14 février 2011

Ces animaux qui nous guérissent, de Philippe de Wailly

Ces animaux qui nous guérissent
de Philippe de Wailly
préface de Frédéric Vitoux
avant-propos de Gilles Lambert

Une réflexion utile et importante pour tous ceux qui aiment les animaux, et pour ceux qui n’ont pas encore pris la mesure de leur rôle auprès de nous.

Ce nouvel ouvrage du docteur Philippe de Wailly, vétérinaire des "stars", et "star" des vétérinaires, révèle le rôle considérable des animaux - de tous les animaux - dans le combat permanent que les hommes livrent contre les maladies.

Bien des médicaments d'usage courant sont d'origine animale. Et la recherche est à la veille de mettre en circulation de nouvelles molécules efficaces contre les "tueurs" les plus redoutables : le cancer, les maladies cardiovasculaires, la maladie d'Alzheimer, etc.

Enfin, mesurons-nous à quel point ces compagnons de chaque jour nous prodiguent amour et réconfort, jusqu'à parfois se sacrifier pour nous ?

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Dans le passionnant ouvrage qu'il nous propose ici et que je viens de découvrir en allant de surprises en surprises ou d'émerveillements en émerveillements, il y a plus à mes yeux, beaucoup plus même, que cette étude savante du monde animal dans ses rapports avec l'homme, avec les maladies dont il souffre et que l'animal, selon les moyens les plus divers, adaptés aujourd'hui aux recherches biologiques les plus pointues, peut soulager ou guérir. Il y a une sorte de promenade vagabonde et presque fantastique dans un univers qui pourrait ressembler à une féerie surréaliste ou aux rêves d'un poète ayant abusé de drogues hallucinogènes. Jugez-en !

Frédéric Vitoux de l'Académie française

Ces animaux qui nous guérissent, Auteur : Philippe de Wailly, Avant-propos : Gilles Lambert, Préface : Frédéric Vitoux, Editions Alphée, 2009, 252 pages

A propos de l'auteur

Philippe de Wailly a passé sa vie à soigner et à guérir des animaux. Célèbre vétérinaire, il donne le contre-chant de son expérience : les animaux nous soignent, nous guérissent et nous aident à surmonter les handicaps. Pour beaucoup, ce sera une révélation.

Vétérinaire non-conformiste, insolite, dit-il parfois, Philippe de Wailly, spécialiste mondialement reconnu des oiseaux et des animaux de compagnie, solde dans ce livre plein de surprises une sorte de dette : si le savoir des humains permet de soulager et de guérir des animaux, ceux-ci en échange contribuent à notre bien-être, et ont droit à notre reconnaissance.

Voir également

- Les preuves d'amour de nos animaux, de Philippe de Wailly
- Le sixième sens des animaux, de Philippe de Wailly
- Les 5 sens de vos animaux, de Philippe de Wailly
- Autisme et zoothérapie, de François Beiger et Aurélie Jean
- L'enfant et la médiation animale, de François Beiger
- Enfants et animaux : des liens en partage, de Karine Lou Matignon
- Les effets bénéfiques des animaux sur notre santé, de Caroline Bouchard et Christine Delbourg
- Entre l'humain et l'animal, de Maryse de Palma

Le sommaire

Avertissement
Préface par Frédéric Vitoux de l’Académie française
Avant-propos par Gilles Lambert
Première partie
1 - Coup d’oeil sur le passé
2 - Les insectes à votre service
3 - La sangsue, vieille connaissance, et l’escargot
4 - Batraciens, reptiles et tortues
5 - Nos amies les abeilles
6 - L’apport des créatures de la mer
7 - Les poissons des mers froides : une réserve "d'Oméga 3"
8 - Vitamines et oiseaux
9 - L’arche de Noé
10 - Sacrifiés à la santé de l’homme !
11 - Les sources animales de l’homéopathie
Deuxième partie
12 - Médecins de l’âme
13 - Tout ce que les chiens nous apportent
14 - Des chiens qui flairent le cancer
15 - Des chats dans les hôpitaux
16 - Notre ami le cheval
17 - Et voici les dauphins
Adresses utiles
Bibliographie
Remerciements

Un extrait de l'avant-propos
par Gilles Lambert

La zoothérapie, médecine fondée sur le potentiel guérisseur du monde animal, est peu, et mal connue. On sait, vaguement, que certains médicaments prescrits par nos médecins - antiviraux, antibiotiques, calmants, antitumoraux, aphrodisiaques, etc - ont une origine animale. On connaît l'apport des chiens, des chats, des dauphins, des chevaux dans le combat contre les handicaps des enfants ou les maladies du grand âge. Les seniors ont en mémoire l'écoeurante huile de foie de morue, aux vertus soi-disant "fortifiantes". Mais on ignore en général que, depuis quelques années, les chercheurs étudient avec acharnement toute une série de substances et de molécules produites par des animaux terrestres ou marins, que de nombreuses spécialités d'origine animale sont sur le point de recevoir leur autorisation de mise sur le marché. Les perspectives qui s'ouvrent, dans ce domaine, sont énormes !

Quelques exemples : la première substance utilisée dans la lutte contre le sida était issue du sperme de hareng. La "cytarabine" utilisée en chimiothérapie anticancéreuse est extraite d'une éponge. Un des anticoagulants les plus utilisés (le reptilase) est dérivé du venin d'un serpent. Quant aux fameux Oméga 3, vedettes de la médecine nutritionnelle, ils proviennent, pour une grande part, des huiles de poissons gras (sardines, thons, etc).

C'est ainsi. Tous les animaux, des plus petits, insectes, abeilles, reptiles, mollusques, oiseaux, aux plus imposants comme l'éléphant sont - ou seront - une source de guérison pour les hommes. Les bêtes sont bien en première ligne dans la guerre permanente que nous livrons à la maladie - et à la mort. Et dans les années à venir, impossible d'en douter, leur contribution va s'accroître dans des proportions spectaculaires.

Un homme est particulièrement désigné pour faire toute la lumière sur ce phénomène, pour en dévoiler les aspects inconnus, pour en décrire les perspectives, et rendre ainsi justice à nos amies les bêtes : le docteur vétérinaire Philippe de Wailly.

La note de lecture de la LFDA,
La Fondation Droit Animal, éthique et sciences

Le livre récent que nous offre le Dr de Wailly, président honoraire de l’Académie vétérinaire de France, constitue un riche inventaire des ressources animalières de la thérapeutique humaine, tant celles qui furent utilisées dans le passé que les plus modernes d’entre elles. Il faut préciser d’emblée que l’ouvrage comporte deux parties : l’une concerne les médicaments du corps, l’autre, que l’on peut désigner au sens large "médecine de l’âme", prenant en charge "les atteintes de la solitude, des handicaps, des troubles de l’esprit ou les atteintes de l’âge".

Une énumération des titres des chapitres du livre indique l’ampleur des ressources du monde animal : 1. Coup d’oeil sur le passé, 2. Les insectes à votre service, 3. La sangsue, vieille connaissance, et l’escargot, 4. Batraciens, reptiles et tortues, 5. Nos amies les abeilles, 6. L'apport des créatures de la mer, 7. Les poissons des mers froides : une réserve "d'Oméga 3", 8. Vitamines et oiseaux, 9. L'arche de Noé, 10. Sacrifiés à la santé de l’homme ! 11. Les sources animales de l’homéopathie, 12. Médecins de l’âme, 13. Tout ce que les chiens nous apportent, 14. Des chiens qui flairent le cancer, 15. Des chats dans les hôpitaux, 16. Notre ami le cheval, 17. Et voici les dauphins.

L’examen approfondi de ces ressources est à la mesure de l’érudition de l’auteur qui nous conduit, au fil des rubriques, à découvrir des groupes zoologiques parfois inattendus. Il serait d’ailleurs bénéfique pour le lecteur de consulter en parallèle à sa lecture des documents de zoologie concernant les espèces parmi les vertébrés et surtout les invertébrés dont il ne soupçonnait pas auparavant l’existence. Certains de ces animaux "guérisseurs" méritent d’autant plus qu’on les protège qu’ils sont menacés d’extinction, comme les récifs de coraux à cause du réchauffement climatique, de l’acidification de l’eau de mer et des activités humaines littorales ou comme certains mollusques tels les cônes à cause de la pollution et aussi plusieurs espèces victimes de leurs prétendues vertus curatives selon certaines prescriptions orientales.

Le docteur de Wailly (par ailleurs actif promoteur pour sa part de l’utilisation de l’homéopathie en médecine vétérinaire), nous permet dans le chapitre correspondant de découvrir un abondant répertoire animalier dans lequel figurent de nombreuses espèces de reptiles et d’insectes.

Si la contribution des animaux se situe majoritairement à l’échelle moléculaire, il faut signaler au passage le rôle non négligeable dans la médecine réparatrice des tissus de veau et de porc qui constituent des valves cardiaques, du support calcaire des coraux qui est utilisé en clinique réparatrice maxillo-cranio-faciale ou de la chitine de la carapace des crustacés qui est à la base du traitement des grands brûlés.

Quant aux contributions moléculaires citées, la plupart représentent un potentiel thérapeutique incontestable grâce à des observations et des recherches prometteuses en cours, mais dont peu ont déjà abouti à des médicaments à l’efficacité avérée. Dans cette approche, une étape semble indispensable, celle de la mise au point de la synthèse au laboratoire des molécules naturelles isolées à partir des organismes. C’est par exemple le cas des dolastatines isolées à partir d’un mollusque de l’Océan indien et utilisées dans la chimiothérapie anticancéreuse et dont la Cematodine résulte de la synthèse de la molécule active. C’est un progrès considérable au regard du faible rendement de l’extraction de 30 mg de dolastatines à partir d’1 tonne d’un octopode, proche des pieuvres, qui aurait pu conduire, sans la réussite de la synthèse, à l’extinction de l’espèce. En revanche, le rendement de l’extraction de l’hémoglobine de l’arénicole, ver marin enfoui dans les sables vaseux des plages, est bien meilleur (environ 30 mg à partir d’un gramme de ver). Par ses propriétés singulières cette hémoglobine offre des perspectives thérapeutiques très positives, et la forte demande des transfusions sanguines devrait conduire à en réussir la synthèse qui éviterait de dépeupler les plages de leurs arénicoles.

La contribution des animaux est également importante de façon indirecte. En priorité, il faut considérer tous ceux qui sont utilisés en expérimentation animale et au sujet de laquelle on doit regretter que trop peu de méthodes de substitution soient actuellement validées et standardisées. En second lieu, l’utilisation d’animaux modèles tant vertébrés qu’invertébrés en génétique moléculaire, la fabrication d’individus transgéniques et la production de cellules souches permettent de créer des modèles de maladies humaines, et d’élaborer des approches thérapeutiques et aussi de développer les perspectives offertes par les xénogreffes. Notons au passage que le décryptage des séquences des génomes humain et canin a permis d’identifier l’origine génétique de maladies semblables rendant ainsi plus accessible leur analyse et à terme leur traitement chez les deux organismes.

La seconde partie de l’ouvrage consacrée à la "médecine de l’âme" rapporte de nombreux bienfaits dûment constatés. Nos animaux de compagnie montrent des aptitudes étonnantes. Ils sont capables de pallier nos défaillances sensoriellles ou motrices et leur aptitude à susciter par leur seule présence un soulagement voire un encouragement chez les personnes affaiblies ou en détresse ne laisse pas de nous interpeller. A la fin de l’ouvrage sont indiquées de nombreuses adresses utiles où trouver ce type de secours, de même qu’une bibliographie qui est une source d’informations complémentaires.

Au total, voici un livre très intéressant qui confirme, s’il en était besoin, que les animaux méritent notre protection et notre respect et le Docteur de Wailly doit en être remercié.

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