28 août 2010

Bêtes de maths, de Keith Devlin

Bêtes de maths
Pourquoi vous êtes un génie des maths,
au même titre que les langoustes,
les oiseaux, les chats ou les chiens

de Keith Devlin

traduction d'Evelyne et Alain Bouquet


Lorsqu'elle construit ses cellules parfaitement hexagonales pour entreposer son miel, l'abeille fait-elle des maths ? et les langoustes, qui possèdent un système de localisation équivalent à notre GPS ? et le faucon pèlerin qui, lorsqu'il fond sur sa proie, suit une trajectoire en forme de spirale logarithmique ? Les mathématiques se nichent partout dans le monde vivant : dans la façon dont les insectes se déplacent, les oiseaux s'orientent, les plantes disposent leurs feuillages ou leurs graines... Y aurait-il donc deux sortes de mathématiques : les mathématiques "naturelles", celles des petits vendeurs de rues brésiliens qui, d'instinct, savent rendre la monnaie sans se tromper alors qu'ils ne savent pas effectuer la moindre opération, ou celles des bébés qui, dès l'âge de quatre mois, savent que 1+2=3 et que 2-1=1 ; et les mathématiques "élaborées", celles que l'on apprend à l'école, souvent difficilement ? Pourquoi les premières fonctionnent-elles plus aisément que les secondes ? Pour maîtriser les mathématiques "savantes", il est nécessaire de faire abstraction de leur relation avec une réalité concrète, pour leur donner un sens plus universel. La clé pour franchir cette étape cruciale du sens se trouve peut-être dans le langage...

Bêtes de maths, Keith Devlin, Evelyne et Alain Bouquet, Editions Le Pommier, 2009, 250 pages

Voir aussi : Hans, le cheval qui savait compter, de Vinciane Despret

A propos de l'auteur

Directeur du Centre d'étude du langage et de l'information de l'université de Stanford où il enseigne également les mathématiques, Keith Devlin est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment de vulgarisation, qui ont rencontré un large succès, comme "Les énigmes mathématiques du 3e millénaire".

Sommaire

. L'intellect des bébés
. Elvis, le chien qui connaissait le calcul différentiel
. Que sont les mathématiques ?
. Où suis-je ? Où vais-je ?
. Les architectes de la nature
. Les animaux et les plantes, des artistes naturels
. Mathématiques et mobilité
. Les mathématiques cachées de la vision
. Les animaux en cours de maths
. Le fil du rasoir : les astuces mathématiques des vendeurs de rues
et des clients des supermarchés
. Tous les nombres, grands et petits
. Le problème de l'absence de signification des mathématiques
. Faire appel à notre instinct des maths

L'avis du site JNE
(Journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie)

Des oiseaux à peine sortis de l’œuf qui mémorisent la position des étoiles, un chien qui calcule la meilleure trajectoire pour attraper un frisbee, une fourmi du Sahara qui compte ses pas et retourne au nid en suivant une ligne droite même si elle a zigzagué auparavant : c’est certain, les animaux ont la "bosse" des maths ! Du moins celle qui leur est utile pour leur survie. Mais ceci n’empêche pas certains d’entre eux d’apprendre à faire plus de mathématiques à la suite d’un apprentissage.

Des anecdotes animalières des premiers chapitres, l’auteur glisse ensuite vers les humains, pour expliquer, entre autres, que notre cerveau - aux capacités formées pour l’essentiel à l’âge du fer - est le même qui doit aujourd’hui résoudre des mathématiques abstraites… Mais les nourrissons savent compter, c’est prouvé. De quoi décomplexer les nuls en maths et les rassurer en leur expliquant qu’ils sont naturellement des génies des mathématiques au même titre que la langouste ou le tournesol.

26 août 2010

Hans, le cheval qui savait compter, de Vinciane Despret

Hans, le cheval qui savait compter
de Vinciane Despret


En septembre 1904 à Berlin, un cheval, dénommé Hans, suscite une des controverses les plus vives qui aient agité l’Allemagne à cette époque. Selon son maître, Hans peut résoudre des problèmes arithmétiques, reconnaître des couleurs ou des cartes à jouer, épeler les lettres d’un mot, donner la date du jour ou désigner une personne d’après sa photo. S’agit-il d’une fraude ? d’une "révolution" quant à l’intelligence des animaux ? ou Hans est-il télépathe ? Une commission est mandatée pour évaluer les compétences du fameux cheval. Surprise : Hans répond aux questions qui lui sont posées, même en l’absence de son maître. Aurait-il appris à lire des signaux que les humains lui enverraient inconsciemment ? Ou, les humains, toujours inconsciemment, l’auraient-ils influencé ?

Une aventure passionnante, qui nous fait revivre les premiers moments de la psychologie expérimentale, ses enjeux, ses questions, l’originalité et l’inventivité de ses acteurs, le talent de ses sujets et l’engagement de ses scientifiques.

Hans, le cheval qui savait compter, Vinciane Despret, Editions Les empêcheurs de penser en rond, 2004, 136 pages

Voir aussi : Bêtes de maths, de Keith Devlin

A propos de l'auteur

Vinciane Despret, philosophe et psychologue, a publié 'Ces émotions qui nous fabriquent' et 'Quand le loup habitera avec l’agneau'.

Sommaire

. En 1904, à Berlin
. Il n'y a pas de miracle
. La contre-enquête d'Oskar Pfungst
. Quand personne n'était quiconque
. Clever Pfungst

24 août 2010

Les sales bêtes, de Jacques A. Bertrand

Les sales bêtes
de Jacques A. Bertrand

Vous ne les aimez pas. Pire, vous les détestez. Elles vous envahissent, vous sucent le sang, vous terrorisent... Elles peuplent vos cauchemars et vous gâchent vos pique-niques. Et pourtant, la plupart du temps, elles sont inoffensives. Par exemple, saviez-vous que si le crocodile demeure si souvent la gueule ouverte, c'est pour rafraîchir son estomac et qu'il lui arrive de jeûner pendant 2 ans ? Et que si la démarche d'une hyène est toujours un peu ridicule, elle a l'excuse d'avoir les pattes postérieures plus courtes que les antérieures ? Dans ce délicieux recueil, Jacques A. Bertrand dresse des portraits subtils et caustiques de toutes ces sales bêtes méconnues. En suivant les savoureux itinéraires, drolatiques et érudits, où il vous entraîne, vous vous prendrez d'affection pour l'araignée, le pou et le moustique, vous adorerez la chouette, la hyène et le crocodile, vous rechercherez la compagnie de l'ours et du serpent, vous caresserez (peut-être) la blatte et le rat. Mais, au final, vous ne manquerez pas de partager l'opinion définitive de l'auteur : la pire des sales bêtes, c'est l'homme !

Les sales bêtes, Jacques A. Bertrand, Editions Julliard, 2008, 140 pages

A propos de l'auteur

Jacques A. Bertrand, auteur discret, a su néanmoins conquérir un nombre croissant de fidèles qui voient en lui un écrivain-culte à la croisée de Pierre Desproges et de Jérôme David Salinger. Depuis "Tristesse de la Balance et autres signes" en 1983, il a publié une quinzaine d'ouvrages dont "Le pas du loup" (prix de Flore), "Le sage a dit", "Derniers camps de base avant les sommets" (prix Grand-Chosier), "L'Angleterre ferme à cinq heures", "La Course du chevau-léger" et "J'aime pas les autres" (prix Georges-Brassens).

Voir aussi : La peur et les animaux, de Jean-Jacques Barloy

22 août 2010

La peur et les animaux, de Jean-Jacques Barloy

La peur et les animaux
De la légende à la réalité

Savoir dominer ses craintes

de Jean-Jacques Barloy


Depuis la préhistoire, l'homme règne sur toutes choses, dicte ses lois et décide de l'avenir du monde qu'il soit végétal ou animal.

Or, cet être tout puissant, dont le cerveau contrôle les éléments les plus sophistiqués éprouve, trop souvent, une peur démesurée au contact ou simplement à la vue d'espèces vivantes qu'il a cependant réduites à sa merci.

L'auteur ne s'intéresse pas tellement ici aux animaux parfois dangereux (fauves, requins ou autres crocodiles) ni aux animaux familiers (chats, chiens, vaches ou chevaux) dont la compagnie attendrit les uns et terrorise les autres pour des raisons purement subjectives.

Jean-Jacques Barloy tente tout simplement d'expliquer, et aussi de faire disparaître, l'invraisemblable répulsion, et même la panique, qui s'empare de nous devant des animaux aussi inoffensifs que les souris, les araignées, les chouettes, les faucheux, les mulots, les hannetons et même les vers de terre.

Avec un réflexe immédiat : tuer !

Il ne s'agit pas d'un réquisitoire écologique, mais plus naturellement de faire la part de la réalité et de l'imaginaire, de dissiper les fantasmes et d'en finir avec certaines légendes.

Ils grouillent, ils rampent, ils sont velus, ils ont des carapaces, en un mot ils ne nous ressembtemt pas et cependant ces animaux ont, eux aussi, droit à la différence et à vivre en paix avec les hommes et leurs enfants.

La peur et les animaux, Jean-Jacques Barloy, Editiosn Balland, 1982, 221 pages

A propos de l'auteur

Jean-Jacques Barloy, docteur ès-sciences, journaliste, homme de radio et de télévision, a déjà publié de très nombreux ouvrages sur le monde animal.

Voir aussi : Les sales bêtes, de Jacques A. Bertrand

20 août 2010

L'animal miroir de l'homme, d'Olivier Grandrie

L'animal miroir de l'homme
Le maître - L'animal

trait d'union

d'Olivier Grandrie


Explications des pathologies croisées entre l'homme et l'animal, sur la base des médecines douces et des théories scientifiques.

Les maux de l'animal révèlent-ils ceux de son maître ? C'est la théorie des transferts, confirmée par l'étude des médecines nouvelles et des traditions. Approcher la connaissance de Soi par l'étude des médecines humaines et vétérinaires est le but de cet ouvrage. Aux arguments théoriques s'ajoutent des cas cliniques et des vécus personnels qui témoignent en faveur d'une conception nouvelle de nos rapports au monde.

L'animal miroir de l'homme, Olivier Grandrie, Editions Quintessence, 2005, 185 pages

Voir aussi : Les animaux malades des hommes, de Monique Briba

A propos de l'auteur

Le docteur Olivier Grandrie est diplômé de l'école vétérinaire d'Alfort, et des formations supérieures de la faculté privée des sciences humaines de Paris, acupuncteur, énergéticien, homéopathe, ostéopathe, radionicien, éthologue. Il exerce ces méthodes en étudiant plus particulièrement la dynamique maître-animal.

19 août 2010

Les animaux malades des hommes, de Monique Briba

Les animaux malades des hommes
La psychothérapie des animaux

de Monique Briba


La zoopsychologie : un monde fascinant, une discipline presque inconnue en France, exercée par une femme : Monique Briba. Une femme qui ne mâche pas ses mots : elle dénonce avec vigueur "le marché du chien, pire que celui de la voiture d'occasion", les "dresseurs" qui fabriquent des chiens dangereux, les concours de beauté et de travail qui détériorent le psychisme animal; les modes mutilantes (queues et oreilles coupées) et enfin les propriétaires d'animaux domestiques qui provoquent des névroses chez leurs bêtes en les aimant trop... ou pas assez. C'est à eux que s'adresse surtout Monique Briba pour leur donner de nombreux conseils parfois surprenants, car le psychisme animal n'a rien à voir avec le nôtre. Etonnant retour des choses : en soignant les névroses des animaux, on parvient souvent à améliorer celles de leurs maîtres.

Un livre courageux et sans concession, sur un sujet qui nous tient tous à coeur, car "les hommes qui ne respectent pas les animaux ne peuvent pas se respecter entre eux".

Les animaux malades des hommes, Monique Briba, Editions Albin Michel, 1983, 211 pages

Voir aussi : L'animal miroir de l'homme, d'Olivier Grandrie

A propos de l'auteur

Monique Briba a fait 7 ans d'études de zoopsychologie en Angleterre où elle a obtenu son diplôme. Elle a ouvert à Cassis le premier cabinet de zoopsychologie.

Sommaire

Préface
Première partie : les chiens
1. Le chiot
Où acheter un chiot ?
Le sexe et la race
2. L'éducation du chiot
Vous devez être son chef de meute
Les "baisers du chien"
Apprenez-lui à marcher
Le rappel
Le chien n'a pas la notion du temps
Sa place à la maison
Les lois de la hiérarchie
Si votre chien vous attaque
Si vous êtes agressé par un chien étranger
Le chien et l'enfant
Les chiots de votre chienne
Vous avez un couple de chiens et vous ne voulez pas de chiots
Lorsque l'enfant paraît
L'homosexualité
3. Les dangers d'une mauvaise éducation
Le Doberman trop zélé
Encore une histoire de Doberman
Le caractère du Doberman
Un combat fabuleux
Le Boxer qui ne voulait pas rester seul
Le Teckel se laissait mourir de faim
Un Berger allemand mal élevé
Un chien irascible
4. Les dangers du dressage
Les chiens mécaniques
Les chiens d'élite
La garde d'objet
5. Les névroses canines
Le Fox-Terrier qui ne voulait plus concourir
Le Caniche aux biscuits
Il se trompait de patte en boitant !
Le Berger allemand amoureux
Les chiens abandonnés
Pauvre Guguss
Les chiens à la mode
Ma bergère à moi
Les chiens de divorcés
Le Terre-Neuve qui mordait sa maîtresse
Le Setter terrorisé
Le Berger féroce
Ces chiens qu'on dit "méchants"
Histoire d'un chien "méchant"
Les chiens dénaturés
Des instincts vieux comme le monde
Deuxième partie : les chats
1. Présentation et observations
L'éducation du chat
Le caractère du chat
Le chat qui ne voulait pas déménager
2. Les chats névrosés
La chatte qui boitait
Chats noctambules et chats en colère
Les frères ennemis
Le chat qui ne supportait pas la solitude
Huit mois plus tard
3. Le choix du sexe
Chat ou chatte ?
La castration
4. Des chatons ?
Vous ne désirez pas de chatons
Vous désirez des chatons
5. La cohabitation chiens et chats
Chiens et chats
Conclusion
Troisième partie : les chevaux
1. Psychologie des chevaux
Le cheval qui n'aimait pas l'eau
Chevaux rétifs
2. Elever et éduquer un poulain
Comment élever un poulain
Les soins d'hygiène
Le débourrage
3. Les chevaux de ranch
4. Les poneys et les ânes
Quatrième partie : les animaux sauvages
Espaces et stimulations
Les pumas trop gâtés
Tendre et douce Sarah
Le choix du fauve
Les singes
Les loups
Cinquième partie : ce que je veux dire sur...
Les animaux de cirque
Les zoos
Les abattoirs
La chasse
Les corridas
Les phoques
La vivisection
Les animaux en pension
Conclusion : La zoopsychologie
Mémento de zoopsychologie

18 août 2010

La Mafia médicale, de Ghislaine Lanctôt

La Mafia médicale
Comment s'en sortir en vie

et retrouver santé et prospérité

de Ghislaine Lanctôt


"J'ai une passion : la santé illimitée. Pour réaliser mon rêve, j'ai suivi un cours de médecine. Durant plusieurs années je fus convaincue d'être sur la bonne voie. La réalité fut tout autre. Les pensées et les émotions, ces invisibles et impalpables traîtresses, boycottaient insidieusement mon rigoureux travail scientifique. Je me tournai alors vers une autre avenue qui offrait d'autres solutions pour une santé globale : médecines douces, thérapies naturelles. Je parcourus de nombreux pays et découvris leurs bienfaits. Mais les gens continuaient à souffrir et à mourir quand même. Pourquoi ? Ne sachant plus où aller, je revins au plus profond de moi-même. La santé illimitée m'y attendait !" - Guylaine Lanctôt

L'auteur simplifie le système médical établi, en explique le fonctionnement et nous fait voir la solution. Elle dresse également un tableau comparatif des trois médecines : scientifique, naturelle et spirituelle. Ce livre amène le lecteur à faire de grands bonds de conscience et lui fournit, par surcroît, les outils pour réaliser sa santé illimitée.

La Mafia médicale, Ghislaine Lanctôt, Editions Ghislaine Saint-Pierre Lanctôt, 2002, 254 pages

Les inventeurs de maladies, de Jörg Blech

Les inventeurs de maladies
Manoeuvres et manipulations

de l'industrie pharmaceutique

de Jörg Blech

postface de Martin Winckler

traduit par Isabelle Liber


"Si on pouvait autrefois espérer trouver un jour un traitement pour chaque maladie, nous explique Jörg Blech, les marchands de la santé, aujourd'hui plus que jamais, semblent plutôt vouloir trouver une maladie pour chaque molécule fabriquée. En manipulant des membres influents de la communauté médicale, les lobbys industriels ont peu à peu modifié les "normes" de certaines valeurs biologiques - comme le taux de cholestérol et la tension artérielle - afin d'augmenter le nombre de patients "susceptibles d'être traités". Pour eux, faire croire à des gens en bonne santé qu'ils doivent se soigner à vie est une véritable rente viagère. Et pour propager une pareille absurdité, ils nous suggèrent que si nous ne "nous soignons pas" par anticipation, nous mourrons de cancer, nous serons diminués par des maladies cardiovasculaires ou nous perdrons la tête en raison d'une dégénérescence neurologique... Le principal argument de vente des marchands de la santé, c'est la peur." (extrait de la postface de Martin Winckler)

A partir d'un grand nombre d'articles parus dans d'importantes revues scientifiques, Jörg Blech a mené sa propre enquête. Grâce à une multitude d'exemples et de révélations, il développe une synthèse passionnante des dangers menaçant les patients, malades ou prétendus tels. Traduit dans une douzaine de langues, 'Les Inventeurs de maladies' est un livre à lire absolument avant de se rendre chez le médecin.

Les inventeurs de maladies, Jörg Blech, Martin Winckler, Isabelle Liber, Editions Actes Sud, 2008, 281 pages

A propos de l'auteur

Né en 1966, Jörg Blech, biologiste de formation, est aujourd'hui un journaliste et écrivain scientifique important en Allemagne. Il a publié deux livres chez Actes Sud : Les inventeurs de maladies (2005) et Ces traitements dont il faut se méfier (2007). Très lus et appréciés chez nos voisins d'outre-Rhin, ses ouvrages sont traduits dans une douzaine de pays.

Sommaire

. Soigner à tout prix
. Contes et légendes de la médecine moderne
. La maladie du diagnostic
. La foire aux risques
. Où la folie devient normalité
. Psychotropes et cours de récré
. Le syndrome femme
. Les nouvelles souffrances des vieux messieurs
. Quand il vous plaira
. On n'échappe pas à ses gènes !
. En pleine forme, et fier de l'être !
. Douze questions pour identifier les maladies inventées et les traitements incertains
. Six milliards de maladies qui s'ignorent

Couverture de l'édition 2005

Ces maladies créées par l'homme, de Dominique Belpomme

Ces maladies créées par l'homme
Comment la dégradation de l'environnement

met en péril notre santé
de Dominique Belpomme

en collaboration avec Bernard Pascuito


Depuis la seconde guerre mondiale, le nombre de décès provoqués par le cancer a doublé en France : 150.000 par an ! Le tabac, premier accusé, n'en explique que 30.000. Les autres sont essentiellement liés à la dégradation de notre environnement. Le cancer est devenu une maladie de civilisation. Ce phénomène s'observe dans l'ensemble des pays industrialisés. On soigne les malades atteints du cancer, constate le professeur Dominique Belpomme, président de l'Association française pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse (Artac), et non l'environnement qui est lui-même malade. Des affections cardiovasculaires à la stérilité masculine en passant par le diabète, l'asthme... nombre des maux dont nous souffrons ne sont plus d'origine naturelle mais artificielle, fabriqués en quelque sorte par l'homme. A court terme, c'est la survie de l'espèce humaine qui pourrait être mise en cause.

Ces maladies créées par l'homme, Dominique Belpomme, Bernard Pascuito, Editions Albin Michel, 2004, 384 pages

A propos de l'auteur

Dominique Belpomme, chargé de mission pour la mise en oeuvre du Plan Cancer, professeur de cancérologie à l'université Paris-V, a fondé l'Artac en 1994.

Sommaire

. La déclaration de guerre contre le cancer
. Le crabe dans le fruit
. Nous sommes des assassins
. Demain, la fin de l'espèce humaine ?
. L'enfer du décor
. Aux deux bouts du chemin de la vie
. Les victoires passées de la médecine
. Ces maladies que nous fabriquons
. L'imposture de la médecine contemporaine
. La santé publique en crise
. Un bateau dans la tempête
. Ce siècle sera écologique ou ne serons plus
. Les clefs de l'espoir

Les faussaires de la science, de Hans Ruesch

Les faussaires de la science
Rapport technique
sur la pseudo-recherche médicale actuelle

de Hans Ruesch


Hans Ruesch explique pourquoi autant de nouvelles maladies apparaissent de par le monde à l'heure où la recherche médicale prétend s'investir à fond. Pourquoi le public est-il soumis continuellement à de la désinformation sur la santé ? Il révèle le massacre qui est orchestré sous couvert de l'absorption de produits chimiques qui portent le nom de "médicaments" ! Il expose l'opinion de médecins et de chercheurs réellement conscients des problèmes causés par la vivisection, des exemples d'homicides impunis, mais également un point de vue sur le cancer et sur la fraude des mass médias... (avec 140 photos inédites et très éloquentes).

Les faussaires de la science, Hans Ruesch, Editions Civis, 1993, 126 pages, 140 photos

Sur l'auteur

Célèbre dans le domaine du sport automobile et en tant que romancier (de 1933 à 1960), Hans Ruesch eut incidemment connaissance des coulisses d'une certaine recherche médicale et a décidé alors de se consacrer pleinement à la lutte contre ce qu'il appelait cette "mascarade de la recherche médicale". Cet antivivisectionniste a évidemment dérangé les puissants du cartel de la chimie, de la médecine et de la vivisection. En dénonçant l'inutilité totale de la souffrance organisée avec les conséquences morbides sur l'homme, il s'est vu traîner devant les tribunaux dans l'espoir de le rendre silencieux. Objectif jamais atteint, bien au contraire. Ce qui l'a motivé à publier "Les faussaires de la Justice". (extraits) Source

Voir aussi, du même auteur

- Expérimentation animale
- L'Impératrice nue

17 août 2010

Animaux cobayes et victimes humaines, d'Hélène Sarraseca

Animaux cobayes et victimes humaines
d'Hélène Sarraseca


Si la vivisection pouvait être l'un des rares moyens de faire progresser les connaissances il y a cent ans, il arrive aujourd'hui, au contraire, que l'expérimentation animale nous induise en erreur : c'était encore le cas en mars dernier lors d'un essai de médicament où des volontaires humains ont failli payer de leur vie la confiance au prétendu modèle animal. Il est donc plus que temps d'entendre les chercheurs qui s'opposent, pour des raisons strictement scientifiques, à l'utilisation des animaux pour la recherche biomédicale.

Pour construire une nouvelle biologie, il est moins nécessaire de juger les acteurs du passé que de prendre connaissance des possibilités actuelles et des raisons de nos échecs sanitaires. L'auteur développe plusieurs thèmes : l'expérimentation animale, définition et chiffres ; l'expérimentation animale dans la loi et dans les faits ; principales utilisations des animaux ; les techniques modernes ; les freins au progrès.

Animaux cobayes et victimes humaines, Hélène Sarraseca, Editions Dangles, 2006, 280 pages

A propos de l'auteur

Hélène Sarraseca est titulaire d'une licence de biochimie, d'une maîtrise de physiologie, ainsi que d'un DEA de neurosciences pour les besoins duquel elle a effectué un stage d'un an au CNRS. Elle a ensuite occupé les postes de documentaliste scientifique et de responsable administration brevets dans une société de biotechnologies, où elle a été chargée de la réalisation d'une base de données dans le domaine de la génétique. Bénévole dans diverses associations, elle rencontre Claude Reiss, professeur de biologie moléculaire réputé, et, en 2004, fonde avec lui Antidote Europe, un comité scientifique oeuvrant pour une meilleure prévention en santé humaine, dont elle est aujourd'hui encore la directrice.

Au sommaire

. Définitions, applications et chiffres
. Dans la loi et dans les faits
. Principales utilisations des animaux
. La science moderne
. Les freins au progrès
. Vivisection et morale

Marchands de mort, de Milly Schär-Manzoli

Marchands de mort
de Milly Schär-Manzoli


Expérimentation animale

dans la recherche spatiale et militaire


L’auteur révèle dans ce petit volume les coulisses de la recherche spatiale et militaire, montrant une fois encore les cruautés dont l’homme est capable. Depuis les expériences sur les animaux faites sous l’égide de la NASA jusqu’aux tests avec le gaz de guerre, en passant par les horreurs des laboratoires spatiaux où les animaux vivisectionnés sur terre sont mis sur orbite pour être observés puis à nouveau soumis à des expériences ou tués. Un ouvrage qui incite à la réflexion et qui suscite un sentiment de révolte devant la pseudo science hypocrite et cruelle qui domine notre monde.

Marchands de mort, Milly Schär-Manzoli, Editions Atra, 2000, 51 pages

Voir aussi

- Holocauste, de Milly Schär-Manzoli
- L'expérimentation animale, de Gennaro Ciaburri
- Le site de l'Association suisse pour l'abolition de la vivisection

L'expérimentation animale, de Gennaro Ciaburri

L'expérimentation animale
du Dr Gennaro Ciaburri

préfaces de Milly Schär-Manzoli

et Max Keller


Histoire de la vivisection et de la fraude
perpetrée par elle à travers les siècles


L’histoire de la vivisection à travers les siècles, ses horreurs et ses échecs, dans un livre écrit dans les années trente qui est encore très actuel. Son auteur, le Dr Gennaro Ciaburri, médecin italien, a lancé grâce à cet ouvrage l’antivivisection scientifique, démontrant les lacunes et les erreurs de l’expérimentation animale et combien les progrès de la médecine sont totalement étrangers à cette méthode de recherche barbare.

L'expérimentation animale, Gennaro Ciaburri, Editions Atra, 1998, 174 pages

Voir aussi

- Holocauste, de Milly Schär-Manzoli
- Marchands de mort, de Milly Schär-Manzoli
- Le site de l'Association suisse pour l'abolition de la vivisection

16 août 2010

Les bêtes aussi ont le droit de vivre, de Pierre Ferran

Les bêtes aussi ont le droit de vivre
de Pierre Ferran


Aujourd'hui les bêtes vivent et meurent de plus en plus mal: une alimentation qui les force, des logements qui les martyrisent, les élevages en batterie pour les veaux, les porcs, la volaille, la clôture électrique, le barbelé...

Passionné, vibrant, persuasif, Pierre Ferran, s'est toujours battu contre ceux qui exploitent les bêtes sans les aimer. Il s'est fait le défenseur intransigeant des bêtes d'abattoir, des bêtes à fourrure, des animaux de cirque, etc. Parce que, pour lui, "Les bêtes aussi ont le droit de vivre", de vivre et de mourir normalement.

Les bêtes aussi ont le droit de vivre, Pierre Ferran, Editions Presses Pocket, 1977, 256 pages

Sommaire

Introduction - L'ère du sursis
Ch1 - La garde, la somme, le trait

- Une situation pour le moins alarmante
- Les gardiens de la maison
- Premières sources d'énergie
Ch2 - De la couveuse artificielle aux baleiniers géants
- Adieu veau, vache, cochon, couvée !
- Des usines flottantes
Ch3 - Cuirs, peaux, ivoires
- La mode, l'ornement
- Et le massacre
Ch4 - La douleur et la honte
- Les animaux de laboratoire : l'homme face à la vivisection
- Les "refuges" d'animaux
- Les zoos
Ch5 - Les jeux de cirque
- Combats de coqs et corridas
- Les animaux "dressés"
Ch6 - Chasses, battues et safaris
- Les valeureux "nemrods"
- Les derniers phoques-moines
- Grosses pièces sur commande
Ch7 - Comptez les absents !
- Extinctions totales
- Raréfactions notables
Ch8 - Protégez-les !
- Réserves et parcs
- Même les parcs ont des défauts
Ch9 - Eléments en vue d'une plus rationnelle cohabitation
- Vers un programme d'initiation aux problèmes de l'environnement
- Une place pour tous sur cette terre
Postface

Annexes

Bibliographie et adresses utiles

Index des animaux cités


Quelques extraits

./. Ce livre tente de montrer, preuves à l'appui, comment la cupidité, la méchanceté et la sottise humaines ont, peu à peu, transformé la terre en un immense dépotoir où la moindre vie animale est soit conquise, soit détruite. Après l'avoir parcouru, vous aurez peut-être quelque regret : celui de vous compter, vous aussi, parmi les agents actifs ou les lâches complices de la fin des animaux. ./.

./. Comme le note fort justement Philippe Diolé [dans Les animaux malades de l'homme] : "L'animal est devenu un vestige, le témoin d'une civilisation dépassée; il est anachronique." Sillonnez la France, du nord au sud et de l'ouest à l'est, et tentez de découvrir sur nos routes et dans nos chantiers de toute nature boeufs, mulets, ânes ou chevaux. Ce sera partout, sauf exception, peine perdue. ./.

./. Nous allons passer en revue ces "techniques" modernes qui ont définitivement supplanté les anciennes méthodes naturelles d'élevage, fournissant en un temps record des animaux lourds mais bouffis, gras mais piqués aux hormones, anabolisants et corticoïdes, d'apparence robuste et pourtant anémiés par la claustration, l'immobilité, l'obscurité éternelles. Ecoutons d'entrée ce témoignage trouvé dans les "Carnets hebdomadaires" de Gabriel Matzneff :
"Nous entrons dans la souricière. Une immense chambre, qui n'est pas à gaz mais qui pourrait l'être, une lumière jaunâtre qui tombe du plafond, des caisses. Et dans ces caisses, des veaux, des centaines de veaux, des milliers de veaux. On croirait un film d'épouvante, rue de la Huchette, au Styx. Des caisses minuscules où les veaux ont juste la place de se tenir debout, au garde-à-vous. Et partout des types en blouses qui s'affairent, seringues hypodermiques en main. Et partout des tuyaux, pour bouffer, pour pisser, pour respirer. A comparaison, l'enfer de Dante, c'est le septième ciel.
Nous - Comment faites-vous pour les sortir ?
Le Docteur Mengele - Ils ne sortent jamais.
Nous - Comment ça, jamais ?
Le Docteur Mengele, une ombre de sourire sur le visage - Ils ne sortent que pour aller à l'abattoir. ./.

./. Nous avons vu ces amas de chair ensanglantée bouger et se convulser en d'affreuses souffrances. Les bébés phoques sont assommés et dépecés sous les yeux de leurs mères qui essaient vainement de les défendre. Nous avons vu une mère phoque couchée à côté de son petit encore vivant, bien que dépouillé de sa peau. Elle essayait encore d'allaiter cette misérable chair palpitante, dont le sang l'avait éclaboussée. Elle poussait des cris presque humains de désespoir... - Le Canard Enchaîné, septembre 1967

./. Ces mesures seront-elles capables d'inverser le processus, de plus en plus perceptible et rapide, maintenant, de raréfaction des bêtes sauvages, surtout lorsqu'elles sont de grande taille ou se trouvent être des animaux à fourrure ? Nous voudrions l'espérer. Nous voudrions que ces accords et ces conventions internationaux ne demeurent pas des pièces officielles, montrant, certes, une réelle évolution dans l'esprit des hommes mais restant sans aucune portée pratique. Nous désirerions qu'un contrôle volant réel et efficace ait lieu de façon permanente. Nous souhaiterions que les braconniers de toutes sortes rencontrent de plus en plus de difficultés pour agir. Nous aimerions qu'on institue un corps permanent de gardes internationaux, sortes de "casques bleus" de la paix des animaux, garants de la survie des fauves et de toutes les autres espèces menacées sur cette terre afin qu'aussi les bêtes vivent ! ./.

./. C'est en tous lieux et à propos de la quasi-totalité des espèces animales qu'il faut aujourd'hui parler de surexploitation. ./.

./. J'espère et je crois que nous parviendrons à surmonter nos erreurs, à ramener l'harmonie sur la terre ! Cette terre que les animaux ont habitée avant nous, où ils nous ont côtoyés durant des millénaires, souffrant comme nous souffrons, pleurant comme nous pleurons, mourant comme nous mourons; cette terre où ils voudraient encore vivre si nous ne les pourchassions pas si impitoyablement et si stupidement. Parce que les matins bleus, les méridiennes écrasantes de soleil, les après-midi à odeur de thym, de marjolaines et de menthes, les soirs durant lesquels on hume à petites goulées l'air vivifiant et frais qui s'en revient, les nuits au fond desquelles on disparaît pour l'inconscience ou pour l'amour, tout ce monde merveilleux, ce sont eux, les animaux, qui le créent, le peuplent, l'animent et l'enchantent de leurs vols, de leurs courses, de leurs nages, de leurs plongeons secrets de loutres malicieuses ; tout cela appartient beaucoup à eux, les animaux. Et depuis si longtemps que leurs espèces existent sur cette planète, qu'elles s'y occupent, y prospèrent et s'y succèdent, elles surent la conserver en état et en gérer les richesses et les plaisirs. C'est pourquoi je ne voudrais pas qu'un jour il n'y ait plus ici-bas, dans l'air fumant, sec et silencieux, que leur souvenir, comme un mirage s'amincissant au fil du temps. C'est pourquoi j'affirme que les bêtes ont aussi le droit de vivre sur terre et que nous avons le pressant devoir de les y aider.

Couverture des Editions France Empire, 1975

15 août 2010

Si les lions pouvaient parler, de Boris Cyrulnik

Si les lions pouvaient parler
Essais sur la condition animale

sous la direction de Boris cyrulnik


La nature des relations que l'Homme entretient avec l'Animal obéit à une loi inexorable : nul ne saurait aborder le monde des animaux sans y projeter son propre univers mental, soucieux, par là, de marquer strictement la frontière entre humanité et animalité. Comment représenter le monde dans lequel vivent les animaux, quand il nous est très largement inconnu ? Pour en rendre compte, nous l'avons cerné en multipliant les approches et en mettant à profit toutes les compétences. Le vétérinaire, le mathématicien, le neurobiologiste, le psychanaliste, l'éthologue, l'historien, l'archéologue, l'anthropologue, le philosophe et le psychiatre apportent chacun leur contribution à l'édifice. Le choix des auteurs et l'organisation des textes répondent à cette volonté d'interdisciplinarité, soit par des contributions originales qui donnent le dernier état du savoir, soit par des extraits empruntés à de multiples sources : Aristote, Zola, Darwin, Lévi-Strauss, Freud, Jean-Paul II, Genet, Yourcenar...

Si les lions pouvaient parler, Boris Cyrulnik, Editions Gallimard, 1998, 1503 pages

Quelques avis de lecteurs

Certains animaux ont fait l'objet de cultes (les vaches sacrées en Inde), d'autres sont dévorés sans scrupule (les escargots ou les grenouilles) ou prohibés (le porc pour les musulmans); certains deviennent des animaux domestiques (chiens, chats mais aussi serpents ou iguanes), d'autres servent de main-d'oeuvre (les éléphants en Inde). Certains ont pensé que les animaux étaient sans esprit ni émotion (Descartes), d'autres au contraire qu'ils étaient nos égaux en intelligence et en sensibilité (Montaigne), etc. Cet épais volume rassemble 170 textes, anciens et contemporains, d'écrivains, philosophes, éthologues, psychologues sur les diverses façons de considérer la condition animale.Source
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Recueil d'Essais sur la Condition Animale - Dans cette épatante collection "Quarto", plus de 1500 pages sur la condition animale, de Darwin au dressage, en passant par l'éthique, l'éthologie, l'intelligence, les fourmis, la domestication ou les abattoirs. En somme, on y parle autant de l'animal que de l'homme. C'est varié, documenté, passionnant !! Source
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Une mine de points de vue ! - Pour qui s'intéresse aux relations interespèces ce livre est une mine de points de vue sur le sujet ! Proprement époustouflant d'érudition puisqu'il nous fait bénéficier de textes antiques, d'extraits de livres où le profane n'irait pas forcément chercher l'information, ainsi que d'essais courts et fortement documentés, c'est un livre à conseiller à toute personne aimant les animaux et cherchant à comprendre les relations que nous entretenons avec eux. D'un abord ouvert puisque une table des matières détaillée permet de choisir l'article le plus pertinent, c'est un livre à avoir en référence pour toute personne aimant réfléchir un tant soit peu sur le pourquoi des choses. Les illustrations et les anecdoctes à glaner au fil de la lecture sont d'une grande richesse. En format intermédiaire entre le livre de poche et le livre traditionnel, il est maniable et reste facilement transportable pour qui lit partout! Les pages sont en papier bible beige très agréable, doux au toucher ce qui ne gâche vraiment rien! Un livre à acheter et conseiller absolumment!!! Source

La magie des animaux, de Guy Gilbert

La magie des animaux
Aimons ces bêtes qui nous rendent humains
de Guy Gilbert

Pour le père Guy Gilbert, les animaux sont une passion d'enfance. Depuis 1974, à la Bergerie de Faucon qu"il a créée dans les Alpes-Maritimes, si Guy Gilbert aime tant les bêtes, c’est parce que, à leur contact, les jeunes brisés qui lui sont confiés ont reconquis leur dignité d’êtres humains. Il est juste que, par ce livre, il leur rende hommage, avec humour et émotion.

Spirituel et pratique, ce texte donne de précieux conseils d’éducation. Il développe le lien mystérieux que les animaux peuvent tisser au sein d’une famille, parle également de l’intelligence et des sentiments des animaux, de leur dévouement auprès des personnes âgées, des blessés, des naufragés, des malades, des mourants même…

Pour Guy Gilbert, les hommes, les animaux et les plantes font partie d’un tout merveilleux. "Mon Dieu, que faisons-nous de l’équilibre de la Terre ?" s’alarme-t-il avec les mots de celui pour qui veiller sur la nature, c’est aussi veiller sur la création de Dieu.

Un livre contenant bon nombre de conseils pratiques, fruits d’une longue expérience au service des autres, conseils empreints de beaucoup d’intelligence des situations, de psychologie et de foi :

- des récits d’histoires vécues mettant en scène diverses problématiques
- des conseils pour faire face à ces situations
- des encadrés avec des extraits de textes de sagesse
- une bibliographie des meilleurs ouvrages sur la question

La magie des animaux : Aimons ces bêtes qui nous rendent humains, Guy Gilbert, Editions Philippe Rey, 2010, 93 pages

A propos de l'auteur

Prêtre-éducateur depuis 45 ans, celui qui proclame que "la rue est son église" aide quotidiennement des dizaines de jeunes en perdition. La Bergerie de Faucon, qu'il a restaurée en Provence, les accueille et leur offre la chance d'une nouvelle vie grâce à un encadrement compétent. Guy Gilbert est l'auteur d'une trentaine de livres dont "Lutte et aime, là où tu es !".

Pour en savoir plus

- Ce lien où vous pourrez feuilleter le livre
- Le site des Editions Philippe Rey
- Des bêtes et des hommes, de J. Allen Boone
- Requiem pour un nouveau monde, de Maud Fauvel
- L'animal et le spirite, de François Gras
- Demain les chiens... et tous les autres, de David Joly
- Enseignements d'une conscience animale, par Anthéor

Au sommaire

- Du même auteur
- Introduction
- L'animal en famille
- La Bergerie de Faucon
. Trouver les bonnes espèces
. Sur la rive des humains
. La mort des bêtes
- Pas si "bêtes"
- Au service de l'homme
- Imitation des animaux
- Les animaux bénis de Dieu
- Ils iront tous au Paradis
- Servir la terre
- Récapitulatif des conseils
- Bibliographie

L'avis d'un lecteur
Source

"C'est par piston qu'on entre au Paradis. Si c'était au mérite, mon chien y entrerait et moi je resterais dehors..." - Mark Twain

Guy Gilbert m'accompagne spirituellement depuis une bonne vingtaine d'années. Je conserve son mot d'encouragement dans mon portefeuille, ce mot qui est pour lui un appel à être fort, à foncer : "Lutte et aime partout où tu es, et l'avenir t'appartient".

45 années d'expérience de prêtre-éducateur de jeunes délinquants, déglingués de la vie, martyrisés dans leurs enfances, perdus a priori pour la société... Guy Gilbert a investi tout son être dans le sauvetage et la création d'un avenir non tracé, libre, de ces jeunes. Quel exemple !

Pour parvenir à ces résultats, Guy a créé une ferme en Provence, retapant une ruine, et en la transformant en une véritable arche de Noé. Guy Gilbert, comme à chaque fois qu'il écrit, nous invite à partager ses expériences de la vie, de la souffrance, de la Joie.

Les animaux participent pleinement de l'équilibre de l'homme - réelle zoothérapie - amenant ces jeunes à découvrir la patience, l'amour totalement désintéressé de l'animal, l'affection partagée aidant à la construction de soi. Les cas dévoilés dans ce court ouvrage sont saisissants de beauté. La fin poursuivie n'est pas de libérer en nous une charge émotive et d'en rester là. Non. Guy nous appelle tous à l'action.

Comme dans tous ces derniers livres, Guy nous donne quelques conseils judicieux dont j'extrais ceux-ci :

- "Souvenez-vous que "Aimez-vous les uns et les autres" concerne également les animaux"
- "Admirez la nature, elle est un chemin vers la transcendance."
- "Soyez doux comme une colombe. Personne ne résiste à la douceur et à la bonté."
- "Soyez rossignol. Il dit toujours la même chose, mais il appelle au plus haut. on ne se lasse jamais de l'entendre."
- "Soyez écureuil, non pour emmagasiner mais pour grimper de branche en branche. Montez toujours plus haut. Vous contemplerez le ciel. Il est rempli d'étoiles. On en manque tragiquement."

Rétablir l'harmonie avec le monde animal, de Christian Tal Schaller

Rétablir l'harmonie avec le monde animal
de Christian Tal Schaller

avec la collaboration de Johanne Razanamahay


Notre société moderne est follement destructrice et nous saccageons notre planète à un rythme effréné. Au cœur de cette folie se place notre relation avec le peuple animal: dans notre matérialisme triomphant et notre course éperdue vers le profit, nous avons fait des animaux nos esclaves et nous les massacrons sans vergogne. Manger de la viande et des produits laitiers en grandes quantités est l'une des causes principales des maladies de civilisation qui font de la vie de millions d'occidentaux un véritable enfer. Le mépris de l'animal a aussi donné naissance à une médecine purement matérialiste, fondée sur la vivisection, dont on voit aujourd'hui les limites et les dangers. Ce livre montre qu'en suivant l'exemple des peuples naturels qui respectent les animaux et la nature, nous pouvons nous réconcilier avec le peuple animal et cesser de le massacrer.

Rétablir l'harmonie avec le monde animal, Christian Tal Schaller, Johanne Razanamahay, Editions Lanore, 2009, 183 pages

A propos de l'auteur

Médecin suisse, Christian Tal Schaller est depuis quarante ans, un des pionniers de la médecine holistique européenne, qui s'occupe des quatre corps de l'être humain : physique, émotionnel, mental et spirituel. Conférencier et auteur de plus de cinquante ouvrages consacrés à l'éducation de santé, il enseigne avec son épouse Johanne Razanamahay, dans de très nombreux pays, que la santé "ça s'apprend !".

Voir aussi : La viande et le lait, de Christian Tal Schaller.

Sommaire

. Une vie castrée
. Tu ne tueras pas !
. Les peuples naturels
. La civilisation du boeuf
. La vivisection et autres barbarismes
. L'animal thérapeute
. Vivre sans viande
. L'alimentation idéale
. L'institut hippocrate
. L'animal de pouvoir
. La communication avec les animaux

L'avis d'un lecteur
Source

Un livre plein de bon sens et respectueux des animaux

Christian Tal Schaller est un médecin qui se bat pour une médecine plus naturelle (holistique) et pour certaines valeurs comme le respect des animaux et de la nature. Dans la plupart de ces livres, il nous donne des conseils pour avoir une alimentation saine et plus tournée vers le végétal.

Ce livre se lit vraiment très facilement et aborde de nombreux sujets d'actualité, car en décrivant par exemple notre rapport avec les animaux, on en vient au sujet de notre société moderne et matérialiste qui par le mépris notamment des animaux et d'autres valeurs, détruit notre planète et notre santé.

Vous trouverez donc dans ce livre des sujets très variés mêmes s'ils sont en rapport avec les animaux : manger de la viande et du lait nous rend malade, la vivisection et ses limites, l'élevage du boeuf (ses conditions d'élevage, ses derniers instants de vie à l'abattoir), la place de l'animal ailleurs dans le monde et la communication avec les animaux. L'auteur nous donne aussi quelques conseils pour rester en bonne santé et en profite pour nous vanter les mérites de l'institut Hippocrate de West Palm Beach.

Ce livre est donc une belle réflexion sur notre monde moderne et sur notre rapport avec les animaux.

14 août 2010

Philosophie animale, de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer et Hicham-Stéphane Afeïssa

Philosophie animale
Différence, responsabilité et communauté

Textes réunis par

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

et Hicham-Stéphane Afeïssa

En quel sens pouvons-nous dire que les animaux nous regardent ? Sans doute n'ont-ils jamais manqué de retenir toute notre attention; sans doute n'ont-ils plus à se plaindre de nos jours, du moins pour certains d'entre eux, de ne pas être l'objet de nos soins. Mais il semble que leur regard n'ait pu longtemps se réfléchir dans le miroir que nous leur tendions, parce que nos manières de penser et de vivre les traitaient comme des êtres muets et aveugles, et que le miroir leur renvoyait la seule image de l'homme. Ce volume propose quelques-uns des travaux menés ces dernières années en philosophie et en éthique animale qui ont le plus contribué à promouvoir de nouvelles manières d'interroger la différence supposée entre les êtres humains et les animaux, ainsi que la responsabilité morale qui nous incombe dans le cadre des communautés que nous formons avec eux.

Philosophie animale, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Hicham-Stéphane Afeïssa, Editions Librairie Philosophique Vrin, 2010, 374 pages

A propos de l'auteur

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, philosophe et juriste, est maître de conférences en relations internationales au département de War Studies du King's College de Londres. Il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages, dont Ethique animale (PUF, 2008, préface de Peter Singer), Anthologie d'éthique animale (PUF, 2011) et L'éthique animale (PUF, 2011).

Pour en savoir plus

- La note de lecture d'Estiva Reus
- Le site de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

Trois autres livres du même auteur :

- Ethique animale
- Anthologie d'éthique animale
- L'éthique animale

Au sommaire

Préface

Humanité et animalité

. Introduction
. John Berger : Pourquoi regarder les animaux ?
. Pierre Guénancia : Quelques doutes sur la différence entre l’homme et l’animal.
. Matthew Calarco : Nul ne sait où commence ni où finit le visage. L’humanisme et la question de l’animal.

Ethique animale

. Introduction
. Peter Singer : Libération animale ou droits des animaux ?
. Tom Regan : Pour les droits des animaux.
. Gary Francione : Prendre la sensibilité au sérieux.
. Martha Nussbaum : Par delà la 'compassion' et 'l'humanité’. Justice pour les animaux non humains.

La communauté des êtres humains et des animaux

. Introduction
. Mary Midgley : La communauté mixte.
. John Baird Callicott : Libération animale et éthique environnementale : de nouveau ensemble.
. Clare Palmer : Le contrat domestique

Animaux et philosophes, de Lucien Malson

Animaux et philosophes
de Lucien Malson


La perception des animaux par l'homme s'est trouvée profondément modifiée à la fin du siècle dernier par les travaux des paléontologues, anthropologues et surtout éthologues, scrutateurs du comportement des bêtes dans leur milieu naturel. L'opposition entre l'être animal et l'être humain s'est nuancée. Les anciens critères distinctifs furent souvent subvertis et ceux qui ont le mieux résisté n'ont pas échappé aux révisions et aux reformulations. Une telle évolution des idées et les discussions qu'elle risque parfois de faire naître nous renvoient à l'histoire des rapports qu'à pu entretenir l'homme avec l'animal et à l'examen des arguments que les philosophes, parmi les représentants inévitables de la pensée réfléchie, ont diversement apportés au cours des siècles. L'auteur, Lucien Malson, s'attache ici à retrouver les grands classiques et à commenter leurs propos, en un moment où la connaissance renouvelée des espèces et le problème de leur survie méritent l'attention de chacun de nous. De Thalès à Lévi-Strauss, la question des êtres vivants et sensibles est reparcourue pour aboutir à cette conviction, désormais dominante, que l'animal n'est pas un simple objet et ne peut jamais être traité comme tel.

Animaux et philosophes, Lucien Malson, Editions du Layeur, 2009, 217 pages

A propos de l'auteur

Lucien Malson, agrégé de philosophie, a publié en 1964 un ouvrage de référence, 'Les enfants sauvages', paru chez Plon, repris en "poche" et constamment réédité depuis. L'auteur a partagé son temps d'écriture entre la musique et la philosophie dont témoignent nombre de livres et de chroniques quasi quotidiennes.

Primates et philosophes, de Frans de Waal

Primates et philosophes
de Frans de Waal


"C'est l'animal en nous", entendons-nous souvent quand notre comportement a laissé à désirer. Mais pourquoi pas quand il a été exemplaire? "Primates et philosophes" tente de répondre en réfléchissant aux fondements biologiques d'une des caractéristiques humaines les plus estimées : la moralité. Une réflexion qui va bien au-delà de l’opposition simpliste entre nature et culture et qui voit l’alliance novatrice de la philosophie et de la biologie au service de l’éthique.

Dans ce livre stimulant, voire provocant, Frans de Waal reproche à la biologie évolutionniste contemporaine sa triste vision du monde naturel et son coup de projecteur sur nos gènes "égoïstes". En situant l'origine de la moralité humaine non dans l'évolution mais dans la culture, cette tradition scientifique insiste : nous serions moraux par choix et non pas nature.

Fort d'une vie de recherches sur le comportement des primates, Frans de Waal attaque la "théorie du vernis" qui considère la moralité comme une fine écorce recouvrant une nature par ailleurs mauvaise. Il explique comment nous sommes issus de l'évolution d'une longue lignée d'animaux qui s'occupent des plus faibles et établissent entre eux des liens de coopération basés sur des transactions réciproques. S'appuyant à la fois sur Darwin et sur certaines découvertes récentes, il démontre qu'il existe une forte continuité entre les comportements animaux et humains.

Composé de leçons données à l’université de Princeton, l’ouvrage comporte également les réactions de trois philosophes et d’un spécialiste de la psychologie évolutionniste, et la réponse de Frans de Waal, qui clarifie ainsi ce qui différencie les hommes des autres animaux.

Primates et philosophes, Frans de Waal, Traduction : Sarah Gurcel, Editions Le Pommier, 2008, 257 pages

A propos de l'auteur

Psychologue, primatologue et éthologue, Frans de Waal est l'auteur de nombreux livres comme "La politique du chimpanzé" et "Le singe en nous". Au Living Links Center du Yerkes National Primate Research Center, ses travaux redessinent le lien que l'évolution a tissé entre nos proches cousins et nous.

Voir aussi les autres livres de cet auteur.

13 août 2010

Kant et le chimpanzé, de Georges Chapouthier

Kant et le chimpanzé
Essai sur l'être humain, la morale et l'art

de Georges Chapouthier


Nous, êtres humains, sommes issus d'une longue évolution, minérale et cosmique d'abord, biologique et terrestre ensuite. Pour certains, nous aurions définitivement rompu avec un héritage ancestral qui faisait de nous des bêtes. Nous seuls serions capables du sens du bien et du sens du beau. Nous seuls serions doués de morale. Il existerait ainsi un fossé infranchissable entre le grand philosophe Emmanuel Kant et nos cousins les chimpanzés.

Ou bien, au contraire, faut-il considérer que la morale et l'esthétique chez l'homme plongent leurs racines dans le terreau de la "nature" ? Les animaux ne sont-ils pas eux aussi capables de dévouement pour leurs proches ? Nos cousins les primates ne peuvent-ils pas éprouver eux aussi des sentiments en face d'une belle (d'un beau) chimpanzé ? Bref, la découverte des "cultures animales" n'amène-t-elle pas à concevoir davantage de continuité entre l'homme et l'animal ?

En s’appuyant sur les connaissances les plus actuelles de l’éthologie et de la biologie, l’auteur s’attache à démontrer ce que nous devons à l’animalité et ce qui fait notre être propre. C’est une nouvelle vision de l’être humain qu’il propose.

Kant et le chimpanzé, Georges Chapouthier, Editions Belin, 2009, 143 pages

A propos de l'auteur

Titulaire d'une double formation en biologie et en philosophie, Georges Chapouthier est directeur de recherche au CNRS. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur le cerveau et sur les animaux.

Au sommaire

1 - L'homme et l'animal à travers les civilisations
2 - L'homme est (aussi) un animal
3 - La culture chez l'animal et chez l'homme
4 - L'homme n'est pas (seulement) un animal
Epilogue
L’être humain, un pont entre deux modes d’être
Notes bibliographiques
Table des matières

Pour en savoir plus

- Cet article de Laurence Hansen-Love
- Le livre : Humanité, animalité : quelles frontières ? de Jean-Claude Nouët et Georges Chapouthier

L'avis du site JNE
(Journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie)

Existe-t-il entre Kant et le chimpanzé un fossé infranchissable ou bien faut-il considérer que la morale et l’esthétique chez l’homme plongent leurs racines dans le terreau de la nature ? En d’autres termes, sommes nous des philosophes ou des singes ? Voilà un sujet cher à Georges Chapouthier, biologiste et philosophe. Il le développe avec brio et un sens de la synthèse extraordinaire. Il parvient à passionner le lecteur sur ces questions fondamentales. Ce grand défenseur des animaux s’émerveille de notre superbe intelligence mais se désespère de ce qu’on en fait. Rien ne nous permet de nous placer au-dessus d’êtres sensibles capables de dévouement pour leurs proches et chez lesquels existent une ébauche de culture. Les animaux utilisent des outils. Ils connaissent des règles (tabou de l’inceste) et même une protomorale (protection des jeunes). Ils possèdent une conscience environnementale et certains, une conscience phénoménale (test du miroir). Oui, Homo Sapiens, l’homme savant comme il s’est appelé lui-même, occupe une place à part mais il n’en est pas moins en lien avec le reste du vivant. En effet, petit à petit, on s’aperçoit que tout ce qui, croyait-on, était notre spécificité, existe au moins sous forme d’ébauche chez les animaux.

L'analyse du livre par la LFDA, La Fondation Droit Animal

Dans ce livre, Georges Chapouthier a choisi de construire son propos autour d’une question récurrente toujours très actuelle : celle de la relation entre l’humanité et l’animalité. C’est un ouvrage de réflexion très abouti, richement documenté et dont les argumentations sont conduites de façon claire. Entre deux attitudes bien tranchées, l’une qui récuse toute différence entre l’homme et l’animal et une autre qui considère qu’il existe entre les deux une indiscutable frontière infranchissable, l’auteur en présente et développe une troisième qui s’est établie sur le fait que l’être humain a une réalité biologique issue d’une longue évolution animale et que l’on peut déceler et étudier, chez des animaux actuels, des ébauches de singularités proprement humaines.

Le 2e chapitre, « L’homme est (aussi) un animal », décrit comment, au cours de l’évolution biologique, la construction « en mosaïques » des êtres vivants par l’emboîtement d’éléments de plus en plus complexes a conduit à l’émergence de fonctionnements unitaires intégrés.

Il se termine par la phrase suivante qui introduit le 3e chapitre, « La culture chez l’animal et chez l’homme » : « Si l’homme se rattache clairement à l’animal par son anatomie et sa biologie, en est-il fondamentalement différent par son intelligence et sa culture ? »

C’est dans ce chapitre que l’auteur aborde le constat de l’existence chez certains animaux d’ébauches des singularités humaines, et qu’il présente les notions de ce qu’il désigne comme des protocultures animales et des protolangages par exemple. Le sujet devient plus dense et les propos sont très stimulants pour la réflexion quand sont abordés soit le problème de la pensée consciente et les deux types de consciences dans le monde animal, soit les questions suivantes : les animaux ont-ils une théorie de l’esprit, (c’est-à-dire la conscience de la pensée d’un autre) ? Existe-t-il une ébauche de la morale chez les animaux ? Les animaux sont-ils capables de choix esthétiques ?

Après ces bases nettement dessinées, la seconde moitié de l’ouvrage est une analyse des manières dont l’homme utilise ses aptitudes singulières largement épanouies par rapport aux ébauches (parfois ténues et sujettes à débat) citées précédemment. Dans le 4e chapitre, « L’homme n’est pas (seulement) un animal », G. Chapouthier cherche « dans l’approfondissement de la culture les traits qui permettent d’attribuer une spécificité à l’être humain », mais on remarque qu’au cours de cette analyse la rencontre avec la dualité nature-culture est inévitable et qu’il la met habilement à profit pour conduire son propos « qui vise à faire de la culture la suite logique de la nature ». Ainsi, il considère que la morale est à la fois « fruit de la nature et fruit de la culture » mais il souligne que pour beaucoup de philosophes modernes la culture se définit contre la nature.

A propos de l’esthétique, il précise : « Kant insiste davantage, voire presque exclusivement, sur les développements culturels de l’esthétique en négligeant ses bases naturelles », alors que lui même considère que l’esthétique est, elle aussi, entre nature et culture.

Ce chapitre comporte des approches multiples et le cheminements est parfois ardu, en particulier lors de l’articulation entre l’esthétique et la morale ou lors de l’évocation d’une esthétique globale de la nature, conçue en dehors du contexte de la sexualité. Ce chapitre s’achève par un développement très intéressant sur le fait que la culture chez l’homme va « vers davantage de rationalité en même temps que vers davantage d’imaginaire » ; fait qui selon l’auteur résulte des aptitudes distinctes des hémisphères droit et gauche du cerveau humain, lesquels fonctionnent cependant de façon unitaire.

Dans l’épilogue, « L’être humain, un pont entre deux modes d’être », l’auteur tente de conclure en situant « l’être propre de l’homme », « à la fois animal et non-animal ». Revenant sur les trois attitudes citées plus haut, il affirme de façon imagée qu’il ne s’agit pas de choisir entre Kant et le chimpanzé, mais d’admettre « que nous sommes tous nous-mêmes, en quelque sorte, Kant et le chimpanzé ». Ayant ainsi défini le statut singulier de l’homme dans le monde vivant, G. Chapouthier évoque et commente ce que cette singularité implique pour l’homme quant à ses choix éthiques dans ses relations avec autrui, les animaux et l’environnement et il conclut en formant « le voeu que les normes culturelles de cet homme à venir évolueront vers le meilleur. Car un être singulièrement différent peut l’être pour le meilleur… comme pour le pire ».

Pour éviter de répéter moins bien ce que l’auteur explique clairement, plusieurs discussions approfondies qui étoffent le parcours du livre ne seront pas commentées ici. La lecture de ce livre de Georges Chapouthier est hautement recommandée car il permettra à chacun d’enrichir grandement sa propre réflexion. In fine, on peut cependant regretter l’illustration de la couverture, qui évoque maladroitement le contenu de l’ouvrage, voire même à contre sens ; d’abord Kant et le chimpanzé ne devraient pas se tourner le dos, et pour cause ! Ensuite, le bel homme nu (qui représente Kant ?) n’est pas un singe nu, il devrait être culturellement vêtu.

Le singe est-il le frère de l'homme ? de Pascal Picq

Le singe est-il le frère de l'homme ?
de Pascal Picq

Le singe est-il le frère de l'homme ? Nous, des macaques ?! Ne sommes-nous pas au sommet de l'échelle des êtres ? Et si l'homme est un singe, l'inverse est-il pour autant vrai ? Quelles surprises nous réserve encore la planète des singes ?

Le singe est-il le frère de l'homme ?, Pascal Picq, Editions Le Pommier, 2002, 62 pages

A propos de l'auteur

Pascal Picq est l'une des principales figures de la paléoanthropologie en France. Il est aujourd'hui maître de conférences au Collège de France.

L'avis d'Agnès Lenoire
Source

En seulement quelques pages, vous plongez dans un réquisitoire contre l’anthropocentrisme et ses préjugés. Railleur et sans indulgence pour notre arrogance humaine, Pascal Picq dénonce d’abord notre langage empreint de métaphores simiesques, qui véhiculent si bien notre mépris de dominants. Puis il remet l’homme à sa vraie place, c’est-à-dire non pas "descendants du singe", ce qui voudrait dire "ayant bien évolué", mais plutôt du même lignage évolutif. Partageant 98% de nos gènes avec les chimpanzés et les bonodos, nous formons la même famille. Pascal Picq est une des grandes figures de la paléoanthropologie française. Ecoutons son message qui nous exhorte à nous réconcilier avec notre nature de singe. Il le fait avec beaucoup d’humour et ce livre est savoureux.

Au sommaire

- Espèce de singe !
- Si on est frères, alors on ne descend pas l'un de l'autre
- Portrait de famille
- La planète des singes
- L'homme perdu sur la planète des singes (à queue)
- Pour une planète humaine
- Bibliographie

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Le Pommier
- Les animaux amoureux, de Pascal Picq et Eric Travers
- La plus belle histoire des animaux - Collectif avec Pascal Picq

La raison des plus forts, de Pierre Jouventin, David Chauvet et Enrique Utria

La raison des plus forts :
La conscience déniée aux animaux

Sous la direction de Pierre Jouventin,

David Chauvet, et Enrique Utria


Les avancées de la science contredisent radicalement la conception cartésienne de "l'animal-machine" ou le statut actuel de "res nullius" ou de "bien meuble". Mais tandis que les preuves d'une continuité cognitive entre l'humain et l'animal s'accumulent, le sens commun continue de tenir les animaux pour des êtres sans conscience. Il est vrai que ce négationnisme sert de nombreux intérêts économiques (viande, fourrure...), technoscientifiques (expérimentation) ou même récréatifs (chasse, corrida...). Sommes-nous prêts à élargir notre considération aux animaux ? Tel était le sujet du colloque organisé le 14 novembre 2009 à l'université Paris V René Descartes par les associations Droits des Animaux et Tribune animale (Science-Po Paris) auquel cet ouvrage fait suite. Il regroupe le point de vue d'universitaires (philosophes, éthologues, historiens, juristes, économistes) et d'antispécistes, français et étrangers.

Sous un titre emprunté à La Fontaine et souvent repris depuis, les onze essais réunis dans ce volume abordent principalement la notion de conscience animale, objet d’une controverse ininterrompue depuis l’Antiquité : à partir de quand peut-on parler de conscience ? Quels ajustements la reconnaissance de facultés mentales aux animaux rendrait-elle nécessaires ? Autant de questions auxquelles les auteurs ont cherch à répondre, offrant une réflexion particulièrement riche et poussée sur la conscience animale.

La raison des plus forts : La conscience déniée aux animaux, Pierre Jouventin, David Chauvet, Enrique Utria, Editions IMHO, 2010, 240 pages

Au sommaire

Pierre Jouventin : Le propre de l’homme sous le microscope
David Chauvet : Les animaux, ces êtres de raison
Estiva Reus : Sentience et viande
Yves Bonnardel : Idée de nature, humanisme et négation de la pensée animale
Maxine Sheets-Johnstone : Espèces en voie de disparition
Elisabeth Hardouin-Fugier : Le verbe qui voile la violence
Fabienne Delfour : Conscience, souffrance et bien-être de l’animal-objet
Marc Bekoff : Prendre en considération les animaux et non uniquement les primates "supérieurs"
Irene Pepperberg : Pouvons-nous dénier la conscience aux animaux non-humains ?
Jean-Claude Wolf : Une éthique de la sympathie naturelle
Olivier Le Bot : La qualification juridique de l’animal

Pour en savoir plus

- La volonté des animaux, de David Chauvet
- Droits des animaux - Théories d'un mouvement, d'Enrique Utria
- Les confessions d'un primate, de Pierre Jouventin
- Kamala, une louve dans ma famille, de Pierre Jouventin
- Les émotions des animaux, de Marc Bekoff

Humanité, animalité : quelles frontières ? de Jean-Claude Nouët et Georges Chapouthier

Humanité, animalité : quelles frontières ?
Sous la direction de

Jean-Claude Nouët

et Georges Chapouthier


Rassemblées dans cet ouvrage, les contributions originales de 21 biologistes, médecins, vétérinaires, philosophes et juristes, montrent combien se sont estompées aujourd'hui les frontières scientifiques, philosophiques, juridiques, pathologiques, prétendument infranchissables, que le cartésianisme avait voulu voir ériger entre l'humanité et l'animalité.

Au cours des siècles, les hommes ont le plus souvent considéré qu’il existait un fossé entre le règne animal et eux. La reconnaissance des droits de l’animal va à l’encontre de cette conception, également battue en brèche par les travaux scientifiques les plus récents. Aussi, on le sait, la LFDA a réuni, ces dernières années, trois congrès qui ont étudié respectivement les frontières scientifiques et philosophiques, juridiques et pathologiques entre l’animalité et l’humanité.

Cet ouvrage est constitué des actes de ces congrès. Lors du premier, Alain Collenot a montré comment la génétique a modifié la conception de ces frontières. Au sein d’un même groupe, celui des mammifères, les structures sociales sont elles-mêmes très variées (Jean-Louis Hartenberger). Si définir une conscience animale n’est guère aisé, des "pistes" sont néanmoins possibles (Pierre Buser). Certes, les limites du naturel et du culturel demeurent floues, surtout si l’on considère les protocultures et l’emploi d’outils, protolangage, protomorale et choix esthétiques (Georges Chapouthier). Pour leur part, Jean Bastaire et Michel Hulin analysent la place des animaux dans le christianisme et la civilisation indienne.

Les frontières juridiques – objet du deuxième congrès – sont étudiées par Jean-Pierre Marguénaud et Grégoire Loiseau. De son côté, Suzanne Antoine estime que la création d’une nouvelle catégorie de biens, le "bien protégé", pourrait améliorer la situation juridique de l’animal. Membre du Parlement européen et président de l’Intergroupe pour le bien-être et la protection des animaux, Robert Evans, rappelle les grandes lignes de l’action de celui-ci.

Troisième congrès, consacré aux frontières pathologiques, ce qui implique l’évaluation comparée de l’immunologie (Patrice Debré), les sensibilités différentes intra et interspécifiques (Hervé Zeller), les contaminations de l’homme par les déplacements intercontinentaux (François Bricaire), les modèles artificiels de pathologies humaines (Jean-Louis Guénet) et la pathologie comparée avec le cas du chien (Stéphane Blot). Dans leur exposé sur le risque sanitaire "sauvage", Marc Artois, Alexandre Caron et Bernard Vallat soulignent que "la diabolisation de la faune sauvage ne résoudra aucun problème". Et Sabrina Krief dresse un étonnant panorama des animaux qui "se soignent" eux-mêmes, les chimpanzés surtout, mais aussi bien d’autres.

En conclusion, Jean-Claude Nouët montre à quel point la notion de frontière entre animalité et humanité apparaît relative : une "affaire de critères et de point de vue". Néanmoins, alors même que, sous l’effet des découvertes scientifiques et de l’évolution des mentalités, cette frontière s’estompe, la législation va encore trop souvent à contre courant. Ainsi, dans notre pays, un texte officiel récent assimile l’animal de laboratoire à… un "système d’essai"…

Humanité, animalité : quelles frontières ? se révèle un ouvrage fondamental, qui apporte des arguments décisifs à une meilleure reconnaissance des droits de l’animal.

Co-auteurs : Suzanne Antoine, Marc Artois, Jean Bastaire, Stéphane Blot, François Bricaire, Pierre Buser, Alexandre Caron, Georges Chapouthier, Alain Collenot, Jean-Marie Coulon, Patrice Debré, Robert Evans, Michel Fontaine, Jean-Louis Guénet, Jean-Louis Hartenberger, Michel Hulin, Sabrina Krief, Grégoire Loiseau, Jean-Pierre Marguénaud, Jean-Claude Nouët, Bernard Vallat, Hervé Zeller.

Humanité, animalité : quelles frontières ?, Jean-Claude Nouët, Georges Chapouthier, Editions Connaissances et Savoirs, 2006, 243 pages

Voir aussi : Homme et animal : de la douleur à la cruauté, sous la direction de Thierry Auffret Van der Kemp et Jean-Claude Nouët.

12 août 2010

Homme et animal : de la douleur à la cruauté, de Thierry Auffret Van der Kemp et Jean-Claude Nouët

Homme et animal : de la douleur à la cruauté
Sous la direction de

Thierry Auffret Van der Kemp
et Jean-Claude Nouët


Lors de l'exposition "Bêtes et Hommes" à la Grande Halle de la Villette en octobre 2007, la Fondation Ligue française des droits de l'animal a organisé un colloque sur le thème "Homme et animal : de la douleur à la cruauté ".

D'éminents spécialistes des sciences biologiques et des sciences humaines ont accepté d'y apporter leur savoir dans les domaines divers de la neurobiologie, de l'éthologie, de la sociologie, de la philosophie, de l'histoire et du droit. Ils ont apporté leurs réponses à des questions essentielles concernant la douleur des animaux, et les réactions de l'homme à son égard.

Du point de vue du neurobiologiste, tous les animaux peuvent-ils éprouver la douleur physique et la souffrance psychique ? Comment, selon l'éthologue, peut-on reconnaître et interpréter les signes extérieurs de la souffrance des animaux ? Comment l'homme perçoit la souffrance d'autrui ? Sous l'angle de la médecine pédopsychiatrique, un enfant cruel envers un animal devient-il un adulte cruel envers l'homme ? Comment, au regard des philosophes comme des artistes plasticiens au cours des trois derniers siècles et jusqu'à aujourd'hui, la douleur et la souffrance subies par les animaux ont-elles été prises en compte par les hommes ? Selon la sociologie, des pratiques culturelles ou professionnelles sont-elles capables, en écrasant la sensibilité d'enfants ou d'adultes pour la souffrance des animaux, d'engendrer des séquelles psychologiques ? Comment le droit a-t-il pris, ou prendra-t-il en compte la douleur des animaux et la cruauté envers eux ?

L'ouvrage, réalisé par la Fondation Ligue française des droits de l'animal, présente les interventions et les débats ; il est accessible à tous les publics.

Homme et animal : de la douleur à la cruauté, Thierry Auffret Van der Kemp, Jean-Claude Nouët, Editions L'Harmattan, 2008, 180 pages

Ce livre peut-être feuilleté sur cette page.

Sommaire

Thierry Auffret Van der Kemp
Avant-propos et remerciements

Jean-Claude Nouët
Introduction

Georges Chapouthier
La douleur : des animaux à l'homme

Dalila Bovet
Comment reconnaissons-nous et interprétons-nous les signes extérieurs de la douleur ou de la souffrance des animaux ?

Marie-France Le Heuzey
L'enfant cruel; cruauté envers l'animal, cruauté envers l'homme : continuité ou rupture ?

Jean-Luc Guichet
La perception de la cruauté envers l'animal au cours de l'histoire : le XVIIIe siècle, siècle charnière

Elisabeth Hardouin-Fugier
Images de la cruauté humaine envers l'animal

Jocelyne Porcher
L'écrasement de la sensibilité des travailleurs dans les systèmes industriels de productions animales

Jean Decety
Comment notre cerveau perçoit-il la souffrance d'autrui ?

Suzanne Antoine
La prise en compte par le droit de la douleur de l'animal et de la cruauté envers lui

Jean-Claude Nouët
Conclusion