31 mars 2013

Pour la science : La communication animale

La communication animale
Le kaléidoscope des langages
Magazine Pour la science
Dossier hors-série n°34
janvier-avril 2002
120 pages

Un extrait de la préface : La communication animale aux carrefours de la connaissance, par Pierre Jouventin
Source

Oublie l'usage du langage et ne juge que par ce que tu vois. (premiers écrits de Darwin)

Comment expliquer que la communication animale soit à la fois aussi fascinante et complexe ? Les signaux émis par les animaux attirent notre attention du fait même de leur fonction, que ce soit les colorations extraordinaires des papillons, des oiseaux ou des poissons tropicaux, les sons remarquables émis par les insectes, les passereaux ou les baleines, les parades nuptiales des oiseaux-jardiniers de Nouvelle-Guinée qui construisent des cabanes puis les peignent en bleu et les ornent de fleurs pour y attirer la femelle, enfin tout simplement les attitudes et les miaulements de notre chat.

Toutefois, quand on veut comprendre leur signification, le problème se corse, car communication signifie transmission d'information et nous nous trouvons confrontés à au moins deux sujets d'étude. Selon la théorie de l'information en effet, toute communication véritable fait intervenir à la fois un émetteur, par exemple un oiseau qui chante et un récepteur, qui peut être un autre oiseau. Son message est inclus dans le chant qui est codé par l'émetteur transmis en présence d'autres signaux (bruit), puis décodé par le récepteur, ce qui suppose, outre des organes émetteurs et récepteurs, des règles communes : il s'agit donc d'un système de communication supposant une réciprocité, l'émetteur attendant un bénéfice de la réponse du récepteur.

Au sommaire

- Préface : La communication animale aux carrefours de la connaissance
La communication dans la nature
- L’univers sonore animal, Yveline Leroy
- Le chant sexuel des cigales, Henry Bennet-Clark
- Les ailes du désir : le chant de la mouche, Thierry Aubin et Bruno Moulin
- Les couleurs des céphalopodes, L. Bonnaud et R. Boucher-Rodoni
- Les signaux chimiques, A.-G. Bagnères, M. Ohresser, A. Lenoir et C. Errard
- L’odorat des oiseaux, Francesco Bonadonna et Marcel Lambrechts
- La communication chez les rongeurs, Jacques Cassaing
- Les bancs de poissons, Brian Partidge
- La communication des tortues, Jacques Fretey
- La communication hormonale du triton, M. Zerani et A. Gobetti
- Le choix du partenaire, L.-A. Dugatkin et J.-G. Godin
- La communication colorée, Marc Théry
- Le scorpion des sables et les vibrations, Philip Brownell
- Cerveau et chant, M. Hausberger, H. Cousillas, I. George. et L. Henry
- Les chants préférés des femelles oiseaux, Michel Kreutzer
- Des maîtres chanteurs sous la loi du milieu, N. Mathevon et T. Aubin
- Les dialectes des pinsons, Jean Joachim et Jacques Lauga
De la communication au langage
- Le manchot, modèle de communication ?, P. Jouventin, T. Aubin et A. Searby
- Conversation avec un perroquet, Irène Pepperberg
- La communication des cétacés, Doyen Nguyen
- Le contrôle vocal d’identité chez les otaries, Isabelle Charrier
- Les chimpanzés et le langage, Jacques Vauclair
- Les premiers mots, Pierre Hallé et Bénédicte de Boysson-Bardies
- La communication sans mot, Pierre Garrigues

Pour en savoir plus

- Des livres de Pierre Jouventin
- L'intelligence de l'animal, de Jacques Vauclair
- Les clefs de la communication animale, d'Anne Teyssèdre et Cécile Aquisti
- Constructions animales, de Bruno Corbara et Cécile Aquisti
- La communication chez les animaux, de Jan Zdarek
- Les pouvoirs secrets des animaux, de Karl Shuker
- Perception et communication chez les animaux, de Stéphane Tanzarella
- Les langages secrets de la nature, de Jean-Marie Pelt
- Le langage secret des animaux, de Vitus B. Dröscher
- Les bêtes aussi ont leurs langages, de Fernand Méry
- Les sociétés animales, de Jacques Goldberg

Les animaux ont le sens du contact
un article de Denis Sergent

Visuels, acoustiques, tactiles, chimiques : seuls ou associés, ces signaux permettent aux animaux de se transmettre des informations

Un cri strident rompt soudain le silence de la forêt. Ou plutôt le brouhaha habituel. Car, même si on les distingue difficilement du fait de la luxuriance de cette forêt tropicale humide de Côte d'Ivoire, il y a une quantité d'animaux qui vivent ici et qui correspondent entre eux. Du moins entre individus du même clan ou de la même espèce. C'est un singe Diana, une espèce arboricole de la forêt, qui vient de pousser ce cri. Une vocalisation très particulière, un cri d'alerte en réalité.

Aussitôt, dans les arbres et lianes voisins, tous les singes se précipitent au sol : c'est ainsi qu'ils se protègent de l'attaque d'un de leurs prédateurs, l'aigle couronné. Une fois l'alerte passée et l'attaquant éloigné, les singes remontent dans leurs arbres. Mais le plus étonnant, c'est qu'au moment de l'alerte, d'autres animaux se sont également échappés, en criant eux aussi. C'étaient des calaos, ces oiseaux très colorés à long bec, qui vivent dans les mêmes arbres que les primates.

Que s'est-il passé ? Les oiseaux, a priori "sourds" aux cris des singes, ont en réalité très bien compris qu'il s'agissait de l'arrivée d'un aigle, un animal qui, pour eux aussi, est un prédateur. Conclusion : les calaos, voisins habituels des singes Diana, "savent" interpréter les cris de détresse de ceux-ci et profitent ainsi de leur vigilance pour survivre.

Jusqu'à maintenant, les biologistes étaient persuadés qu'un signal sonore ne peut être interprété que par un congénère du même groupe social ou en tout cas de la même espèce. Or cette observation sur le terrain montre, pour la première fois, qu'il n'en est rien.

Cette découverte toute récente est le fruit du travail de trois biologistes de l'université écossaise de Saint Andrews. L'histoire est encore plus belle quand on apprend que les calaos, qui ne sont pas menacés par les léopards, contrairement aux singes, restent totalement impassibles quand ces derniers poussent le cri d'alerte spécifique aux léopards.

Seconde conclusion : les calaos savent distinguer les différents cris d'alarme des singes et, en cas de survenue d'un léopard, ne crient surtout pas, de façon à éviter de signaler leur présence à d'autres prédateurs.

Cocktail chimique

Bien entendu, en plus de l'observation sur le terrain, les chercheurs, des éco-éthologistes et bio-acousticiens spécialistes de communication animale, ont vérifié à l'aide d'enregistrements sonores que les calaos étaient capables de distinguer entre les cris et adoptaient un comportement différent. Les deux espèces reconnaissent et différencient leurs cris respectifs, car elles cohabitent depuis longtemps, expliquent les chercheurs, qui espèrent maintenant pouvoir mettre en évidence les mêmes facultés chez d'autres espèces.

Cette communication sonore entre individus, et surtout entre espèces, est-elle pour autant un "langage" ? La question est toujours en suspens, mais pour la plupart des biologistes, ce n'en est pas un, même si ces animaux présentent des capacités cognitives, des facultés d'apprentissage notamment, assez exceptionnelles.

Il n'en reste pas moins qu'on a affaire là à un mode de communication sophistiqué. "Les moyens de communication mis en oeuvre dans le monde animal sont très nombreux. Certains nous sont très familiers puisque nous les utilisons aussi. C'est le cas de la communication visuelle ou sonore", explique Bruno Corbara, professeur de biologie à l'université de Clermont-Ferrand.

D'autres sont plus subtils. A commencer par la communication chimique aux moyens de molécules odorantes dont les phéromones qui, des bactéries aux mammifères - homme compris - en passant par les insectes sociaux (fourmis, abeilles), assure une fonction de reconnaissance maternelle, de régulation sexuelle ou de hiérarchisation sociale. Produites par des glandes spécialisées puis déposées ou émises dans l'air, ces phéromones peuvent avoir une signification particulière comme un signal d'alerte ou une action physiologique (blocage de l'activité génitale du receveur, par exemple). Plus subtiles encore, ces phéromones étant en fait le plus souvent un cocktail chimique, elles peuvent revêtir une signification qui varie en fonction du dosage de ses ingrédients.

Coordonner la vie sociale

La coloration des papillons, des mollusques et poissons tropicaux ou des oiseaux jouent également un rôle fondamental dans l'attraction sexuelle ou la défense contre le prédateur. De même, les sons émis par les insectes, les passereaux ou les baleines assurent-ils la défense du territoire ou le maintien de la cohésion du groupe.

Bien entendu, ces signaux peuvent s'associer dans des comportements extraordinaires, tels que les parades nuptiales de l'oiseau-jardinier de Nouvelle-Guinée qui construit une cabane avec des éléments bleus récupérés dans la nature pour séduire sa belle, ou le comportement d'intimidation du dauphin associant hochement de tête, claquement de mâchoires et émissions d'intenses rafales de clics.

Fascinante en soi, cette combinaison de signaux et de comportements est alors souvent plus complexe à analyser pour l'éthologiste qui doit à la fois observer en milieu naturel en intervenant le moins possible, modéliser sur ordinateur, voire expérimenter avec des animaux semblables en laboratoire, en contrôlant les facteurs ambiants et physiologiques.

Parmi cette palette de signaux, les avantages et les inconvénients des uns et des autres en termes d'efficacité sont assez bien répartis. Ainsi, par exemple, les signaux chimiques du type phéromones, sortes de "mémoires" très utilisées par les insectes (fourmis, abeilles) et les rongeurs (souris, rat), ont-ils l'immense avantage, du fait de leur rémanence, de pouvoir être envoyés et déposés dans un territoire donné à l'intention d'un congénère même pendant son absence : ce sont les SMS de la communication animale en quelque sorte.

De même, les signaux optiques sollicitant la vision sont-ils temporaires, mais très souples. Quant aux signaux acoustiques, éphémères et économes en énergie, ils peuvent être perçus à très longue distance (baleine) et dans l'obscurité (chouette). Outre les signaux tactiles utilisés par beaucoup d'espèces, existent enfin des signaux électriques dont font usage les poissons vivant dans les eaux boueuses.

Sans vouloir faire preuve de trop de déterminisme, "le but de la communication est évidemment de coordonner la vie sociale, explique Pierre Jouventin, éco-éthologiste au Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (du CNRS) à Montpellier. Il n'est donc pas étonnant que l'on trouve les systèmes de communication les plus riches dans les sociétés animales les plus complexes et pas nécessairement, comme on le pense souvent, chez les animaux possédant le cerveau le plus développé : ainsi, une abeille possède-t-elle un système de signaux plus sophistiqué que certains mammifères dits solitaires", poursuit le spécialiste des oiseaux.

Denis SERGENT

A lire : La communication animale, Pour la science, hors-série, janvier 2002

Le B.A. BA de la communication

Selon la théorie de l'information, toute communication fait intervenir un émetteur et un récepteur. Son message est inclus dans le signal (molécule chimique, chant, cri, clic, vibration) qui est codé par l'émetteur, transmis par un milieu physique (air, eau, sol) en présence d'autres signaux, puis décodé par le récepteur. Outre des organes émetteurs et récepteurs, cette opération sous-entend l'adoption de règles communes.

"Il s'agit donc d'un système supposant une réciprocité, l'émetteur attendant un bénéfice de la réponse du récepteur", explique Pierre Jouventin, éco-éthologiste au Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CNRS) de Montpellier. Bien souvent, l'émetteur se place dans les conditions optimales, de façon que le récepteur le reçoive au mieux. C'est le cas de l'oiseau qui choisit sa branche ou de la baleine qui nage dans la couche d'eau susceptible de transmettre ses clics à des milliers de kilomètres. Enfin, l'environnement et la nature du récepteur (sexe, état hormonal) sont déterminants car ils conditionnent le sens du message.

30 mars 2013

La communication animale, de Vincent Darnet et Nathalie Tordjman

La communication animale
de Vincent Darnet
et Nathalie Tordjman

Comment un mâle se fait-il accepter par une femelle ? Comment une mère apprend-elle à son petit à choisir ses aliments ? Comment un chef s'impose-t-il ?

A tout instant, les animaux ont besoin de communiquer : entretiens galants, paroles maternelles, échanges de politesses, leurs conversations peuvent être aussi animées que les nôtres, et leurs messages prennent parfois des formes très subtiles.

Et si les hommes utilisent parfois des signaux gestuels ou odorants qui sont le propre de la communication animale, les animaux eux-mêmes n'emprunteront-ils pas un jour aux hommes leurs mots ?

La communication animale, Vincent Darnet, Nathalie Tordjman, Editions Pocket, 1992, 128 pages

A propos des auteurs

Vincent Darnet, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, est professeur agrégé de sciences naturelles.

De formation universitaire en sciences de la vie et de la Terre, Nathalie Tordjman est journaliste et auteur, spécialiste de la nature et de l'environnement.

Voir également

- Le travail secret de la nature, de Nathalie Tordjman
- Les animaux de l'extrême, de Nathalie Tordjman et Anne-Laure Fournier
- Les animaux d'ici, de Nathalie Tordjman et Anne-Laure Fournier
- Les clefs de la communication animale, d'Anne Teyssèdre
- La communication chez les animaux, de Jan Zdarek
- Les pouvoirs secrets des animaux, de Karl Shuker
- Perception et communication chez les animaux, de Stéphane Tanzarella
- Constructions animales, de Bruno Corbara et Cécile Aquisti
- Les langages secrets de la nature, de Jean-Marie Pelt
- Le langage secret des animaux, de Vitus B. Dröscher
- Les bêtes aussi ont leurs langages, de Fernand Méry
- Les sociétés animales, de Jacques Goldberg

29 mars 2013

Le travail secret de la nature, de Nathalie Tordjman

Le travail secret de la nature
de Nathalie Tordjman

Jour et nuit, depuis des millénaires, la nature travaille. Son dur labeur passe souvent inaperçu à nos yeux, et pourtant il a plus d'un secret à nous révéler !

D'actions minutieuses en chantiers pharaoniques, la nature mène un travail fascinant... dont l'homme essaie parfois de s'inspirer.

Car la nature parvient à résoudre chaque problème par des solutions bien adaptées, qui respectent toutes les formes de vie et utilisent, sans gaspillage, matériaux et énergie.

Découvrez comment la nature purifie l'air partout sur Terre et comment nous l'imitons en assainissant nos habitations avec des plantes dépolluantes ; comment la nature retient les sols et comment les hommes repoussent le désert en reproduisant son savoir-faire ; comment évaluer la qualité de l'air en observant des lichens ou optimiser un potager grâce aux cultures associées.

Photographies, illustrations ou fiches pratiques à l'appui, les prouesses de la nature et les avancées technologiques des hommes se dévoilent au fil des pages. Un voyage passionnant pour voir la nature sous un autre oeil !

Le travail secret de la nature, Nathalie Tordjman, Illustrations : Yves Calarnou, Editions Belin, Collection Savoirs junior, 2012, 72 pages

A propos de l'auteur

De formation universitaire en sciences de la vie et de la Terre, Nathalie Tordjman est journaliste et auteur, spécialiste de la nature et de l'environnement.

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Belin
- Les animaux de l'extrême, de Nathalie Tordjman et Anne-Laure Fournier
- Les animaux d'ici, de Nathalie Tordjman et Anne-Laure Fournier
- La communication animale, de Vincent Darnet et Nathalie Tordjman
- Intelligence dans la nature, de Jeremy Narby
- L'intelligence de la nature, de Michel Lamy
- Plantes dépolluantes, de Marc Grollimund et Isabelle Hannebicque
- Biomimétisme, de Janine M. Benyus

Dans la même collection Savoirs junior

- Le cabinet des curiosités de la nature, de Yann Rigaud
- Ces animaux mal-aimés, de Yann Rigaud
- Pieuvres, seiches et calmars, de Catherine Vadon
- Le monde lumineux des océans, de Catherine Vadon

L'avis d'un lecteur
Source

Toute la collection de chez Belin est d'un très bon niveau documentaire. Enfin des livres complets sur des domaines peu répandus en jeunesse ! Beau papier, belles photographies, contenu soigné et très instructif. Pour les scientifiques en herbe (niveau CM2 à lycée) et les adultes qui aiment découvrir la nature au plus près.

Au sommaire

- C'est quoi, le travail de la nature ?
Un service "grand nettoyage"
- Comment la nature conserve le sol bien propre
- Quand les hommes lavent leurs eaux sales
- A toi de jouer : Fabrique un filtre à eau
- Comment la nature purifie l'air partout sur Terre
- Quand les hommes cultivent des plantes dépolluantes
- A toi de jouer : Observe les lichens
Le petit personnel d'entretien
- Comment la nature empêche le sol de disparaître
- Comment les hommes tentent de repousser le désert
- A toi de jouer : Apprends la technique du paillage
- Comment la nature arrive à limiter les ravages
- Quand les hommes élèvent des prédateurs
- A toi de jouer : Protège les prédateurs
- Comment la nature recycle les matériaux
- Comment les hommes recyclent leurs déchets
- A toi de jouer : Installe un lombricarium
Des chantiers pharaoniques
- Comment la nature distribue de l'eau pure
- Quand les hommes dessalent l'eau de mer
- A toi de jouer : Construis un pluviomètre
- Comment la nature climatise la planète entière
- Quand les hommes tentent de piéger le carbone
- A toi de jouer : Plante un arbre
- Comment la nature capte l'énergie du soleil
- Quand les hommes se servent de l'énergie solaire
- A toi de jouer : Organise une course à la lumière
Des productions inestimables
- Comment la nature produit des aliments à volonté
- Quand les hommes fabriquent leur nourriture
- A toi de jouer : Cultive les plantes en les associant
- Comment la nature stocke des richesses souterraines
- Quand les hommes fabriquent des carburants
- A toi de jouer : Construis une douche solaire
- Comment la nature produit des fruits en quantité
- Quand les hommes aident à la pollinisation des fleurs
- A toi de jouer : Attire les pollinisateurs
- Comment la nature perpétue la vie
- Quand les hommes modifient les êtres vivants
- A toi de jouer : Aide les papillons
- La nature recrute toute l'année
- Les mots de la nature

La note de lecture de Dominique Fourment
Source

L’ouvrage se compose de quatre grands chapitres . "Un service grand nettoyage" traite du rôle de l’eau et de l’air. "Le petit personnel d’entretien" aborde le rôle et la préservation du sol (l’humus), l’équilibre apporté par les chaînes alimentaires et le recyclage. "Des chantiers pharaoniques" parle du cycle de l’eau, de la répartition de la chaleur fournie par le Soleil (l’effet de serre naturel) et de son utilisation (le cycle du carbone). "Des productions inestimables" nous renseigne sur la production "d’aliments indispensables pour nourrir tous les êtres vivants", celle des fruits, légumes, graines et épices grâce au phénomène de la pollinisation mais aussi sur la "fabrication" de richesses fabuleuses mais en quantité limitée des minéraux, des métaux et de l’énergie solaire fossile. Ce dernier chapitre, le plus long, termine le livre avec l’évocation de la biodiversité, de l’évolution des espèces et de la plasticité du vivant.

Chaque mini-chapitre s’organise suivant trois axes : tout d’abord, les systèmes que la nature a mis en place et éprouvés depuis des millions d’années pour résoudre les problèmes sans gaspiller inutilement matériaux ou énergie, ensuite les techniques humaines qui s’en inspirent, et enfin une activité proposée au jeune lecteur, simple à réaliser mais qui lui permet de bien comprendre le propos. Un exemple (parmi beaucoup d’autres) ? La nature empêche le sol de disparaître grâce aux plantes et aux arbres qui le fixent, les hommes protègent leurs cultures en plantant des rideaux d’arbres ou dans les zones désertiques grâce à la technique du "zaï" qui leur permet d’obtenir, grâce au remplissage avec du fumier de trous protégés du vent et de la chaleur par des branchages, l’installation de termites qui creuseront le sol de galeries où l’eau pourra s’infiltrer… Quand la terre sera prête, ils planteront des arbres, comme le baobab, l’eucalyptus, l’acacia ou le karité, qui résisteront à la chaleur et à l’érosion tout en leur fournissant de précieuses denrées. Quant au jeune lecteur, il lui est proposé de s’initier à la technique du paillage pour protéger son coin de jardin.

Tout le livre est ainsi construit en un va-et-vient intelligent de comparaisons entre les oeuvres de la nature et celles des hommes, c’est là sa force et son originalité. Il ne s’agit d’ailleurs jamais de morale, mais plutôt de bon sens, même si l’auteure nous a prévenus d’entrée de jeu : "à force de lui en demander toujours plus, la nature se met parfois en arrêt maladie ou en grève. Et si elle prenait sa retraite, nous n’aurions plus longtemps à vivre. Car la nature est notre unique pourvoyeuse, notre bien commun à tous".

Un ouvrage à recommander, avec une approche vraiment très originale, il est dense mais bien construit, agréablement illustré - comme en témoigne la merveilleuse photographie de couverture représentant l’ombre de fourmis Atta, coupeuses de feuilles - et bien mis en page.

Dominique Fourment

Un aperçu du livre






Un entretien avec Nathalie Tordjman
Université de la Terre, 2011, 10mn


28 mars 2013

Nul n'est une île, de Jean Martin

Nul n'est une île
Essai sur le langage universel
de Jean Martin

En plus du langage articulé qui nous sert à dialoguer, il existe une forme de communication subtile qui relie, par un fil ténu d'amour et d'attention, tous les êtres de la création.

Ce lien relie les humains entre eux, bien sûr, mais aussi les animaux, les plantes et même certaines formes de vie qualifiées de primitives.

Ce n'est pas là une simple vue philosophique ni la divagation d'un esprit naïf : c'est la conclusion que Jean Martin tire de nombreuses expériences, parfois fort complexes, menées par des chercheurs d'horizons totalement différents.

C'est aussi un formidable message d'espoir qui montre que nous ne sommes pas isolés au sein d'un monde barbare mais des êtres participant à une vaste vie collective dont nous sommes un rouage, modeste, mais essentiel.

La fraternité humaine n'est pas un mythe, mais elle ne peut se concrétiser que par la prise de conscience qu'elle est avant tout cosmique, universelle. La pensée ne se limite pas à notre boîte crânienne et la vie ne se termine pas avec la désagrégation du corps physique.

Nous sommes des êtres en évolution, en interaction, dans un monde qui évolue. Il y a, en tout être humain, aussi avili soit-il, une part intacte, une part sacrée en quelque sorte, et c'est celle-là que Jean Martin essaie d'atteindre dans ce livre d'espoir et de raison.

Nul n'est une île, Jean Martin, Editions JMG, 2005, 160 pages

A propos de l'auteur

L'abbé Jean Martin est belge. Né en 1936, il est ordonné prêtre en 1961. Docteur en philosophie de l'université de Louvain, prêtre de paroisse puis professeur de séminaire, il est l'auteur de plusieurs livres sur l'Au-delà et il s'occupe aussi d'accompagnement auprès des personnes dans le deuil.

Pour en savoir plus

- Le site des Editions JMG
Des livres du même auteur
- Le prêtre, la médium et le chien (avec un entretien vidéo)
- A l'écoute du monde animal
- Horizon de lumière
- Des signes par milliers

Il était "une Foi" l'Au-delà
Interview avec le Père Jean Martin

De l’autre côté du voile, nos chers défunts nous feraient signe et nous enverraient toute leur affection.

Il suffirait de baisser notre garde, d’ouvrir notre âme, et de mettre notre souffrance de côté, pour les entendre, et les ressentir. Ce lien d’amour dans l’éternité, le Père Jean Martin le vit au temps présent.

Ce prêtre catholique Belge, docteur en philosophie de Louvain, et ancien professeur de séminaire, communique en effet, chaque jour, avec l’Au-delà. Et cela fait vingt ans qu’il tisse avec patience et persévérance ce fil lumineux avec le monde des esprits.

L’homme n’a pas hésité à sortir du silence de l’église, pour rapporter son expérience. Il a publié plusieurs ouvrages dont "Horizon de lumière", "A l’écoute du monde animal", "Nul n’est une île", "Il était une Foi"...

Dans la lignée du Père François Brune, qui est devenu l’un de ses amis, le père Jean Martin se fait le porte-parole respectueux du ciel.

L’un de ses livres "Des signes par milliers", est un formidable carnet de route, qui nous conduit à nous élever vers cet espace imbibé d’amour et d’espérance. Rencontre avec le Père Jean Martin, un messager du ciel.

A quelle époque avez-vous commencé à vous intéresser à l’Au-delà ?

Père Jean Martin : J’ai été ordonné prêtre en 1961, et je me suis toujours intéressé aux questions paranormales.

C’était une démarche personnelle raisonnée, maîtrisée. Je dirais que c’était de la curiosité intellectuelle et spirituelle.

Au coeur de ma famille, j’étais fils unique. Maman était medium. Elle avait ce don même s’il restait en sommeil.

De tout temps, elle m’a dit : "Quand je ne serai plus là, je te ferai signe". Cette phrase est restée gravée en moi. Elle a eu tant d’impact par la suite !

Rencontre avec Monique Simonet

En 1990, mon père est décédé. Quelques mois plus tard, ma mère l’a rejoint dans l’éternité. Mes convictions sur l’après-vie étaient restées intactes, ma Foi était inébranlable, mais je souffrais terriblement de la perte de mes parents.

J’ai lu beaucoup de livres, dont ceux du Père François Brune.

J’ai découvert l’existence de Monique Simonet, qui pratiquait la T.C.I (Transcommunication Instrumentale). Je l’ai contactée. Elle a été formidable. Elle a été la femme providentielle qui m’a mis sur la route de la communication entre ciel et terre.

Vous avez ainsi expérimenté la T.C.I. Comment cela s’est-il passé ?

Père Jean Martin : Après mes contacts téléphoniques et épistolaires avec Monique Simonet et d’autres personnes ouvertes à cette voie, je me suis essayé à la T.C.I.

Muni de mon magnétophone, j’ai multiplié les essais durant trois mois. J’ai été patient et persistant. Je connais tant de personnes qui ont laissé tomber, faute de résultat...

Puis les premières voix se sont posées sur les bandes de mon enregistreur. Ma mère a été la première à se manifester. Quelle joie, lorsque j’ai reconnu les intonations et les mots de ma chère maman !

Au début, les voix étaient faibles, mais audibles. Au fil du temps, elles sont devenues, curieusement, de moins en moins audibles. Pourtant, j’arrivais à les comprendre.

Alors, j’ai amélioré mon système en intégrant un bruit de frottement sur ma bande-son. A l’intérieur de ce bruit de fond, les voix se posaient plus facilement.

La communication par T.C.I est devenue naturelle pour moi. Elle fait aujourd’hui partie de mon quotidien.

Je suis un lève-tôt et je commence généralement mes journées par des contacts avec l’Au-delà.

J’ai mis mon savoir au service de mes semblables, qui sont dans la peine, dans le deuil. Je reçois beaucoup de demandes et j’essaie de faire au mieux pour toutes ces personnes en souffrance.

Je n’ai jamais eu peur de ces communications extraordinaires, au contraire. Mais je précise qu’en tant qu’homme d’église, je prie énormément.

Lors de chaque recherche de contact, j’entoure mes demandes de prières, avant de démarrer la T.C.I, pendant et après. Tous mes appels vers l’Au-delà sont guidés par l’amour.

Vous expliquez que l’Au-delà vous a fait signe directement. Vous avez vécu une expérience qui vous a convaincu pour le restant de votre vie. Racontez-nous…

Père Jean Martin : La T.C.I a été un formidable instrument pour moi. Elle a été - et est toujours - un outil qui m’a permis de tisser un fil entre notre monde et l’Au-delà.

Quelle joie d’entendre les messages de ces êtres chers, de rapporter ces messages à celles et ceux qui sont dans la souffrance la plus aiguë.

Le lien d’amour est éternel. La T.C.I me l’a prouvé tant de fois ! "On croit que la mort est une absence, alors qu’elle est une présence secrète", Père Sertillanges.

Mais je dois avouer que ce qui m’a le plus touché, le plus ébranlé, en tant qu’homme, ce fut une expérience que j’apparente à une N.D.E (Near Death Experience).

Quelques années avant le décès de mes parents, je suis allé à Lourdes comme j’avais l’habitude de le faire souvent avec un groupe d’enfants handicapés.

J’étais dans le "Cachot" de Sainte Bernadette où je me recueillais. J’ai alors senti une présence extraordinaire, irradiante, intense. J’ai fondu en larmes, submergé par cet amour infini.

Quelques mois plus tard, je me suis retrouvé à Nevers, au couvent Saint-Gildard, où repose le corps de cette Sainte, si chère à mon coeur. Près de Sainte Bernadette, j’ai vécu une seconde fois cette présence puissante.

Quelques années plus tard, j’ai visionné le film sur Sainte Bernadette, réalisé par Jean Delannoy. Et là, je peux dire que durant quelques secondes, j’ai eu le bonheur de traverser le mur qui nous sépare de l’Au-delà.

J’ai vécu en quelque sorte une N.D.E. J’ai reçu une transfusion d’amour. C’est inexplicable.

J’ai juste en moi cette certitude chevillée à l’âme : l’Au-delà existe.

"Des signes par milliers"

Depuis, vous avez écrit plusieurs livres sur l’Au-delà, sans peur du jugement. Quelle est votre démarche ?

Père Jean Martin : Je suis prêtre. L’église catholique n’aime pas que l’on parle de ce sujet.

Elle n’apprécie pas que l’on traite avec "le paranormal", car Dieu est souvent oublié dans ces pratiques, qui cherchent seulement à établir une liaison avec l’autre monde. Et pourtant !

Lorsque l’église prie les Saints, elle s’adresse à des morts qui vivent dans l’Au-delà, elle communique avec les esprits… Mais je suis un homme respectueux et humble.

Je ne voulais pas heurter qui que ce soit. j’ai donc adopté une attitude discrète. J’avais cependant conscience que mes témoignages risquaient de me causer des problèmes.

Au final, je me suis dit, "j’ai 60 ans, il est temps de dire, de raconter". J’ai pris ma plume et j’ai écrit mon chemin de vie.

Mon voeu était de semer cette bonne nouvelle : "Oui, l’Au-delà existe".

Le Père François Brune a eu entre les mains mon premier manuscrit. Les événements se sont enchaînés, nourris d’eux-mêmes.

Aujourd'hui, j’ai 75 ans, et je continue à témoigner, à travers ma Foi et mon expérience.

J’aide ainsi mes congénères à avancer, à reprendre confiance. Comme Sainte Bernadette, "je ne suis pas chargé de convaincre, je suis chargé de dire".

Quels messages voudriez-vous apporter à nos lecteurs ?

Père Jean Martin : Tout d’abord, je ne suis pas "dérangé"… (sourires)

Tous les messages que je reçois sont si personnels, si incompréhensibles parfois pour moi, mais si clairs pour leurs destinataires… Tout cela pour vous expliquer que ces voix, ces phrases ne sont ni le fruit de mon imagination, ni le résultat d’une quelconque projection.

J’ai un exemple en tête : Un jour, j’ai contacté un esprit par la T.C.I, à la demande d’une dame en deuil, que je ne connaissais pas.

Cet esprit me dit : - "J’aime pas les curés"… Puis elle répète : - "Mais toi, tu as raison. Je n’aime pas les autres curés !"

Interloqué, je décide de téléphoner à la femme qui m’a demandé de l’aide pour établir une communication avec cet esprit. Je lui ai demandé si cette personne, aujourd’hui dans l’Au-delà, avait une dent contre l’église…

- "Oh oui", m’a-t-elle répondu, "elle était anticléricale, elle ne supportait pas les prêtres !" Ceci nous a fait sourire… L’émotion était au rendez-vous.

Des histoires si intimes, je ne peux pas les inventer. Chaque mot a son sens et son importance pour la personne qui réceptionne le message sur terre.

Extrait du livre "Des signes par milliers" : "Ces brèches qui laissent passer la lumière sont toujours des faits individuels, gratuits, inattendus, impossibles à répéter… mais, ils sont très nombreux !"

Je voudrais que l’on retienne certains points : Les esprits font tout ce qu’ils peuvent pour apaiser notre chagrin.

On entend souvent dire : "Il ne faut pas chercher à les appeler, à les retenir, on les empêche d’évoluer… etc". Je ne suis pas d’accord !

Je pose la question : "Qui a besoin d’être le plus aidé, eux ou nous ?"

Demander des preuves de leur survie, n’entrave en rien leur parcours, leur progression. Au contraire.

Dans ce cas-là, pensons à tous les Saints que nous prions. Si nous suivions ce raisonnement, nous les empêcherions de s’élever…

Le fil n’est pas coupé

Je dis toujours : Imaginez cette situation : vous êtes dans l’Au-delà et de ce monde, vous êtes l’observateur de la souffrance de vos êtres chers, restés sur terre.

Allez-vous rester indifférents et inactifs ?

Non, bien entendu, vous allez tenter de les rassurer, de leur faire signe par tous les moyens… Je suis certain que nos défunts agissent ainsi.

J’ai mes convictions, mes preuves. J’invite tout simplement celles et ceux qui le souhaitent, à entendre leurs messages, à reconnaître leurs signes, à sentir leur souffle d’amour, dans notre quotidien.

Espérance et confiance doivent être les maîtres mots de notre cheminement terrestre. Si un message doit rester de tous mes écrits, c’est celui-ci : "La mort n’existe pas. Elle n’est qu’un passage. L’amour est éternel."

27 mars 2013

Le prêtre, la médium et le chien, du Père Jean Martin

Le prêtre, la médium et le chien
Dialogues avec nos animaux décédés
du Père Jean Martin

Mise à jour : ajout des extraits
et des auteurs cités

Dans son précédent ouvrage Horizon de lumière, Jean Martin nous faisait partager, à travers une réflexion sur la souffrance humaine et animale, sa foi en la survie des hommes mais aussi des animaux. Il traitait également des relations qui unissent les animaux domestiques à leurs maîtres, notamment par le biais des phénomènes psychiques.

Dans ce nouvel ouvrage, il fait un pas de plus en affirmant que les relations entre les hommes et les animaux, lorsqu’elles sont profondes, subsistent au-delà de la mort physique. Elles semblent même se développer puisque, selon l’auteur, les animaux décédés sont capables de nous envoyer des messages télépathiques qui peuvent prendre, par la transcommunication, une forme vocale. Jean Martin nous parle abondamment de l’expérience qu’il a réalisée avec son fidèle chien Kim, qui s’est manifesté à lui après sa mort.

L’auteur ne cache pas ses interrogations au sujet de ces contacts, sa difficulté même à les croire possibles. "Peu à peu, dit-il, mes doutes ont été balayés sous le choc de la réalité : Oui, mon chien se manifestait à moi, me démontrant que, non seulement il survivait après sa mort, mais encore qu’il voulait garder le contact avec moi. Il peut en être de même pour tous les animaux décédés et aimés." Voilà un livre étonnant qui ouvrira sans doute des chemins nouveaux.

Le prêtre, la médium et le chien, Jean Martin, Editions JMG, 2003, 201 pages

A propos de l'auteur

L'abbé Jean Martin est belge. Né en 1936, il est ordonné prêtre en 1961. Docteur en philosophie de l'université de Louvain, prêtre de paroisse puis professeur de séminaire, il est l'auteur de plusieurs livres sur l'Au-delà et il s'occupe aussi d'accompagnement auprès des personnes dans le deuil.

Le sommaire

Préface de Chantal Hoyois
Introduction
1. Vibration de la pensée
2. Le sixième sens des animaux
3. La vie secrète des plantes
4. Dans la rosace de l'amour
5. L'ami chien
Epilogue
Si le Christ avait un chien
Conclusion
Gratitude
Table des auteurs cités
Notes

Pour en savoir plus

- Le site des Editions JMG
- Karine après la vie, de Didier Van Cauwelaert, un livre dans lequel les parents de Karine écrivent avoir obtenu des aboiements et des miaulements en TCI, mais aussi, tout comme le Père Jean Martin, le message verbal d'un chien décédé.
Des livres du même auteur
- Nul n'est une île
- A l'écoute du monde animal
- Horizon de lumière
- Des signes par milliers
Des articles
- Les animaux et l'au-delà (1)
- Les animaux et l'au-delà (2)
- Les animaux et l'au-delà (3)

La table des auteurs cités
(qui figure à la fin de l'ouvrage et à laquelle j'ai ajouté des liens)

- Albertini Lino Sardos, L'au-delà existe, Ed. Filipacchi
- André Christine, Eclatante survie, Les moissons de l'espérance, Ed. JMG
- Asimov Isaac, Le cerveau, Ed. Marabout université
- Atkinson William Walter, Vibration de la pensée, Ed. Astra
- Barlow Christine, Le chat et le divan, Ed. aux Arts
- Beaucarne Julos, Le silence des galaxies, Ed. L.H. France
- Bertrand René, La télépathie et les royaumes invisibles, Ed. Laffont
- Blondin Robert, Le bonheur possible, Ed. de l'homme
- Boone J. Allen, Des bêtes et des hommes, Ed. Dangles - Livre en ligne
- Bourin Jeanne, Le sourire de l'ange, Ed. Julliard
- Bozzano Ernest, Les manifestations métapsychiques des animaux, Ed. JMG - Livre en ligne
- Canfield Jack et Hansen Mark Victor, Bouillon de poulet pour l'âme, Ed. J'ai Lu
- Combes Claudette, Perles d'éternité, Ed. Trédaniel
- Damien Michel, L'animal, l'homme et Dieu, Ed. du Cerf
- De Wailly Philippe (Dr), Le 6ème sens des animaux, Ed. du Rocher
- Elsaesser-Valarino Evelyn, D'une vie à l'autre, Ed. Dervy
- En collaboration : La messe est une histoire d'amour, Ed. Cefo Bruxelles
- Estep Sarah-Wilson, La communication avec les morts, Ed. du Rocher
- Galot Jean, L'Esprit-saint, personne de communion, Ed. "Parole et silence"
- Gilbert Guy, Dealer d'amour, Ed. Stock
- Gourvennec Arnaud, Vers le soleil de Dieu, Ed. Sorlot et Lanore
- Leloup Jean-Yves, Manque et plénitude, Ed. Albin Michel
- Lhor Jacques, Les nouveaux horizons de la télépathie, Ed. Magellan
- Merz Blanche, L'âme du lieu, Ed. Georg
- Monnier Pierre, Lettres de Pierre, Ed. Lanore
- Moody Raymond, La vie après la vie, Ed. Laffont
- Morgan Marlo, Message des hommes vrais au monde mutant, Ed. J'ai Lu
- Morton Marie-Louise, Où et comment retrouverons-nous nos disparus ?, Ed. Astra
- Omraam Mikhaël Aïvanhov, Les secrets du livre de la nature, Ed. Prosveta
- Prieur Jean, L'âme des animaux, Ed. Laffont, L'aura et le corps immortel, La mémoire des choses, Ed. Sorlot et Lanore
- Rabanne Paco, La leçon indienne, Ed. J'ai Lu
- Ragueneau Philippe, L'autre côté de la vie, Ed. Pocket
- Ring Kenneth, En route vers Omega, Ed. Laffont
- Simonet Monique, Porte ouverte sur l'éternité, Ed. du Rocher
- St John Patricia, Le message des dauphins, Ed. J'ai Lu
- Tomkins Peter et Bird Christopher, La vie secrète des plantes, Ed. Sorlot et Lanore

Quelques extraits choisis

Un passage du chapitre 1. Vibration de la pensée

p42-p44
../.. Dans l'écriture dite "automatique", c'est l'entité de l'autre monde qui tient le crayon, le médium étant réduit si l'on peut dire à un simple relais entre le papier et l'interlocuteur invisible.
Un des exemples les plus spectaculaires est le cas d'une certaine "Madame Anita" qui reçut, depuis l'au-delà, les messages d'Andrea, le fils d'un avocat de Trieste, catholique convaincu : Linos Sardos Albertini. C'est à travers Anita et par écriture automatique que celui-ci apprit que son fils avait été assassiné et que son corps se trouvait dans le Pô, à Turin.
M. Albertini décrit de façon saisissante la manière de procéder d'Anita :
"Sans aucun apparat ou mise en scène, avec la plus grande simplicité, quelle que soit l'intensité de la lumière, dans quelque ambiance qu'on se trouve, elle pose la main gauche ouverte dans un plan vertical et un peu surélevée par rapport à une feuille de papier. Elle pose contre la main une pointe feutre ou un quelconque stylo à bille (elle employa même un jour un tube de rouge à lèvres). Le feutre, au lieu de glisser comme il adviendrait à toute autre personne, adhère à la main, Madame Anita affirme en outre percevoir un petit battement.
Elle demande mentalement à son propre père, décédé depuis de nombreuses années, de l'assister. Quand elle a reçu une réponse positive, elle pose des questions sur le cas qui la préoccupe.
Madame Anita n'est pas gauchère ; cependant, elle emploie exclusivement la main gauche lors de ses activités médiumniques. Le feutre, pour donner ses réponses, n'écrit pas de gauche à droite mais bien de haut en bas. Parfois, il avance lentement ; à d'autres moments, au contraire, il accélère tellement que Madame Anita réussit difficilement à le suivre avec la main. Il advient aussi qu'à l'improviste, le feutre au lieu de continuer à écrire, pousse la main à s'éloigner de la ligne et se met à tracer des signes laissant tout le monde surpris. Il en résulte un petit dessin qui sert à mieux éclairer la réponse ou à fournir des détails supplémentaires.
Pendant que la pointe écrit, Madame Anita est souvent décontractée : elle fume, regarde la télévision, discute de sujets variés avec les personnes présentes.
J'ajoute que quand elle reçoit des réponses, elle n'en connaît jamais le contenu, soit parce que celles-ci sont écrites de haut en bas, soit parce qu'elle est distraite. C'est seulement à la fin, après avoir retourné la feuille de papier, qu'il est possible de lire la réponse de gauche à droite.
Madame Anita peut écrire de cette façon à n'importe quel moment et dans n'importe quel lieu : elle l'a fait plusieurs fois dans le hall d'un hôtel, dans une auto et à beaucoup d'autres endroits, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur." (Lino Sardos Albertini, L'au-delà existe, Ed. Filipacchi, pages 28 et 29)

Un passage du chapitre 2. Le sixième sens des animaux

p64-p65
../.. Certaines espèces animales sont-elles plus douées que d'autres pour ce type de contact ? Sans nul doute ! Et l'on pense évidemment à l'incroyable possibilité qu'ont les dauphins d'établir une sorte de "pont télépathique" avec les humains, à un point tel que certains observateurs ont l'impression d'être fouillés jusque dans leur être le plus intime par ces animaux.
C'est notamment ce que raconte Patricia St John dans son livre : "Le message des dauphins".
Patricia St John est une institutrice américaine, excellente nageuse qui, un jour dans un bassin, fut impressionnée par le regard d'un dauphin : un regard qu'elle qualifie de "direct et d'inquisiteur".
Patricia écrit : "J'avais en face de moi l'être le plus gracieux que j'eusse jamais vu. Je l'observais se déplacer sans effort dans le milieu aquatique, avec des mouvements mieux assurés que ceux d'une danseuse étoile. Aucun doute. C'était le monde du dauphin "Spray" et j'y étais lourde comme une pierre. Son oeil gauche s'agrandit et chercha à établir le contact avec le mien à travers mon masque de plongée. Je n'avais jamais, de ma vie, connu un regard si direct, puissant, intellectuel. Même pas chez les représentants de ma propre espèce.
Je retenais mon souffle, gardant emprisonné aussi longtemps que possible l'air inspiré, en souhaitant que ce moment fût éternel.
J'avais l'impression d'être sondée en profondeur. Je sentais le mammifère fouiller littéralement mon être intime, celui que je cachais à mes propres yeux.
L'exploration s'intensifiant, je commençais à ressentir une bouffée d'émotion, comme si la bête avait repéré un bouton enfoui et avait appuyé dessus pour libérer, à fins d'examen, le contenu qu'elle commandait. Elle me "connaissait" - quoi que cela pût signifier. D'une certaine façon, elle avait cherché, trouvé et touché ce moi, cette âme ou cet esprit dissimulé pendant des années.
En quittant le bassin ce premier jour, je ne pouvais deviner que j'entamais un chemin qui m'amènerait à briser les barrières de la communication entre le dauphin et l'homme". (Patricia St John, Le message des dauphins, Editions J'ai Lu, pages 7 et 8) ../..

Un passage du chapitre 5. L'ami chien

p157-p160
6 janvier 2002
Ce matin, pendant que je tente un contact télépathique avec mon chien, je branche une cassette audio et j'enregistre en même temps.
J'entoure cette expérience d'un grand climat de prière, plus encore que pour les contacts avec les humains décédés.
L'expérience terminée, j'écoute la cassette.
Il y a de nouveau des voix :
" - Me voilà.
- Tu sais, c'est moi Kim.
- Je suis là. C'est bien là mon intention."
Puis vient une voix grave, une de ces voix que, dans mes enregistrements, j'attribue aux "guides spirituels". Ceux qui pratiquent la transcommunication savent que ces voix sont différentes des autres. On me dit : "Mon fils, tu le notes bien (j'étais en train d'écrire le message télépathique) : sans paroles du chien, sans langue et sans obstacles".
Ce message m'apparaît capital et très éclairant
- J'y vois d'abord un encouragement par rapport à mon effort "d'écriture" : "Tu le notes bien". Le risque d'imagination, d'interférences avec ses propres pensées n'est jamais négligeable dans ce genre de démarche.
- J'y vois ensuite une indication relativement claire sur ce qui se produit. Mon chien ne s'est pas mis à parler parce qu'il est arrivé dans l'au-delà ! J'imagine le genre de plaisanteries que les esprits mal intentionnés pourraient formuler à la suite de cette affirmation ! Mais non : il n'y a, au départ, pas de paroles : "sans paroles du chien" ! Il n'y a même pas de langage : "sans langue".
Que se passe-t-il alors ? A mon sens, il se passe plusieurs choses :
- d'abord mon chien est bien vivant dans l'autre monde. J'ai consacré tout un volume pour étayer l'existence de l'âme animale ("Horizon de lumière").
Il ne me semble plus opportun d'argumenter à nouveau sur ce sujet.
- ensuite, il a acquis, au témoignage de Pierre Monnier, la faculté de communiquer ses pensées.
"Le fait nouveau de communiquer leurs pensées et de recevoir celles des âmes humaines est pour eux un incomparable bonheur."
- Cette "communication de pensée" n'est pas une pure abstraction. Nous avons vu précédemment qu'un scientifique de renom, le professeur Louis-Marie Vincent, affirme qu'il s'agit d'une énergie. Il dit : "L'énergie est une et je pense effectivement que la pensée est une forme particulière de l'énergie".
- Or l'énergie a la propriété bien connue de se transformer. En ce cas précis, je suis convaincu que "l'énergie pensée-amour" prend une forme vocale. Sarah Estep dit que la ligne télépathique de l'au-delà convertit automatiquement ou programme ce que les entités spirituelles veulent communiquer, en une langue compréhensible à leur correspondant. Ce serait une sorte de "convertisseur vocal".
On revient donc aux paroles et à la "langue" mais dans un sens second uniquement.
Rappelons-nous ce que disait le témoin interrogé par le docteur Moody, cette personne ayant vécu une N.D.E. : "Je savais ce qu'ils pensaient, exactement ce qu'ils pensaient, mais seulement en idée, pas dans leur vocabulaire".
C'est à ce niveau global de l'idée que la transmission se fait et ensuite seulement, elle s'habille des mots du correspondant. C'est pourquoi le message "audio" que j'ai reçu, sonne particulièrement juste : "Tu le notes bien, sans paroles du chien et sans langue !".
- Le "guide" ajoute cependant : "et sans obstacle". Ce qui me laisse supposer que le message ne subit pas trop de déformation en passant par ma "matière grise", que les pensées transmises par mon chien sous forme d'énergie ne perdent pas de leur substance et ne s'édulcorent pas en prenant une forme vocale audible à mes oreilles.
Je suis reconnaissant à cette "entité" sûrement élevée, qui a joué pour moi ce jour-là le rôle du professeur de philosophie. Elle m'a aidé à mieux cerner ce que je ne faisais qu'entrevoir et surtout elle a achevé de me rendre plausibles les messages vocaux émanant de mon vieil ami, ces messages qu'il signe : "C'est moi Jean. C'est Kim !" ; ces messages que les miens entérinent depuis l'au-delà : "Crois qu'il te parle, petit Jean, sans embarras !"

Un entretien vidéo avec le Père Jean Martin
par Yann-Erick
Source : Le site Elevation




26 mars 2013

Animaux sauvages de nos villes, de Vincent Albouy

Animaux sauvages de nos villes
de Vincent Albouy

La ville n’est pas que le domaine des pigeons. Une faune bien plus diverse y trouve gîte et couvert : de l’incontournable moineau (qui se raréfie) à l’escargot des jardins, en passant par l’élégante bergeronnette grise, le faucon crécerelle, le martinet noir, mais aussi insectes, grenouille, crapaud, hérisson… En présentant les espèces les plus communes qui fréquentent le milieu urbain, ce guide vous invite à rencontrer la vie sauvage au quotidien, dans les rues, les parcs, les jardins, et même chez vous, où peut venir se mettre au chaud la petite coccinelle…

Cet ouvrage comprend :

. un guide présentant 40 espèces (mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, insectes), avec, pour chacune :

- la présentation de l’espèce, description, régime alimentaire, biologie, moeurs urbaines
- une fiche technique mentionnant taille et poids, statut et fréquence, habitats principaux, période de présence, période de reproduction, statut de protection
- une photographie en couleurs
- un dessin en couleurs

. un carnet de terrain comprenant :

- conseils et informations pratiques sur la reconnaissance des animaux, avec spécificités du milieu urbain
- comment faire le croquis d’un animal
- comment photographier les animaux en ville
- calendrier d’observation des espèces présentées (périodes les plus propices)
- un carnet de notes

Animaux sauvages de nos villes, Vincent Albouy, Editions Glénat, 2012, 128 pages

A propos de l'auteur

Vincent Albouy est entomologiste, membre d'association de protection des insectes et de la nature (Opie et Ponema notamment). Il a publié plusieurs ouvrages, en particulier sur les insectes. Il est l'auteur chez Delachaux et Niestlé de nombreux livres dont La nature la nuit (2006), illustré par Jean Chevallier et Le Guide des curieux de nature (2005), illustré par Claire Felloni.

A propos de la collection

Les "Mosaïques Nature" vous offrent l’essentiel en 128 pages : 1 guide des espèces et 1 carnet de terrain personnalisé. Enrichi de conseils et d’informations pratiques pour voir les espèces, apprendre à les reconnaître, les dessiner, les photographier…, ce carnet accueillera vos propres observations, vous permettant ainsi de garder une trace de vos sorties nature, de transmettre vos données les plus intéressantes, et de progresser plus rapidement. Les "Mosaïques Nature" : les compagnons idéaux de toutes vos balades.

Dans la même collection :

- Animaux des montagnes
- Rapaces
- Oiseaux du littoral
- Oiseaux de Bretagne
- Papillons
- Arbres et arbustes de montagne
- Fleurs d'Auvergne
- Fleurs des Alpes
- Fruits sauvages comestibles
- Plantes sauvages comestibles

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Glénat
- Guide des curieux de nature, de Vincent Albouy
- Guide des curieux de nature en ville, de Vincent Albouy
- Safari urbain, de Laurent Geslin
- Histoires insolites des animaux de Paris, de Rodolphe Trouilleux

Un aperçu du livre





25 mars 2013

La France sauvage, de Marc Giraud

La France sauvage
Du quotidien à l'exceptionnel,
balade dans la nature
de nos régions

de Marc Giraud

Grâce à des photographies réalisées par les meilleurs photographes animaliers, ce livre révèle la diversité incroyable de la nature en France métropolitaine. Il nous montre les espèces rares, et nous dévoile aussi les histoires secrètes des plantes et des animaux de nos terroirs.

Ce joli livre est une invitation à parcourir la France en famille, accompagné par un guide passionnant qui dévoilera simplement les richesses de la faune et de la flore du patrimoine naturel français. Au fil des pages, on traverse donc, en photos, dix milieux naturels français qui sont autant de paysages familiers et pourtant mal connus du grand public. L’auteur, un naturaliste chevronné et pédagogue, nous emmène sur le littoral de Bretagne, en promenade dans les forêts vosgiennes, sur les bords de la Méditerranée, dans les Alpes ou encore dans le Morvan à la découverte du bocage par exemple. En portant le regard sur ce qui nous est proche, il s’attache à expliquer, dans un texte simple, précis et souvent drôle, quels sont les acteurs de ces écosystèmes spécifiques qui constituent la richesse de la biodiversité française.

La France sauvage, Marc Giraud, Editions de la Martinière, 2011, 256 pages

A propos de l'auteur

Marc Giraud est à la fois naturaliste de terrain, animateur télé, illustrateur animalier, écoguide, écrivain, journaliste spécialisé en zoologie et conférencier. Ses activités multiples ont toutes un point commun : la nature et les animaux. En outre, son travail est marqué par une réelle volonté de rendre accessible à tous la magie de ce qui nous entoure et de montrer l’extraordinaire dans le quotidien. Ayant longtemps été rédacteur en chef d’un journal pour enfants, Hibou, il sait traduire avec humour, en dessins et en mots simples, des notions scientifiques complexes. Homme de télé, il anime aujourd’hui des séries documentaires très plébiscitées, entre autres sur la chaîne Animaux. Défenseur actif de l’environnement, Marc Giraud est également vice-président de l’ASPAS, l’Association pour la protection des animaux sauvages.

Pour en savoir plus

- La France sauvage, une série diffusée sur Arte (10x45min)
- Le site des Editions de la Martinière
- Le site de l’ASPAS, l’Association pour la protection des animaux sauvages
- Le site de Marc Giraud
- Le kama-sutra des demoiselles, de Marc Giraud
- Calme plat chez les soles, de Marc Giraud
- Espèces en danger ! de Claude-Marie Vadrot
- Rencontres sauvages, de Catherine Vincent
- A la découverte des animaux de nos campagnes, de Cyril Laurentin
- Le guide nature pour tous, de Frank Hecker
- Guide des curieux de nature, de Vincent Albouy
- Guide des curieux de nature en ville, de Vincent Albouy
- Safari urbain, de Laurent Geslin

Un aperçu du livre




24 mars 2013

Espèces en danger ! de Claude-Marie Vadrot

Espèces en danger !
Enquête sur la biodiversité française
de Claude-Marie Vadrot

La biodiversité du territoire français, ce ne sont pas seulement quelques espèces emblématiques comme le castor, le phoque, le loup, l'ours ou la cigogne mais tous les mammifères, les oiseaux, les insectes, les reptiles et les plantes, visibles ou invisibles, qui font la richesse du milieu naturel et parfois du milieu urbain. Ce sont donc des milliers d'espèces qui contribuent à l'équilibre de la nature : certaines sont menacées, d'autres sont protégées par la loi, toutes sont nécessaires. Aux passionnés des terroirs, à ceux qui se préoccupent d’environnement, ce livre raconte l’histoire et les histoires de la biodiversité en France.

- Quelles sont les espèces les plus menacées et où vivent-elles ?
- Dans quels territoires la préservation des espèces est-elle organisée ?
- Comment les lois protègent les animaux et la flore ?
- Comment se fait le décompte des animaux et des plantes ?
- Comment protége-t-on une espèce et avec quelles lois ?

Espèces en danger ! Enquête sur la biodiversité française, Claude-Marie Vadrot, Editions Scrineo, 2007, 140 pages

A propos de l'auteur

Journaliste et grand reporter spécialiste des questions d’écologie, Claude-Marie Vadrot a travaillé au Canard Enchaîné, à Géo, au Journal du Dimanche, à Politis. Il est l’auteur d’une trentaine de livres et contribue à de nombreuses émissions de radio et de télévision sur le thème de l’écologie.

L'avis d'un lecteur
Source

Vraiment très complet

Grâce à une exploration des espèces animales et végétales en France, l'auteur favorise une meilleure compréhension du paysage français et de l'organisation de la protection... Saviez-vous qu'il y a des kangourous dans la forêt de Rambouillet ?

Au sommaire

- Un mot nouveau pour une nature éternelle
- Pourquoi préserver la biodiversité ?
- Les comptes passionnants de la biodiversité animale et végétale
- Protection des espèces : la réalité et les surprises
- Les instruments de la protection
- Les raisons d'être inquiets
- La nécessaire sauvegarde des espèces cultivées et des races domestiques

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Scrineo / Les carnets de l'info
- Animaux en péril, du collectif de scientifiques du WWF
- Animaux menacés, du collectif de scientifiques du WWF
- Espèces en danger, de Willi Dolder et Ursula Dolder-Pippke
- A la recherche des animaux insolites en voie de disparition, de Jean-François Lagrot et Isabelle Prouteau
- Tristes Afriques, d'Isabelle et Jean-François Lagrot
- Le naufrage de l'arche de Noé, de Claude Combes et Christophe Guitton
- Le naufrage de Noé, de Diane Ackerman
- Le grand massacre, de François Ramade
- Demain, seuls au monde ? d'Emmanuelle Grundmann
- Ces forêts qu'on assassine, d'Emmanuelle Grundmann
- La peau de l'ours, de Sylvain Auffret et Stéphane Quéré
- Les derniers rhinocéros, de Lawrence Anthony
- Ces animaux qu'on assassine, de Louis Bériot

23 mars 2013

Animaux menacés, du collectif de scientifiques du WWF

Animaux menacés
du collectif de scientifiques du WWF

Ce livre incontournable présente les principales espèces animales menacées d’extinction. Il est illustré de centaines de photographies : pour prendre en compte la gravité de la situation.

Pour chacune d’elles, l’ouvrage expose les défis liés à la protection et analyse les actions qu’entreprend la WWF dans ce domaine. Il examine aussi le lien entre la préservation de certaines espèces et la survie des populations locales.

Les animaux sur lesquels ce livre met l’accent sont parmi les plus rares dans le monde. On retrouvera l’éléphant d’Afrique, l’aye-aye de Madagascar, le chinchilla à queue courte d’Amérique du Sud, l’ours polaire du Groenland, le léopard des neiges, ou encore l’oiseau de paradis de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Animaux menacés, du collectif de scientifiques du WWF, Editions Glénat, 2012, 304 pages

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Glénat
- Animaux en péril, du collectif de scientifiques du WWF
- Espèces en danger ! de Claude-Marie Vadrot
- Espèces en danger, de Willi Dolder et Ursula Dolder-Pippke
- A la recherche des animaux insolites en voie de disparition, de Jean-François Lagrot et Isabelle Prouteau
- Tristes Afriques, d'Isabelle et Jean-François Lagrot
- Le naufrage de l'arche de Noé, de Claude Combes et Christophe Guitton
- Le naufrage de Noé, de Diane Ackerman
- Le grand massacre, de François Ramade
- Demain, seuls au monde ? d'Emmanuelle Grundmann
- Ces forêts qu'on assassine, d'Emmanuelle Grundmann
- La peau de l'ours, de Sylvain Auffret et Stéphane Quéré
- Les derniers rhinocéros, de Lawrence Anthony
- Ces animaux qu'on assassine, de Louis Bériot

22 mars 2013

Espèces en danger, de Willi Dolder et Ursula Dolder-Pippke

Espèces en danger
Animaux en voie de disparition
et menaces pesant sur leur habitat

de Willi Dolder
et Ursula Dolder-Pippke

On estime qu'au cours des 500 dernières années, environ 1.500 espèces animales ont disparu de la surface de notre planète, du minuscule dendrobate à tapirer, une grenouille d'Amérique centrale, aux gigantesques aurochs qui peuplaient les forêts d'Europe jusqu'au XVIIe siècle.

L'extinction des espèces se poursuit aujourd'hui : l'Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles (IUCN) énumère dans sa dernière Liste rouge près de 30.000 animaux immédiatement ou potentiellement en danger. Leur nombre augmente chaque année.

Avec plus de 500 somptueuses photographies, des tableaux informatifs et des cartes détaillées, cet ouvrage dresse le portrait de nombreuses espèces animales en danger dans le monde entier, dont le requin pèlerin, le dendrobate, le gavial du Gange, l'albatros royal ou encore le gorille.

Espèces en danger : Animaux en voie de disparition et menaces pesant sur leur habitat, Willi Dolder et Ursula Dolder-Pippke, Traduction : Marion Villain, Editions Parragon Books Ltd, 2010, 256 pages

A propos des auteurs

Willi Dolder a visité tous les continents du globe, à l'exception de l'Antarctique, et a publié de nombreux travaux sur la protection de la nature. les animaux et les voyages. En tant que photographe et auteur, il a également rédigé des articles pour la presse écrite et numérique. Ursula Dolder-Pippke accompagne Willi Dolder dans ses nombreux voyages. elle est co-auteur de ses livres et a également publié des ouvrages en son nom, notamment des livres pour enfants sur les animaux. la nature et les voyages. Elle dirige aussi un séminaire spécialisé dans la communication et le coaching pour adultes.

Pour en savoir plus

- Animaux en péril, du collectif de scientifiques du WWF
- Animaux menacés, du collectif de scientifiques du WWF
- Espèces en danger ! de Claude-Marie Vadrot
- A la recherche des animaux insolites en voie de disparition, de Jean-François Lagrot et Isabelle Prouteau
- Tristes Afriques, d'Isabelle et Jean-François Lagrot
- Le naufrage de l'arche de Noé, de Claude Combes et Christophe Guitton
- Le naufrage de Noé, de Diane Ackerman
- Le grand massacre, de François Ramade
- Demain, seuls au monde ? d'Emmanuelle Grundmann
- Ces forêts qu'on assassine, d'Emmanuelle Grundmann
- La peau de l'ours, de Sylvain Auffret et Stéphane Quéré
- Les derniers rhinocéros, de Lawrence Anthony
- Ces animaux qu'on assassine, de Louis Bériot

Au sommaire

Poissons
Amphibiens
Reptiles
Oiseaux
Mammifères
Espèces animales menacées du monde entier

Le sommaire en détail


21 mars 2013

Gorilles dans la brume, de Dian Fossey

Gorilles dans la brume
Treize ans chez les gorilles
de Dian Fossey

Mise à jour : ajout des extraits

"Je veux être enterrée ici, dans le cimetière où reposent mes gorilles", avait déclaré Dian Fossey à un journaliste occidental un mois avant son assassinat au coeur de la jungle rwandaise, le 27 décembre 1985. Surnommée la "femme qui vit seule dans la forêt", par les paysans et les chasseurs du lieu, Dian Fossey était devenue l'ennemie des braconniers, grands massacreurs de ces gorilles de montagne auxquels elle avait voué sa vie. Vengeance ? Meurtre crapuleux commis par un de ses rares proches ? L'énigme demeure à ce jour. Reste le souvenir de cette femme solitaire et intrépide qui, un jour de septembre 1967, planta sa tente dans les brumes des volcans Birunga, pour ne plus jamais revenir et qui, 18 années durant, allait rassembler une masse considérable d'informations sur ces cousins de nos lointains ancêtres. Reste surtout ce livre, publié 2 ans avant sa mort sous le titre "Treize ans chez les gorilles" et qui devait inspirer un très beau film. Loin des zoos et des musées, il nous entraîne dans une aventure exceptionnelle et un univers fascinant : celui des gorilles en liberté.

Gorilles dans la brume : Treize ans chez les gorilles, Dian Fossey, Traduction de Josie Fanon, Editions France Loisirs, 1989, 244 pages, 16 pages de photos en noir et blanc

Photo tirée de la couverture du livre Letters from the Mist

"J'ai passé 13 ans de mon existence parmi les gorilles de montagne et je les ai observés dans leur environnement naturel. Ce livre, qui est également le fruit de 15 années de travaux et de recherches, retrace certains épisodes de cette expérience. ./. Des mesures urgentes de protection doivent être prises si l'on veut que les gorilles survivent et se multiplient. Mais n'est-il pas déjà trop tard ? J'ai eu ce rare privilège, parmi tous les chercheurs qui ont travaillé sur le terrain en Afrique, d'avoir pu étudier le gorille de montagne. Je souhaite vivement que le résultat de mes recherches soit à la hauteur des souvenirs et des observations que j'ai accumulés."

Dian Fossey

Le sommaire

Avant-propos
1. A Kabara, sur les traces de Carl Akeley et de George Schaller
2. Le second souffle : le centre de recherches de Karisoke au Ruanda
3. Le travail sur le terrain
4. Trois générations de gorilles
5. Coco et Pucker, les orphelins sauvages. Destination : la prison
6. Des animaux en visite à Karisoke
7. La disparition naturelle de deux familles de gorilles, les groupes 8 et 9
8. Des hommes en visite à Karisoke
9. Le groupe 4 s'adapte à un nouveau chef
10. Un exemple de stabilité familiale, le groupe 4
11. Décimation par les braconniers
12. L'espoir : formation d'une nouvelle famille, le groupe de Nunkie
Conclusion
Généalogies
Postface

Pour en savoir plus

- Ce lien ou ce lien pour voir le film "Gorilles dans la brume" avec Sigourney Weaver
- Le site de la Fondation Dian Fossey
- Une biographie de Dian Fossey
- Dian Fossey au pays des gorilles, de Farley Mowat
- Gorilles : Les survivants des Birunga, de George Schaller
- Gorilles orphelins, de Despina Chronopoulos
- Au secours des gorilles, de Fabrice Martinez
- D'autres livres sur le thème des gorilles
- Le documentaire Conversations avec Koko le gorille
- Les documentaires Un gorille dans la famille / Deux gorilles à la maison

La couverture des Editions Presses de la Cité, 1985


L'avant-propos
(dans son intégralité)

J'ai passé treize ans de mon existence parmi les gorilles de montagne et je les ai observés dans leur environnement naturel. Ce livre, qui est également le fruit de quinze années de travaux et de recherches, retrace certains épisodes de cette expérience.
La chaîne des Birunga est composée de huit volcans dont deux seulement sont en activité. Les six volcans éteints sont les seuls endroits au monde où l'on trouve les gorilles de montagne. Cette zone s'étend sur quarante kilomètres de long et, selon les endroits, sur dix à vingt kilomètres de large. Elle forme une réserve dont les deux tiers sont situés au Zaïre et portent le nom de Parc National des Birunga. Douze mille hectares font partie du territoire ruandais ; c'est le Parc National des Volcans. Enfin, une portion plus petite, le Kigezi Gorilla Sanctuary, se trouve en Ouganda.
Les recherches que j'ai effectuées sur le gorille, ce grand singe de l'ordre des primates, animal à la stature majestueuse, d'une grande douceur mais qui, à l'occasion, peut devenir vindicatif, concernent particulièrement l'organisation sociale et familiale. Elles ont permis de découvrir certains modèles de comportement jusqu'alors inconnus.
Carl Linné, le pionnier de la classification, fut le premier à établir, en 1758, la relation existant entre l'homme et le singe. C'est lui qui définit l'ordre des primates, voulant souligner par ce terme la place supérieure que l'homme et le singe occupent dans le règne animal.
L'homme et les trois grands singes (orang-outang, chimpanzé et gorille) sont les seuls primates dépourvus de queue. Ils ont cinq doigts aux pieds et aux mains et leurs pouces sont opposables. Ce sont des mammifères. La position de leurs orbites permet la vision binoculaire. Enfin, leur mâchoire comporte généralement trente-deux dents.
La rareté des fossiles ne permet pas d'établir l'origine des deux familles, les pongidés (grands singes) et les hominidés (hommes) qui se sont séparés du tronc commun depuis des millions d'années. On ne peut donc être certain que l'un des trois grands singes est l'ancêtre de l'homme moderne, l'Homo sapiens.
Parmi tous les primates, cependant, le gorille possède les caractéristiques physiques les plus proches de celles de l'homme. Son étude devrait donc nous permettre de déduire certains comportements de nos lointains ancêtres.
La branche des chimpanzés s'est séparée de celle des gorilles il y a plusieurs millions d'années. Les orangs-outangs s'étaient détachés du tronc commun depuis plus longtemps encore. La confusion persista pendant tout le XVIIIe siècle entre les orangs-outangs, les chimpanzés et les gorilles. L'orang-outang fut le premier à être considéré comme étant d'un genre distinct, sans doute parce qu'il vivait dans les régions lointaines de l'Asie. Ce n'est qu'après 1847 et la découverte d'un squelette de gorille au Gabon que l'on différencia le gorille du chimpanzé.
De même que chez les orangs-outangs et les chimpanzés, il existe des subdivisions chez les gorilles. Les différences morphologiques sont avant tout fonction de la nature de l'habitat.
Il reste en Afrique de l'Ouest entre neuf mille et dix mille gorilles de plaine (Gorilla gorilla gorilla) qui vivent en liberté. Ce sont des spécimens de cette sous-espèce que l'on capture généralement et que l'on trouve derrière les grilles des zoos ou empaillés dans les musées. Plus de quinze mille kilomètres à l'ouest, dans la chaîne des volcans Birunga, au Zaïre, en Ouganda et au Ruanda vivent les derniers gorilles de montagne (Gorilla gorilla beringei) qui font l'objet de cette étude. Ils ne sont guère plus de deux cent quarante. Tous vivent en liberté. La troisième sous-espèce (Gorilla gorilla graueri) compte environ quatre mille gorilles que l'on rencontre dans l'est du Zaïre. Une vingtaine seulement ont été capturés.
On dénombre, selon l'altitude où ils vivent, vingt-neuf caractères morphologiques différents entre les gorilles de plaine et les gorilles de montagne. Le gorille de montagne vit de préférence à terre. Il a des poils plus longs, des mamelles plus importantes, un tronc plus large, une crête sagittale plus prononcee. un palais plus allongé, des bras plus courts, des pieds et des mains plus petits et plus larges.
Quatre mille gorilles seulement vivent donc en liberté dans des réserves. Pour assurer la protection de l'espèce, certains préconisent la capture des gorilles et leur emprisonnement dans les zoos ou des endroits similaires. Par suite des liens familiaux étroits qui existent chez les gorilles, la capture d'un seul jeune peut entraîner la mort de plusieurs membres du groupe familial. De plus, tous les animaux capturés ne parviennent pas vivants à destination. On estime qu'un tiers seulement survit. La mortalité dans les zoos contribue encore à diminuer le nombre des gorilles. Je m'élève avec la plus vive énergie contre la théorie selon laquelle le massacre, la capture des gorilles et leur exposition dans les zoos sont des moyens d'empêcher la disparition de ces animaux.
La préservation d'une espèce menacée d'extinction commence avec la prise de mesures rigoureuses et le renforcement de la législation pour protéger l'habitat naturel des animaux contre l'empiétement de l'homme sur les parcs et les réserves.
Il faut construire pour les gorilles enfermés dans les zoos des abris se rapprochant le plus possible de leur habitat naturel et supprimer les cages et les barreaux. Les animaux doivent pouvoir grimper aux arbres et avoir à leur disposition de la paille, des branches ou des bambous pour construire leurs nids. La nourriture doit être fournie en petites portions, répartie tout au long de la journée, correctement préparée et disséminée en différents endroits pour permettre à l'animal de la chercher et de la découvrir. Les gorilles doivent pouvoir sortir de leur cage. Contrairement à l'opinion couramment répandue, ils n'aiment rien tant que paresser au soleil. Enfin. il faut aménager des recoins obscurs pour permettre aux animaux captifs de se mettre à l'abri, s'ils le désirent, des regards humains et de s'isoler de leurs congénères, comme ils le font quand ils sont en liberté.
Pour éviter la consanguinité et stimuler la reproduction, il convient de faire permuter d'un groupe à l'autre les animaux qui semblent stériles. C'est un processus habituel chez les gorilles en liberté.
De meilleures conditions de vie contribueront sans aucun doute à améliorer la reproduction des gorilles.
Le Dr Louis Leakey, aujourd'hui décédé, craignait que le gorille de montagne, sous-espèce scientifiquement identifiée en 1902, ne disparaisse avant la fin du siècle. C'est pourquoi il souhaitait vivement que l'on entreprenne des recherches sur le terrain. Jusqu'en 1960, seul George Schaller l'avait fait.
Pendant les six ans et demi qui séparèrent la publication des brillants travaux de Schaller et le début de ma propre enquête, la proportion des mâles par rapport aux femelles chez la population gorille des volcans Birunga tomba de 1 pour 2,5 à 1 pour 1,2. La population totale diminua de moitié. Il y a plus grave : près de la moitié de la réserve où vivent les gorilles est en passe d'être transformée en terres de cultures. Délogés de leur habitat naturel par la présence de l'homme, les gorilles deviennent de plus en plus vindicatifs et se battent entre eux.
Des mesures urgentes de protection doivent être prises si l'on veut que les gorilles survivent et se multiplient. Mais n'est-il pas déjà trop tard ?
J'ai eu ce rare privilège, parmi tous les chercheurs qui ont travaillé sur le terrain en Afrique, d'avoir pu étudier le gorille de montagne. Je souhaite vivement que le résultat de mes recherches soit à la hauteur des souvenirs et des observations que j'ai accumulés.

Quelques extraits choisis

Ch1. A Kabara, sur les traces de Carl Akeley et de George Schaller

p12 (les premiers pas de Dian Fossey en Afrique...)
../.. Le Dr Leakey me permit de visiter les nouveaux sites archéologiques d'Olduvai. On venait d'y découvrir un fossile de girafe. Je descendais en courant une pente escarpée, exultant de me sentir libre sous le beau ciel d'Afrique, lorsque, soudain, je roulai dans le fossé où se trouvait la dernière découverte et me foulai la cheville. De douleur, je vomis sans ménagement sur le précieux fossile. Pour compléter mon humiliation, les membres de l'équipe de Leakey, légèrement dégoûtés, me hissèrent hors du trou comme un goret. Mary Leakey me fit boire gentiment un jus de citron tandis que nous contemplions ma cheville enflée qui virait du bleu au noir. De l'avis général, je devais abandonner mon projet de tournée dans les Birunga. Ce petit accident ne fit, au contraire, que renforcer ma détermination.
Je quittai les Leakey quinze jours plus tard. M'aidant d'une canne que m'avait confectionnée un sympathique Africain rencontré sur la route, et accompagnée d'un chauffeur et d'une douzaine de porteurs, j'entrepris l'escalade difficile qui devait nous mener en cinq heures jusqu'à la prairie de Kabara. ../..

p14-p15
../.. Alan mit lentement la caméra en marche et commença à filmer. Le bruit éveilla la curiosité d'autres membres du groupe qui s'avancèrent pour mieux nous voir. Cherchant à attirer notre attention, certains gorilles se livraient à des démonstrations : bâillements, simulation de repas, bris de branches, coups frappés sur la poitrine. Ils nous regardaient ensuite d'un air railleur comme s'ils essayaient de déterminer quel effet le spectacle faisait sur nous.
Je fus captivée, au cours de cette première rencontre, par leur personnalité et la timidité de leur comportement. Je quittai Kabara avec regret, mais convaincue qu'un jour ou l'autre je reviendrais pour en apprendre davantage sur les gorilles de la montagne perdue dans les brumes.
C'est une visite que je rendis au Dr Leakey à Louisville, dans le Kentucky, qui décida de mes retrouvailles avec Kabara, Sanwekwe et les gorilles. De retour aux Etats-Unis, j'avais repris mon travail de rééducatrice pour payer mes dettes.
Le Dr Leakey n'avait sans doute gardé qu'un vague souvenir de la touriste maladroite qu'il avait rencontrée trois ans auparavant, mais il fut frappé par les photos et les articles que j'avais publiés à mon retour d'Afrique.
Après un bref entretien, il me déclara que j'étais celle qu'il cherchait depuis longtemps pour entreprendre des recherches sur le terrain. Auparavant, me dit-il, je devais me faire opérer de l'appendicite afin de ne pas courir le risque d'être malade dans cette région reculée d'Afrique centrale. J'aurais accepté n'importe quelle condition et j'entrai à l'hôpital pour une appendicectomie.
Six semaines après ma sortie de l'hôpital, je reçus une lettre du Dr Leakey. "En réalité, disait-il, il n'y avait aucune raison impérieuse de vous faire enlever l'apendice. C'est seulement ma façon de mettre à l'épreuve les nouveaux postulants." Ce fut ma première expérience du sens de l'humour bien particulier qui était le sien.
Il fallut huit mois au Dr Leakey pour rassembler les fonds nécessaires. Pendant ce temps, je finis de rembourser le prêt bancaire qui avait financé mon safari de 1963, appris pratiquement par coeur les deux magnifiques ouvrages de George Schaller sur ses recherches de 1959 à 1960 parmi les gorilles de montagne et m'initiai à la langue swahili.
Ce fut dur de quitter mon travail et les enfants dont je m'étais occupée pendant onze ans. Je dis au revoir à mes amis du Kentucky et à mes trois chiens, Mitzi, Shep et Brownie. Ces derniers sentaient que notre séparation serait définitive. Je les vois encore courant derrière ma voiture chargée à ras bord. Je me rendis ensuite en Californie, pour embrasser mes parents.
Je ne pouvais faire comprendre à personne ce qui me poussait à retourner en Afrique. Les uns appelleront cela la destinée. D'autres jugeront cette initiative bizarre et affligeante. Quant à moi, comme chaque fois que ma vie prend une tournure surprenante, je parlerai seulement de hasard.
Vers la fin de l'année 1960, Leighton Wilkie, qui finançait les recherches de Jane Goodall sur les chimpanzés, informa le Dr Leakey qu'il était prêt à participer à un autre projet à long terme sur les grands singes.
En décembre 1966, j'étais de nouveau en route pour l'Afrique. Mon unique but, cette fois-ci, était de retrouver les gorilles. ../..

Ch3. Le travail sur le terrain

p59-p60
../.. Parfois, les étudiants et moi-même tombions sur des gorilles, sans avoir eu le temps de les avertir de notre présence. Les animaux chargeaient alors, surtout si plusieurs groupes étaient proches les uns des autres, s'ils se déplaçaient dans une zone dangereuse fréquentée par les braconniers, ou s'il y avait parmi eux un nouveau-né.
On comprend qu'en de telles circonstances, le chef à dos argenté devait recourir à des tactiques défensives.
J'escaladais un jour une colline à la végétation épaisse sur les traces du groupe 8 qui, selon mes estimations, se trouvait à quelques heures de marche devant moi. L'air fut soudain déchiré par les cris stridents de cinq gorilles qui dévalaient la colline en chargeant dans ma direction. Il est difficile de décrire l'impression causée par une charge de gorilles. Les cris sont si assourdissants qu'on ne peut les localiser. Je me rendis compte que les gorilles étaient au-dessus de ma tête quand je vis les futaies s'écarter, comme au passage d'un tracteur fou qui fonçait directement sur moi.
Quand le mâle dominant à dos argenté me reconnut, il freina brusquement. Il était environ à un mètre de moi. Les quatre mâles qui le suivaient lui tombèrent dessus. Je me laissai glisser lentement à terre, prenant une pose aussi soumise que possible. Les poils des gorilles se dressaient au-dessus de leur crête sagittale (pilo-érection), ils montraient les dents, et leurs iris, habituellement marron clair, viraient au jaune, leur donnant des yeux semblables à ceux des chats. L'odeur caractéristique de la peur emplissait l'air. Je restai immobile pendant plus d'une demi-heure, car les mâles se mettaient à crier dès que j'esquissais un mouvement. Finalement, je fis semblant de manger de l'herbe. Ils me laissèrent faire puis, d'un pas raide, remontèrent dans la colline.
Je me mis alors debout et essayai de découvrir l'origine des cris qui venaient d'éclater plus de cent mètres au-dessous de moi. J'aperçus un groupe de bergers tutsi qui avaient été attirés par les hurlements des gorilles et avaient dévalé les pentes où ils faisaient paître leurs troupeaux. Je sus plus tard que les hommes étaient persuadés que les gorilles m'avaient mise en pièces. Quand ils me virent saine et sauve, ils en conclurent que j'étais sous la protection d'un "sumu" spécial qui me mettait à l'abri de la colère des gorilles qui, pour leur part, les terrifiait.
Je continuai à suivre le groupe 8 et découvris qu'il était en contact avec le groupe 9 au moment où je l'avais rencontré. D'après les traces, je pus voir que le groupe 9 avait pris part à la charge mais s'était arrêté avant de m'atteindre. Je compris tout en découvrant un mâle solitaire à dos argenté, juste au-dessus de l'endroit où je me trouvais. En entendant le bruit d'herbes foulées, les gorilles avaient cru à l'arrivée du mâle solitaire dont la présence ne pouvait être tolérée ni par un groupe ni par l'autre.
Tout en sachant que les charges des gorilles sont purement défensives, on réagit instinctivement par la fuite, impulsion qui invite les gorilles à la poursuite. Convaincue de la gentillesse innée des gorilles, j'ai toujours pensé que leurs charges ressortaient de l'intimidation et n'ai jamais hésité à rester sur place. Devant la violence de leurs cris et la rapidité de leur approche, je m'accrochais fermement aux plantes qui m'entouraient. Si je n'avais pas eu ce support, j'aurais certainement tourné les talons et me serais enfuie à toutes jambes.
En règle générale, les gorilles ne chargent pas les gens qu'ils connaissent et, quand il s'agit d'inconnus, ne leur donnent souvent qu'une petite tape au passage. A condition toutefois que l'homme ne court pas.
Un de mes meilleurs étudiants commit un jour la même erreur que moi. Il grimpait à travers la végétation très dense dans une zone fréquentée par les braconniers et se frayait un chemin à grand bruit avec son panga, ignorant qu'un groupe de gorilles se trouvait à proximité. Le mâle dominant à dos argenté, qui ne l'avait pas identifié, chargea brusquement. Le jeune homme prit la fuite. Le gorille plongea sur lui, le plaqua au sol, déchira son sac à dos et s'apprêtait à planter les dents dans son bras quand il reconnut un observateur familier. Il se recula immédiatement avec, me dit le jeune homme, "une mimique faciale ressemblant à des excuses". ../..

Ch4. Trois générations de gorilles

p66
../.. Par une journée particulièrement ensoleillée, j'entendis des vocalisations typiques de contentement provenant d'une des cuvettes pourvue d'une herbe abondante où le groupe 5 avait l'habitude de se tenir. Je rampai doucement jusqu'au bord du ravin et, sans être vue, observai la famille avec mes jumelles. Beethoven, le patriarche, était couché au milieu de ses femelles, monticule argenté deux fois plus gros que chacune d'elles. Il devait peser environ 135kg et être âgé d'une quarantaine d'années. Son dos était presque blanc tandis que les poils de ses épaules, de sa nuque et de ses cuisses grisonnaient. Je remarquai, outre sa taille massive et ses poils argentés, d'autres caractéristiques morphologiques sexuelles, comme la crête sagittale prononcée et les grandes canines que l'on ne trouve jamais chez les femelles.
Lentement, Beethoven se laissa rouler sur le dos, soupira de plaisir et s'absorba dans la contemplation de son dernier-né, Puck, âgé de six mois, qui jouait sur le ventre de sa mère, Effie. Beethoven souleva Puck par la peau du cou et le balança doucement au-dessus de lui. L'enfant paraissait minuscule dans cette main énorme. Enfin, Beethoven reposa le bébé sur le ventre de sa mère.
J'ai souvent vu ce spectacle d'un vénérable gorille à dos argenté jouant avec son rejeton. La gentillesse extraordinaire du mâle adulte envers ses enfants apporte un démenti au mythe de King Kong. ../..

Ch8. Des hommes en visite à Karisoke

p150
../.. Les photographes, les touristes, certains cinéastes constituent pour les gorilles un danger aussi grand que les braconniers. Les cinéastes français, dont j'ai parlé plus haut, avaient poursuivi le groupe 5 pendant six semaines. Ils furent responsables de l'avortement d'Effie. Finalement, le groupe 5 émigra et quitta son domaine vital, situé à l'intérieur du Parc, pour fuir les touristes. Il fut obligé de s'installer dans une zone fréquentée par les braconniers. L'équipe de télévision française rentra à Paris. Son documentaire eut un grand succès à la télévision. Pendant ce temps, le groupe 5 se remettait lentement du choc de l'invasion gauloise et notre équipe dut procéder à une opération de regroupement pour le faire sortir de la zone dangereuse. ../..

Digit

Ch11. Décimation par les braconniers

p198-p200
../.. Le 1er janvier 1978, Nemeye revint tardivement au camp et nous annonça qu'il n'avait pu localiser le groupe 4. Les traces se confondaient avec celles de nombreux buffles, d'éléphants, de chiens et de braconniers. Il avait aussi trouvé sur la piste du sang et des traînées de diarrhée. Malgré sa peur, il avait eu le courage de suivre la piste des gorilles sur trois kilomètres. Ils avaient fui en direction du mont Visoke. Le lendemain, divisés en deux équipes (Ian Redmond et Nemeye d'une part, moi-même et Kanyaragana d'autre part), nous quittions le camp à l'aube pour entreprendre des recherches sur toute l'étendue du col.
Ian trouva d'abord le corps mutilé de Digit gisant dans une mare de sang sur des feuillages piétinés. La tête et les mains avaient été coupés. Le corps portait des traces de multiples coups de lance. Ian et Nemeye partirent à ma rencontre afin de m'apprendre la catastrophe et de m'éviter le choc de la découverte.
Pendant que Ian me racontait l'horrible nouvelle, je revoyais défiler devant mes yeux toute la vie de Digit depuis le premier instant où je l'avais vu, dix ans plus tôt, petite boule soyeuse de fourrure noire. Je me sentais comme amputée d'une partie de moi-même.
Digit qui, dans son rôle de sentinelle, avait été pendant si longtemps d'une importance vitale pour son groupe, était mort en service commandé, tué par des braconniers, le 31 décembre 1977. Il avait reçu 5 coups de lance mortels en tenant en respect 6 hommes et leurs chiens. Grâce à lui, tous les membres de sa famille, sa compagne Simba et l'enfant qu'elle portait avaient pu fuir vers la sécurité de la montagne. Il avait mené un dernier combat solitaire et courageux et réussi à tuer l'un des chiens avant de mourir. La pensée de l'angoisse et de la souffrance qu'il avait endurées et de la compréhension qu'il avait peut-être eu de la cruauté humaine me serraient le coeur.
Les porteurs ramenèrent son corps au camp et on l'enterra à quelques mètres de ma cabane. Digit était mort mais son souvenir restait vivant. J'eus ce soir-là une longue discussion avec Ian Redmond. Fallait-il garder secret cet assassinat ou au contraire lui donner une large publicité afin d'obtenir un soutien pour la préservation du Parc des Volcans et l'organisation de patrouilles antibraconnage ?
Ian, parce qu'il était encore un nouveau venu, était optimiste. Il pensait que l'indignation soulevée par cet assassinat inutile serait un moyen de pression sur les autorités rwandaises et les contraindrait à mettre les braconniers sous les verrous. Il croyait aussi que cet incident renforcerait la coopération entre le Rwanda et le Zaïre et que les deux pays réuniraient chacune des parties de la réserve située sur son territoire respectif pour l'administrer de concert. ../..
../.. L'aube blanchissait les fenêtres. Tout en continuant à discuter avec Ian, je compris enfin que Digit ne pouvait être mort pour rien. Je décidai de créer un "Fonds Digit" pour le soutien à la préservation active des gorilles. L'argent recueilli serait exclusivement consacré à la création de patrouilles antibraconnage, au recrutement, à l'entraînement, à l'équipement et à la rémunération d'Africains. ../..

Une photo extraite du livre

Sa légende : Cette photo représentant Digit âgé de onze ans illustra une célèbre affiche rwandaise qui proposait aux touristes du monde entier : "Venez le découvrir au Rwanda..."


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Digit, photographié par Dian Fossey
Source : Internet

Cette photo est également présente en noir et blanc dans le livre.

Sa légende : Après avoir atteint la maturité sexuelle, Digit resta dans son groupe natal où il avait la possibilité de procréer. Cette photo prise en 1974, après la mort d'Old Goat, la femelle dominante du groupe 4, qui avait assumé avec Digit les fonctions de sentinelle, montre ce dernier comme hanté par ses souvenirs.


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Une autre photo extraite du livre

Sa légende : L'auteur fit cette photo de Digit début décembre 1977, sans se douter que ce serait la dernière. Le gorille, assis dans l'ombre à l'écart du groupe, est à son poste de sentinelle. Quatre mois plus tard naissait l'enfant de Digit et de Simba.



Photos

Leakey's Angels, les fondatrices de la primatologie moderne
de gauche à droite, Biruté Galdikas (les orangs-outangs, Indonésie),
Jane Goodall (les chimpanzés, Tanzanie) et Dian Fossey (les gorilles, Rwanda)


"Au coeur des volcans des Birunga, parmi les gorilles, je me sens chez moi"
Dian Fossey





Le 27 décembre 1985, deux ans après la parution de ce livre, dian fossey était retrouvée morte dans son bungalow du Karisoke Research Center. Elle avait été frappée à la tête d'un coup de machette et gisait dans une chambre dévastée...

"Je veux être enterrée ici, dans le cimetière où reposent mes gorilles",
avait déclaré Dian Fossey à un journaliste
un mois avant son assassinat au coeur de la jungle rwandaise.


No one loved gorillas more
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Vidéos

Dian Fossey et Digit


Un extrait du documentaire "Final days of Dian Fossey"
Les derniers jours de Dian Fossey, France 5, 2005, 52min


L'émission "Champions de la nature" consacrée au gorille des montagnes
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