
Présentation
Et si les grands singes avaient leur propre culture ? Et si la culture humaine, traditionnellement considérée comme à part, avait ses racines dans le monde animal ? Longtemps ce type d'interrogations, jugées indélicates à l'endroit de notre espèce, ont été occultées. Mais depuis quelques décennies, l'étude des sociétés de nos cousins les primates est venue ébranler nos convictions séculaires et arrogantes.
Savoureux mélange d'anecdotes, d'études cliniques, de travaux sur le terrain et de spéculations fascinantes, "Quand les singes prennent le thé" pose la question fondamentale : jusqu'à quel point différons-nous des animaux ? Les grands singes nous tendent désormais un miroir dans lequel ils ne sont plus de simples caricatures des humains, mais des membres à part entière de notre famille, avec un esprit de ressources et une dignité qui leur sont propres.
L'avis de Mona Moalic
Frans de Waal est l'éthologiste et zoologiste qui a contribué à la popularisation des bonobos, ces singes à la sexualité très active. Il nous livre dans "Quand les singes prennent le thé" ses réflexions sur l'existence d'une culture chez les animaux. Il y montre de façon convaincante que la transmission de savoirs et d'habitudes sociales n'appartient pas exclusivement aux sociétés humaines. Cela fait de cet ouvrage un recueil d'éléments intéressants pour conforter ceux qui pensent que les animaux sont bel et bien très proches des hommes.
Certains singes ont pris l'habitude, par exemple, de laver leurs patates douces avant de les manger, on a pu observer également une automédication de certains groupes, etc. Il s'attache ainsi à montrer que les naturalistes occidentaux, en niant ce type de phénomènes, ont eu tendance pendant des siècles à projeter sur leurs objets d'étude leur volonté de séparer la nature de la culture. Selon lui, "il est risqué de les considérer comme des domaines distincts et séparés : il y a beaucoup de nature dans la culture, et inversement". Il y a donc beaucoup de singe dans l'homme, et inversement. Une position tout en subtilité, aux antipodes du dogmatisme.
Quand les singes prennent le thé, Frans de Waal, Editions Fayard, 2001, 382 pages
Sommaire
Lunettes culturelles
- L'animal entier ; talismans d'enfance et crainte excessive de l'anthropomorphisme
- Le destin des gourous ; quand les vieux mâles deviennent des obstacles
- Bonobos et feuilles de vigne ; primates hippies dans un paysage puritain
- L'art animal ; accrocheriez-vous un Congo chez vous ?
Qu'est-ce que la culture ? Existe t-elle dans la nature ?
- Prédire le mont Fuji ; avec une visite à Koshima, où les singes lavent leurs patates douces
- Le dernier Rubicon ; les autres animaux connaissent-ils la culture ?
- Cassage de noix ; quand la nature s'appuie sur la culture
- De naturels cultivés ; macaques tibétains et thé
La nature humaine
- Des singes qui ont de l'amour propre ; Abraham Maslow et le tabou du pouvoir
- La survie des plus gentils ; gènes égoïstes et chiens altruistes
- A bas le dualisme ! Deux millénaires de débats sur la bonté humaine
Pour en savoir plus
- Le livre "De la réconciliation chez les primates", du même auteur
- Un documentaire animalier où Frans de Waal est l'un des intervenants
Et si les grands singes avaient leur propre culture ? Et si la culture humaine, traditionnellement considérée comme à part, avait ses racines dans le monde animal ? Longtemps ce type d'interrogations, jugées indélicates à l'endroit de notre espèce, ont été occultées. Mais depuis quelques décennies, l'étude des sociétés de nos cousins les primates est venue ébranler nos convictions séculaires et arrogantes.
Savoureux mélange d'anecdotes, d'études cliniques, de travaux sur le terrain et de spéculations fascinantes, "Quand les singes prennent le thé" pose la question fondamentale : jusqu'à quel point différons-nous des animaux ? Les grands singes nous tendent désormais un miroir dans lequel ils ne sont plus de simples caricatures des humains, mais des membres à part entière de notre famille, avec un esprit de ressources et une dignité qui leur sont propres.
L'avis de Mona Moalic
Frans de Waal est l'éthologiste et zoologiste qui a contribué à la popularisation des bonobos, ces singes à la sexualité très active. Il nous livre dans "Quand les singes prennent le thé" ses réflexions sur l'existence d'une culture chez les animaux. Il y montre de façon convaincante que la transmission de savoirs et d'habitudes sociales n'appartient pas exclusivement aux sociétés humaines. Cela fait de cet ouvrage un recueil d'éléments intéressants pour conforter ceux qui pensent que les animaux sont bel et bien très proches des hommes.
Certains singes ont pris l'habitude, par exemple, de laver leurs patates douces avant de les manger, on a pu observer également une automédication de certains groupes, etc. Il s'attache ainsi à montrer que les naturalistes occidentaux, en niant ce type de phénomènes, ont eu tendance pendant des siècles à projeter sur leurs objets d'étude leur volonté de séparer la nature de la culture. Selon lui, "il est risqué de les considérer comme des domaines distincts et séparés : il y a beaucoup de nature dans la culture, et inversement". Il y a donc beaucoup de singe dans l'homme, et inversement. Une position tout en subtilité, aux antipodes du dogmatisme.
Quand les singes prennent le thé, Frans de Waal, Editions Fayard, 2001, 382 pages
Sommaire
Lunettes culturelles
- L'animal entier ; talismans d'enfance et crainte excessive de l'anthropomorphisme
- Le destin des gourous ; quand les vieux mâles deviennent des obstacles
- Bonobos et feuilles de vigne ; primates hippies dans un paysage puritain
- L'art animal ; accrocheriez-vous un Congo chez vous ?
Qu'est-ce que la culture ? Existe t-elle dans la nature ?
- Prédire le mont Fuji ; avec une visite à Koshima, où les singes lavent leurs patates douces
- Le dernier Rubicon ; les autres animaux connaissent-ils la culture ?
- Cassage de noix ; quand la nature s'appuie sur la culture
- De naturels cultivés ; macaques tibétains et thé
La nature humaine
- Des singes qui ont de l'amour propre ; Abraham Maslow et le tabou du pouvoir
- La survie des plus gentils ; gènes égoïstes et chiens altruistes
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