l'animal depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours. Sans prétendre à l'exhaustivité, il cherche surtout à varier les points de vue et à multiplier les regards que l'homme a pu poser sur les animaux, essentiellement dans nos sociétés occidentales tant du point de vue des pratiques que du point de vue de la représentation.
A la suite de leur domestication et dans d'autres cas de leur apprivoisement, les religions ont conditionné largement leur place dans notre monde. Confortés ensuite par les opinions des philosophes et scientifiques depuis la plus haute Antiquité, les hommes ont utilisé les animaux, manipulé leurs espèces pour les rendre plus profitables, ils les ont aimés et craints, massacrés et adulés tout en modifiant leur regard au fur et à mesure que l'air du temps changeait.
Ce sont ces variations que nous essayons d'examiner, tout en constatant que par-delà les contradictions qui voient l'homme s'interroger sur l'animal tout en l'exploitant sans vergogne, l'imaginaire humain a toujours accordé la plus grande importance aux bêtes : l'art en témoigne largement depuis les grottes préhistoriques. Cette omniprésence de l'animal ne saurait faire oublier la question à ce jour encore sans réponse : qu'est-ce qu'un animal ? Peut-être le saura-t-on si l'on sait un jour ce qu'est un homme...
Histoire humaine des animaux de l'Antiquité à nos jours, Janick Auberger, Peter Keating, Editions Ellipses, 2009, 288 pages
Pour en savoir plus
- Le site des Editions Ellipses
- Un extrait du livre (document pdf de 8 pages, texte et photos)
Au sommaire
Introduction
Chapitre 1. Sacrés ou sacrifiés, adorés ou ostracisés :
Les animaux dans les grandes religions
1. La PréhistoireLes animaux dans les grandes religions
2. Le Néolithique
3. Les Empires du Proche-Orient et leurs religions polythéistes
4. Israël
5. Les Grecs
6. Le Christianisme
7. L’Islam
8. L’Inde
Chapitre 2. La parole qui manque ?
L’animal des philosophes et des scientifiques
1. L’Antiquité : sans Logos, point de salutL’animal des philosophes et des scientifiques
2. Stoïciens, Epicuriens et Cyniques : un animal infirme
3. Des voix dissidentes
4. Les penseurs chrétiens : l’anthropocentrisme triomphant
5. Le Moyen Age : l’animal vecteur de Dieu ou du Diable ?
6. Une rupture radicale : l’animal-machine de Descartes
7. L’âme des bêtes au temps des Lumières
8. L’évolution fait-elle évoluer l’image de l’animal ?
9. Darwin : l’âme, une étape de l’évolution ?
10. Un changement de point de vue
11. La solution ?
Chapitre 3. La domestication des animaux humains et non humains
1. Sens et portée de la domestication des animaux2. Origines de l’être humain parmi les animaux
3. Domestication des plantes, des animaux et des humains
4. Qu’est-ce qui a été domestiqué et comment ?
5. Conséquences sanitaires
6. Conséquences indirectes de la domestication
Chapitre 4. Du pré au laboratoire :
La manipulation des animaux depuis le Moyen Age
1. Une deuxième vague de transformation des animauxLa manipulation des animaux depuis le Moyen Age
2. La consommation de viande
3. L’industrialisation de l’agriculture
4. Les croisements sélectifs
5. Les technologies de reproduction
6. Les poissons et insectes
7. Les animaux de laboratoire
Chapitre 5. Ces animaux qu'on ne mange pas
1. Les animaux familiers2. La transformation des attitudes concernant les animaux de compagnie
3. Les collections d’animaux : les ménageries, les cirques, les parades et les jeux, les zoos
4. Les ménageries au Moyen Age
5. La montée de l’histoire naturelle et ses premiers musées
6. Les zoos humains
7. Quel avenir pour les zoos ?
Chapitre 6. L’animal dans l'imaginaire :
Une projection inévitable ?
1. Bêtes mythiquesUne projection inévitable ?
2. Bêtes réelles
3. Y a-t-il un animal postmoderne ?
4. L’animal de fiction en littérature et au cinéma
Conclusion
1. L’Homme, les animaux et la fin de l’Histoire2. Les animaux privés d’humanité
3. Les humains parmi les animaux
Bibliographie
Légendes, figures
La note de lecture de Christine Chaume
Comportementaliste canin et félin, massothérapeute et zoothérapeute
Cliquez sur les liens pour découvrir
son site Résolument chiens et chats et son blog
Comportementaliste canin et félin, massothérapeute et zoothérapeute
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Je viens d’achever un document passionnant qui retrace le statut des animaux à travers les siècles et que je conseille à tous ceux qui veulent connaitre l’évolution (qui va parfois en régressant) des rapports de l’homme avec les animaux :
Histoire humaine des animaux de l’Antiquité à nos jours de Janick Auberger, Paris : Ellipses, 2009.
Une phrase du livre pour résumer le sujet ” L’animal a pu se passer de l’homme pendant presque toute l’histoire de la vie sur Terre, mais l’inverse est impossible.”
Au fil des chapitres assez courts, on découvre comment l’animal a été perçu : utile, inutile voire nuisible, bête de somme, de compagnie, ami adoré ou victime de cruauté, perception influencée par les courants de pensées, les philosophes, les religions.
On y retrouve par exemple l’amour et le respect de nombreux peuples de l’antiquité pour les animaux avec les cimetières animaliers qui existaient bien avant les nôtres et on s’aperçoit que la plupart du temps “leur statut” dans la société est lié à l’évolution des textes religieux : ainsi les plus anciens textes prônaient le respect et l’amour de l’animal et – plus encore inacceptable, imaginez ! – que ceux-ci devaient être considérés comme des créatures égales à l’homme. Or au fur et à mesure, et notamment au siècle de l’Humanisme, centré sur l’homme et donc sa supériorité, les textes sacrés ont été interprétés et déformés selon le bon vouloir des religieux pour aboutir à des inepties comme les massacres de chats noirs au Moyen-âge ou les interrogatoires-tortures (véridiques !) de cochons. De même, pour le Coran avec la fête de l’Aïd relativement récente et qui ne demande pas un sacrifice réel de mouton selon un rite d’abattage établi par les hommes mais un partage de nourriture qui dans d’autres pays musulmans se pratique avec des galettes ou autre etc…
Seuls les philosophes du 18ème, opposés à l’intégrisme catholique, ont introduit le respect animal mais à petites doses, puis au 19ème des écrivains comme Zola, Hugo se sont arrêtés sur la souffrance animale.
Et on pourrait se demander à quand un Pape, un Rabbin ou un Iman qui prône le traitement respectueux de l’animal, qui demande qu’on le considère comme une créature de Dieu à protéger ? Mais c’est un autre sujet… et pas la solution à la misère animale que notre société en régression induit !
Un extrait du livre
que vous pouvez également consulter sur le site des Editions Ellipses
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