Les manifestations métapsychiques
des animaux
130 cas prouvant la médiumnité animale
d'Ernest Bozzano
des animaux
130 cas prouvant la médiumnité animale
d'Ernest Bozzano
Mise à jour : Livre en ligne
Cet ouvrage constitue la première classification méthodique des phénomènes psychiques liés aux animaux. A la suite d'une étude qui recense 130 cas, Ernest Bozzano peut répondre sans hésitation à plusieurs questions sensibles. Au même titre que les humains, les animaux survivent à leur mort physique. De même, ils sont sensibles aux phénomènes psychiques. Bozzano va très loin dans ses recherches qui éclairent les phénomènes de transcommunication d'un jour nouveau. Il est le premier à avoir mis en relief une loi psychique qu'il a appelée "loi de moindre résistance" qui sert aujourd'hui de base pour la compréhension d'un grand nombre de phénomènes jusqu'alors inexpliqués. Ce livre dépasse la simple énumération de faits émouvants pour avancer des hypothèses de travail indispensables aux chercheurs les plus exigeants.
Les manifestations métapsychiques des animaux, Ernest Bozzano, JMG Editions, 1998, 219 pages
Pour en savoir plus
- Le site JMG Editions
- D'autres livres du même éditeur
- Cette liste d'ouvrages spirites en téléchargement gratuit
A propos de l'auteur
De formation positiviste, Ernest Bozzano s'est intéressé à la parapsychologie après une véritable crise de conscience. Il a évolué rapidement vers le spiritisme dont il a été un fervent militant. Membre d'honneur de l'Institut Métapsychique International, il a écrit de nombreux livres que JMG Editions réédite peu à peu.
Le sommaire
Avant Propos
Première catégorie
. Hallucinations télépathiques dans lesquelles un animal joue le rôle d'agent
Deuxième catégorie
. Hallucinations télépathiques dans lesquelles un animal est le percipient
Troisième catégorie
. Hallucinations télépathiques perçues collectivement par l'animal et par l'homme
Quatrième catégorie
. Visions de fantômes humains, s'étant réalisées en dehors de toute coïncidence télépathique, et perçues collectivement par les hommes et les animaux
Cinquième catégorie
. Animaux et prémonitions de mort
Sixième catégorie
. Animaux et phénomènes de hantise
Septième catégorie
. Matérialisations d'animaux
Huitième catégorie
. Vision et identification de fantômes d'animaux décédés
Conclusions
P120-P121
Mr William Ford, résidant à Reading, Angleterre, écrit dans les termes suivants au Light, 1921, p.569 :
Dans ma jeunesse, je possédais un chien de berger de race croisée et à queue courte, que j'avais dressé à grouper et guider les moutons et les boeufs. Nous avons passé ensemble bien des journées heureuses dans la ferme paternelle. Le jour arriva où les affaires m'obligèrent de quitter la maison et mon chien fut donné à un vieux fermier résidant près de Maidstone. Bientôt ce vieil homme et le chien devinrent des compagnons inséparables. Partout où l'homme allait, l'animal le suivait. Cette amitié attendrissante continua ainsi durant trois ans.
Un matin, le vieux fermier ne se leva pas à l'heure accoutumée et son fils alla voir ce que pouvait bien signifier cette infraction aux habitudes paternelles. Le vieillard, avec le plus grand calme, annonça que son heure était arrivée et demanda qu'on lui apportât le chien, qu'il voulait voir une fois encore avant de mourir.
Le fils tenta de persuader son père que ces affirmations n'étaient que le produit d'une lugubre fantaisie, mais comme son insistance contrariait le vieillard, il alla chercher le chien et le lui amena. Aussitôt que l'animal fut dans la chambre, il sauta d'un bond sur le lit et flatta son vieux maître. Après quoi, il se retira dans un coin et commença à hurler lamentablement. On l'emporta, on le gronda, on le caressa. Rien ne réussit à le réconforter ou à le faire taire. Il finit par se retirer dans son chenil, en proie à un abattement si profond et si désespéré qu'il mourait à 8h30 du soir. Son vieux maître le suivit dans l'au-delà à 10h.
Dix ans après, j'étais assis dans un cercle expérimental privé. A un certain moment, le médium eut un sursaut. On lui demanda ce qu'il avait pu voir et il répondit : "Il me semblait voir un ours ; ce n'était qu'un chien." Il est tombé dans le cercle d'un bond, il a appuyé les pattes de devant sur les genoux de M. Ford et il l'a léché. Il donna ensuite une description minutieuse du chien qui était apparu, elle correspondait absolument à celle de mon chien de berger. Le médium conclut en disant : "Il avait un museau qui semblait sourire". Ce détail aussi s'adaptait bien à mon chien. Quant à moi, je ne doute nullement de l'identité de l'animal apparu.
P164-P167
Je cite en dernier lieu quelques extraits des comptes rendus des séances avec le médium polonais Franck Kluski, parues dans la Revue Métapsychique, d'où il ressort qu'on se trouve vraisemblablement en face d'une première sérieuse contribution expérimentale en faveur des matérialisations animales.
Déjà dans le fascicule de juillet-août 1921, p.201, de la revue en question, le docteur Gustave Geley, qui avait assisté aux séances, annonçait la publication imminente des comptes rendus sur le phénomène extraordinaire des matérialisations animales, dans les termes suivants :
Les matérialisations de formes animales ne sont pas rares avec Franck. Dans les comptes rendus des séances de la "Société d'études psychiques de Varsovie", que nous publierons prochainement, nous verrons signalés, spécialement, un gros oiseau de proie, apparu à plusieurs séances et photographié ; puis un être bizarre, sorte d'intermédiaire entre le singe et l'homme, une face simiesque, mais un front développé et droit, la figure et le corps couverts de poils, des bras très longs, des mains fort longues, etc. Il semble toujours ému, prend les mains des assistants et les lèche comme ferait un chien.
Or, cet Etre, que nous avions surnommé "le Pithécanthrope", s'est manifesté plusieurs fois pendant nos séances. L'un de nous, à la séance du 20 novembre 1920, sentit sa grosse tête velue s'appuyer lourdement sur son épaule droite, contre ses joues. Cette tête était garnie de cheveux drus et rudes. Une odeur de fauve, de "chien mouillé", se dégageait de lui. Un des assistants ayant alors avancé sa main, le "Pithécanthrope" la saisit, puis la lécha longuement à trois reprises. Sa langue était large et douce.
D'autres fois, nous avons senti, sous nos jambes, des contacts rappelant les frôlements des chiens...
Le rapport des séances auxquelles il est fait allusion dans le paragraphe ci-dessus a été publié dans le numéro de janvier-février 1923 p.27-39, de la Revue Métapsychique. J'emprunte au compte rendu de la séance du 30 août 1919 le passage suivant :
...On remarque simultanément plusieurs apparitions. La première qui se fit bien voir fut une apparition qui était déjà connu des assistants au cours des séances antérieures. C'était un être de la grandeur d'un homme adulte, fortement poilu, avec une grande crinière et une barbe embroussaillée. Il était revêtu comme d'une peau craquante ; son apparence était celle d'un être rappelant une bête, ou un homme très primitif. Il ne parlait pas, mais il lançait des sons rauques avec ses lèvres, claquait de la langue et grinçait des dents, cherchait en vain à se faire comprendre. Lorsqu'on l'appelait, il s'approchait ; il laissait caresser sa peau velue, touchait les mains des assistants et leur grattait la main fort doucement avec des griffes plutôt qu'avec des ongles. Il obéissait à la voix du médium et ne faisait pas de mal aux assistants en les touchant fort doucement. C'était un progrès, car, aux séances antérieures, cet être manifestait une grande violence et une grande brutalité. Il avait une tendance visible et une volonté tenace à lécher les mains et le visage des assistants, qui se défendaient de ses caresses bien désagréables. Il obéissait à chaque ordre donné par le médium, non seulement quand cet ordre était exprimé par la parole, mais même exprimé par la pensée.
J'extrais cet autre passage du compte rendu de la séance du 3 septembre 1919. Le rapporteur écrit :
Simultanément, le médium et les personnes assises autour de lui sentirent la présence de la bête - homme - primitif, comme pendant les séances antérieures. Cette matérialisation fit le tour des assistants en leur léchant les mains et le visage, sur lesquels il promenait sa main ou patte velue, ou appuyait sa tête hirsute. Tous ces gestes furent lents et non brusques. Cette "entité" montrait seulement une certaine animosité contre la petite chienne de Mme Kluska ("Frusia"), qui se tenait sur les genoux de Mlle Grzelak. La matérialisation tira les poils et les oreilles de la petite chienne qui commença à se fâcher et à aboyer. Enfin, très effrayée, la chienne sauta des genoux de Mlle Grzelak et alla se réfugier sur le canapé entre les personnes qui s'y trouvaient assises et n'en bougea plus.
On suspendit la séance pendant quelque temps. Quand on la reprit, l'homme primitif se matérialisa de nouveau. Le compte rendu continue ainsi :
Dès le début, on vit plusieurs apparitions, entre autres celle de l'homme primitif. Ce dernier resta tout le temps assis à terre sur le tapis, entre les assistants. Il se tenait relativement tranquille, mais il ne permettait pas de l'éclairer avec les écrans lumineux, et arracha même en grognant l'écran que tenait Mme Kluska.
Les comptes rendus dont il s'agit contiennent trois autres épisodes de matérialisation du même fantôme "d'homme primitif". Je ne les reproduis pas, étant donné qu'ils sont analogues aux précédents.
Pour ce qui a trait aux matérialisations du grand oiseau de proie, je ne trouve dans les comptes rendus en question qu'une seule allusion à l'un de ces faits, au cours de la séance du 7 septembre. Le rapporteur écrit :
A 11h20, on volt un grand oiseau (comme l'aigle ou le vautour de la séance n°1, bien matérialisé et bien éclairé au-dessus de la tête de Mme Jankowska). On entend aussi des craquements et des bruits de pas.
Je ferai observer à ce propos que dans la Revue Métapsychique, janvier-février 1923, a été publiée une très belle photographie de l'oiseau de proie dont je parle. On l'y voit perché sur l'épaule gauche du médium, ses grandes ailes déployées, le regard perçant dirigé vers les expérimentateurs.
Telles sont les manifestations toutes récentes en fait de matérialisations d'animaux ; matérialisations qui revêtent une importance en même temps scientifique et métapsychique. La circonstance que le grand oiseau de proie a été photographié est d'une valeur théorique décisive, puisqu'il suffit pour éliminer l'hypothèse hallucinatoire. Et quels espoirs d'une future science anthropologique-supranormale ne permet pas cette apparition matérialisée d'un être présentant tous les traits caractéristiques de l'un de nos lointains ancêtres, anneau de conjonction entre l'homme et les singes anthropoïdes, en confirmant les inductions des naturalistes sur l'existence du "Pithécanthrope alalus" ? Le sujet est fort passionnant sans doute et suggère tout naturellement des considérations étendues sur la philogenèse humaine ; mais nous ne devons pas ici nous aventurer en des discussions prématurées.
P190
En passant maintenant à l'exposé des cas qui ne sont plus explicables par la clairvoyance télépathique, je commence par un fait curieux, qui s'est réalisé dans le somnambulisme magnétique, et que j'extrais du livre d'Adolphe d'Assier : L'Humanité Posthume, p.83. Cet auteur écrit :
Vers la fin de 1869, me trouvant à Bordeaux, j'ai rencontré un soir un ami qui se rendait à une séance de magnétisme, il me proposa d'aller avec lui. J'ai accepté l'invitation, désireux que j'étais de voir de près les phénomènes magnétiques, que je ne connaissais alors que de nom. La séance n'a rien présenté de remarquable. Elle a été la répétition de ce qu'on obtient ordinairement dans ces circonstances. Une jeune dame servait de somnambule. A en juger par la façon dont elle répondait aux consultants, elle devait être assez clairvoyante. Néanmoins, ce qui m'a le plus surpris au cours de cette séance a été un incident imprévu. Vers le milieu de la soirée, l'une des personnes qui assistaient aux expériences, ayant vu une araignée sur le parquet, l'écrasa du pied. Aussitôt ma somnambule s'écria : "Tiens, tiens ! J'aperçois l'esprit d'une araignée qui s'envole !" On sait que, dans le langage du médium, le mot "esprit" indique ce que j'ai appelé le "fantôme posthume". Le magnétiseur demanda : "Sous quelle forme le voyez-vous ?" La somnambule répondit : "Sous la forme d'une araignée". De ce temps là, je ne savais que penser de cet étrange incident. Je ne doutais pas de la lucidité de la somnambule, mais comme je ne croyais à aucune manifestation posthume humaine, il était naturel que je n'en admisse pas pour les animaux. L'explication du mystérieux incident me parut claire plusieurs années après, lorsque, ayant acquis la certitude du dédoublement humain, je m'employais à découvrir le phénomène analogue chez les animaux domestiques. A la suite de mes recherches, je me suis convaincu que la somnambule de Bordeaux n'avait été victime d'aucune hallucination, comme il arrive quelquefois dans les séances magnétiques, et qu'elle avait observé un phénomène objectif et réel.
Les manifestations métapsychiques des animaux, Ernest Bozzano, JMG Editions, 1998, 219 pages
Pour en savoir plus
- Le site JMG Editions
- D'autres livres du même éditeur
- Cette liste d'ouvrages spirites en téléchargement gratuit
A propos de l'auteur
De formation positiviste, Ernest Bozzano s'est intéressé à la parapsychologie après une véritable crise de conscience. Il a évolué rapidement vers le spiritisme dont il a été un fervent militant. Membre d'honneur de l'Institut Métapsychique International, il a écrit de nombreux livres que JMG Editions réédite peu à peu.
Le sommaire
Avant Propos
Première catégorie
. Hallucinations télépathiques dans lesquelles un animal joue le rôle d'agent
Deuxième catégorie
. Hallucinations télépathiques dans lesquelles un animal est le percipient
Troisième catégorie
. Hallucinations télépathiques perçues collectivement par l'animal et par l'homme
Quatrième catégorie
. Visions de fantômes humains, s'étant réalisées en dehors de toute coïncidence télépathique, et perçues collectivement par les hommes et les animaux
Cinquième catégorie
. Animaux et prémonitions de mort
Sixième catégorie
. Animaux et phénomènes de hantise
Septième catégorie
. Matérialisations d'animaux
Huitième catégorie
. Vision et identification de fantômes d'animaux décédés
Conclusions
Extraits choisis
P120-P121
Mr William Ford, résidant à Reading, Angleterre, écrit dans les termes suivants au Light, 1921, p.569 :
Dans ma jeunesse, je possédais un chien de berger de race croisée et à queue courte, que j'avais dressé à grouper et guider les moutons et les boeufs. Nous avons passé ensemble bien des journées heureuses dans la ferme paternelle. Le jour arriva où les affaires m'obligèrent de quitter la maison et mon chien fut donné à un vieux fermier résidant près de Maidstone. Bientôt ce vieil homme et le chien devinrent des compagnons inséparables. Partout où l'homme allait, l'animal le suivait. Cette amitié attendrissante continua ainsi durant trois ans.
Un matin, le vieux fermier ne se leva pas à l'heure accoutumée et son fils alla voir ce que pouvait bien signifier cette infraction aux habitudes paternelles. Le vieillard, avec le plus grand calme, annonça que son heure était arrivée et demanda qu'on lui apportât le chien, qu'il voulait voir une fois encore avant de mourir.
Le fils tenta de persuader son père que ces affirmations n'étaient que le produit d'une lugubre fantaisie, mais comme son insistance contrariait le vieillard, il alla chercher le chien et le lui amena. Aussitôt que l'animal fut dans la chambre, il sauta d'un bond sur le lit et flatta son vieux maître. Après quoi, il se retira dans un coin et commença à hurler lamentablement. On l'emporta, on le gronda, on le caressa. Rien ne réussit à le réconforter ou à le faire taire. Il finit par se retirer dans son chenil, en proie à un abattement si profond et si désespéré qu'il mourait à 8h30 du soir. Son vieux maître le suivit dans l'au-delà à 10h.
Dix ans après, j'étais assis dans un cercle expérimental privé. A un certain moment, le médium eut un sursaut. On lui demanda ce qu'il avait pu voir et il répondit : "Il me semblait voir un ours ; ce n'était qu'un chien." Il est tombé dans le cercle d'un bond, il a appuyé les pattes de devant sur les genoux de M. Ford et il l'a léché. Il donna ensuite une description minutieuse du chien qui était apparu, elle correspondait absolument à celle de mon chien de berger. Le médium conclut en disant : "Il avait un museau qui semblait sourire". Ce détail aussi s'adaptait bien à mon chien. Quant à moi, je ne doute nullement de l'identité de l'animal apparu.
P164-P167
Je cite en dernier lieu quelques extraits des comptes rendus des séances avec le médium polonais Franck Kluski, parues dans la Revue Métapsychique, d'où il ressort qu'on se trouve vraisemblablement en face d'une première sérieuse contribution expérimentale en faveur des matérialisations animales.
Déjà dans le fascicule de juillet-août 1921, p.201, de la revue en question, le docteur Gustave Geley, qui avait assisté aux séances, annonçait la publication imminente des comptes rendus sur le phénomène extraordinaire des matérialisations animales, dans les termes suivants :
Les matérialisations de formes animales ne sont pas rares avec Franck. Dans les comptes rendus des séances de la "Société d'études psychiques de Varsovie", que nous publierons prochainement, nous verrons signalés, spécialement, un gros oiseau de proie, apparu à plusieurs séances et photographié ; puis un être bizarre, sorte d'intermédiaire entre le singe et l'homme, une face simiesque, mais un front développé et droit, la figure et le corps couverts de poils, des bras très longs, des mains fort longues, etc. Il semble toujours ému, prend les mains des assistants et les lèche comme ferait un chien.
Or, cet Etre, que nous avions surnommé "le Pithécanthrope", s'est manifesté plusieurs fois pendant nos séances. L'un de nous, à la séance du 20 novembre 1920, sentit sa grosse tête velue s'appuyer lourdement sur son épaule droite, contre ses joues. Cette tête était garnie de cheveux drus et rudes. Une odeur de fauve, de "chien mouillé", se dégageait de lui. Un des assistants ayant alors avancé sa main, le "Pithécanthrope" la saisit, puis la lécha longuement à trois reprises. Sa langue était large et douce.
D'autres fois, nous avons senti, sous nos jambes, des contacts rappelant les frôlements des chiens...
Le rapport des séances auxquelles il est fait allusion dans le paragraphe ci-dessus a été publié dans le numéro de janvier-février 1923 p.27-39, de la Revue Métapsychique. J'emprunte au compte rendu de la séance du 30 août 1919 le passage suivant :
...On remarque simultanément plusieurs apparitions. La première qui se fit bien voir fut une apparition qui était déjà connu des assistants au cours des séances antérieures. C'était un être de la grandeur d'un homme adulte, fortement poilu, avec une grande crinière et une barbe embroussaillée. Il était revêtu comme d'une peau craquante ; son apparence était celle d'un être rappelant une bête, ou un homme très primitif. Il ne parlait pas, mais il lançait des sons rauques avec ses lèvres, claquait de la langue et grinçait des dents, cherchait en vain à se faire comprendre. Lorsqu'on l'appelait, il s'approchait ; il laissait caresser sa peau velue, touchait les mains des assistants et leur grattait la main fort doucement avec des griffes plutôt qu'avec des ongles. Il obéissait à la voix du médium et ne faisait pas de mal aux assistants en les touchant fort doucement. C'était un progrès, car, aux séances antérieures, cet être manifestait une grande violence et une grande brutalité. Il avait une tendance visible et une volonté tenace à lécher les mains et le visage des assistants, qui se défendaient de ses caresses bien désagréables. Il obéissait à chaque ordre donné par le médium, non seulement quand cet ordre était exprimé par la parole, mais même exprimé par la pensée.
J'extrais cet autre passage du compte rendu de la séance du 3 septembre 1919. Le rapporteur écrit :
Simultanément, le médium et les personnes assises autour de lui sentirent la présence de la bête - homme - primitif, comme pendant les séances antérieures. Cette matérialisation fit le tour des assistants en leur léchant les mains et le visage, sur lesquels il promenait sa main ou patte velue, ou appuyait sa tête hirsute. Tous ces gestes furent lents et non brusques. Cette "entité" montrait seulement une certaine animosité contre la petite chienne de Mme Kluska ("Frusia"), qui se tenait sur les genoux de Mlle Grzelak. La matérialisation tira les poils et les oreilles de la petite chienne qui commença à se fâcher et à aboyer. Enfin, très effrayée, la chienne sauta des genoux de Mlle Grzelak et alla se réfugier sur le canapé entre les personnes qui s'y trouvaient assises et n'en bougea plus.
On suspendit la séance pendant quelque temps. Quand on la reprit, l'homme primitif se matérialisa de nouveau. Le compte rendu continue ainsi :
Dès le début, on vit plusieurs apparitions, entre autres celle de l'homme primitif. Ce dernier resta tout le temps assis à terre sur le tapis, entre les assistants. Il se tenait relativement tranquille, mais il ne permettait pas de l'éclairer avec les écrans lumineux, et arracha même en grognant l'écran que tenait Mme Kluska.
Les comptes rendus dont il s'agit contiennent trois autres épisodes de matérialisation du même fantôme "d'homme primitif". Je ne les reproduis pas, étant donné qu'ils sont analogues aux précédents.
Pour ce qui a trait aux matérialisations du grand oiseau de proie, je ne trouve dans les comptes rendus en question qu'une seule allusion à l'un de ces faits, au cours de la séance du 7 septembre. Le rapporteur écrit :
A 11h20, on volt un grand oiseau (comme l'aigle ou le vautour de la séance n°1, bien matérialisé et bien éclairé au-dessus de la tête de Mme Jankowska). On entend aussi des craquements et des bruits de pas.
Je ferai observer à ce propos que dans la Revue Métapsychique, janvier-février 1923, a été publiée une très belle photographie de l'oiseau de proie dont je parle. On l'y voit perché sur l'épaule gauche du médium, ses grandes ailes déployées, le regard perçant dirigé vers les expérimentateurs.
Telles sont les manifestations toutes récentes en fait de matérialisations d'animaux ; matérialisations qui revêtent une importance en même temps scientifique et métapsychique. La circonstance que le grand oiseau de proie a été photographié est d'une valeur théorique décisive, puisqu'il suffit pour éliminer l'hypothèse hallucinatoire. Et quels espoirs d'une future science anthropologique-supranormale ne permet pas cette apparition matérialisée d'un être présentant tous les traits caractéristiques de l'un de nos lointains ancêtres, anneau de conjonction entre l'homme et les singes anthropoïdes, en confirmant les inductions des naturalistes sur l'existence du "Pithécanthrope alalus" ? Le sujet est fort passionnant sans doute et suggère tout naturellement des considérations étendues sur la philogenèse humaine ; mais nous ne devons pas ici nous aventurer en des discussions prématurées.
Matérialisation de l'oiseau de proie sur l'épaule de Franck Kluski, médium
D'autres images de ce médium sur ce lien (recherche : Franek Kluski)
P190
En passant maintenant à l'exposé des cas qui ne sont plus explicables par la clairvoyance télépathique, je commence par un fait curieux, qui s'est réalisé dans le somnambulisme magnétique, et que j'extrais du livre d'Adolphe d'Assier : L'Humanité Posthume, p.83. Cet auteur écrit :
Vers la fin de 1869, me trouvant à Bordeaux, j'ai rencontré un soir un ami qui se rendait à une séance de magnétisme, il me proposa d'aller avec lui. J'ai accepté l'invitation, désireux que j'étais de voir de près les phénomènes magnétiques, que je ne connaissais alors que de nom. La séance n'a rien présenté de remarquable. Elle a été la répétition de ce qu'on obtient ordinairement dans ces circonstances. Une jeune dame servait de somnambule. A en juger par la façon dont elle répondait aux consultants, elle devait être assez clairvoyante. Néanmoins, ce qui m'a le plus surpris au cours de cette séance a été un incident imprévu. Vers le milieu de la soirée, l'une des personnes qui assistaient aux expériences, ayant vu une araignée sur le parquet, l'écrasa du pied. Aussitôt ma somnambule s'écria : "Tiens, tiens ! J'aperçois l'esprit d'une araignée qui s'envole !" On sait que, dans le langage du médium, le mot "esprit" indique ce que j'ai appelé le "fantôme posthume". Le magnétiseur demanda : "Sous quelle forme le voyez-vous ?" La somnambule répondit : "Sous la forme d'une araignée". De ce temps là, je ne savais que penser de cet étrange incident. Je ne doutais pas de la lucidité de la somnambule, mais comme je ne croyais à aucune manifestation posthume humaine, il était naturel que je n'en admisse pas pour les animaux. L'explication du mystérieux incident me parut claire plusieurs années après, lorsque, ayant acquis la certitude du dédoublement humain, je m'employais à découvrir le phénomène analogue chez les animaux domestiques. A la suite de mes recherches, je me suis convaincu que la somnambule de Bordeaux n'avait été victime d'aucune hallucination, comme il arrive quelquefois dans les séances magnétiques, et qu'elle avait observé un phénomène objectif et réel.
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