18 mai 2011

Guérir la Terre, sous la direction de Philippe Desbrosses

Guérir la Terre
Collectif

sous la direction de Philippe Desbrosses


Nous le savons : l'écologie est aujourd'hui un défi. Face à une situation d'urgence, il faut trouver des solutions, mais aussi déterminer une approche constructive. Loin des discours culpabilisateurs ou alarmistes, Philippe Desbrosses, pionnier de l'agriculture biologique en France, invite à un élan et un engagement collectifs. Il a réuni dans cet ouvrage de grandes personnalités : l'agro-écologiste Pierre Rabbi, le médecin David Servan-Schreiber, le botaniste Jean-Marie Pelt, la cinéaste Coline Serreau, la navigatrice et présidente de WWF France Isabelle Autissier, le photographe Yann Arthus-Bertrand, et enfin le philosophe Edgar Morin. Ensemble, au cours des entretiens réalisés par la journaliste Nathalie Calmé, ils sollicitent l'humanité jusque dans sa dimension la plus spirituelle. Car la nature est avant tout un espace de sens, d'imaginaire, de sagesse et de sacré.

Guérir la Terre, sous la direction de Philippe Desbrosses, Editions Albin Michel, 2010, 252 pages

Au sommaire

- Introduction : Pour une écologie multidimensionnelle par Nathalie Calmé
- Se relier à l’intelligence de la vie. Entretien avec Pierre Rabhi
- Prendre soin de la Terre pour la santé humaine. Entretien avec David Servan-Schreiber
- L’écologie, le féminin et la justice sociale. Entretien avec Coline Serreau
- L’image et le sens au service de la Terre. Entretien avec Yann Arthus-Bertrand
- La mer, entre ressources, culture et imaginaire. Entretien avec Isabelle Autissier
- L’écologie, une science pour la nature vivante. Entretien avec Jean-Marie Pelt
- L’humanité sur le chemin de la Terre-patrie. Entretien avec Edgar Morin
- L’agriculture biologique : une voie pour protéger la Terre et l’humanité par Philippe Desbrosses
- Neuf initiatives pour guérir la Terre présentées par Philippe Desbrosses.

Extrait

"En un siècle, l’emballement de la civilisation industrielle a mis la planète exsangue, au point de menacer l’existence même de l’espèce humaine. Pourtant, ce ne sont ni la science ni la science moderne ni la technologie qui ont produit ces désastres, nous conduisant au bord de l’abîme, mais l’absence de projet commun et d’"intelligence collective". L’incapacité à gérer nos ressources de manière solidaire et dans la pleine conscience nous livre aux excès de l’opportunisme et de l’avidité. Les valeurs universelles de solidarité, de spiritualité, de "bien commun" ont été sacrifiées aux seules valeurs marchandes. Là résident les causes les plus évidentes du désordre mondial actuel…

Mais rien de tout cela ne peut se concevoir sans une réforme de nos comportements individuels et collectifs. Une prise de conscience politique des décisionnaires s’impose pour une transition sans violence des objectifs économiques, sociaux et culturels. Nous devons admettre que le salut du monde ne peut provenir que de la coopération des intelligences et non de leur compétition exacerbée. Nous devons simultanément faire l’apprentissage de nouveaux modes de vie qui conjuguent solidarité, humanisme et résilience. En privilégiant la dimension humaniste et spirituelle dans les plans de réforme des politiques économiques, on peut contribuer à l’émergence d’une société de la confiance et de la coopération, créatrice de ressources et d’emplois nombreux, dans les domaines des énergies renouvelables, de l’écoconstruction, de la nourriture, du recyclage, de l’éducation, de la santé, des services de proximité auprès des personnes âgées ou handicapées...

L’écologie véritable n’est pas une valeur extérieure à nous-mêmes. Nous devons l’incarner dans nos comportements à l’égard de notre prochain comme de notre lointain. Lâchons nos blessures, nos colères, nos peurs... et travaillons dans la pleine conscience à la beauté du monde [...]"

La présentation du livre

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