28 février 2011

Ces arbres qui façonnent le monde, de Tom Petherick

Ces arbres qui façonnent le monde
de Tom Petherick

Ce livre révolutionnaire est une belle étude de l’impact extraordinaire des arbres sur notre vie et notre environnement, jadis, à présent et à l’avenir.

Les six chapitres étudient chacun une zone climatique différente, depuis le nord arctique jusqu'au sud tropical, décrivant les arbres indigènes dans leur habitat naturel, leur relation avec l’homme au fil des siècles et le rôle qu’ils joueront dans l’avenir.

Des photos de paysages et d’arbres à vous couper le souffle évoquent leur grandeur et leur beauté. Sur tous les continents, des arbres jouent un rôle unique quant à la forme de la vie, que ce soit le chêne, l’érable, le séquoia, l’eucalyptus, l’olivier, le pommier ou le palétuvier.

Chaque chapitre présente quelques arbres emblématiques d’une importance vitale pour la nature ou pour l’homme, examinant en détail leur signification dans l’environnement concerné, leur usage spirituel et médicinal, les mythes et les légendes qui les entourent et leurs nombreuses utilisations.

'Ces arbres qui façonnent le monde' est un livre de référence qui permettra de mieux comprendre et interpréter la nature. Il rappellera au lecteur l’importance originale et la beauté unique des arbres de notre monde.

Il est essentiel que les arbres soient respectés et protégés, pour que nous ne soyons plus jamais tentés de penser qu’ils font partie du décor, qu’ils seront toujours là.

Ces arbres qui façonnent le monde, Tom Petherick, Editions Trédaniel, 192 pages

A propos de l'auteur

Tom Petherick a étudié l'horticulture et pratique la gestion forestière. Il est l'auteur de nombreux livres sur le sujet.

Pour en savoir plus

- Le site officiel de Tom Petherick (en anglais)
- Le site des Editions Trédaniel
- Rencontres avec des arbres remarquables, de Thomas Pakenham
- Le tour du monde en 80 arbres, de Thomas Pakenham
- Ecorces : Voyage dans l'intimité des arbres du monde, de Cédric Pollet
- Ecorces : Galerie d'art à ciel ouvert, de Cédric Pollet
- Gueules de bois, de Klaod Roparz
- Les arbres en personne, de Francis Vergne
- Arbres extraordinaires, de Lewis Blackwell
- Nature insolite, de Snezana Gerbault
- Curiosités végétales, de Muriel Hazan
- Arbres et forêts, de Philippe Bourseiller
- Le sexe des arbres, Collectif

L'avis d'un lecteur
Source

Un si beau voyage !

Parcourir le monde à la recherche des plus beaux et plus vieux arbres, admirer leurs lignes, ressentir leurs forces et leurs sagesses... Ainsi va cet ouvrage, au fil des pages. Excellent travail de recherche de l'auteur, l'amour pour le genre arbre se manifeste à chaque image, et dans chaque lettre. Très beau livre, à lire absolument.

24 février 2011

Kaluchua, de Michel de Pracontal

Kaluchua
Cultures, techniques

et traditions des sociétés animales

de Michel de Pracontal


Voici l'histoire d'une découverte scientifique clandestine. Depuis plus d'un demi-siècle, s'accumulent les preuves qu'il existe d'autres formes d'intelligence que celle des humains - non pas dans l'espace intersidéral, mais sur Terre. Nombre d'animaux, et pas seulement les grands singes, fabriquent et utilisent des outils, construisent des habitats, chassent en équipe, déchiffrent les intentions d'un congénère, recourent à la ruse. C'est la dimension sociale de la vie animale qui, observée sur le terrain, au-delà des seules performances individuelles étudiées au laboratoire, débouche sur la reconnaissance de ce qu'il faut bien considérer comme de véritables comportements culturels, inventés, appris et transmis.

Le Japonais Imanishi, qui a été le Copernic de cette révolution (doublement) culturelle, a introduit dans sa langue le néologisme kaluchua, une translittération de l'européen culture (prononcé à l'anglaise), pour caractériser cette découverte en la rapprochant et distinguant à la fois de la culture humaine.

Cette enquête sur les moutons écossais, les mésanges anglaises, les macaques japonais, les chimpanzés de Tanzanie, les baleines des mers froides, etc, et les remarquables chercheurs, et surtout chercheuses..., qui les ont observés, nous en dit long sur notre humanité ! La richesse et les innovations des coutumes alimentaires, sexuelles, communicationnelles, politiques de tant d’espèces nous en dit finalement long sur la nôtre et sur ses racines animales, dont nous n’avons nullement à rougir, bien au contraire !

Kaluchua : Cultures, techniques et traditions des sociétés animales, Michel de Pracontal, Editions du Seuil, 2010, 187 pages

A propos de l'auteur

Michel de Pracontal, journaliste scientifique et écrivain, est l'auteur de plusieurs livres dont "L'imposture scientifique en dix leçons" et, avec Christian Walter, "Le Virus B, crise financière et mathématiques".

Le sommaire

- L'invasion silencieuse de la primatologie japonaise
- Mémoire de brebis
- Vols en série à Swaythling
- Revo cul chez les macaques
- Une nouvelle façon d'étudier le comportement animal
- La soif du mal
- La résistible ascension du singe nu
- Pacifiques babouins de Pumphouse
- Grandeur et limite de l'esprit de Sarah
- Le casse-noix thaï

Pour en savoir plus

- Les animaux ont-ils une culture ? de Damien Jayat
- L'âge de l'empathie, de Frans de Waal
- Le bon singe, de Frans de Waal

Un extrait de la préface
Source

Rousseau : Le propre de l'homme est animal

Le 24 avril 1982, je progressais à la manière d'un éclaireur, le plus silencieusement possible, dans la forêt du parc national de Taï, en Côte d'Ivoire. Je cherchais à m'approcher d'un point d'où provenait le bruit que produisent les noix de l'arbre Panda oleosa quand on les casse. Depuis trois ans, avec Hedwige, ma femme, nous tentions de résoudre l'énigme des «casseurs de noix» de cette forêt dense, qui avait intrigué l'armée française des décennies plus tôt. Au point que, pendant la dernière guerre mondiale, l'armée avait organisé une expédition dans la forêt de Taï, afin de savoir à quels mystérieux artisans appartenaient les spectaculaires ateliers de cassage retrouvés près de certains arbres : ils étaient constitués de belles enclumes de rocher et de remarquables marteaux de pierre ou de bois, entourés de milliers de restes de noix. Les marteaux de pierre, de gros cailloux marqués d'usures profondes résultant de longues années de service, étaient particulièrement impressionnants. De nombreux scientifiques s'interrogeaient sur le secret de cette forêt, mais aucune observation authentifiée n'avait apporté de réponse.

Soudain, après cinq minutes d'approche, j'aperçois une ombre qui se déplace au sol comme pour ramasser des noix. Silencieux, je m'immobilise. Dès que retentissent les coups frappés pour ouvrir la noix, j'avance au même rythme, couvert par le bruit. Après sept minutes de cette progression, je découvre un chimpanzé, assis près d'une grande racine, en train de casser une dure noix de panda avec un gros caillou. Tétanisé, je contemple cette scène unique. Soudain, un autre chimpanzé approche vers le casseur, les mains chargées de noix. A ce moment, il m'aperçoit, me regarde intrigué pendant une courte minute, fait un mouvement de la main vers moi, comme pour indiquer ma présence. Puis il disparaît, suivi du casseur qui me jette un rapide coup d'oeil.

Arrivé sur le site de cassage, je constate que le casseur de noix a utilisé un caillou en granité de 4 kilos que j'avais déjà repéré auparavant, sous un autre Panda oleosa situé 180 mètres plus loin. J'observe qu'il y a deux piles d'écales de noix sur le sol autour de l'atelier, montrant clairement que deux chimpanzés ont mangé des noix en se servant de cet unique marteau ! Ont-ils partagé l'instrument ? Ou les noix cassées par l'un d'entre eux ont-elles été réparties entre les deux grands singes ? Dans la mesure où il s'agit de deux mâles adultes, censés rivaliser entre eux plutôt que s'entraider, cela paraît pour le moins surprenant. Face à cette situation inattendue, nous décidons d'appeler «Rousseau» le mâle aux mains chargées de noix. Ces deux chimpanzés nous posent des questions bien philosophiques. Est-il bien raisonnable pour un couple de jeunes scientifiques d'avancer l'hypothèse hétérodoxe que les chimpanzés coopèrent pour casser des noix et procèdent à une division du travail afin d'effectuer la tâche le plus efficacement possible ? Et cela avant de se partager le produit de leur travail commun ?

L'avis de Françoise Monier, du site L'Express
Source

Kaluchua, quand les singes ont leur culture

Penser dans les années 1950 que les animaux étaient détenteurs d'une culture propre relevait de l'excentricité, depuis c'est devenu du sérieux.

Dans les années 1950, le Japonais Kinji Imanishi s'installe sur l' îlot de Koshima, au sud de l'archipel. Il veut étudier des macaques qui lavent leurs patates douces avant de les manger. Un geste considéré comme anormal pour des singes. Mais, pour Imanishi, esprit original, spécialiste notamment des chevaux sauvages de Mongolie, cette attitude doit cacher des qualités insoupçonnées. Il trouve un autre groupe qui trempe ses patates dans la mer, ajoutant l'assaisonnement à la propreté. Chaque fois, les mères montrent à leurs petits comment procéder. Après des années d'observation, le savant nippon conclut que les sociétés animales peuvent innover, transmettre, élaborer de véritables cultures. Il baptise ce phénomène "kaluchua". Pour lui, le monde sauvage constitue un continent à découvrir. C'est une révolution.

A cette époque les éthologues ne jurent que par l'expérimentation en laboratoire, les biologistes cherchent dans les gènes le pourquoi des comportements. Le terme de "culture animale" les fait bondir. On se moque d'Imanishi, quand on ne le dénigre pas. Il faudra un demi-siècle pour que le "kaluchua" soit accepté, sans qu'on prononce son nom, comme s'il infligeait aux hommes une blessure narcissique. Cinquante ans pour que primatologues, éthologues, zoologues et paléontologues accumulent les preuves de ces traits ignorés. D'abord, trois femmes sans préjugés partent sur le terrain pour analyser les faits et gestes des chimpanzés pour Jane Goodall, des gorilles pour Diane Fossey, des orangs-outans pour Biruté Galdikas. Leurs singes fabriquent des outils, apprennent aux jeunes à les reproduire, participent à la cohésion du groupe, mâles et femelles à leur façon. D'autres s'engouffrent dans la brèche. Tentent de faire parler les singes, de voir s'ils sont capables d'abstraction, de relations conditionnelles, de raisonnements analogiques. Un monde animal fascinant apparaît, des moutons écossais cartographes aux baleines chanteuses.

Les nouveaux experts ne montrent pas seulement les bêtes sous un jour différent. Ils reconstruisent autrement l'évolution humaine. Imanishi, rappelle l'auteur Michel de Pracontal, journaliste scientifique habitué des grandes enquêtes, démontre que chaque individu appartient à un groupe qui s'exprime par des gestes culturels. Le processus de l'évolution, au coeur de violents débats, ne s'applique pas à des individus solitaires. Mais bien à des membres d'une communauté.

L'avis de Marie-Claude Girard, du site Cyberpresse
Source

Kaluchua, cultures, techniques... : essai sur la culture des animaux

Qu'est-ce qui distingue l'homme de l'animal? On a longtemps cru, pour se rassurer peut-être, que c'était l'usage des outils, le langage, la créativité, la conscience, la culture.

Or, les moutons anglais, les chimpanzés de Tanzanie, les mésanges anglaises et d'autres animaux présentent des comportements inventés, appris et transmis, révèle l'écrivain et journaliste scientifique Michel de Pracontal.

Dans ce nouvel essai, il cherche à faire reconnaître la kaluchua, la culture propre aux animaux, selon le terme inventé par le biologiste japonais Kinji Imanishi, un des premiers à avoir étudié les primates dans leur environnement.

Une véritable «révolution» des sciences de la vie qui tarde à être reconnue par la communauté scientifique, laquelle hésite à prêter foi à des observations sur le terrain qui ne peuvent être reproduites en laboratoire.

Le comportement d'un bébé singe en captivité et privé de sa mère ne sera pas le même que s'il est observé dans son environnement, au milieu de ses pairs, souligne de Pracontal. Des singes chassent en groupe, anticipent les réactions de l'adversaire, transmettent leurs savoirs aux petits - comment casser efficacement les noix avec une bonne pierre placée correctement.

Forcément, admettre qu'il existe des cultures animales conduit à une remise en question de la spécificité humaine et du traitement réservé aux «bêtes».

Cela ouvre aussi de nouvelles perspectives sur l'évolution, la culture pouvant jouer un rôle d'accélérateur de la sélection.

Les animaux ont-ils une culture ? de Damien Jayat

Les animaux ont-ils une culture ?
de Damien Jayat

ouvrage dirigé par Frédéric Denhez

illustrations de Patrick Goulesque


Les éléphants vont au cimetière, nous dit le chanteur. Les baleines chantent pour se parler. Les abeilles se parlent en dansant. Les chimpanzés fabriquent des outils. La corneille de Nouvelle-Calédonie, aussi. Et le chien est tellement intelligent…

L’animal nous fascine parce que nous ne le comprenons pas. Il se parle, oui, mais ne nous parle pas. Alors nous parlons à sa place. Faute d’avoir accès à son esprit, nous plaquons nos comportements sur les siens pour tenter de les expliquer. Nous voulons donc l’animal intelligent parce qu’il fait des choses qui ne sont pas toutes des réflexes.

Pour le scientifique, c’est plus compliqué. S’il sait ce qu’est un langage, il n’a aucune définition exclusive de l’intelligence. S’il peut décrire rigoureusement un comportement, il n’a pas beaucoup de moyens de savoir si l’animal en a conscience. Alors, lorsque Damien Jayat lui demande "et la culture, les animaux en ont ?", la réponse est embarrassée.

Beaucoup de primates, de cétacés et d’oiseaux se comportent comme s’ils avaient appris à le faire. Pas les espèces, mais des populations : d’un endroit à l’autre, d’une population à l’autre, le comportement, le langage, est différent. N’est-ce pas là la preuve qu’une culture existe chez certains animaux ?

Dans ce livre, Damien Jayat expose des cas et les analyse en suivant la démarche contradictoire des scientifiques. Avec beaucoup d’humour, une fort belle plume et une gentille ironie, il remet tout en cause et, en premier lieu, notre prééminence humaine. Nous ne sommes sans doute pas seuls à être… cultivés. "On n’hérite pas que des gènes, une maison de campagne et quelque vieille bague de mariage. On hérite aussi un ensemble de règles, de savoir-faire, de traditions, on hérite toute une culture en fait. À notre manière. Comme le font un si grand nombre d’animaux…". Un voyage troublant et joyeux à la rencontre de notre condition animale…

Les animaux ont-ils une culture ? Damien Jayat, Frédéric Denhez, Patrick Goulesque, Editions EDP Sciences, 2010, 220 pages

A propos de l'auteur

Damien Jayat est ingénieur biochimiste et docteur en biologie. Après un début de carrière dans la recherche scientifique, il s’est tourné vers la transmission du savoir et mène aujourd’hui une double activité d’enseignement et d’écriture. Cet ouvrage est son premier essai de vulgarisation scientifique. Egalement journaliste et médiateur scientifique, il collabore à Rue89 et Ca m’intéresse.

Sommaire

Remerciements
Préface
Introduction

Partie 1. Des comportements troublants

Chapitre 1. Histoires de singes
Les macaques ouvrent le bal
Des chimpanzés bien outillés
Une lampée bien grouillante
Comment ouvrir une noix ?
Au lit avec les orangs-outans
Jusque chez les petits singes

Chapitre 2. Des ailes et des nageoires
On chasse de mère en fille
Et on chante, et on siffle
Le chant des baleines
Ca piaille aussi dans les branches
À vous clouer le bec

Chapitre 3. Cultures à six pattes
La danse des abeilles, tout un symbole
Suivez le guide !
Honni soit qui mal y danse
Mandibules tout terrain
De fil en cocon
À vue de phéromone
50 millions d’années avant nous…
De l’agriculture à la culture ?
La limite des insectes

Partie 2. Autour de la culture

Chapitre 4. L’étude scientifique du comportement animal
Dans la nature ou en captivité ?
Les deux mon capitaine !
Changer son comportement
Les mouches aussi !
Se chercher des poux, toute une technique !
Les chimpanzés copient sur le voisin

Chapitre 5. Problèmes de définitions
Batailles de spécialistes
Des critères comme s’il en pleuvait
De l’autre côté de la science
La culture, c’est l’homme
Entre les deux, la culture balance

Chapitre 6. La culture, une question de cerveau ?
Anatomie du cerveau
Frontal et préfrontal sont dans un cerveau
Le monde humain
Question de coefficient
Les piafs ont la grosse tête
Vingt mille neurones sous les mers

Partie 3. Une frontière artificielle

Chapitre 7. Vivre à deux, et plus si affinités
Miroir, mon beau miroir
Tout est prévu !
Les singes qui signent
Des profs chez les suricates
Suivez le guide !
Transmettre fait partie de la vie

Chapitre 8. La culture, phénomène naturel
Vivre, c’est communiquer
L’évolution, en bref
Génétique et culturel, même combat ?
La culture, stratégie rentable
La culture au péril de sa vie
Ni pour ni contre, bien au contraire

Partie 4. Cultures animales et cultures humaines

Chapitre 9. Culture or not culture ?
Hommes et fourmis dans le même panier ?
Ensemble ou rien
Taylorisation ? Peut-être même trop
La danse Canada Dry
Et chez les oiseaux, alors ?
Sans culture, une baleine n’est rien
Il y a singe et singe(s)
Même faire comme tout le monde, c’est pas simple !
Vers la culture humaine

Chapitre 10. La culture humaine
Des améliorations de taille
Esprit, es-tu là ?
Une palanquée de « mieux » et de « plus que »
La preuve par l’enfance
Le propre de la culture humaine
La culture par le langage
Et Dieu dans tout ça ?
Primitif, c’est vite dit !

Conclusion
Tout ce qu’il resterait à dire
À la recherche des comportements
Tout le monde à la même enseigne
Rapprocher, mais pas trop
Jouons avec les ani… mots
Bibliographie

A voir, la présentation détaillée - avec avis et extrait - proposée par le site Hominidés.

L'avis du site JNE
(Journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie)

Depuis une bonne quarantaine d’années, les découvertes des éthologues ont bouleversé notre regard sur le monde animal. Une à une, les spécificités de l’homme ont été remises en cause y compris la culture. Damien Jayat passe en revue les observations réalisées chez les mammifères, singes et dauphins en particulier, chez les oiseaux et chez les insectes depuis les macaques, laveurs de pommes de terre jusqu’à la danse des abeilles. Les deuxième et troisième parties sont consacrées aux chercheurs, aux méthodes et aux définitions. L’anthropocentrisme nous joue bien des tours, nous rappelle l’auteur avec humour. La culture humaine s’appuie surtout sur le langage; pourtant, à y regarder de plus près, la culture, c’est aussi l’héritage de règles, de savoir-faire et de traditions, comme chez les animaux !

23 février 2011

Le bon singe, de Frans de Waal

Le bon singe
Les bases naturelles de la morale

de Frans de Waal


"Les animaux aussi ont des règles sociales d'entraide et de partage, des modes de régulation des conflits, un sens de la justice et de l'équité"

La moralité caractérise-t-elle seulement les êtres humains ? Après tout, les animaux aussi ont des règles sociales d'entraide et de partage, des modes de régulation des conflits, un sens de la justice et de l'équité... Faisant le point des données naturelles, en particulier des observations recueillies chez certaines espèces proches de nous, comme les singes, mais aussi chez les mammifères marins ou les chiens, Frans de Waal apporte une contribution particulièrement originale et féconde au débat sur les sources, les fondements et la nature de la morale. Et si les animaux avaient aussi une morale ? Et si la moralité était un produit de l'évolution biologique ?

Le bon singe : Les bases naturelles de la morale, Frans de Waal, Editions Bayard, 1997, 357 pages

A propos de l'auteur

Psychologue, primatologue et éthologue, Frans de Waal est l'auteur de nombreux livres. Au Living Links Center du Yerkes National Primate Research Center, ses travaux redessinent le lien que l'évolution a tissé entre nos proches cousins et nous.

Pour en savoir plus

- Un extrait de l'avis de Sciences Humaines
- D'autres livres de Frans de Waal : L'âge de l'empathie, Le singe en nous, Quand les singes prennent le thé, Primates et philosophes, Album de famille, De la réconciliation chez les primates, Bonobos : Le bonheur d'être singe

L'avis d'un lecteur
Source

génélogie d'une moral, identité entre frères

Le titre fait allusion au mythe bien connu du bon sauvage de Rousseau, sans allégeance aucune. En fait cet ouvrage est le résultat de plus de vingt ans de recherche par l'éminent éthologue. Moins connu du grand public qu'une Diane Fossey, popularisée par le cinéma, chacune de ses publications est emprunte d'un esprit original, d'une vaste et discrète érudition, d'une justesse de ton et par la clarté de ses propos comme de son argumentation, à la fois dans sa lutte contre les "a priori", et le dogmatisme théorique qui biaise l'observation et prétend déterminer les bons champs d'application.

Cet illustre représentant de l'éthologie cognitive, se pose ici la question de l'existence (et des origines) du sens moral chez nos plus proches parents : les primates. Dès le prologue le ton est donné : « Être des hommes ne nous suffit pas ; nous tirons plus orgueil encore d'être humains. Ainsi grâce à un tour de passe-passe linguistique, nous qualifions les comportements charitables de notre nom d'espèce et nous faisons de la morale notre marque distinctive ! Les animaux ne sont évidemment pas des hommes ; comment pourraient ils alors être humains ? »

Dans une première partie, ce professeur de psychologie, hollandais marié à une française et chercheur au Centre de Primatilogie du Winconsin (fondé par le célèbre H. Harlow, curriculum déjà singulier en soit, examine les théories sur l'origine de l'éthique dans le cadre de l'évolution. Il y démontre un esprit critique, solide et pondéré lorsqu'il constate (p. 50) qu'« il y a quelque artifice à vouloir accorder une prééminence de l'acquis sur l'inné ou l'inverse ».

Les chapitres suivants sont plus pratiques, mêlant observations sur le terrain, en milieu naturel ou protégé, et expérimentations, discutant même des biais liés à et des problèmes de vérification des observations et hypothèses, parsemant son texte de quelques anecdotes significatives. Jane Goodall, Hans Kummer, pour ne citer que des auteurs aisément accessible en français, sont quelques une des autorités qui traversent cette énorme synthèse. A chaque fois De Waal identifie, avec le même bonheur que dans la politique du chimpanzé et de la réconciliation chez les primates les points communs et les divergences entre hommes et primates. N'avons nous pas un ancêtre commun !

Parmi l'extrême richesse en termes de travail, d'informations, de réflexion, d'analyses et d'implications vis à vis de la morale et de l'organisation sociale, je ne prendrais que deux exemples : a) La remise en cause de la croyance sociale consécutive aux travaux J. Calhoun sur les rats (p. 244), pour qui la surpopulation engendre l'agressivité. F. de Waal montre fort justement, sans en faire l'apologie bien évidemment, que le comportement agressif forme une composante de toute dynamique sociale. « Il en fait même tellement partie, que l'on peut sérieusement douter de la thèse selon laquelle le comportement agressif est, par sa nature même, antisocial » (p. 231) ; b) La mise en évidence d'au moins 12 phénomènes, mis en jeu dans la morale humaine, qui peuvent s'observer chez d'autres espèces : trois se rapportant à la sympathie pour autrui, neuf s'apparentant à des normes...

Si « les sentiments moraux viennent en premier ; les principes moraux seulement ensuite » (p. 112), « Le sens moral [...] fait autant partie de notre constitution biologique que les tendances qu'il réprime » (p. 273). Une nouvelle fois le cas Phileas Cage paraît en être une bonne illustration (cf. Damasio, déjà présenté dans ces colonnes).

En somme Frans de Waal nous propose un document de qualité et de limpidité. Les photographies sont magnifiques, souvent émouvantes et toujours démonstratives, les notes riches et plaisantes. Ce bel ensemble s'inscrit dans la cohérence de la carrière du chercheur, un homme épatant qui nous invite en toute simplicité à découvrir le monde animal et nous donne à penser sur nous-mêmes. Franchement, j'aimerais bien le rencontrer vraiment.....

L'avis de Yann Paquet, du site Le Monde Diplomatique

« Quelles différences y a-t-il entre l’attitude du chimpanzé qui caresse son compagnon victime d’une agression, ou qui partage sa nourriture avec un autre affamé, et celle d’un être humain qui prend dans ses bras un enfant en train de pleurer, ou qui participe bénévolement à la distribution de la soupe populaire ? »

Cette question du primatologue Franz de Waal ouvre un débat : la morale serait-elle le propre de l’être humain ? Dans Le Bon Singe, son dernier livre, ce chercheur néerlandais tente de démontrer, observations à l’appui, que les « sentiments moraux », découlant de la sympathie, et surtout de l’empathie, existent effectivement dans la nature. Des singes souffrant d’un handicap physique ou mental, acceptés néanmoins, voire surprotégés, par leurs congénères ; la compassion qu’ils manifestent devant la mort et la souffrance ; leur capacité à s’entraider, à se consoler mutuellement, et même, parfois, à résoudre des conflits... Tout cela pousse à la réflexion, même si l’argumentation de l’auteur est par moments simpliste. Provocateur, Frans de Waal conclut en se demandant à quelle « morale humaine » on doit comparer la « morale animale » :

« (...) Les animaux ne sont pas des philosophes de la morale. Mais au fait, combien d’humains le sont ? Nous avons pour habitude de comparer le comportement animal aux oeuvres les plus accomplies de notre espèce (...). »

En d’autres termes, sommes-nous sûrs d’avoir raison ?

Le singe en nous, de Frans de Waal

Le singe en nous
de Frans de Waal


Et si la psychologie humaine s'inscrivait dans le prolongement de celle des animaux, qu'il s'agisse de la violence, de l'empathie, ou même de la morale ?

C'est la thèse que défend Frans de Waal, primatologue de réputation internationale, dans Le Singe en nous : il s'oppose aux théories de l'exception humaine, qu'elles fassent de l'homme une espèce destinée à dépasser une animalité mauvaise ou qu'elles le présentent comme une aberration de la nature, dont les progrès techniques et intellectuels sont peu en rapport avec sa capacité à gérer son agressivité.

A travers l'étude des deux grands singes qui nous sont le plus proches, le chimpanzé et le bonobo, Frans de Waal décrypte notre comportement. Si les chimpanzés incarnent notre face agressive, les bonobos correspondent au versant doux et empathique de l'espèce humaine : primates pacifiques, ils vivent dans des sociétés matriarcales où la fréquence des rapports sexuels permet d'aplanir les conflits. En s'appuyant sur nombre d'anecdotes fascinantes, mais aussi sur des recherches approfondies, l'auteur brosse un portrait du "singe bipolaire" qu'est l'homme. Il utilise aussi le formidable laboratoire que constituent les sociétés de chimpanzés et de bonobos pour aborder les problèmes de la vie en commun chez les êtres humains.

Incroyable réservoir d'informations sur la vie des grands singes, ce livre tend à l'humanité un miroir qui lui permettra peut-être de mieux gérer ses propres instincts.

Le singe en nous, Frans de Waal, Traduction : Marie-France de Paloméra, Editions Fayard, 2006, 326 pages

A propos de l'auteur

Psychologue, primatologue et éthologue, Frans de Waal est l'auteur de nombreux livres. Au Living Links Center du Yerkes National Primate Research Center, ses travaux redessinent le lien que l'évolution a tissé entre nos proches cousins et nous.

Pour en savoir plus

- L'avis d'un lecteur
- D'autres livres de Frans de Waal : L'âge de l'empathie, Quand les singes prennent le thé, Primates et philosophes, Album de famille, De la réconciliation chez les primates, Bonobos : Le bonheur d'être singe

Le sommaire

Des singes dans la famille
Pouvoir : du Machiavel dans notre sang
Sexe : les primates du Kama-soutra
Violence : de la guerre à la paix
La bonté : des corps animés de sentiments moraux
Le singe bipolaire : trouver le juste milieu

Deux avis de lecteurs
Source

Un livre important

Après avoir, dans ses ouvrages précédents, traité de la vie politique du chimpanzé, des processus de réconciliation chez les primates, puis des bases biologiques de l'altruisme et de la culture, Frans de Waal synthétise ici son propos en comparant directement notre comportement social à celui des deux espèces de chimpanzés, nos cousins les plus proches.
Le résultat est étonnant, troublant - et, réellement, passionnant. Des origines du couple à celles du féminisme, des bases de la politique à celles de l'économie, des signes de compassion aux règles de la coopération, tout leur univers est étrangement semblable au nôtre. On pourra certes montrer quelques réserves sur certaines interprétations, plutôt personnelles ou encore hypothétiques, mais l'évidence est claire : plus nous les connaissons, plus nous nous trouvons ressemblants.

Dans la lignée des Goodall, Fossey, Schaller... De Waal est un des grands primatologues modernes qui, depuis une trentaine d'années, bouleversent tranquillement notre vision des grands singes - et, par la même occasion, des millénaires de pensée philosophique. Très accessible, plein d'humour, bourré d'anecdotes, ce livre met à la portée de tous des découvertes encore trop peu connues. Il intéressera non seulement les biologistes, mais aussi les philosophes, les psychologues, les sociologues, les politiques... et, plus globalement, tous ceux qui, un jour, ont arrêté leur regard sur un grand singe : autrement dit, tout le monde.

-

Extraordinairement instructif

Oeuvre d'un primatologue hollandais qui travaille aux Etats-Unis (le genre qui mesure tout, filme tout, etc), ce livre est consacré aux "grands singes" (ici, surtout les chimpanzés et les bonobos) et leur comportement.
Avec, de temps en temps, une incidente sur la similitude avec certains comportements humains.
On ressort de la lecture littéralement bouleversé, et je pèse mes mots.
Non seulement nos "cousins" sont beaucoup moins "animaux" que nous le pensions jusqu'alors (ils font preuve d'altruisme, de compassion, de mémoire affective...), mais ils nous surpassent pour certaines formes d'intelligence (par exemple, la durée de vie d'un homme politique de chez nous, dans une tribu de chimpanzés, serait de trois mois environ selon les primatologues : il finirait forcément par faire une bourde monumentale qui conduirait à son... élimination physique).
Mais en outre, nous-mêmes sommes beaucoup plus "animaux" que nous voulons bien le croire (je vous laisse le soin de découvrir les similitudes entre nos instincts profonds et ceux de nos ancêtres).
Donc, un éclairage très nouveau sur la nature humaine réelle - très éloignée de celle rêvée par la plupart des philosophes, religieux et autres penseurs.
Je vais terminer là, en espérant vous avoir donné envie de lire ce livre magnifique.

Un extrait du livre
Source :
L'express

Le saviez-vous? Il y a du chimpanzé en nous, quand celui-ci exclut les relations amicales entre groupes ennemis. Mais il y a aussi du bonobo, car celui-ci encourage le brassage sexuel entre voisins. Dans son livre, Le singe en nous, à paraître le 15 février, le primatologue Frans de Waal montre quelles ressemblances unissent les grands singes et les hommes. Conquête du pouvoir, réconciliations, échanges entre mères et enfants, relations sexuelles: le cousinage est flagrant!

On peut sortir le singe de la jungle, mais pas la jungle du singe.
Cette vérité vaut aussi pour nous, singes bipèdes que nous sommes. Depuis le jour où nos ancêtres se balancèrent de branche en branche, la vie en petit groupe est devenue notre obsession. Nous ne nous rassasions jamais de ces hommes politiques qui se martèlent la poitrine devant les caméras, des vedettes de feuilletons qui sautent d'un rendez-vous galant à l'autre et des émissions de téléréalité qui nous révèlent qui reste et qui s'en va. Il serait facile de railler tous ces comportements de primate s'il ne fallait nous rendre à l'évidence: nos camarades simiens prennent tout autant au sérieux que nous la quête du pouvoir et le sexe.

Nos traits communs, cependant, ne se limitent pas à ces deux aspects. La sympathie et l'empathie jouent un rôle tout aussi important, encore qu'on y voie rarement des composantes de notre héritage biologique. Nous serions plus prompts à reprocher à la nature ce qui nous déplaît en nous qu'à porter à son crédit ce que nous aimons. Pour preuve, la fameuse réplique de Katharine Hepburn dans African Queen: «La nature, Mister Allnut, est là pour que nous nous élevions au-dessus d'elle.»

Cette idée reste solidement ancrée en nous. Dans les millions de pages écrites au fil des siècles sur la nature humaine, il n'en existe pas de plus décourageantes que celles des trente dernières années - ni de plus erronées. On nous dit que nous avons des gènes égoïstes, que la bonté de l'homme est une imposture, et que nous nous conformons à la morale dans le seul but d'impressionner autrui. Mais si tous ces gens ne visent que leur seul intérêt, pourquoi un nouveau-né d'un jour pleure-t-il lorsqu'il en entend un autre pleurer? C'est là que commence l'empathie. Pas très élaborée, peut-être, mais une chose est sûre: un nouveau-né ne cherche pas à impressionner qui que ce soit. Nous naissons avec des pulsions qui nous portent vers les autres et qui nous amènent plus tard dans la vie à nous soucier d'eux.

Le comportement de nos parents primates atteste l'ancienneté de ces pulsions. Le bonobo, un grand singe peu connu mais aussi proche de nous sur le plan génétique que le chimpanzé, nous en offre une remarquable illustration. Lorsqu'une femelle bonobo nommée Kuni vit un étourneau heurter la vitre de son enclos au zoo de Twycross, en Grande-Bretagne, elle s'en fut aussitôt le réconforter. Ramassant l'oiseau assommé par le choc, elle le remit avec douceur sur ses pattes. Comme il ne bougeait pas, elle le secoua un peu, mais l'oiseau se contenta de battre des ailes piteusement. L'étourneau dans sa paume, Kuni grimpa alors au sommet du plus grand arbre et se cala, les deux jambes autour du tronc, afin d'avoir les mains libres pour tenir l'oiseau. Elle lui déplia les ailes avec précaution, au maximum de leur envergure, tenant chacune d'elles du bout des doigts, avant de le lancer comme un petit avion d'enfant vers la barrière de son enclos. L'oiseau rata de peu la liberté et atterrit sur le talus du fossé alors rempli d'eau. Kuni redescendit et resta un long moment en faction auprès de l'étourneau, le protégeant de la curiosité d'un jeune singe. A la fin de la journée, l'oiseau, remis de ses émotions, s'était envolé en toute sécurité.

La façon dont Kuni avait manipulé l'oiseau ne ressemblait en rien à ce qu'elle aurait fait pour porter secours à un singe. Au lieu de se conformer à quelque schéma de comportement programmé, elle avait adapté son assistance à la situation particulière d'un animal entièrement différent d'elle. Les oiseaux qui passaient à proximité de l'enclos devaient lui avoir donné une idée de l'aide requise. On ne connaît quasiment aucun exemple de ce type d'empathie chez les animaux, car il repose sur la capacité d'imaginer la situation d'autrui. Adam Smith, un des pionniers de l'économie, songeait sans doute à des initiatives comme celle de Kuni (mais sûrement pas de la part d'un singe) quand il nous proposa, il y a plus de deux siècles, la définition la plus inaltérable de l'empathie: «se mettre en imagination à la place de la victime».

Que l'empathie puisse résulter du singe en nous devrait nous réjouir, mais il n'est guère dans nos habitudes d'ouvrir les bras à notre nature. Quand des hommes commettent un génocide, nous les traitons d' «animaux»; s'ils donnent aux pauvres, nous célébrons leur «humanité». Nous revendiquons volontiers comme nôtre ce dernier type de comportement. Il a fallu qu'un singe sauve un membre de notre espèce pour que le public prenne conscience d'une possible humanité non humaine. L'épisode eut lieu le 16 août 1996, quand une femelle gorille de huit ans nommée Binti Jua vola au secours d'un bambin de trois ans, qui avait fait une chute de près de six mètres dans l'enclos des primates du Brookfield Zoo, à Chicago. Réagissant au quart de tour, Binti avait récupéré l'enfant et l'avait mis en sécurité. Elle s'était assise sur une bille de bois dans un ruisseau, nichant l'enfant au creux de ses bras en lui tapotant gentiment le dos avant de le remettre au personnel du zoo, pétrifié. Cette simple réaction de compréhension, saisie par une vidéo et projetée dans le monde entier, émut bien des cœurs et Binti accéda au statut d'héroïne. Ce fut la première fois dans l'histoire des Etats-Unis qu'un grand singe eut sa place dans les discours des ténors de la politique, qui présentèrent Binti comme un modèle de compassion.

Que le comportement de Binti ait sidéré les humains en dit long sur l'image que les médias donnent des animaux. Binti n'avait absolument rien fait d'inhabituel, du moins rien qu'un grand singe n'eût fait pour un jeune de sa propre espèce. Alors que de récents documentaires animaliers braquent les projecteurs sur des bêtes féroces (ou sur les mâles virils de notre espèce qui les plaquent au sol), il est vital, à mon sens, de faire comprendre la véritable ampleur et profondeur de nos liens avec la nature. Ce livre examine les ressemblances fascinantes et inquiétantes qui existent entre le comportement des primates et le nôtre, en portant un même regard objectif sur leurs traits positifs, négatifs et hideux.

Nous avons la chance inestimable de pouvoir étudier deux de nos proches parents primates, aussi différents, de surcroît, que le jour et la nuit. L'un est un personnage d'aspect bourru, ambitieux, obligé de composer avec son tempérament soupe au lait; l'autre, un égalitariste adepte d'un style de vie hédoniste. Tout le monde a entendu parler du chimpanzé, bien connu des scientifiques depuis le XVIIe siècle. Son comportement hiérarchique et brutal a inspiré la vision courante qui fait des humains des «singes tueurs». A en croire certains scientifiques, nous sommes biologiquement prédestinés à nous emparer du pouvoir en triomphant des autres et à nous faire perpétuellement la guerre. J'ai vu assez d'effusions de sang chez les chimpanzés pour convenir qu'il existe en eux une propension à la férocité. Mais nous ne devons pas pour autant méconnaître nos autres cousins, les bonobos, découverts au siècle dernier. Les bonobos sont une bande de joyeux lurons dotés d'un solide appétit sexuel. Pacifiques par nature, ils infirment l'idée que notre famille est purement et simplement assoiffée de sang.

C'est l'empathie qui permet aux bonobos de comprendre leurs besoins et désirs mutuels, et de contribuer à leur satisfaction. Ainsi la fille de deux ans d'une femelle bonobo appelée Linda signifiait-elle à sa mère, en poussant de petits gémissements dans sa direction et en faisant la lippe, qu'elle voulait téter. Mais comme le nouveau-né avait d'abord été pris en charge par la nursery du zoo de San Diego, quand il avait rejoint le groupe le lait de Linda s'était tari depuis longtemps. La mère comprit pourtant et partit à la fontaine se remplir la bouche d'eau. Puis elle s'assit devant sa fille et avança ses lèvres de façon à lui permettre de téter l'eau. Linda repartit trois fois à la fontaine, jusqu'à ce que sa fille fût satisfaite.

Nous adorons ce genre de comportement - qui est en soi un exemple d'empathie. Mais cette aptitude à comprendre les autres sous-entend aussi que nous savons les faire souffrir. Compassion et cruauté dépendent de la faculté qu'a un individu d'imaginer l'effet de son attitude sur autrui. Les animaux dotés d'un petit cerveau, comme les requins, peuvent certes en faire pâtir d'autres, mais sans avoir la moindre idée de ce que ceux-ci éprouvent. Le cerveau des singes, en revanche, équivaut à un tiers du nôtre, ce qui les rend suffisamment complexes pour être cruels. Tels des gamins jetant des pierres à des canards dans une mare, les singes font parfois du mal pour s'amuser. Dans un de leurs jeux, de jeunes chimpanzés de laboratoire attiraient des poules derrière une clôture avec des miettes de pain. Chaque fois que les crédules volatiles s'approchaient, les chimpanzés les frappaient avec un bâton ou les titillaient avec un morceau de fil de fer pointu. Ce jeu du supplice de Tantale, auquel les poules avaient la stupidité de se prêter (alors qu'il n'avait sûrement rien de drôle pour elles), avait été inventé par les chimpanzés pour combattre l'ennui. Ils en affinèrent les règles en distribuant les rôles, un singe se chargeant d'appâter les poules, un autre de les tourmenter.

Les grands singes nous ressemblent tant qu'on les qualifie d' «anthropoïdes», du grec signifiant «qui ressemble à l'homme». Avoir deux proches parents formant des sociétés si différentes est extraordinairement instructif. Le chimpanzé avide de pouvoir et brutal contraste avec le bonobo pacifique et érotique - Dr Jekyll et Mr Hyde, en somme. Notre nature est la turbulente alliance des deux. Elle met douloureusement en évidence notre face cachée: quelque cent soixante millions d'individus, au cours du seul XXe siècle, ont perdu la vie du fait de guerres, de génocides et de répression politique - le tout dû à notre propension à la férocité. Plus terrifiantes encore que ces chiffres qui dépassent l'entendement sont les formes individuelles que revêt la cruauté humaine. Par exemple, cet épisode hallucinant survenu en 1998 dans une petite ville du Texas, où trois Blancs proposèrent à un Noir de quarante-neuf ans de le raccompagner chez lui en voiture. Au lieu de quoi ils le conduisirent dans un lieu désert et le rossèrent, puis l'attachèrent à leur camionnette et le traînèrent pendant plusieurs kilomètres sur une route goudronnée, lui arrachant la tête et le bras droit.

Nous sommes capables d'une telle sauvagerie malgré, ou peut-être à cause de, notre aptitude à imaginer ce que ressent autrui. En revanche, quand elle s'associe à une attitude positive, cette même aptitude nous incite à envoyer de la nourriture aux populations qui meurent de faim, à nous porter avec courage au secours de parfaits inconnus (lors d'incendies ou de tremblements de terre, par exemple), à pleurer quand on nous raconte une histoire triste, ou à nous joindre aux recherches quand un enfant du voisinage a disparu. A la fois cruels et compatissants, nous occupons la place qui est la nôtre dans le monde comme un Janus à deux têtes, dont chacune regarde dans une direction opposée. D'où une certaine confusion qui nous induit parfois à des simplifications excessives sur notre vraie nature, du statut de «créature la plus accomplie» à celui de seuls coupables.

Pourquoi ne pas admettre que nous sommes l'un et l'autre? Ces deux traits de notre espèce correspondent à ceux de nos plus proches parents actuellement vivants. Le chimpanzé exprime si bien la part violente de notre nature que les scientifiques qui publient la moindre étude sur l'autre composante se comptent sur les doigts de la main. Ne sommes-nous pas aussi des créatures intensément sociales, qui s'appuient les unes sur les autres et ont un réel besoin de relations entre elles pour mener une vie saine et heureuse? L'isolement forcé représente pour nous la pire des condamnations, juste après la mort. Nos corps et nos esprits ne sont pas faits pour une vie solitaire. Nous sombrons dans la dépression la plus totale en l'absence de compagnie humaine et notre santé s'altère. Une étude médicale récente a montré que des volontaires en bonne santé exposés aux virus du rhume et de la grippe tombaient plus facilement malades s'ils avaient peu d'amis ou de famille dans leur entourage.

Ce texte est extrait de Le singe en nous (Our Inner Ape) de Frans de Waal, traduit de l'américain par Marie-France de Paloméra, paru le 15 février 2006. Copyright Fayard.

22 février 2011

La fabuleuse aventure des hommes et des animaux, de Boris Cyrulnik, Karine Lou Matignon et Frédéric Fougea

La fabuleuse aventure
des hommes et des animaux

de Boris Cyrulnik,

Karine Lou Matignon

et Frédéric Fougea


Associant des documents anciens et contemporains, cet ouvrage éclaire sur l'univers prodigieux des animaux et dévoile pourquoi les liens qui unissent les hommes et les animaux se sont perpétrés jusqu'à aujourd'hui.

Chiens, chevaux, bovins mais aussi éléphants ou rennes, l'histoire de la domestication de certaines espèces animales accompagne l'évolution de l'homme. Ce livre en restitue les principales étapes et montre qu'entre l'homme et l'animal, c'est un échange permanent qui s'institue, l'un venant aussi peupler l'imaginaire de l'autre : animaux fabuleux, animaux sacrés ou animaux de spectacle ne sont pas moins les témoins des cultures humaines que les animaux plus utiles. C'est ainsi à une réflexion anthropologique sur le partage entre le sauvage et le civilisé que nous invite ce livre, qui engage à un nouveau dialogue entre l'homme et l'animal.

La fabuleuse aventure des hommes et des animaux, Boris Cyrulnik, Karine Lou Matignon, Frédéric Fougea, Editions du Chêne, 2001, 192 pages

A propos des auteurs

Boris Cyrulnik, neurologue, psychiatre, psychanalyste, est l'un des fondateurs de l'éthologie humaine. Karine Lou Matignon est journaliste et a écrit de nombreux articles et reportages sur les animaux. Frédéric Fougea est réalisateur.

Au sommaire

Aux origines d'une complicité
- Fascination mutuelle
- Le pacte avec les ruminants
- Compagnons au long cours
L'animal miroir de l'homme
- L'animal religieux
- Fabuleux animal
- L'animal spectacle
Un dialogue sans paroles
- L'alliance avec le sauvage
- Une histoire d'attachement
- Mondes animaux et mondes humains
Bibliographie

Pour en savoir plus

- L'avis détaillé de Gribouille, lectrice
- Des livres de Boris Cyrulnik : Mémoire de singe et paroles d'homme, Si les lions pouvaient parler, La plus belle histoire des animaux, etc
- Des livres de Karine Lou Matignon : Emotions animales, Sans les animaux, le monde ne serait pas humain, L'animal, objet d'expériences, etc
- Un extrait du documentaire "La fabuleuse aventure des hommes et des animaux"

L'avis d'une lectrice
Source

Juste une question de compréhension...

vous aimez les animaux? Vous voulez comprendre quels liens nous unissent? Achetez ce petit livre bien fait qui au fil d'une présentation très didactique nous fourni un éventail complet des relations interespèces. Il vous permettra de savoir ce que vous voulez approfondir dans le domaine de la communication interespèces. Boris Cyrulnik est là encore passionnant, toujours pédagogue, et ses deux co-auteurs ont produit avec lui une oeuvre de qualité, synthétique et très abordable! bonne lecture!

21 février 2011

Les animaux sont-ils bêtes ? d'Alain Leygonie

Les animaux sont-ils bêtes ?
d'Alain Leygonie


Il y a un mystère animal dont le moindre mérite n'est pas de résister à la pensée : s'agissant de la question animale, le propos des philosophes, aussi grands soient-ils, est en général affligeant. Devant la bête silencieuse, profonde, énigmatique, le discours philosophique (et même scientifique), enlisé dans l'humain, se déprécie et se mord la queue : on croit parler de l'animal, c'est encore et toujours de l'homme qu'il s'agit. Chassez l'humain, il revient au galop...

Rétablir l'animal dans sa dignité ontologique, s'étonner du mépris dans lequel il est tenu au nom de l'Intelligence, dénoncer la bêtise des opinions communes engraissées à la Raison, chasser la honte des origines, telle est l'ambition de cet essai qui combine la réflexion, l'anecdote et le récit métaphorique, pour tenter de rompre le douloureux "silence des bêtes".

Les animaux sont-ils bêtes ?, Alain Leygonie, Editions Klincksieck, 2011, 150 pages

A propos de l'auteur

Né en Corrèze, élevé dans le Lot, Alain Leygonie a fait ses humanités à Brive et ses études supérieures à Toulouse où il a enseigné la philosophie. Il est l'auteur de romans ou de récits, de nouvelles et de biographies.

Le sommaire

- Le buisson
- Bamako
- L'éléphant
- La Comtesse et les cochons
- Raoul Lopez
- La douleur
- Les animaux de la ferme
- La grenouille
- Taïaut
- Compagnons de misère
- Barbare
- Mythes
- Bataille
- Crépuscule d'un roi
- L'âne
- Traces
- Médecin des bêtes
- Petit bestiaire des idées reçues
- Le Rat est grand

Pour en savoir plus

- Le site d'Alain Leygonie
- Cet avis de lecteur
- Ces belles intelligences, de Maddalena Bearzi et Craig Stanford
- Les rubriques Intelligence et Relation homme - animal

L'avis de Catherine Vincent, du site Le Monde

"Les animaux sont-ils bêtes ?", d'Alain Leygonie : Descartes et la grenouille

Vivant à la campagne, Alain Leygonie captura un beau jour une grenouille. Il la mit dans un bocal, nourrit la bête de mouches et l'observa. Débarquant dans son bureau, ses amis s'étonnaient : "Qu'est-ce que c'est, c'est une grenouille ?" Lassé de la question, il prit l'habitude de répondre : "Non, c'est une princesse. J'attends avec impatience la métamorphose !" Tant et si bien, dit-il, qu'il finit par y croire.

Leygonie a aimé un perroquet, gratté le ventre d'un sanglier, apprivoisé un geai et une chouette hulotte. Dans la ferme du Quercy où il a grandi, chaque vache avait son nom et son caractère, qu'il décrit avec tendresse. Pour tenter de rompre le douloureux "silence des bêtes" - car tel est bien le but de ce court essai intitulé Les animaux sont-ils bêtes ?, qui combine d'une plume allègre l'anecdote et la réflexion -, il a aussi rencontré des hommes "qui ont vu l'homme qui a vu l'ours", suivi les traces d'un vétérinaire soigneur d'ânes, écouté les chasseurs lui conter les ruses du lièvre. Et il a relu ses classiques.

Descartes, bien sûr, inventeur de l'animal-machine. Mais aussi Aristote, Heidegger et Deleuze. Levi-Strauss, pour qui les mythes indiens d'Amérique reflètent tous la nostalgie d'un temps où hommes et animaux vivaient en paix. Et Georges Bataille, dont il fait visiblement sien cet aveu: "L'animal ouvre devant moi une profondeur qui m'attire et qui m'est familière. Cette profondeur, en un sens, je la connais, c'est la mienne."

Pauvre en monde, l'animal ? Il lui plaît de penser le contraire, voire d'inverser la tendance. "Le propre de l'homme, c'est d'être moyen en tout", écrit-il. "Pas étonnant, étant donné nos handicaps, que pour nous en sortir nous ayons dû faire appel à la technique." Invention fabuleuse et fatale, qu'il illustre par de saisissants raccourcis. Ici, les grottes de Chauvet et de Lascaux, miracle de l'art dont le principal objet est l'animal, "c'est-à-dire le monde duquel, précisément, ces hommes-là viennent de s'évader". Là, "l'horreur économique" de l'élevage industriel, massacre "organisé, mécanisé, rémunéré sous toutes les latitudes".

Entre les deux, 30 000 ans d'évolution humaine. Pour rétablir l'animal dans sa dignité ontologique, pour chasser la honte des origines, Alain Leygonie ose une prière : "Mon Dieu, délivrez-nous quelquefois de l'intelligence." La chose la mieux partagée au monde n'est pas l'esprit mais la beauté, tente-t-il de démontrer. C'est assez réussi.

20 février 2011

Drôles de bêtes, Collectif

Drôles de bêtes
Les malices du monde animal

Collectif


Déconcertant : Le ganga, un oiseau du désert, se sert de son plumage comme d'une éponge pour amener de l'eau à ses petits !

Extraordinaire : L'écureuil antilope s'enduit la tête de salive pour ne pas attraper d'insolation !

Ahurissant : Le poisson archer est un champion du tir au pistolet à eau !

Stupéfiant : En piqué, le faucon pèlerin vole à 324 km à l'heure !

Renversant : La grenouille d'Asie niche dans les arbres !...

Du plus gigantesque au plus minuscule, du plus fort au plus astucieux, du plus facétieux au plus tendre, les animaux du monde entier sont plus étonnants les uns que les autres. Alors lance-toi sur leurs traces. Et, à travers 500 portraits vifs et colorés, laisse-toi surprendre à chaque page de ce livre. Laisse-toi fasciner par ces vraiment drôles de bêtes...

Drôles de bêtes : Les malices du monde animal, Serge Lathiere, Jacques Delacour, Francine Boillot, Dominique Simon, Guilhem Lesaffre, sous la direction de Patrice Amen, Editions Milan Jeunesse, 1991, 293 pages

Pour en savoir plus

- Quizz Nature, 1000 questions, de Guilhem Lesaffre
- Etonnant bestiaire, de Michèle Mira Pons
- Les malices de la nature, de Frédéric Denhez

19 février 2011

Les malices de la nature, de Frédéric Denhez

Les malices de la nature
Tactiques, ruses et

stratégies pour survivre

de Frédéric Denhez

photos de l'agence Biosphoto


Les plus belles photos de nature nous montrent les tactiques inventées par les espèces au fil de l’évolution pour maximiser leurs chances de survie. Un beau livre qui raconte une nature étonnante, malicieuse, pleine de ressources, et qui illustre la force de l’évolution pour perpétuer la vie.

La nature est le règne de la survie, où chaque acteur développe un comportement susceptible de lui garder la vie sauve. Animaux, plantes, insectes, interagissent pour créer des conditions plus favorables à la perpétuation de l’espèce. Parmi les stratégies développées au fil de l’évolution, certaines sont particulièrement ingénieuses ou surprenantes. Entraide, vie en groupe, camouflage, défense, union, tout est possible pourvu que ce soit efficace. Le mimétisme du phasme, la séduction de l’orchidée, la symbiose entre le poisson-clown et l’anémone, l’association entre pique-bœuf et rhinocéros, pour ne parler que des plus connus, sont autant de comportements originaux qui permettent de tromper l’ennemi, de disparaître dans son environnement, de se faire passer pour ce que l’on n’est pas, ou de profiter de la protection d’un plus fort que soi.

Illustré par les photos de l’agence Biosphoto, ce livre nous fait découvrir les ressorts du monde animal et végétal, et nous explique toutes les ruses, trucs, et astuces des espèces pour survivre jour après jour dans ce monde sauvage... qui ne l'est pas tant que ça.

Les malices de la nature : Tactiques, ruses et stratégies pour survivre, Frédéric Denhez, Biosphoto, Editions Glénat, 2010, 160 pages

A propos des auteurs

Frédéric Denhez est journaliste, conférencier et auteur, spécialiste de la nature, des sciences de la vie et des questions d'environnement. Il a travaillé pour GEO, National Geographic et Ca m'intéresse. Il a publié plus d'une trentaine d'ouvrages sur les questions de nature et les changements globaux.

Biosphoto est une agence photo spécialisée dans la nature, l'environnement et le jardin, créée en 1987 avec une vocation militante en faveur de l'environnement. Elle a développé notamment des partenariats avec des ONG, comme le WWF. Elle représente aujourd'hui 400 photographes à travers le monde.

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Glénat où l'on peut feuilleter le livre
- Hiver : Comment survivre par grand froid ? de Béatrice Fontanel
- Cache-Cache : Les mille manières de se camoufler, de Béatrice Fontanel
- L'instinct animal, de David Burnie

Quelques extraits

Visitez le site des
Editions Glénat
pour y voir ces superbes photos en grand format


18 février 2011

Hiver : Comment survivre par grand froid ? de Béatrice Fontanel

Hiver
Comment survivre par grand froid ?
de Béatrice Fontanel

Les flocons commencent à tomber comme de légers papillons blancs, la neige finit par emmitoufler le paysage, le blizzard souffle son haleine givrante sur toutes choses... Comment alors les animaux, petits ou grands, s'y prennent-ils pour survivre dans de telles conditions ?

Certains s'endorment d'un sommeil profond, tandis que d'autres s'abritent dans une cachette douillette, grignotant parfois quelques menues victuailles. Les plus résistants et les plus malins parviennent à traverser cette épreuve et, sains et saufs, voient enfin le printemps arriver.

Hiver : Comment survivre par grand froid ?, Béatrice Fontanel, Editions Palette, 2010, 64 pages

A propos de la collection

Cette collection propose des livres sur les animaux, beaux comme des livres d’art : grand format, beauté des images et du graphisme, souci de la vulgarisation scientifique, sans renoncer au style et à la tenue littéraire. Au moment où nous prenons conscience de l’importance de la biodiversité, cette collection est une invitation à contempler et à découvrir le grand opéra de la nature.

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Palette

Dans la même collection

- Frères singes : Primates de la planète
- Aquatiques : Au royaume de l’extraordinaire
- Cache-Cache : Les mille manières de se camoufler
- Carnaval : Les fantaisies infinies de la nature
- Etranges : Bizarreries de la nature

Cache-Cache : Les mille manières de se camoufler, de Béatrice Fontanel

Cache-Cache
Les mille manières de se camoufler
de Béatrice Fontanel

Des papillons se déguisent en feuilles mortes, des lézards en bouts d'écorce, des insectes en brindilles, des grenouilles en boules de mousse, des hippocampes en bouquets d'algues, des poissons en barbe à papa... Mais pourquoi, pourquoi tout ça ?

Avec des talents de magicien, certains animaux ont le don de se camoufler à la perfection dans la nature, afin de ne pas être mangés... ou bien, au contraire, il s'agit pour eux de laisser approcher leurs proies, qui ne se doutent de rien, et de les croquer par surprise.

Cache-Cache : Les mille manières de se camoufler, Béatrice Fontanel, Editions Palette, 2010, 64 pages

A propos de la collection

Cette collection propose des livres sur les animaux, beaux comme des livres d’art : grand format, beauté des images et du graphisme, souci de la vulgarisation scientifique, sans renoncer au style et à la tenue littéraire. Au moment où nous prenons conscience de l’importance de la biodiversité, cette collection est une invitation à contempler et à découvrir le grand opéra de la nature.

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Palette où vous pourrez feuilleter le livre
- Cache-cache, d'Art Wolfe et Barbara Sleeper
- La couleur dans tous ses éclats, de Bernard Valeur
- Les couleurs dans la nature, de Jean-Baptiste de Panafieu
- Les maîtres de la couleur, Collection Animomania
- Les couleurs de la vie, de Marco Ferrari
- Les malices de la nature, de Frédéric Denhez

Dans la même collection

- Frères singes : Primates de la planète
- Aquatiques : Au royaume de l’extraordinaire
- Hiver : Comment survivre par grand froid ?
- Carnaval : Les fantaisies infinies de la nature
- Etranges : Bizarreries de la nature

Un aperçu du livre




17 février 2011

Carnaval : Les fantaisies infinies de la nature, de Béatrice Fontanel

Carnaval
Les fantaisies infinies de la nature
de Béatrice Fontanel

Chenilles ou limaces de mer à fanfreluches, dignes d'un défilé des Folies Bergère, grenouilles pailletées d'or, lézards léopards, caméléons casqués, serpents paprika, toucans à bec arc-en-ciel, perroquets à crête d'Iroquois, singes à moustache : pourquoi les animaux sont-ils parfois d'une extravagance étourdissante ?

Pour se reconnaître entre eux, séduire ou effrayer, c'est selon... mais en tout cas, le grand carnaval des animaux nous émerveille encore et encore et l'on voudrait qu'il ne s'arrête jamais.

Carnaval : Les fantaisies infinies de la nature, Béatrice Fontanel, Editions Palette, 2010, 64 pages

A propos de la collection

Cette collection propose des livres sur les animaux, beaux comme des livres d’art : grand format, beauté des images et du graphisme, souci de la vulgarisation scientifique, sans renoncer au style et à la tenue littéraire. Au moment où nous prenons conscience de l’importance de la biodiversité, cette collection est une invitation à contempler et à découvrir le grand opéra de la nature.

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Palette où vous pourrez feuilleter le livre
- Les couleurs de la vie, de Marco Ferrari
- Les maîtres de la couleur, Collection Animomania
- Cache-cache, d'Art Wolfe et Barbara Sleeper
- La couleur dans tous ses éclats, de Bernard Valeur
- Les couleurs dans la nature, de Jean-Baptiste de Panafieu
- Ecorces : Galerie d'art à ciel ouvert, de Cédric Pollet

Dans la même collection

- Frères singes : Primates de la planète
- Aquatiques : Au royaume de l’extraordinaire
- Etranges : Bizarreries de la nature
- Cache-Cache : Les mille manières de se camoufler
- Hiver : Comment survivre par grand froid ?

Un aperçu du livre




Etranges : Bizarreries de la nature, de Béatrice Fontanel

Etranges
Bizarreries de la nature
de Béatrice Fontanel

Ils sont parfois d'une laideur à faire peur ou d'un aspect si étrange qu'on pourrait les voir traverser nos cauchemars : fantômes fluorescents du fond des mers, créatures nocturnes au regard hypnotique, batraciens à bouche de monstre. On peut s'étonner, mais toutes ces bizarreries ont leurs raisons secrètes...

Dans l'obscurité des abysses, il faut bien pouvoir trouver son partenaire grâce à des signes lumineux. Les lémuriens aux yeux démesurés peuvent scruter le fond de la nuit, à l'affût de leur menu, et les grenouilles au large sourire engloutir facilement leurs proies.

Etranges : Bizarreries de la nature, Béatrice Fontanel, Editions Palette, 2010, 80 pages

A propos de la collection

Cette collection propose des livres sur les animaux, beaux comme des livres d’art : grand format, beauté des images et du graphisme, souci de la vulgarisation scientifique, sans renoncer au style et à la tenue littéraire. Au moment où nous prenons conscience de l’importance de la biodiversité, cette collection est une invitation à contempler et à découvrir le grand opéra de la nature.

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Palette où vous pourrez feuilleter le livre
- Le cabinet des curiosités de la nature, de Yann Rigaud
- Ces animaux mal-aimés, de Yann Rigaud
- Pieuvres, seiches et calmars, de Catherine Vadon
- Le monde lumineux des océans, de Catherine Vadon
- Le travail secret de la nature, de Nathalie Tordjman

Dans la même collection

- Frères singes : Primates de la planète
- Aquatiques : Au royaume de l’extraordinaire
- Carnaval : Les fantaisies infinies de la nature
- Cache-Cache : Les mille manières de se camoufler
- Hiver : Comment survivre par grand froid ?

Un aperçu du livre




Pour compléter cette note, le documentaire
Les zarbis sur terre

Les animaux les plus bizarres sur terre vous dévoilent leurs pouvoirs les plus surprenants. L'aye-aye, le caméléon panthère, la veuve noire, le pangolin, le nasique, le triton rugueux, le paresseux, le ratel et bien d'autres, découvrez comment ces animaux hors du commun déploient leurs étonnantes caractéristiques pour chasser, se défendre ou s'accoupler.


14 février 2011

Ces animaux qui nous guérissent, de Philippe de Wailly

Ces animaux qui nous guérissent
de Philippe de Wailly
préface de Frédéric Vitoux
avant-propos de Gilles Lambert

Une réflexion utile et importante pour tous ceux qui aiment les animaux, et pour ceux qui n’ont pas encore pris la mesure de leur rôle auprès de nous.

Ce nouvel ouvrage du docteur Philippe de Wailly, vétérinaire des "stars", et "star" des vétérinaires, révèle le rôle considérable des animaux - de tous les animaux - dans le combat permanent que les hommes livrent contre les maladies.

Bien des médicaments d'usage courant sont d'origine animale. Et la recherche est à la veille de mettre en circulation de nouvelles molécules efficaces contre les "tueurs" les plus redoutables : le cancer, les maladies cardiovasculaires, la maladie d'Alzheimer, etc.

Enfin, mesurons-nous à quel point ces compagnons de chaque jour nous prodiguent amour et réconfort, jusqu'à parfois se sacrifier pour nous ?

-

Dans le passionnant ouvrage qu'il nous propose ici et que je viens de découvrir en allant de surprises en surprises ou d'émerveillements en émerveillements, il y a plus à mes yeux, beaucoup plus même, que cette étude savante du monde animal dans ses rapports avec l'homme, avec les maladies dont il souffre et que l'animal, selon les moyens les plus divers, adaptés aujourd'hui aux recherches biologiques les plus pointues, peut soulager ou guérir. Il y a une sorte de promenade vagabonde et presque fantastique dans un univers qui pourrait ressembler à une féerie surréaliste ou aux rêves d'un poète ayant abusé de drogues hallucinogènes. Jugez-en !

Frédéric Vitoux de l'Académie française

Ces animaux qui nous guérissent, Auteur : Philippe de Wailly, Avant-propos : Gilles Lambert, Préface : Frédéric Vitoux, Editions Alphée, 2009, 252 pages

A propos de l'auteur

Philippe de Wailly a passé sa vie à soigner et à guérir des animaux. Célèbre vétérinaire, il donne le contre-chant de son expérience : les animaux nous soignent, nous guérissent et nous aident à surmonter les handicaps. Pour beaucoup, ce sera une révélation.

Vétérinaire non-conformiste, insolite, dit-il parfois, Philippe de Wailly, spécialiste mondialement reconnu des oiseaux et des animaux de compagnie, solde dans ce livre plein de surprises une sorte de dette : si le savoir des humains permet de soulager et de guérir des animaux, ceux-ci en échange contribuent à notre bien-être, et ont droit à notre reconnaissance.

Voir également

- Les preuves d'amour de nos animaux, de Philippe de Wailly
- Le sixième sens des animaux, de Philippe de Wailly
- Les 5 sens de vos animaux, de Philippe de Wailly
- Autisme et zoothérapie, de François Beiger et Aurélie Jean
- L'enfant et la médiation animale, de François Beiger
- Enfants et animaux : des liens en partage, de Karine Lou Matignon
- Les effets bénéfiques des animaux sur notre santé, de Caroline Bouchard et Christine Delbourg
- Entre l'humain et l'animal, de Maryse de Palma

Le sommaire

Avertissement
Préface par Frédéric Vitoux de l’Académie française
Avant-propos par Gilles Lambert
Première partie
1 - Coup d’oeil sur le passé
2 - Les insectes à votre service
3 - La sangsue, vieille connaissance, et l’escargot
4 - Batraciens, reptiles et tortues
5 - Nos amies les abeilles
6 - L’apport des créatures de la mer
7 - Les poissons des mers froides : une réserve "d'Oméga 3"
8 - Vitamines et oiseaux
9 - L’arche de Noé
10 - Sacrifiés à la santé de l’homme !
11 - Les sources animales de l’homéopathie
Deuxième partie
12 - Médecins de l’âme
13 - Tout ce que les chiens nous apportent
14 - Des chiens qui flairent le cancer
15 - Des chats dans les hôpitaux
16 - Notre ami le cheval
17 - Et voici les dauphins
Adresses utiles
Bibliographie
Remerciements

Un extrait de l'avant-propos
par Gilles Lambert

La zoothérapie, médecine fondée sur le potentiel guérisseur du monde animal, est peu, et mal connue. On sait, vaguement, que certains médicaments prescrits par nos médecins - antiviraux, antibiotiques, calmants, antitumoraux, aphrodisiaques, etc - ont une origine animale. On connaît l'apport des chiens, des chats, des dauphins, des chevaux dans le combat contre les handicaps des enfants ou les maladies du grand âge. Les seniors ont en mémoire l'écoeurante huile de foie de morue, aux vertus soi-disant "fortifiantes". Mais on ignore en général que, depuis quelques années, les chercheurs étudient avec acharnement toute une série de substances et de molécules produites par des animaux terrestres ou marins, que de nombreuses spécialités d'origine animale sont sur le point de recevoir leur autorisation de mise sur le marché. Les perspectives qui s'ouvrent, dans ce domaine, sont énormes !

Quelques exemples : la première substance utilisée dans la lutte contre le sida était issue du sperme de hareng. La "cytarabine" utilisée en chimiothérapie anticancéreuse est extraite d'une éponge. Un des anticoagulants les plus utilisés (le reptilase) est dérivé du venin d'un serpent. Quant aux fameux Oméga 3, vedettes de la médecine nutritionnelle, ils proviennent, pour une grande part, des huiles de poissons gras (sardines, thons, etc).

C'est ainsi. Tous les animaux, des plus petits, insectes, abeilles, reptiles, mollusques, oiseaux, aux plus imposants comme l'éléphant sont - ou seront - une source de guérison pour les hommes. Les bêtes sont bien en première ligne dans la guerre permanente que nous livrons à la maladie - et à la mort. Et dans les années à venir, impossible d'en douter, leur contribution va s'accroître dans des proportions spectaculaires.

Un homme est particulièrement désigné pour faire toute la lumière sur ce phénomène, pour en dévoiler les aspects inconnus, pour en décrire les perspectives, et rendre ainsi justice à nos amies les bêtes : le docteur vétérinaire Philippe de Wailly.

La note de lecture de la LFDA,
La Fondation Droit Animal, éthique et sciences

Le livre récent que nous offre le Dr de Wailly, président honoraire de l’Académie vétérinaire de France, constitue un riche inventaire des ressources animalières de la thérapeutique humaine, tant celles qui furent utilisées dans le passé que les plus modernes d’entre elles. Il faut préciser d’emblée que l’ouvrage comporte deux parties : l’une concerne les médicaments du corps, l’autre, que l’on peut désigner au sens large "médecine de l’âme", prenant en charge "les atteintes de la solitude, des handicaps, des troubles de l’esprit ou les atteintes de l’âge".

Une énumération des titres des chapitres du livre indique l’ampleur des ressources du monde animal : 1. Coup d’oeil sur le passé, 2. Les insectes à votre service, 3. La sangsue, vieille connaissance, et l’escargot, 4. Batraciens, reptiles et tortues, 5. Nos amies les abeilles, 6. L'apport des créatures de la mer, 7. Les poissons des mers froides : une réserve "d'Oméga 3", 8. Vitamines et oiseaux, 9. L'arche de Noé, 10. Sacrifiés à la santé de l’homme ! 11. Les sources animales de l’homéopathie, 12. Médecins de l’âme, 13. Tout ce que les chiens nous apportent, 14. Des chiens qui flairent le cancer, 15. Des chats dans les hôpitaux, 16. Notre ami le cheval, 17. Et voici les dauphins.

L’examen approfondi de ces ressources est à la mesure de l’érudition de l’auteur qui nous conduit, au fil des rubriques, à découvrir des groupes zoologiques parfois inattendus. Il serait d’ailleurs bénéfique pour le lecteur de consulter en parallèle à sa lecture des documents de zoologie concernant les espèces parmi les vertébrés et surtout les invertébrés dont il ne soupçonnait pas auparavant l’existence. Certains de ces animaux "guérisseurs" méritent d’autant plus qu’on les protège qu’ils sont menacés d’extinction, comme les récifs de coraux à cause du réchauffement climatique, de l’acidification de l’eau de mer et des activités humaines littorales ou comme certains mollusques tels les cônes à cause de la pollution et aussi plusieurs espèces victimes de leurs prétendues vertus curatives selon certaines prescriptions orientales.

Le docteur de Wailly (par ailleurs actif promoteur pour sa part de l’utilisation de l’homéopathie en médecine vétérinaire), nous permet dans le chapitre correspondant de découvrir un abondant répertoire animalier dans lequel figurent de nombreuses espèces de reptiles et d’insectes.

Si la contribution des animaux se situe majoritairement à l’échelle moléculaire, il faut signaler au passage le rôle non négligeable dans la médecine réparatrice des tissus de veau et de porc qui constituent des valves cardiaques, du support calcaire des coraux qui est utilisé en clinique réparatrice maxillo-cranio-faciale ou de la chitine de la carapace des crustacés qui est à la base du traitement des grands brûlés.

Quant aux contributions moléculaires citées, la plupart représentent un potentiel thérapeutique incontestable grâce à des observations et des recherches prometteuses en cours, mais dont peu ont déjà abouti à des médicaments à l’efficacité avérée. Dans cette approche, une étape semble indispensable, celle de la mise au point de la synthèse au laboratoire des molécules naturelles isolées à partir des organismes. C’est par exemple le cas des dolastatines isolées à partir d’un mollusque de l’Océan indien et utilisées dans la chimiothérapie anticancéreuse et dont la Cematodine résulte de la synthèse de la molécule active. C’est un progrès considérable au regard du faible rendement de l’extraction de 30 mg de dolastatines à partir d’1 tonne d’un octopode, proche des pieuvres, qui aurait pu conduire, sans la réussite de la synthèse, à l’extinction de l’espèce. En revanche, le rendement de l’extraction de l’hémoglobine de l’arénicole, ver marin enfoui dans les sables vaseux des plages, est bien meilleur (environ 30 mg à partir d’un gramme de ver). Par ses propriétés singulières cette hémoglobine offre des perspectives thérapeutiques très positives, et la forte demande des transfusions sanguines devrait conduire à en réussir la synthèse qui éviterait de dépeupler les plages de leurs arénicoles.

La contribution des animaux est également importante de façon indirecte. En priorité, il faut considérer tous ceux qui sont utilisés en expérimentation animale et au sujet de laquelle on doit regretter que trop peu de méthodes de substitution soient actuellement validées et standardisées. En second lieu, l’utilisation d’animaux modèles tant vertébrés qu’invertébrés en génétique moléculaire, la fabrication d’individus transgéniques et la production de cellules souches permettent de créer des modèles de maladies humaines, et d’élaborer des approches thérapeutiques et aussi de développer les perspectives offertes par les xénogreffes. Notons au passage que le décryptage des séquences des génomes humain et canin a permis d’identifier l’origine génétique de maladies semblables rendant ainsi plus accessible leur analyse et à terme leur traitement chez les deux organismes.

La seconde partie de l’ouvrage consacrée à la "médecine de l’âme" rapporte de nombreux bienfaits dûment constatés. Nos animaux de compagnie montrent des aptitudes étonnantes. Ils sont capables de pallier nos défaillances sensoriellles ou motrices et leur aptitude à susciter par leur seule présence un soulagement voire un encouragement chez les personnes affaiblies ou en détresse ne laisse pas de nous interpeller. A la fin de l’ouvrage sont indiquées de nombreuses adresses utiles où trouver ce type de secours, de même qu’une bibliographie qui est une source d’informations complémentaires.

Au total, voici un livre très intéressant qui confirme, s’il en était besoin, que les animaux méritent notre protection et notre respect et le Docteur de Wailly doit en être remercié.