29 septembre 2012

Nos compagnons éternels, de Jenny Smedley


Nos compagnons éternels
Merveilleuses histoires vraies
sur les animaux angéliques
de Jenny Smedley

Vous arrive-t-il de regarder dans les yeux de votre animal de compagnie et d’y déceler, au-delà de la relation habituelle qui unit un être humain à son compagnon, un lien plus profond ? Vous demandez-vous si vos deux âmes sont reliées ? Si votre animal pouvait parler, que dirait-il selon vous ? Vous arrive-t-il de prier que, si votre compagnon venait à mourir, ce ne serait pas la fin pour lui et que vous auriez la possibilité de le revoir un jour ? Pensez-vous que nos compagnons vont au paradis ?

Dans ce livre, Jenny Smedley, auteur du best-seller "Pets have souls too", explore les nombreuses caractéristiques spirituelles des animaux, propose des conseils pour vous aider à mieux communiquer avec votre compagnon et relate des histoires d’animaux revenus de la mort et habités par la grâce divine. "Nos compagnons éternels" se veut être un livre qui rassemble les animaux et les humains de cette planète et qui apporte du réconfort à ceux qui ont perdu leurs compagnons en leur prouvant que ceux-ci ne meurent jamais vraiment.

Nos compagnons éternels, Jenny Smedley, Traduction de Claire Perreau, Titre original : Pets are forever. Préface de Brian May, musicien du groupe Queen, Editions AdA, 2012, 248 pages

Au sommaire
1. Animaux familiers - Aspect psychique
2. Communication avec les animaux
3. Animaux familiers - Anecdotes


A propos de l'auteur

Jenny Smedley est connue pour ses travaux à titre de guérisseuse, de thérapeute, et de conseillère, ainsi que pour son amour des animaux. Elle écrit pour les magazines Chat - It’s Fate et Soul & Spirit, pour lequel elle rédige des articles mensuels. Elle est apparue dans plusieurs émissions télévisées, où elle explique le pouvoir magique des anges et la vérité sur la vie après la mort. Elle vit dans le magnifique comté de Somerset avec Tony, son mari depuis plus de 40 ans, et avec KC, leur chien réincarné.

Pour en savoir plus

- Le site de Jenny Smedley
- Le site des Editions AdA
- La rubrique Animaux et au-delà pour bien d'autres livres sur ce thème

La vie divine des animaux, de Ptolemy Tompkins


La vie divine des animaux
La quête d’un homme qui veut découvrir
si l’âme des animaux survit après la mort
de Ptolemy Tompkins

Un voyage à travers 20.000 ans d’histoire et de mythes dans le but de répondre à une seule question : les animaux ont-ils une âme ?

Toute personne qui a déjà pleuré la perte d’un animal chéri s’est demandé ce qu’il était advenu de son âme. Les animaux survivent-ils à la mort physique, ou sont-ils condamnés à disparaître entièrement quand ils quittent ce monde ? Les scientifiques et les autorités religieuses se sont longtemps moqués de l’idée voulant que les animaux puissent aller au ciel. Et pourtant, la question demeure. Dans ce livre empreint de sagesse et agréable à lire, Ptolemy Tompkins se lance dans une quête pour trouver la réponse et nous fait explorer en accéléré l’histoire de l’âme des animaux.

Etant à l’aise autant avec les philosophies traditionnelles qu’avec les philosophies spirituelles alternatives, Ptolemy Tompkins nous entraîne dans les savanes africaines jusqu’aux premières villes créées sur la Terre, là où sont nées les grandes traditions religieuses de l’Orient et de l’Occident. Il nous démontre que, malgré ce que bon nombre d’entre nous ont appris, les différentes traditions spirituelles dans le monde ont toutes dans leurs écrits d’importantes choses à nous transmettre à propos de l’âme des animaux. Il suffit de savoir où regarder. Faisant ressurgir ces connaissances anciennes et les combinant à des histoires saisissantes d’animaux d’aujourd’hui - allant d’un lapin nain nommé Angus à un lamantin nommé Moose, jusqu’à une ourse noire nommée Little Bit -, "La vie divine des animaux" trace un portrait glorieusement complet du cosmos en tant que lieu composé de l’âme et de la matière, et dans lequel les animaux sont tout aussi importants, du point de vue spirituel, que les êtres humains avec qui ils partagent le monde. Etonnamment original, ce livre peut d’abord sembler étrange, mais son contenu devient vite familier, car il révèle des vérités que beaucoup gardaient au fond de leur coeur, attendant simplement que quelqu’un jette un regard nouveau sur l’une des intuitions les plus anciennes et les plus immuables que nous portons en nous.

La vie divine des animaux, Ptolemy Tompkins, Editions AdA, 2012, 258 pages

Pour en savoir plus

- Le site des Editions AdA
- La rubrique Animaux et au-delà pour bien d'autres livres sur ce thème

28 septembre 2012

Au secours des gorilles, de Fabrice Martinez

Au secours des gorilles
Sur la piste des grands singes,
de Karisoke à Conkouati
de Fabrice Martinez

Le plus majestueux et le plus puissant de nos cousins a presque disparu. Peu nombreux, très localisés, victimes de la déforestation et du braconnage, les gorilles sont dramatiquement en voie d’extinction. Du Rwanda et son célèbre parc des Volcans à 3.000 mètres d’altitude, au Congo dans l’étonnante forêt inondée de Conkouati, les grands singes sont en survie.

Voilà plus de vingt ans que Fabrice Martinez, fondateur de l’association Gorilla en 1986, au lendemain de l’assassinat de Dian Fossey au Rwanda, coordonne ses actions de soutien aux différents programmes internationaux de protection des gorilles et autres primates. Autodidacte de la nature, sa passion pour les gorilles l'a souvent conduit en Afrique. Le choix du plus grand anthropoïde vivant de la planète tient à l’urgence de sa situation. Ce livre-document est un témoignage pour la vie.

Au secours des gorilles : Sur la piste des grands singes, de Karisoke à Conkouati, Fabrice Martinez, Editions Presses du Midi, 2006, 183 pages

Pour en savoir plus

- Le site de l'association Gorilla
- Le site des Editions Presses du Midi
- Gorilles dans la brume, de Dian Fossey
- Gorilles orphelins, de Despina Chronopoulos
- Gorilles : Les survivants des Birunga, de George Schaller
- Un géant sous les arbres, le gorille, de Bernadette Costa-Prades
- Le documentaire : Conversations avec Koko le gorille

26 septembre 2012

Dian Fossey au pays des gorilles, de Farley Mowat

Dian Fossey
au pays des gorilles

de Farley Mowat

Au plus profond du pays volcanique de Virunga, en Afrique centrale, vivent quelques-uns des animaux les plus mystérieux du globe : les gorilles des montagnes. Dian Fossey vécut pour eux ; elle les étudia et les défendit contre les braconniers, les indigènes et les équipes scientifiques et zoologiques. Elle mourut pour eux, assassinée, le 28 décembre 1985.

"Dian Fossey au pays des gorilles" relate son histoire. Ecrite par Farley Mowat, un éminent naturaliste canadien, et auteur de nombreux ouvrages prenant la défense des animaux sur la terre, cette histoire est celle d'une superbe obsession, d'une communion entre deux destins : celui d'une femme extraordinaire et celui d'une classe d'animaux en danger de mort - et pourtant les plus proches de l'homme.

Encouragée par le célèbre anthropologue Louis Leakey, Dian Fossey s'installa en Afrique en 1966. Elle en vint à connaître et à comprendre ces grands singes aux yeux de lumière. Petit à petit, une sorte d'entente réciproque s'établit. Ils lui firent confiance ; elle les aima. Dian Fossey fit tout ce qu'elle put pour éviter leur extermination.

Grâce à des correspondances privées, à des journaux intimes, à des rapports quotidiens, à des interviews avec les amis et les collègues, voire les ennemis, de Dian Fossey, Farley Mowat a tracé le portrait d'une femme hors du commun, qui a sacrifié toute vie familiale et parfois sa santé pour la préservation d'une autre espèce vivante.

Cet ouvrage se révèle d'une importance singulière pour tous ceux qui se sentent concernés par les espèces en voie de disparition et qui sont conscients des rapports existants entre toutes les formes de vie. La biographie écrite par Farley Mowat ne nous livre pas seulement la vie et les travaux de Dian Fossey : elle nous ouvre aussi son coeur.

Dian Fossey au pays des gorilles, Farley Mowat, Editions Seghers, 1989, 369 pages

Pour en savoir plus

- Gorilles dans la brume, de Dian Fossey
- Gorilles orphelins, de Despina Chronopoulos
- Gorilles : Les survivants des Birunga, de George Schaller
- Au secours des gorilles, de Fabrice Martinez
- Un géant sous les arbres, le gorille, de Bernadette Costa-Prades
- D'autres livres sur le thème des gorilles
- Le documentaire Conversations avec Koko le gorille


22 septembre 2012

Wildlife, de Richard Leakey

Wildlife
Mon combat pour sauver

les trésors naturels de l'Afrique
de Richard Leakey

Cet ouvrage retrace la croisade de Richard Leakey pendant les dix années de sa mission comme directeur de Wildlife, département gouvernemental de sauvegarde de la vie sauvage, contre la barbarie établie comme système de gestion au Kenya.

Figure légendaire de la défense de l'environnement et de la protection des espèces en voie de disparition, l'anthropologue Richard Leakey raconte sa bataille contre l'extermination des éléphants en Afrique.

Pendant plus de dix ans à la tête de Wildlife, organisation pour la sauvegarde de la vie sauvage, chargé de la gestion des réserves naturelles kenyanes, il s'est opposé, par tous les moyens, aux braconniers sans scrupules qui alimentent le trafic de l'ivoire.

Impliqué corps et âme dans cette bataille au point d'avoir frôlé la mort, Richard Leakey n'a rien perdu de son opiniâtreté : ce témoignage passionné nous le prouve et nous rappelle qu'il est urgent de défendre l'avenir écologique de la planète face à la seule logique de l'argent.

Wildlife : Mon combat pour sauver les trésors naturels de l'Afrique, Richard Leakey, Editions Albin Michel, 2002, 300 pages


Pour en savoir plus

- Le dernier des éléphants, de Stéphanie Vergniault
- Eléphants, de Steve Bloom
- L'homme qui murmurait à l'oreille des éléphants, de Lawrence Anthony
- La longue marche des éléphants, de Cynthia Moss
- Un lieu sûr, de Barbara Gowdy

20 septembre 2012

Le dernier des éléphants, de Stéphanie Vergniault


Le dernier des éléphants
Le combat de la fondatrice de
SOS Eléphants du Tchad
de Stéphanie Vergniault
avec la collaboration de Jeanne Grange

Depuis 2007, Stéphanie Vergniault est en guerre. Fondatrice de SOS Eléphants du Tchad, elle se bat chaque jour contre des braconniers surarmés et prêts à tuer quiconque s'oppose à leur trafic. Parce que l'ivoire se vend mille dollars le kilo une fois en Chine, les troupeaux sont massacrés, exterminés jusque dans les réserves censées les protéger. Sur le terrain, avec ses hommes, Stéphanie met sa vie en danger pour protéger les derniers seigneurs de la brousse, car le temps presse : aujourd'hui, il reste 1.500 éléphants au Tchad. Si rien n'est fait, dans cinq ans, ils auront tous disparu.

Ce document est un cri d'alarme, le témoignage d'une femme courageuse, qui se bat dans l'ombre, comme des dizaines d'autres personnes en Afrique. Gagnera-t-elle ce combat contre la cupidité et l'ignorance ? L'histoire seule nous le dira.

Le dernier des éléphants, Stéphanie Vergniault, avec la collaboration de Jeanne Grange, Editions Arthaud, 2012, 192 pages, avec un cahier hors-textes de 8 pages en couleur.

A propos de l'auteur

Stéphanie Vergniault est une Parisienne d'origine bordelaise. Juriste, elle est missionnée par l'ONU et l'Union européenne pour superviser les questions électorales dans les pays émergents et notamment au Tchad. Elle a fondé et préside SOS Eléphants du Tchad.

Pour en savoir plus

- Un lien où vous pourrez feuilleter le livre
- Le site de l'auteur : SOS Eléphants
- Le site des Editions Arthaud
- Eléphants, de Steve Bloom
- L'homme qui murmurait à l'oreille des éléphants, de Lawrence Anthony
- La longue marche des éléphants, de Cynthia Moss
- Un lieu sûr, de Barbara Gowdy

Au sommaire

1. Les éléphants de Wasa
2. Excursion au lac Tchad
3. Le PR
4. Retour au Tchad
5. Zakouma
6. Jours de guerre
7. « Votre pays, c’est le Tchad ! »
8. Naissance de SOS Eléphants du Tchad
9. Rompre la loi du silence
10. En quête de preuves
11. Amma Fils
12. Traîtrise
13. Libérer les corridors
14. Les tueries du Chari-Baguirmi
15. Le roi de Bouba Ndjidah
16. Savi
17. Etendre la lutte



18 septembre 2012

Le chien à cinq pattes, de Jean-Louis Mary

Le chien à cinq pattes
La vraie vie d'un véto sapeur-pompier
de Jean-Louis Mary

A travers ses souvenirs les plus drôles et les plus émouvants, Jean-Louis Mary nous fait partager sa passion pour les animaux, les hommes et la vie dans son sens le plus large. Depuis ses premiers contacts avec les animaux jusqu'à son engagement très fort aujourd'hui comme vétérinaire et sapeur-pompier, il raconte la naissance de sa vocation, ses débuts, ses victoires et ses déboires au cours de ses consultations quotidiennes (mais jamais banales) ou au cours de poursuites épiques d'animaux sauvages, exotiques voire... invisibles ! Ce livre s'adresse à tous les amis des bêtes, des plus jeunes aux plus anciens, mais pas seulement, car le talent inné de Jean-Louis Mary pour la narration est, à lui seul, un grand plaisir.

Le chien à cinq pattes, La vraie vie d'un véto sapeur-pompier, Jean-Louis Mary, Editions des Pompiers de France, 2009, 160 pages

A propos de l'auteur

Dans sa clinique vétérinaire du Sud de la France, Jean-Louis Mary soigne non seulement les animaux domestiques ou d'élevage mais également des espèces sauvages. Il sert chez les sapeurs-pompiers depuis plus de 15 ans.

Deux avis de lecteurs
Source

un vrai bonheur
un vrai bonheur que de lire ce livre rempli de sentiments et d'humour ! on y découvre vraiment des aspects inattendus de la vie et du travail d'un vétérinaire sapeur pompier! de quoi attirer des jeunes à ce métier fascinant !

--

A lire absolument
Un livre à la fois poignant, haletant, ou l'on passe des larmes au rire
une seule chose à dire, à quand la suite

16 septembre 2012

Urgence vetos, de Paul Romain

Urgence vetos
Les vétérinaires de la nuit
de Paul Romain

Roman inspiré.  Pour rédiger cet ouvrage, Paul Romain a partagé quelque temps la vie quotidienne d'une équipe d'urgence à domicile.

Soudain, le téléphone retentit. Une personne appelle au secours. Ariane, Bastien ou Alphonse - celui qui est de garde - monte à bord de sa voiture et fonce dans la ville endormie. Au service de qui va-t-il mettre son dévouement et son savoir ? De chiens, de chats, d'oiseaux, mais aussi d'hommes et de femmes qui souffrent de voir leurs compagnons de vie en danger. Ariane, Bastien, Alphonse, les vétos de la nuit, engagent alors une lutte sans merci contre la maladie... ou la mort. Très vite, parfois en quelques minutes, il leur faut diagnostiquer, agir, guérir, quand c'est encore possible... Cette empoignade continuelle avec des cas toujours imprévus, parfois dramatiques, mais parfois aussi insolites, drôles, stupéfiants même, dans les milieux les plus divers de la société - de la vedette du show-biz au truand - fait de ces vétérinaires de véritables aventuriers de notre civilisation.

Urgence vetos, Les vétérinaires de la nuit, Paul Romain, Editions Ramsay, 1989, 250 pages

14 septembre 2012

Les pouvoirs inexpliqués des animaux, de Rupert Sheldrake

Les pouvoirs inexpliqués des animaux
Pressentiment et télépathie
chez les animaux sauvages et domestiques

de Rupert Sheldrake

Dans le monde entier, des milliers de propriétaires d'animaux témoignent : des chiens retrouvent le chemin de leur maison alors qu'ils en étaient séparés de centaines de kilomètres. D'autres hurlent au moment précis où leur maître meurt. Des chats consolent des malades. Des chevaux sentent l'imminence d'une catastrophe. Des perroquets, des pigeons, des moutons et même des poussins démontrent des facultés hors du commun : télépathie, voyance, télékinésie, don de guérison. Comment expliquer ces phénomènes ? Au terme d'une étude de cinq années, Rupert Sheldrake, biologiste célèbre, prouve l'existence d'un lien invisible unissant les humains, les animaux et l'environnement. Il nous livre des histoires étonnantes, souvent émouvantes, et explique comment mesurer les capacités psychiques de son animal.

Les pouvoirs inexpliqués des animaux, Rupert Sheldrake, Editions J'ai lu, 2005, 443 pages

A propos de l'auteur

Rupert Sheldrake est un docteur en biologie et un auteur anglais. Il a développé le concept de "résonance morphique", qui utilise la notion ancienne de "champs morpho-génétiques" (dont l’existence avait été suggérée, dans les années 1920, par Hans Spemann, Alexander Gurwitsch et Paul Weiss). Ses recherches incluent des thèmes comme le développement et le comportement chez les animaux et les végétaux, la télépathie, les perceptions extra-sensorielles et la métaphysique.

Pour en savoir plus

- Le site officiel de Rupert Sheldrake
- Des entretiens vidéos
- Une émission de radio consacrée au 6ème sens des animaux,
avec Joël Dehasse et Rupert Sheldrake
- Ses autres livres
- Les animaux qui prévoient, de Gérard Lippert
- Des vidéos sur le 6ème sens des animaux

Comment prendre part à la recherche ?

[Pour les personnes qui souhaiteraient apporter leur témoignage, voici le détail des sujets abordés dans l'Appendice A, ainsi qu'un extrait. Quant à l'adresse mail de Rupert Sheldrake, vous la trouverez facilement sur son site.]

Détail de l'Appendice A : Comment prendre part à la recherche ?

- Consignez par écrit vos expériences avec les animaux
- Racontez votre propre expérience
- Tenez un journal du comportement de votre animal
- Créez votre propre base de données
- Conduisez votre propre étude de la perception chez les chiens
- Faites des expériences avec vos animaux
- Explorez le sentiment d'être épié
- Etude des appels téléphoniques télépathiques

(P340) Consignez par écrit vos expériences avec les animaux

Si vous possédez des témoignages relatifs à l'une ou l'autre de nos préoccupations, envoyez-les-moi à l'une des adresses données à la fin de cet appendice.
Consignez par écrit vos expériences avec les animaux
Si vous avez observé chez votre animal un comportement susceptible d'enrichir le programme de recherche en cours, consignez-le par écrit. Aucun format type n'est exigé. Une lettre ou un e-mail suffit, mais n'oubliez surtout pas de mentionner vos nom, adresse et numéro de téléphone afin que nous puissions éventuellement vous joindre pour des précisions ou de nouvelles questions.
Les sujets qui nous intéressent le plus pour le moment sont les suivants :
- réactions apparemment télépathiques de chameaux, d'éléphants, de faucons et d'autres animaux ne figurant pas dans ce livre ;
- tout indice de comportement extraordinaire chez les reptiles, les amphibiens, les poissons, les insectes et d'autres invertébrés ;
- les sens de l'orientation chez les animaux ;
- les animaux domestiques qui retrouvent leur maître au loin ;
- le sentiment d'être épié par des animaux ;
- les animaux qui sentent lorsqu'ils sont regardés ;
- avertissements donnés en cas de crise d'épilepsie imminente ;
- avertissements donnés en cas de catastrophe ou de mort imminente ;
- le sens du danger ;
- les comportements inhabituels avant un tremblement de terre.

Ce livre est également disponible chez cet autre éditeur. Les couvertures et les titres sont différents mais il s'agit du même ouvrage.

Ces chiens qui attendent leur maître et autres pouvoirs inexpliqués des animaux, Rupert Sheldrake, Traduction : Jérôme Bodin et Jocelyne de Pass, Editions du Rocher, 2001, 420 pages

La dédicace de l'auteur (page 7)

- A tous les animaux,
de qui j'ai tant appris -

Un court extrait d'un excellent entretien avec Rupert Sheldrake

../.. Bref, partant de ces données, Aimée Morgana a entrainé son perroquet. Quand j’ai fait sa connaissance, en 2000, celui-ci avait un vocabulaire d’environ huit cents mots (c’est sans doute le record du monde) ! Ayant lu mon livre sur les animaux, elle m’a envoyé un mail, où elle expliquait qu’au fil du temps, elle s’était rendu compte que son perroquet était capable de capter ses pensées. Par exemple, si elle lit un magazine, il lui arrive de commenter ce qu’elle regarde - alors qu’il est loin d’elle, dans une autre pièce, il peut dire : “Oh, la belle voiture !” pile au moment où elle en regarde une. Ou bien il lui dit : “Téléphone à Bob !”, à l’instant même où elle avait la même pensée. Et plusieurs fois, le perroquet l’a réveillée en commentant la scène qu’elle était en train de rêver. Une fois, par exemple, elle était en train de rêver qu’elle allait enregistrer quelqu’un sur un magnétophone et s’apprêtait à appuyer sur le bouton, quand elle a été réveillée par le perroquet en train de crier : “Presse le bouton !”. ../.. Lire la suite

Le sommaire en détail

Avant-propos
Introduction
- Recherches sur les animaux de compagnie
- Les raisons d'un retard
- La fable de Hans l'Intelligent
1ère partie ; Les liens entre l'homme et l'animal
1. La domestication des animaux
- L'évolution des liens entre humains et animaux
- Les premiers chiens domestiqués
- La domestication des autres espèces
- La possession d'animaux de compagnie
- Les liens sociaux entre animaux
- La nature des liens sociaux
2ème partie : Ces animaux qui savent quand revient leur maître
2. Les chiens
- Peut-on parler de routine ?
- Les chiens flairent-ils vraiment le retour de leur maître ?
- Les chiens entendent-ils leur maître à l'approche ?
- Retours en autobus, en train ou en avion
- Divers types de réactions télépathiques
- Retours de vacances et longues absences
- Les liens entre le chien et l'homme
- Télépathie ou précognition
- Qu'arrive-t-il lorsque les gens changent d'avis ?
- Les comportements sont-ils courants ?
- Pourquoi tant de chiens ne manifestent-ils aucune réaction ?
- Certaines races sont-elles plus sensibles ?
- Consignation écrite du comportement des chiens
- Les anticipations de Jaytee
- Expériences filmées avec Jaytee
3. Les chats
- Connaissance intuitive du retour des gens
- Journaux de bord
- Aversions
- Comparaisons entre chiens et chats
- Retours de vacances et après de longues absences
4. Perroquets, chevaux et autres espèces
- Les perroquets
- Autres espèces de psittacidés
- Des poulets, des oies et une chouette
- Reptiles et poissons
- Cochons d'Inde, furets et autres petits mammifères
- Singes
- Chevaux
- Moutons
- Les humains
3ème partie : L'empathie animale
5. Les animaux qui soulagent et guérissent
- Les animaux de compagnie peuvent aider l'homme à se maintenir en forme
- Les chats qui consolent
- Chiens fidèles
- Les animaux qui détournent l'homme du suicide
- Les animaux thérapeutes
- Les animaux comme conseillers psychologiques
- Fidèles par-delà la mort
6. Décès lointains et accidents
- Les chiens et les accidents survenant au loin
- Les chiens qui hurlent quand leur maître meurt
- Pourquoi les chiens hurlent-ils lorsque leur maître meurt ?
- Réactions des chats aux accidents et aux décès survenant au loin
- Les réactions humaines face aux décès d'animaux survenant au loin
- Les humains qui savent quand d'autres humains décèdent
4ème partie : Intentions, appels et télépathie
7. Comment les animaux captent-ils nos intentions
- Les animaux qui "lisent dans la pensée des hommes"
- Les chats qui disparaissent avant la visite chez le vétérinaire
- Autres aversions félines
- Les chiens qui savent quand ils vont aller se promener
8. Ordres et appels télépathiques
9. Télépathie d'animal à animal
5ème partie : Le sens de l'orientation
10. Incroyables voyages
11. Migrations et mémoire
12. Les animaux qui savent quand ils approchent de chez eux
13. Les animaux qui retrouvent leur maître au loin
6ème partie : Prémonitions animales
14. Prémonitions de crises d'épilepsie, de comas et de morts subites
15. Prémonitions de tremblements de terre et d'autres catastrophes
7ème partie : Conclusions
16. Pouvoirs animaux et esprit humain
Appendices
A : Comment prendre part à la recherche ?
B : Expériences avec Jaytee
C : Les champs morphiques
Notes
Références bibliographiques

Quelques extraits choisis

Introduction

(P17) ../.. Lorsque le téléphone sonne au domicile d'un éminent professeur de l'université de Berkeley, en Californie, son épouse sait parfaitement d'avance si c'est son mari qui se trouve au bout du fil. Comment est-elle au courant ? Whiskins, le chat gris tigré du foyer, fonce sur le téléphone et tripote le combiné avec sa patte. "Il arrive souvent à le décrocher et se répand en miaulements amicaux que mon mari entend distinctement. Si quelqu'un d'autre appelle, Whiskins n'y prête aucune attention", dit-elle. ../..

Les chats qui disparaissent avant la visite chez le vétérinaire

(P156) ../.. Ce comportement est-il fréquent ? Nous avons mené une enquête auprès de cliniques vétérinaires du nord de Londres référencées dans l'annuaire. Nous avons questionné les vétérinaires, leurs assistantes ou les personnels de l'accueil et demandé si, d'après eux, certains propriétaires de chats annulaient leurs rendez-vous parce que leur animal avait disparu. Sur 65 cliniques sondées, 64 ont répondu que ces annulations étaient très fréquentes. La clinique restante avait abandonné le système des rendez-vous pour les chats : les gens devaient tout simplement se présenter, sans prévenir, avec leur animal et le problème se trouvait résolu. ../..

Autres aversions félines

(P157) ../.. Les chats ne cherchent pas seulement à échapper aux visites chez le vétérinaire. Certains détalent aussi lorsqu'ils doivent prendre un médicament ou être traités par pulvérisation contre les puces, ou encore subir toute autre contrainte qu'ils n'aiment pas. Habitant dans le quartier londonien de Wandsworth, Sheila Howard en témoigne :
"Ciggy, mon chat, sait parfaitement où se trouve rangée une partie de sa nourriture et se positionne souvent à proximité en attendant son prochain repas. Pourtant, quand je me dirige vers la même armoire pour prendre le produit que je pulvérise sur sa robe, il détale par la chatière avant même que je ne m'empare du produit, afin d'éviter le traitement. Je ne le préviens jamais et j'essaie même de penser à tout autre chose en allant chercher le pulvérisateur, mais il semble toujours percevoir mon intention." ../..

Les bonobos

(P168-P169) ../.. Au sujet des primates, je tiens mon histoire préférée de Betty Walsh, responsable des chimpanzés au zoo de Twycross, dans le Warwickshire, en Angleterre ; elle concerne ses bonobos (chimpanzés pygmées) : "Une bonobo femelle tenait une longue tige de bambou, qu'elle pointait sur le public ; nous voulions donc la lui retirer. J'avais, dans un sac, quatre gâteaux que nous allions manger à l'heure du thé et j'ai pensé lui en donner un si elle me donnait le bâton. Mais elle avait vu que j'en avais quatre : aussi a-t-elle brisé le bambou en quatre morceaux, soit un morceau pour chaque gâteau. C'était plus que futé. Elle avait trouvé le truc en une fraction de seconde."
Dans ce cas, il est bien difficile de distinguer ce qui relève de la télépathie, de subtils indices et de l'intelligence véritable. D'une manière ou d'une autre, le primate est parvenu à capter l'intention manifestée par son soigneur de le récompenser avec un gâteau en échange du bâton et, ayant remarqué les quatre friandises, a tout de suite cherché le moyen de les récupérer toutes.
Certains primates réagissent d'une manière permettant de supposer qu'ils captent l'intention du soigneur de les nourrir. Ainsi, Jacqueline Ruys, gardien chef au zoo d'Apenheul (Pays-Bas), s'occupe de trois bonobos. Elle prépare leur nourriture en début d'après-midi et la conserve dans un bâtiment situé à cent mètres de leur cage et séparé de cette dernière par un rideau d'arbres et une autre bâtisse. Le repas est généralement distribué entre 15 et 17 heures, mais pas à une heure précise. "Quand je quitte notre bâtiment avec le seau de nourriture à la main, dit Jacqueline, ils ne peuvent pas me voir, mais les mâles se mettent immédiatement à crier. Ils commencent dès que je mets un pied dehors. En revanche, quand je sors pour vider un seau de détritus dans la poubelle et que je n'ai donc pas de nourriture, ils ne réagissent pas. Je sors et je rentre dans le bâtiment où sont préparés leur repas environ cinquante fois par jour. Je ne sais pas comment ils font pour savoir ; mais il est certain qu'ils savent quand je viens avec de la nourriture au lieu d'autre chose." ../..

Les chiens

(P175) ../.. Mais les cas les plus stupéfiants sont ceux où une personne, par un ordre silencieux, amène le chien à accomplir une tâche non routinière ; l'influence est ici plus subtile et spécifique. Voici l'exemple d'un chien de compagnie répondant à un commandement muet de sa maîtresse, Jane Penney, qui vit en Cornouailles :
"Un jour, alors que ma chienne dormait profondément, j'ai pensé : "Réveille-toi et apporte-moi ta balle bleue et nous irons jouer dans le jardin." Maggers s'est réveillée, elle est allée vers la bassine dans laquelle sont rangés ses jouets et s'est mise à fouiller à la recherche de la balle bleue (qu'elle n'aime pas beaucoup) : elle me l'a apportée et s'est dirigée vers la porte arrière (non, elle n'avait pas envie de faire pipi). Une autre fois - c'était vers la fin de sa vie - je suis tombée à cause de ses jouets qu'elle avait laissé traîner partout (je n'ai pas un bon équilibre et je suis arthritique). Je n'ai rien dit (la pauvre bête dormait), mais j'ai pensé que ç'aurait été bien si elle avait pu les ramasser. Lorsque je suis redescendue, elle était couchée au milieu du living à côté de la bassine à jouets où ils étaient tous rangés !"../..

Les chiens et le téléphone

(P192) ../.. Les chiens et les chats ne sont pas les seuls animaux de compagnie qui paraissent savoir d'avance qui appelle. C'est le cas également de quelques perroquets et d'un petit singe capucin appelé Sunday. Son maître, Richard Savage, l'avait confié à un ami en Colombie britannique, le temps d'un tournage. L'ami raconte : "Quelques minutes avant que Richard me téléphone pour bavarder, Sunday commençait brusquement à s'agiter et à babiller. Une fois que j'avais raccroché, il redevenait calme et le restait des jours durant, ignorant le téléphone, jusqu'au moment où Richard appelait de nouveau."

Colonies d'oiseaux

(P201) ../.. Les groupes d'oiseaux en vol, comme les bancs de poissons, donnent l'impression d'un corps unique tant la coordination est parfaite. ../.. Dans les années 80 Wayne Potts a filmé l'atterrissage de grands groupes de bécasseaux variables avec des expositions très rapides. Le ralenti a révélé que le mouvement n'était pas simultané ; qu'un seul individu ou un petit groupe en était à l'origine. Il commençait n'importe où et les manoeuvres donnaient l'impression d'une onde irradiant depuis ce point. Ces ondes se propageaient très rapidement, passant d'un individu à son voisin en 15 millisecondes (ou millièmes de seconde) en moyenne.
En laboratoire, la rapidité de bécasseaux variables captifs à répondre à un stimulus a été testée. Ils réagissaient à un brusque éclair de lumière en 38 millisecondes environ ; autrement dit, il est impossible de considérer qu'ils atterrissent en réponse à ce que font leurs voisins, étant donné que cette réponse intervient plus rapidement que le temps minimal de réaction. ../..

Expériences avec les chevaux

(P204) ../.. Blake [Harry Blake, entraîneur de chevaux britannique] a réalisé un certain nombre d'expériences pour tester la télépathie chez les chevaux. Après avoir sélectionné des couples de frères ou de soeurs, très proches l'un de l'autre, qui paissaient, sortaient et agissaient ensemble, il les a séparés de sorte qu'ils ne puissent plus se voir ni s'entendre. Puis il a nourri l'un des deux et observé l'autre. Pour les besoins de l'expérience, les deux animaux n'étaient pas nourris en même temps ni à heures régulières. Cependant, 21 fois sur un total de 24, Blake a pu constater que, lorsqu'un cheval mangeait, l'autre s'agitait et réclamait de la nourriture.
De même, lorsqu'un des deux chevaux était sorti pour l'entraînement, le second, la plupart du temps, s'agitait. Enfin si Blake - et c'était une autre expérience - faisait de grandes démonstrations d'amitié à l'un des deux, généralement celui avec qui il avait le moins d'affinités ; l'autre, dans la plupart des cas, se montrait perturbé, ce qui donnait à penser qu'il était jaloux. ../..

Chats et lapins

(P285) ../.. Tous les rapports relatifs au comportement prémonitoire d'un animal avant une crise d'épilepsie concernent des chiens, à deux exceptions près. Le lapin de Karen Cottenham, à East Grinstead dans le Sussex, est la première.
A chaque fois qu'elle s'évanouissait au moment de ses attaques, Karen se blessait grièvement : elle s'était même fracturé des côtes et la cheville et s'était tailladé le visage. Elle avait acheté avec son mari un lapin nommé Blackie, et comme elle ne voulait pas le laisser coucher à l'extérieur, au froid, elle l'avait dressé et il vivait à la maison. Elle s'aperçut très vite qu'il venait se coller contre ses jambes avant les crises et elle put ainsi se protéger. Lorsque Blackie mourut, un autre lapin, Smokie, prit la relève. "Je ne sais pas comment ni pourquoi, mais quelques minutes avant une crise, il se précipite contre mes jambes pris d'une véritable frénésie. C'est le signal que je dois m'allonger sur le lit ou sur le sol pour ne pas tomber. Quand je reviens à moi, Smokie est généralement blotti contre mon visage, comme pour me ranimer."
Kate Fallaize qui vit dans le Straffordshire, a un chat écaille de tortue de cinq ans qui l'avertit de la survenue d'une crise jusqu'à une demi-heure à l'avance. "Il commence par se comporter bizarrement. Il s'approche tout contre mon visage et me regarde fixement, puis il s'assied près de moi et me donne de petits coups de pattes toutes les quelques secondes. Il ne me perd pas de vue un instant. C'est le signal : je me couche." Ce chat reste auprès de sa maîtresse pendant la crise et il est près d'elle lorsqu'elle reprend conscience. Il n'a pas été dressé pour cela et, d'ailleurs, le précédent chat de Kate se contentait de monter la garde auprès d'elle pendant la crise mais ne la prévenait pas de son imminence. ../..

Deux courts reportages avec Rupert Sheldrake, Pam Smart et Jaytee



12 septembre 2012

Les sens mystérieux des animaux, de Vitus B. Dröscher

Les sens mystérieux des animaux
de Vitus B. Dröscher

Vitus B. Dröscher, journaliste allemand spécialisé dans la recherche scientifique, n'a pas passé moins de huit ans à rassembler les matériaux de ce livre. Aussi bien, cette "exploration de l'âme des animaux" apparaît-elle comme l'ouvrage le plus complet, le plus clair et le plus intelligent que l'on ait écrit sur les facultés du monde animal, ce monde qui ne cesse de fasciner l'homme.

Parmi les sujets abordés :

Voir avec les oreilles, le super-sonar des dauphins, une couveuse artificielle inventée par des oiseaux, une centrale électrique vivante chez le gymnote, des abeilles sans postérieur, le secret des architectes termites, un paradis pour les enfants chez les chiens de prairie, comment les cynocéphales se lient d'amitié, les rats ne se multiplient pas comme des rats, la dictature du langage des odeurs, les capacités mathématiques des abeilles...

Les sens mystérieux des animaux, Vitus B. Dröscher, Editions Robert Laffont, 1978, 210 pages

Le sommaire

1. L'instinct profond
2. Inventions de la nature
3. Armes miracles et ruses de guerre
4. Tournois en bonne règle
5. Guerre et paix au royaume des termites
6. Dans les villes de chiens de prairie
7. Hôte des cynocéphales
8. Ordre hiérarchique chez les animaux
9. Dégénérescence de la vie communautaire
10. Le langage des oies, des sauterelles et d'autres animaux
11. Débats parlementaires chez les abeilles
12. L'agenda de la nature
13. La boussole des animaux migrateurs
14. La force primordiale des instincts
15. Comment sont liés le corps et l'âme

Le sommaire détaillé

1. L'instinct profond
- Des oreilles ennemies vous écoutent !
- La guerre nocturne des ultra-sons
- Voir avec les oreilles
- Vol sans visibilité
- Les physiciens ne trouvent pas la solution
- Le super-sonar des dauphins
- Etranges coups de sifflet dans l'océan
- Palabre sous l'eau
- Le "troisième oeil" du serpent à sonnettes
- Enigmes encore à résoudre
2. Inventions de la nature
- Une couveuse artificielle inventée par des oiseaux
- Une vie sous le joug du travail
- Calorifères pour la couveuse
- Une centrale électrique vivante chez le gymnote
- Les mouches ont un compteur de vitesse
- Le gouvernail du bousier
- Des abeilles sans postérieur
3. Armes miracles et ruses de guerre
- Le viseur du ver luisant
- La guerre des gaz chez les insectes
- Duel aux flèches d'amour
- Mouches tirées au juger
- Une usine de nylon dans la forêt vierge
- Ruses de guerre des araignées et des guêpes
- Trappes et trébuchets
- Dans les estomacs des plantes carnivores
- La ruse mortelle du réduve
4. Tournois en bonne règle
- Combats de serpents venimeux
- Les duels des cerfs et des antilopes
- La "cravate américaine" du lézard
- Guerre des nerfs chez les musaraignes carrelets
- Le signe de la capitulation
- Pigeons meurtriers
5. Guerre et paix au royaume des termites
- Attaque contre la forteresse des termites
- Massacre pendant le vol nuptial
- Le secret des architectes termites
- Un système de climatisation perfectionné
- Hormones de jeunesse et écoles de combat
6. Dans les villes de chiens de prairie
- Un paysage lunaire sur la terre
- Un paradis fabuleux pour les enfants
- Alerte aérienne
- Chez les voisins ennemis
- Conquérants et pionniers
7. Hôte des cynocéphales
- Marches militaires
- Les léopards attaquent
- Comment les cynocéphales se lient d'amitié
- Mutinerie et révolution
- La vie amoureuse des cynocéphales
- Jardins d'enfants rigoureusement surveillés
- Des guerres entre Etats ?
- Babouins gardiens de chèvres
- Actions d'éclat sans récompense
8. Ordre hiérarchique chez les animaux
- Pas de paix sans lutte
- Les jeux olympiques des poussins
- Révolte des "blousons noirs"
- Les coqs luttent en "rounds"
- Complexes d'infériorité
- "Exercices dans la cour du quartier" chez les poissons
- L'infériorité physique rend bête
- Quand les mâles deviennent femelles
9. Dégénérescence de la vie communautaire
- Les rats ne se multiplient pas comme des rats
- Les premiers signes de dégénérescence
- Désagrégation du mariage
10. Le langage des oies, des sauterelles et d'autres animaux
- Qu'est-ce que les oies ont à se raconter ?
- Corneilles provinciales et cosmopolites polyglottes
- Une histoire d'amour chez les choucas
- Les ragots tournent en rond
- Conséquences étranges des mésalliances entre canards
- Un couple de grillons se téléphone
- Le tournoi des chevaliers du pré
- Duo d'amour avec une sauterelle mâle
- La dictature du langage des odeurs
- L'idée géniale du professeur Butenandt
11. Débats parlementaires chez les abeilles
- Le déchiffrage du langage des abeilles
- L'ABC des abeilles
- Les capacités mathématiques des abeilles
- La consommation d'énergie en tant que télémètre
- On demande des interprètes
- L'expulsion de la reine
- Une horloge régulatrice dans la ruche
- Les éclaireuses deviennent pilotes
- Comment les abeilles apprennent à parler
12. L'agenda de la nature
- Le chronomètre incorporé des animaux
- La notion de temps dans la vie amoureuse du crabe appelant
- Le tableau de service des abeilles mellifères
- Jusqu'à la 300e et 400e génération
- Les quarante chronomètres intérieurs de l'homme
- Le réglage des chronomètres
- Comment arrêter les chronomètres incorporés
- Où se trouve le chronomètre incorporé
- L'agenda annuel des animaux et des plantes
13. La boussole des animaux migrateurs
- Les étoiles-guides
- Les fauvettes astronomes
- Repères célestes près de Chypre
- Dérive vers l'est du Turkestan
- Eclairs de chaleur et étoiles filantes
- Pourquoi les papillons de nuit sont attirés par la lumière
- Les pistes des saumons
- Animaux qui apprennent par coeur
- Les poissons naviguent en haute mer
- Quelle est l'origine de la boussole solaire ?
- Comment les pigeons voyageurs trouvent-ils le chemin du bercail ?
- Les sens mystérieux
- Magnétisme terrestre ou rayons électriques
14. La force primordiale des instincts
- Une touffe de plumes comme ennemi
- Les leurres déclenchent des actes instinctifs
- Les dindes fuient devant une mouche
- L'amour maternel - non prévu au plan
- Le faux vaut le vrai
- La science des vices humains
- Scène de ménage chez les cichlasmes
- En contradiction avec les sentiments
- Instincts hérités des temps les plus reculés
- L'homme et le chimpanzé cherchent à impressionner
15. Comment sont liés le corps et l'âme
- Téléguidage d'animaux vivants
- Postes de commandement dans le système nerveux
- Un être vivant sert de robot
- Hallucination sur commande
- Sentiments complexes
- La création de nouveaux modes de comportement
- Exploration des atomes de l'âme
- Sensations de plaisir par stimulation artificielle
- L'image matérielle de la création
- Robots en quête de nourriture
- La "rédaction des nouvelles" dans la cellule nerveuse
- Mathématique des mouvements de l'âme

Voir aussi, du même auteur

- Le merveilleux dans le règne animal
- Les animaux savent vivre et survivre
- Le langage secret des animaux
- C'est arrivé au zoo

Quelques extraits choisis
(tirés de l'édition 1974)

Chapitre 2 : Inventions de la nature

(p55-p57) ../.. Le règne animal possède des "secrets" dont l'homme est particulièrement jaloux. Par exemple, cette faculté qu'ont maints reptiles et amphibiens, comme les lézards et les salamandres, de remplacer complètement des parties du corps qu'ils ont perdues, de les régénérer. Il ne s'agit pas seulement de la queue dont ils peuvent se séparer si un de leurs poursuivants l'a saisie : la vulgaire salamandre des étangs peut faire repousser ses pattes en vraie grandeur et perfection si un poisson carnivore les a mordues, et cela aussi souvent qu'il le faut. ../.. Bien plus, ce batracien est capable de remplacer les yeux, cornée et pupille comprises, qu'un oiseau lui a becquetés. ../..

../.. Le professeur V. Frisch, de l'Institut zoologique de l'Université de Munich, grand maître des recherches sur les abeilles, a observé un cas particulièrement extrême. Revenant à sa table d'expérience dans son jardin après une assez longue absence, il fut témoin de l'attaque d'une abeille, en train de lécher un pot de miel, par une lycose. Celle-ci lui arracha toute la partie postérieure ; mais, contre toute attente, la moitié antérieure de la victime resta aussi vivante qu'avant et continua de sucer le miel, bien que celui-ci tombât aussitôt par gouttes de la taille coupée. ../..

Chapitre 5 : Guerre et paix au royaume des termites

(Le secret des architectes termites - p96) ../.. Ce qui nous semble encore incompréhensible, c'est que ces petits êtres puissent concevoir un vaste plan de construction pour ériger leur immense bâtiment, alors qu'ils sont privés de la lumière du jour et n'ont aucun repère préalable. L'expérience suivante rend peut-être cette énigme plus troublante encore.

Avant même que les soldats, avec leur disposition en cercle, aient pu jalonner en quelque sorte et préparer le plan, les futures tranches de construction furent divisées en deux moitiés par un mur épais en tôle d'acier. Ainsi les termites placés d'un côté ne pouvaient entrer en contact avec leurs camarades de l'autre côté, ni par le son, ni par la vue, ni par l'odorat, ni par le toucher. Selon les normes humaines, ils étaient donc condamnés à se tromper dans leur travail. On pouvait au moins penser que la construction ne serait plus exactement symétrique, ou que les arcs de la coupole ne seraient pas contigus. Mais, à la grande surprise de tous, les termites se comportèrent comme si la tôle d'acier n'existait pas et l'englobèrent dans leur maçonnerie.

Le phénomène n'en apparaissait que plus énigmatique, et même aujourd'hui la science n'a pas la moindre base pour donner une explication plausible. ../..

Chapitre 6 : Dans les villes de chiens de prairie

(Un paradis fabuleux pour les enfants - p109-p110) ../.. Quand les jeunes chiens de prairie ont faim, ils ne recherchent pas longtemps leur mère. Ils se blottissent aussitôt contre le premier animal adulte qu'ils trouvent et essayent avidement de téter. La plupart du temps, ils tombent naturellement sur une étrangère, mais dans ce pays de cocagne, le lait coule en abondance. Peu importe que ce soit sa mère ou une autre femelle, quand le petit a faim et mendie sa nourriture, il a toujours à boire. ../.. Le soir, le petit n'a pas du tout envie de retourner sagement coucher chez sa mère. Là même où il vient de jouer, il descend s'installer dans un "lit" étranger et reçoit un accueil aimable de n'importe quelle famille, comme sa mère reçoit de son côté des visites d'enfants étrangers. Cette sollicitude pour leur postérité explique la très faible mortalité infantile des chiens de prairie. Dans tout un été, John King n'a enregistré qu'un décès sur 58 nouveau-nés. ../..

Chapitre 7 : Hôte des cynocéphales

(p122) ../.. En plein palabre, un éclaireur perché dans un arbre à proximité semble avoir vu quelque chose. Il descend rapidement, gesticule avec agitation, grogne, claque de la langue et fait des grimaces. Les autres l'ont manifestement compris, car la troupe se reforme très vite et file bon train.

Il s'agit de rejoindre un troupeau de trente impalas auprès desquelles les singes semblent les bienvenus : dès qu'elles les ont sentis, elles se hâtent de venir à leur rencontre. Quelle étrange amitié que celle de deux animaux aussi différents que les cynocéphales et les antilopes aux pâturons noirs !

Si curieux que cela puisse paraître, ces deux espèces d'animaux forment dans la savane une communauté sur laquelle aucun prédateur n'a de prise. Avec leurs excellents yeux, les singes, grimpés dans les arbres, découvrent les ennemis de fort loin. Mais, ceux qu'ils ne peuvent distinguer car ils sont trop bien camouflés dans l'herbe haute de la savane, ou cachés derrière des broussailles épaisses, sont découverts par les impalas grâce à leur sens olfactif exceptionnel. De plus, cynocéphales et antilopes comprennent mutuellement leurs signaux et leurs avertissements. Ils savent tout de suite l'espèce d'ennemi que le partenaire vient d'observer et quelles contre-mesures il faut prendre. ../..

(p134) ../.. Ces études sur la langue des singes sont étayées par une expérience qu'entreprirent, au début de 1962, des savants américains dans le jardin zoologique du Bronx, à New York. Alors que des nuages annonçant un orage couvraient le ciel, on a enregistré sur bande magnétique le bavardage de primates dans un enclos. Quelques jours après, par un beau soleil brillant, on a repassé la bande. Les animaux ont d'abord eu un mouvement de surprise, puis ils se sont précipités aussi vite que possible dans des coins abrités contre la pluie. Cet étonnant comportement montre qu'ils possèdent une vraie langue sonore et qu'ils ont compris sans difficulté leurs conversations précédentes sur le temps. ../..

(Babouins gardiens de chèvres - p135-p138) ../.. Dans la ferme de Otjiruse, près de Windhuk, la femelle babouin Ahla mène tous les jours un troupeau d'environ 80 chèvres au pâturage sans être ni surveillée ni accompagnée par un humain. Du reste ce n'est pas du tout un cas exceptionnel, ni un "singe prodige" car elle a eu déjà deux prédécesseurs dans sa fonction, dont l'un s'est acquitté pendant six ans avec le plus grand soin.

../.. Par-dessus le marché, les babouins n'ont même pas besoin d'apprendre leur rôle difficile. Ahla avait été capturée à l'âge de deux ans par les indigènes. Les trois premiers jours, elle vécut dans une stalle particulière du kraâl des chèvres avec les chevreaux nouveau-nés, et eut ainsi en abondance du lait à boire.

Bientôt elle suivit le troupeau de son propre gré quand celui-ci s'en allait au pâturage, le matin. Dès la première fois et sans que personne lui eût montré comment s'y prendre, elle sut s'entendre avec les chèvres et elle maintint l'ordre jusqu'au retour. Elle voyait d'emblée si le troupeau n'était pas au complet, par exemple quand certaines bêtes étaient allées se reposer à l'ombre d'un buisson. Alors elle montait vite sur le dos d'une grosse chèvre, ou dans un arbre, ce qui lui donnait rapidement une vue d'ensemble de la situation, puis ramenait le déserteur au troupeau en poussant des mugissements et des cris. A part cela, elle ne conduisait par le troupeau, elle l'accompagnait, et c'était toujours les chèvres elles-mêmes qui décidaient de la direction à prendre.

../.. Au bout de quelques jours, Ahla connaissait déjà les 80 chèvres individuellement. Si Mme Aston en achetait une nouvelle, il fallait qu'elle la lui présente, sinon "l'étrangère" était chassée sans pitié.

../.. Un jour, il se produisit un incident plus remarquable encore. Le matin de bonne heure, une demi-heure après avoir quitté la ferme, Ahla revient surexcitée et criant à tue-tête. Que se passait-il donc ? L'Ovambo qui trayait les chèvres avait oublié de laisser sortir du kraâl deux des chevreaux qui étaient allés brouter la veille pour la première fois avec les "grands". Quand Mme Aston se fut finalement aperçue de l'erreur, et l'eut corrigée, la diligente bergère se mit à la tête de sa petite arrière-garde, et l'emmena rejoindre le gros de la troupe en poussant sans cesse son "ho-ho-ho".

Le Dr. Hoesch écrit textuellement : "Quand Ahla revient le soir avec son troupeau, elle va tout d'abord avec les chèvres à l'abreuvoir, mais entre la première au kraâl et grimpe de là par une lucarne dans l'enclos des chevreaux. De son poste, elle ne peut pas voir mais seulement entendre les animaux adultes qui vont mettre une heure environ à rentrer tranquillement, l'un après l'autre, dans le kraâl principal.

Dès que, de l'intérieur de l'enclos, elle entend la voix d'une mère appelant son petit, elle saisit juste le bon, saute avec lui par la lucarne et le dépose contre le pis de la mère. Elle accomplit ce service sans se tromper, même quand plusieurs chèvres bêlent en même temps et que plusieurs chevreaux leur répondent... Elle porte même les petits à leur mère avant que l'un ou l'autre ait donné de la voix.

Elle connaît tous ses protégés sans que l'on ait réussi à savoir comment elle les distingue. Aucun indigène ni aucun Blanc ne serait capable de trouver ainsi, sans erreur, le bon chevreau, parmi une vingtaine de petites bêtes, souvent de la même couleur et du même âge. Chez Ahla une faute est inconcevable.

Ce zèle dont elle témoigne pour faire téter confine à la manie. Elle ne peut pas attendre patiemment. Si tous les petits sont auprès de leur mère, elle surveille l'opération et remet souvent à téter des chevreaux qui n'ont plus faim et qui s'écartent du pis. S'ils ne sont pas encore bien solides sur leurs pattes, elle les soutient ; s'ils sont rassasiés et que la pression du lait est encore trop forte, elle en boit un peu, mais n'en prend jamais autrement."

Une seule faille se glisse dans cette fidélité fanatique. Chaque fois que Mme Aston prend un chevreau à une mère qui vient d'en mettre trois au monde pour le donner à une autre qui n'en a qu'un, Ahla le rapporte toujours à la vraie mère, si loin soit-elle.

../.. Mais le plus étonnant est encore qu'Ahla, qui cherche elle-même sa nourriture dans les champs, n'a pas la moindre récompense pour ces actions d'éclat. On ne peut donc pas parler d'un dressage indirect. N'est-on pas déjà, chez cet animal, devant les premiers symptômes d'un acte guidé par la raison ?

Chapitre 10 : Le langage des oies, des sauterelles et d'autres animaux

(Une histoire d'amour chez les choucas - p169) ../.. Suit un échange de tendresses. Un murmure d'amour commence, bec contre bec, au cours duquel les adultes font entendre des sons tout à fait enfantins. Ces manifestations de tendresse demeureront inchangées pendant toute la vie des deux oiseaux, sans jamais diminuer d'intensité. Chaque réunion, fût-ce après une toute petite promenade, sera saluée jusqu'à leurs vieux jours par un "murmure d'amour" semblable au premier. Les choucas vivent aussi vieux que les hommes, mais comme ils se marient dès l'âge de deux ans, ils restent donc fidèles bien plus longtemps que nous. ../..

(La dictature du langage des odeurs - p179-p180) ../.. Les distances auxquelles les mâles sentent la présence d'une femelle nous paraissent inouïes. L'homme ne perçoit les odeurs subtiles qu'à quelques mètres de distance ; les bombyx du mûrier découvrent la trace de leurs femelles à plusieurs centaines de mètres.

Pour mesurer exactement à quelle distance le langage des odeurs est vraiment perceptible, les savants ont lâché des bombyx mâles d'un train en marche, à des intervalles réguliers. Au bout de 11 kilomètres de voyage, bon nombre de ces animaux retrouvaient encore le chemin de la cage tapissée de gaze dans laquelle étaient restées les femelles émettant des odeurs. A cette distance, il serait impossible de percevoir ces cris, et même des signaux optiques.

../.. Plus encore, ces rares molécules d'odeur qui viennent impressionner l'une ou l'autre des cellules nerveuses (40.000 au total) dans l'antenne du papillon mâle, déterminent avec une autorité dictatoriale le court temps de vie qui lui est accordé. Cette existence vraiment éthérée commence lorsque le papillon sort de sa chrysalide. Tout d'abord, il ne bouge presque pas, ne vole pas du tout, mais se repose dans un coin protégé.

Il a une bonne raison pour cela : pendant toute la durée de son existence, l'insecte ne vit que d'air et d'amour. A la différence de beaucoup d'autres espèces de papillons, il est incapable d'avaler la moindre goutte, le moindre fragment de quoi que ce soit. Quand la réserve fournie par la chrysalide est absorbée, la mort survient. S'il veut remplir à temps les tâches pour lesquelles il est venu au monde, il lui faut ménager ses forces. Des vols entrepris au hasard pour chercher femme seraient un gaspillage ridicule d'énergie. ../..

Chapitre 11 : Débats parlementaires chez les abeilles

(Le déchiffrage du langage des abeilles - p186) ../.. Par un beau jour de printemps, les deux filles du savant cachèrent un pot de miel dans leur grand jardin et, avec des rires amusés, lui demandèrent de le retrouver.

Il ouvrit sa ruche, l'observa pendant deux minutes environ et dit "direction nord-nord-ouest, distance 340 mètres." Il la mesura au pas et se trouva devant un buisson dans le feuillage duquel le bourdonnement des abeilles lui révéla la cachette du pot de miel.

Comment avaient-elles pu la lui indiquer si vite ? Les abeilles éclaireuses, qui venaient de découvrir le pot de miel, étaient très pressées de "raconter" la trouvaille à leurs camarades de la ruche et de les inviter à venir. C'est cette "conversation" que Karl von Frisch avait écoutée et comprise. ../..

Chapitre 13 : La boussole des animaux migrateurs

(p238) ../.. Des scènes bouleversantes se déroulent encore presque tous les jours actuellement sur les iles Bikini. La dernière bombe "H" y a explosé il y a 10 ans, mais le sol et l'eau sont toujours contaminés par la radioactivité, d'où des conséquences catastrophiques pour le comportement instinctif des animaux qui y vivent. Les tortues de mer sortent de l'eau à la saison de la ponte pour déposer leurs oeufs dans les trous sur la plage, après quoi elles retournent normalement par le plus court chemin dans leur élément. Mais maintenant leur sens de l'orientation est détruit. Pendant des semaines, ces colosses en armure se traînent dans tous les sens sur la terre sans pouvoir retrouver le chemin de la mer, s'égarent de plus en plus dans les déserts de sable que les explosions atomiques ont laissés derrière elles, et meurent par dizaines de milliers, lentement, douloureusement.

Dans les colonies d'oiseaux marins, des millions d'oeufs gisent, non couvés. Tous sont stériles, commencent à pourrir au bout de peu de temps et répandent une puanteur infernale sur l'archipel de la mort. D'autres oiseaux s'enterrent dans des monticules dont ils ne sortent pratiquement jamais.

Une espèce de dipneuste, qui vit dans les eaux des îles Bikini peut manifestement, ainsi que les étoiles de mer, percevoir les rayons radio-actifs et les reconnaître comme dangereux. Comme l'eau est plus contaminée que la terre, on trouve presque toujours ces poissons sur cette dernière, rampant même parmi les branchages des buissons et des arbres avec des mouvements de nageoires maladroits - image grotesque et macabre du comportement instinctif chaotique des animaux à la suite des retombées radio-actives et signal d'alarme pour l'humanité tout entière. ../..

(p257) ../.. Le professeur H. Precht et le Dr. Elke Lindenlaub ont fait, en 1954, l'expérience avec des chats : ils ont enfermé un de ces animaux dans un sac complètement opaque, chez eux, puis l'ont porté dans un laboratoire obscur après un tour de ville riche en détours. Là, ils l'ont lâché au milieu d'un labyrinthe comportant 24 sorties et attendu pour voir laquelle il allait choisir. Cette expérience fut ensuite répétée avec 142 autres chats.

La très grande majorité se glissa par une seule et même issue, celle qui se trouvait dans la direction de sa maison.

Elke Lindenlaub a obtenu des résultats semblables, en montant la même expérience avec des souris. Là aussi nous restons perplexes devant un phénomène qui semble se trouver au-delà de tous les sens humains. ../..

La couverture de l'édition 1965


La couverture de l'édition 1974


10 septembre 2012

30 millions d'amis, 30 millions d'amour, de Reha Kutlu-Hutin


30 millions d'amis
30 millions d'amour
de Reha Kutlu-Hutin

Chien, chat, oiseau, hamster, âne ou cheval, nos animaux de compagnie sont souvent nos plus proches amis. Reha Kutlu-Hutin, femme du créateur de "30 Millions d'Amis" et présidente de la fondation du même nom, évoque ici pour nous cette merveilleuse relation, faite d'apprivoisement mutuel et de complicité aimante.
400 photographies de stars, mais aussi d'anonymes et d'enfants émerveillés, en compagnie de leur animal préféré, accompagnent des récits d'aventures émouvantes et authentiques, qui prouvent jusqu'où peut aller l'attachement d'un chat ou d'un chien à son maître. Un album dont les stars sont les animaux. 
30 millions d'amis, 30 millions d'amour, Reha Kutlu-Hutin, Editions Michel Lafon, 2004, 154 pages

Pour en savoir plus 
- Le site de la Fondation 30 Millions d'Amis
- L'amour tendre : 30 confidences de 30 millions d'amis, de Jean-Pierre Hutin
- L'homme qui murmurait à l'oreille des éléphants, de Lawrence Anthony, préfacé par Reha Kutlu-Hutin

L'avis d'une lectrice
Source

Emouvant et fort

Quand on aime les animaux, on aime "30 millions d'amis" car ils sont vraiment "30 millions d'amours"
Beau et tendre, émouvant et fort, jolies photos et texte interessant...
Sans mes compagnons de vie, je me sentirais bien seule ! Que d'amour partagé...

06 septembre 2012

L'amour tendre, de Jean-Pierre Hutin

L'amour tendre
30 confidences de 30 millions d'amis

de Jean-Pierre Hutin

dessins de Michel Bridenne


(Petit up)

Depuis sa création, l'émission de Jean-Pierre Hutin, "Trente millions d'amis", accueille des personnalités du monde des arts, des lettres ou de la politique. Chacune d'entre elles a confié avec des mots simples, ceux du coeur et de la vérité, sa douce passion, sa joie de vivre avec un animal. Les confidences ainsi recueillies en disent souvent plus long sur la personnalité des maîtres que les interviews officielles.

L'auteur de "Mabrouk" a rassemblé les interviews les plus tendres et surtout les plus révélatrices de cette passion mystérieuse qui unit les créateurs aux témoins attentifs de leur travail ; il a voulu enfin, à travers ces témoignages prestigieux, apporter une nouvelle pierre à son combat pour la défense et le respect des animaux de compagnie.

Ils sont trente ainsi, de Jouhandeau à Malraux, de Thierry Le Luron à Françoise Sagan, de Valéry Giscard d'Estaing à François Mitterrand, à nous transmettre leurs plus belles, leurs plus drôles et leurs plus touchantes confidences.

L'amour tendre, Jean-Pierre Hutin, Michel Bridenne, Editions Robert Laffont, 1988, 330 pages

A propos de l'auteur

Producteur de l'émission "Trente millions d'amis", chroniqueur à Radio-France, Jean-Pierre Hutin est né en 1931 à Alep, en Syrie. Fondateur de la revue "Trente millions d'amis" et de l'Association de défense des animaux de compagnie (ADAC), il est aussi le créateur du prix littéraire "Trente millions d'amis", du prix "Crins blancs" et président de la Commission "Protection du cheval" de la fédération équestre française. Jean-Pierre Hutin a témoigné de son amour des chiens dans "Mabrouk, chien d'une vie", et "Junior, la tendresse retrouvée".

Les personnalités au sommaire

Patrick Besson, Alphonse Boudard, Jean Carrière, François Cavanna, Madeleine Chapsal, George Conchon, Maurice Druon, Remo Forlani, Inès de la Fressange, Valéry Giscard d'Estaing, Martin Gray, Paul Guth, Marcel Jouhandeau, Jacques Lanzmann, Dominique Lapierre, Jacques Laurent, Thierry Le Luron, André Malraux, Claude Manceron, François Mitterrand, Yves Navarre, François Nourrissier, Margaret Price, Christine de Rivoyre, Jules Roy, Robert Sabatier, Françoise Sagan, Michel de Saint Pierre, Vasarely, Françoise Xenakis.

Extrait

L'avertissement, de Jean-Pierre Hutin (pages 9 à 12)

"Mon chat est mort. Brutalement, en quelques heures, j'ai perdu douze ans d'un amour si pur, si parfait.
Il était mon chat. Mais aussi mon pays, ma famille, mes amis... et mon enfant.
Je suivis dans un désarroi total, meurtrie par les "t'as qu'à en prendre un autre" des amis et les "cette réaction est tout à fait excessive et anormale'' de mon mari, dans un manque physique et affectif déchirant, errante dans un présent glacial.
C'est moi qui ai creusé sa tombe, l'ayant ramené à la campagne à minuit, c'est moi qui l'ai mis dans ce trou, affolée, passant une dernière fois.mon visage dans sa fourrure avant de l'envelopper dans sa couverture préférée, c'est moi qui l'ai enterré, mis le noir de la terre sur cette couverture blanche. Et pourtant...
Pourtant, je ne crois pas qu'il soit mort. Ma main, mon visage se tendent malgré moi et cherchent encore une caresse. Je l'attends, je suis en manque de lui. Je ne sais pas dans quoi je sombre, c'est vous qui m'avez rassurée, qui m'avez dit que pleurer un animal c'est pleurer une vie, un amour, une complicité plus que parfaite, que mon infinie détresse n'est pas folie et qu'il était juste et bon de pleurer cette amputation de soi qui est aussi, dans le même temps, une autre vie, que l'on a respectée, aimée. Je pense à ce passage de L'Insoutenable légèreté de l'être, où Térésa dit à son chien Karénine qu'elle l'a aimé d'une meilleure façon qu'elle n'a aimé Thomas.
Merci d'avoir écrit ce livre sur votre chien Mabrouk, et de m'avoir fait savoir que ce tremblement intérieur incessant, ces crises de larmes incontrôlables, cette errance... un autre humain au moins savait ce que c'était.
Merci."

A elle seule, cette lettre, choisie parmi des milliers d'autres, prouve que mon combat est utile. Elle justifie en bloc MABROUK, chien d'une vie, JUNIOR, la tendresse retrouvée et aujourd'hui la publication des témoignages des "Trente" qui ont confié à nos caméras leur tendresse, leur angoisse, leur douce passion, leur joie de vivre avec un animal.
J'ai voulu une trace écrite de ces confidences afin que tous ceux - des millions - qui aiment les animaux soient confortés dans leur amour et dans leur chagrin.
Cette lettre a valeur de symbole. Elle montre notre solitude, le mur d'indifférence édifié par tous ceux qui voudraient faire de nous des marginaux.
Depuis toujours, je partage avec d'autres la conviction que, misérables ou puissants, jeunes ou vieux, intellectuels ou "primaires", nous ne sommes que de simples hommes, des humains partageant notre planète avec d'autres habitants, ces animaux que nous aimons, que nous redoutons, ou qui nous servent de nourriture.
Il est de bon ton de s'élever contre les guerres qui fauchent à la "fleur de l'âge" des générations entières, mais les massacres quotidiens, les milliards de vies sacrifiées pour que nos assiettes soient pleines n'émeuvent qu'une infime partie de l'humanité. Pourtant une vie est une vie et l'espèce humaine n'a pas, philosophiquement, plus de droits que l'espèce animale.
Que savons-nous réellement sur les animaux ?
Depuis quinze ans je fréquente - pour les besoins d'une émission - la communauté scientifique. Modeste, celle-ci sait avec une grande certitude qu'elle ne sait pas.
Rien ne nous autorise à penser que nous sommes supérieurs à une vache, un lion, un chien, un cheval. Des civilisations évoluées l'ont déjà dit.
Notre attitude "civilisée" conduit au racisme le plus pervers.
Quand certains d'entre nous décrétaient que les Noirs n'étaient pas des êtres humains et les réduisaient à l'esclavage, ne faisait-on pas - permettez-moi l'euphémisme - la même erreur de jugement... ou lorsque nous estimions qu'un Indien était d'une race inférieure ! Alors que, placés dans son environnement, nous n'aurions pas vécu plus d'une semaine ! C'est avec ce genre de raisonnement que, plus près de nous, le nazisme provoquait l'holocauste des "sous-hommes". Tout se tient.
Hormis le bouddhisme, les religions n'ont pas aidé non plus au respect dû aux bêtes.
Le Coran, par exemple, continue à enseigner le mépris du chien "...être impur".
En catimini, les grands théologiens catholiques modernes ont retrouvé vers le XVIIIe siècle une âme à ces "créatures de Dieu", mais nos catéchismes n'en parlent toujours pas.
Un tel silence pendant des siècles, une telle discrétion aujourd'hui sont en partie responsables de la détresse de la condition animale.
J'ai souhaité, avec ce florilège, démontrer que les amis des bêtes ne sont pas ces égoïstes, ces misanthropes, ces minus habens, ces simples d'esprit, ces gâteux, autant d'épithètes dont on gratifie ceux pour qui chiens, chats, chevaux, oiseaux constituent une présence amicale, tendre et même indispensable.
Je publierai un jour les confidences de tous ces anonymes, fidèles soutiens, depuis douze ans, de l'action de l'émission qui, sans leur appui, n'existerait plus depuis longtemps.
Mais aujourd'hui, on l'aura deviné, ma démarche est autre.
La diversité, la qualité de ces trente amis de "30 MILLIONS D'AMIS", la réunion de tous ces talents étaient nécessaires pour que cette "illustration et défense de la cause animale" atteigne son but.
Je remercie personnellement chacun d'eux d'avoir compris mon dessein et accepté que des conversations à bâtons rompus soient imprimées, ce qui, déjà délicat pour tout le monde, l'est encore plus pour des écrivains.
Certains ont légèrement réécrit leur texte. D'autres l'ont laissé tel quel.
Quelques-uns enfin ont ressenti le besoin d'ajouter un post-scriptum actualisant leur situation.
Une dernière précision. Les textes que nous publions comportent l'intégralité des propos qui ont été diffusés à l'antenne, mais, les séquences durant sept à huit minutes seulement, il fallait effectuer des coupes... celles-ci ont été rétablies.
C'est dire que le lecteur retrouvera au fil des pages des confidences inédites.

Jean-Pierre Hutin