31 mars 2011

Etre végétarien, de Belda Sisso

Etre végétarien
Pourquoi ? Comment ?
de Belda Sisso
Ce guide de base vous donnera les indispensables notions d'hygiène de vie et d'équilibre alimentaire pour conserver la santé ou la retrouver.

Comment, jour après jour, manger végétarien, équilibré et sans carence ? Quelles sont les méthodes de cuisson respectueuses des nutriments ? Comment pratiquer les bonnes associations alimentaires ?...

Les très nombreuses informations et conseils pratiques que vous trouverez ici pour optimiser votre alimentation dépassent largement le seul régime végétarien.

Solidement documenté, cet ouvrage à contre-courant de bien des idées reçues, nous montre aussi comment alimentation, santé et environnement sont indissociables et interdépendants. L'auteur nous invite à réfléchir sur les conséquences personnelles et collectives de nos choix en matière d'aliments.

Etre végétarien : Pourquoi ? Comment ? Belda Sisso, Editions Clair de Terre, 2007, 173 pages

A propos de l'auteur

Belda Sisso est professeur de yoga, conseillère en nutrition et s’est formée à la naturopathie. Spécialiste de la spiruline depuis de nombreuses années, elle a créé et dirige La Maison de la spiruline.

Pour en savoir plus

- La note de lecture de Veggie Gastronomie : " Être végétarien. La bible ! "
- La spiruline, de Belda Sisso
- Initiation au végétarisme, de Vincent Gerbe
- L'alimentation saine, d'Henri-Charles Geffroy

Faut-il être végétarien ? de Claude Aubert et Nicolas Le Berre

Faut-il être végétarien ?
Pour la santé et la planète

de Claude Aubert et Nicolas Le Berre

préface de Pierre Rabhi


Effet de serre, déforestation, gaspillage d'eau et de terres, vache folle, risques accrus de cancer et de maladies cardiovasculaires : l'élevage et la viande sont sur le banc des accusés. Faut-il pour autant renoncer au steak juteux, à la blanquette de veau façon Grand'mère, au poulet rôti à point ? Ce livre répond à cette question à la lumière des dernières connaissances en la matière, tant sur l'impact de l'élevage sur l'environnement que de la consommation de viande sur notre santé.

La réponse, sans appel, remet en question la place de la viande et des autres produits de l'élevage dans notre assiette. Elle invite à redécouvrir une alimentation dans laquelle les produits animaux constituent le complément d'une base végétale et non plus l'élément central. Avec, de manière très concrète, toutes les clés - recettes de cuisine comprises - pour réconcilier protection de l'environnement, santé et plaisirs de la table.

Faut-il être végétarien ? Pour la santé et la planète, Claude Aubert et Nicolas Le Berre, Préface : Pierre Rabhi, Editions Terre Vivante, 2007, 152 pages

A propos des auteurs

Claude Aubert est ingénieur agronome, pionnier de l'agriculture biologique et auteur de livres sur l'agriculture biologique, l'alimentation saine et les relations entre environnement et santé.

Nicolas le Berre est médecin homéopathe, acupuncteur, professeur de yoga, conférencier et auteur de livres sur l'alimentation saine.

Pour en savoir plus

- Le portrait de Claude Aubert
- Le portrait de Nicolas Le Berre
- Les laitages : Une sacrée vacherie ! de Nicolas Le Berre
- Maisons écologiques d'aujourd'hui, de Claude Aubert

Le sommaire

Introduction
Un tiers de l'effet de serre et 35 à 40% des cancers sont dans notre assiette
- L'agriculture, c'est deux fois plus d'effet de serre que nos voitures
- Nos habitudes alimentaires réchauffent la planète
- Nous creusons, plus que jamais, notre tombe avec nos dents
Au XXe siècle, un bouleversement inouï de nos habitudes alimentaires
- Une révolution en quelques décennies
- Du végétal à l'animal
- Toujours plus gras et plus sucré
- Toujours plus pauvre en nutriments : de la forte densité nutritionnelle à la calorie vide
- Des associations calamiteuses
Protéines et autres nutriments indispensables
- Les protéines : des fonctions multiples et essentielles
- Les glucides, premier carburant de l'organisme
- Les lipides ou matières grasses, indispensables avec discernement
- Les minéraux et les vitamines
- Les constituants qui nous protègent
Les protéines animales en question
- Beaucoup de viande nuit à notre santé
- Les produits laitiers contestés
- Fer et calcium, deux mauvaises raisons pour manger "animal"
- Le poisson entre bienfaits, pollution et pénurie
- Les protéines animales, grandes gaspilleuses de terre, d'énergie et d'eau
- Pourquoi les vaches réchauffent beaucoup la planète
- Adieu veaux, vaches, cochons ?
Le retour des protéines végétales
- Fabuleuses légumineuses
- Indigestes ?
- Les céréales, des sources de protéines méconnues
- D'autres sources de protéines végétales
Animal ou végétal : faut-il choisir ?
- Un bilan écologique et sanitaire très favorable aux protéines végétales
- Trouver le bon équilibre
Trois modes d'alimentation à dominante végétale
- L'alimentation méditerranéenne et le régime crétois
- L'alimentation asiatique et les centenaires d'Okinawa
- Végétarisme et végétalisme
Vers une proposition
- Des produits bio
- Des produits complets, peu transformés et locaux
- Apprendre à nous observer
- Les grandes familles d'aliments et leur préparation
- Du petit-déjeuner au dîner
- Une semaine parmi d'autres
- Dix règles de base
Le coin des recettes
- Quelques préparations à base de légumineuses
- Recettes à dominante végétale
Conclusion
Bibliographie
Références scientifiques
Index

Un extrait du livre

Un tiers de l'effet de serre et 35 à 40% des cancers sont dans notre assiette

L'habitude, hélas, émousse le regard et l'alimentation ambiante nous paraît tellement «naturelle» que nous avons du mal à nous en extraire pour la regarder avec un minimum d'objectivité. Les quelques centenaires actuels n'en croient pas leurs yeux, ils ont vécu la transition entre deux mondes presque étrangers. La deuxième moitié du XXe siècle est sans conteste une des grandes périodes de remaniement de l'alimentation humaine, une véritable révolution. Nous n'en avons pas assez conscience. Pourtant le langage courant en rend compte : en 1900 on gagne son pain avec son travail, vers 1950 on fait son beurre, vers 70-80 on défend son bifteck, en 2000 il n'y a plus de référence à l'alimentation, on gagne tout simplement de l'argent, ou «des tunes» selon les générations. L'aliment ne compte plus en tant que repère de base tant la pléthore organisée l'a banalisé et quelque part désacralisé. L'aliment n'est plus un don de la terre, une chance, un cadeau, parfois durement acquis. Ce n'est plus qu'un simple objet de consommation évalué pour le plaisir procuré, son faible coût et le peu de temps consacré à le préparer même si, en ce début de XXIe siècle, apparaît une relative référence santé devant l'ampleur des différentes «épidémies».

Parallèlement, les habitudes alimentaires, qui avaient peu changé au cours des siècles précédents, ont été totalement bouleversées. Au début du siècle, l'alimentation, dont le budget représente 60 à 70 % des ressources d'une famille, est alors essentiellement basée sur les céréales et autres féculents (pomme de terre, châtaigne dans certaines régions), les produits animaux n'étant qu'un appoint ou réservés aux jours de fête. Dans les milieux aisés, le repas à quatre temps (hors-d'oeuvre, plat de résistance, fromage, dessert) est déjà symbole de réussite avec la présence de produits animaux au quotidien et la blancheur des céréales raffinées. Le pain blanc éclaire déjà les tables riches, les moulins industriels permettant d'obtenir des farines bien plus fines, plus blutées que celles des meules de pierre des moulins artisanaux, encore très actifs à cette période. Pendant toute la première moitié du XXe siècle ces nouveaux modes d'alimentation vont s'implanter progressivement, mais les moyens financiers des familles sont encore limités et les techniques de production et de distribution balbutiantes.

30 mars 2011

Le cochon qui chantait à la lune, de Jeffrey Moussaieff Masson

Le cochon qui chantait à la lune
Le monde émotionnel
des animaux de ferme
de Jeffrey Moussaieff Masson

Le dernier livre de Jeffrey Moussaieff Masson sort aux éditions One Voice ! Découvrez, à travers une multitude de témoignages et d’observations, la vie émotionnelle des animaux de ferme, dont la sensibilité demeure méconnue du plus grand nombre.

Une collaboration passionnante

Jeffrey Moussaïeff Masson et One Voice ont décidé de s’associer pour l’édition de la traduction française du « Cochon qui chantait à la lune ». Pour cet auteur de best-sellers, spécialiste de la vie mentale des animaux, comme pour l’association, un seul objectif : contribuer à ce que les animaux soient mieux connus du grand public, pour mettre un terme à leur exploitation. Avec ce livre, l’accent est mis sur les animaux élevés dans les fermes : cochons, vaches, moutons, chèvres, poules et canards.

Des cochons surprenants

Dans son nouveau livre, Masson fait définitivement tomber les idées reçues concernant les cochons. Leur personnalité, autant que leurs comportements sociaux et leurs préférences alimentaires les font étrangement ressembler à nos semblables. Il décrit des animaux intelligents et attachants, qui remuent la queue comme les chiens lorsqu’ils sont contents et sont capables d’aimer les humains, sans doute bien plus que de raison...

Des poules qui câlinent

Masson raconte aussi comment se comportent les poules lorsqu’elles ne craignent pas l’humain, rapportant notamment le cas de certaines aimant beaucoup se faire câliner… Il relate aussi l’histoire de l’une d’entre elles, particulièrement taquine, qui prend un malin plaisir à faire sursauter un chat. Les poules acquièrent grâce à lui une identité, et s’avèrent, bien plus que des volatiles stupides, des oiseaux sensibles capables de choses surprenantes lorsqu’on leur permet seulement d’exister et de nous faire confiance !

Des facéties des chèvres aux canards pacifiques

A travers une multitude d’anecdotes, de rencontres et d’observations, Masson lève le voile sur les animaux les plus intensément exploités. Il nous livre ainsi de fascinants témoignages sur les facéties des chèvres et leur grande intelligence, mais aussi de belles histoires d’amitiés entre des moutons ou des veaux et, plus surprenant encore, celles de canards pacifiques et altruistes...

Changer le regard

Au fil des pages, on comprend que si nous ignorons tant de choses à propos de ces animaux, c’est sans doute parce que nous ne voulons pas les connaître, pour pouvoir continuer à les exploiter - impunément. Car une fois que l’on a ouvert les yeux sur le trésor de leur existence, on ne peut plus les considérer comme d’insensibles machines à produire...

Agir ensemble

Vous pouvez nous aider à sensibiliser le plus grand nombre à la vie émotionnelle des animaux des fermes en achetant ce livre et en l’offrant à vos proches.

" ./. faisons preuve de sagesse, de justice et de compassion.
C’est bien le minimum nécessaire"

Jeffrey Moussaieff Masson

Le cochon qui chantait à la lune, Le monde émotionnel des animaux de ferme, Jeffrey Moussaieff Masson, Traduction de Marc Rozenbaum, Editions One Voice, 2011, 216 pages

A propos de l'auteur

Jeffrey Moussaieff Masson est un auteur américain, aujourd’hui installé en Nouvelle-Zélande. Il est titulaire d’un doctorat de l’université de Harvard (en sanskrit) et diplômé de l’Institut de psychanalyse de Toronto. Totalement opposés à toute forme d’exploitation de l’animal, lui et son épouse, qui est pédiatre, sont vegans et leurs enfants sont végétariens. Il est convaincu de la valeur qui réside en toute vie, qu’elle soit humaine ou animale. Y porter atteinte, de quelque manière que ce soit, constitue selon lui une grave injustice et c’est ce qu’il essaye de montrer dans ses livres.

Pour en savoir plus

- Le site One Voice
- Sa boutique où l'on peut acheter ce livre (et d'autres)
- Un entretien avec Muriel Arnal, présidente de l'association
Du même auteur, les livres
- Quand les éléphants pleurent
- Un chien ne ment jamais en amour
- Les neuf vies émotionnelles du chat
Concernant les émotions des animaux
- Les émotions des animaux, de Marc Bekoff
- Emotions animales, de Karine Lou Matignon
- Le documentaire Rires de baleine et larmes de croco
Concernant les élevages industriels
- Un éternel Treblinka, de Charles Patterson
- Ces bêtes qu'on abat, de Jean-Luc Daub
- Le documentaire Ces animaux malades de l'homme

Le sommaire

Félicitations
Préface
Remerciements
Introduction : Une existence heureuse
1. Les cochons sont nos égaux
2. Le poulet a-t-il besoin d'une raison ?
3. Séparer les brebis des chèvres
4. Jusqu'au retour des vaches
5. Comme des canards sur l'eau
6. La nature du bonheur
Conclusion : Ne pas manger ses amis
Index
Notes

Petit avis

Saviez-vous qu'un coq est capable d'indiquer à la poule, par un cri spécifique, la qualité de la nourriture qu'il est en train de goûter ? Et qu'il peut aussi pratiquer la tromperie en faisant revenir une poule qui s'est trop éloignée, par un cri indiquant de la nourriture, même en l'absence de toute nourriture ? Saviez-vous qu'un cochon peut déplacer des balles de foin afin d'y monter pour pouvoir ouvrir une porte ? Et que, de tous les animaux, le porc est celui dont la chair ressemble le plus à la chair humaine ? Troublant, non ?

Après avoir exploré le monde émotionnel des animaux sauvages, des chiens et des chats, Jeffrey Masson explore celui des animaux de ferme. Dans chacun des chapitres, une approche de la vie émotionnelle de chaque espèce sous différents angles. Recueil d'observations et de témoignages, c'est une mine d'informations pour nous permettre de mieux connaître et respecter ces animaux. Car comme l'écrit si bien l'auteur, dont je salue la position sans détour en faveur du végétalisme : La question n'est pas : Que mangez-vous ?, mais : Qui mangez-vous ?

Un excellent ouvrage à lire et à offrir pour sensibiliser vos proches au sort de ces animaux qui font partie de notre quotidien, sont tués par milliards, mais que l'on ne voit pas et que l'on ne connaît pas.

"Il suffit d'imaginer à quel point il serait gratifiant de contempler la supériorité émotionnelle des animaux en matière de compassion et d'amour, pour se dire que nous avons quelque chose à apprendre d'eux." - Jeffrey Masson

Quelques extraits du livre

Avant-propos

./. La plus terrible de toutes les injustices consiste à ôter la vie à un animal, QUEL QU’IL SOIT, car il ne peut plus exprimer sa raison d’être qui est simplement d’être, d’exister et de faire tout ce à quoi son évolution l’a conduit : ressentir des émotions, nouer des relations, vivre en liberté dans un environnement naturel sans être exploité par un autre être. Il n’existe aucune excuse pour tuer un animal et nous devons nous garder des tentatives de justification au nom de la nécessité ou d’un droit divin. Félicitations à One Voice pour avoir pris au sérieux cette philosophie et pour l’avoir mise en pratique.

Préface

[Un extrait de l'histoire à l'origine du titre "Le cochon qui chantait à la une", un cochon célèbre nommé Piglet qui vivait sur une plage en Nouvelle-Zélande.]

P11-P12 ./. On nous a raconté un certain nombre d'histoires sur ce cochon étonnant, qui allait nager tôt le matin, au moment où la mer était calme, et qui aimait la compagnie des enfants, lesquels venaient s'asseoir à côté de lui et lui donnaient une caresse avant de repartir. Ce cochon était tout propre, distingué, sensible, intelligent et aimable avec les étrangers. Le jour où nous l'avons finalement rencontré, nous nous sommes rendu compte qu'on ne saurait trouver un meilleur voisin ni un meilleur ambassadeur pour défendre la cause des animaux d'élevage. Ses émotions étaient particulièrement visibles. On pouvait savoir à tout moment ce qu'il ressentait : la plupart du temps, c'était évident d'après son sourire, surtout quand il nageait ou quand il jouait avec ses petits amis humains.

Cependant, ce cochon n'avait pas fini de nous surprendre. Il était sensible à la musique et aimait notamment entendre jouer du violon. Il semblait apprécier plus particulièrement la musique sur la plage durant les nuits de pleine lune. Récemment, un soir de pleine lune, Tony a pris une photo de Piglet alors que celui-ci émettait les sons les plus doux, comme s'il chantait véritablement à la lune. Cette photo, ci-contre, est un témoignage de l'affinité particulière que ce cochon entretient avec la musique, avec la mer, avec la nuit et avec la lune. C'est là une raison supplémentaire de penser que les animaux - et en premier lieu les cochons - peuvent être sujets à des sentiments que les humains ne connaissent pas encore. Si nous écoutions avec assez d'attention les chants que Piglet et ses semblables chantent à la lune, les découvertes que nous pourrions faire sur les émotions nous ouvriraient des perspectives de plaisir insoupçonnées. ./.

Introduction : Une existence heureuse

P16 ./. Songeons à la vache dont les veaux lui sont retirés à la naissance et qui est ensuite traite de façon intensive pendant plusieurs années. Pour qu'elle produise du lait, on fait en sorte qu'elle soit gestante pratiquement en permanence, mais sans qu'elle puisse jamais garder son veau. Enfin, parce que sa productivité laitière a diminué, cette vache est tuée, bien avant d'avoir atteint sa longévité naturelle. Pouvons-nous dire qu'une telle vache a eu une existence heureuse ? ./.

P17 ./. J'ai remarqué qu'à table, quand j'explique aux gens que j'écris des livres sur la vie émotionnelle des animaux de ferme, j'ai droit à des sourires en coin, comme si j'avais dit quelque chose d'un peu ridicule. Ensuite, chacun reprend une bouchée de son steak, de son tagine d'agneau, de sa fricassée de poulet ou de son rôti de porc sans sembler éprouver la moindre curiosité concernant l'existence de l'animal qu'il est en train de manger.

La question qui me vient alors aux lèvres n'est pas "Que mangez-vous ?", mais "Qui mangez-vous ?". ./.

Les cochons sont nos égaux

P27 ./. Le fait que les cochons deviennent extrêmement amicaux envers les humains, dès qu'on leur en laisse la moindre possibilité, est une chose qui tient du miracle, quand on considère la façon dont nous les avons pratiquement toujours traités. ./.

P30 / Les porcs, comme les pachydermes, ont besoin de se rouler dans la boue. C'est la boue qui protège leur peau sensible contre les coups de soleil qui seraient dangereux pour ces animaux. Elle les protège aussi contre les mouches et autres parasites. Les porcs ne sont donc pas sales, bien au contraire. Un porc n'ira jamais déféquer à proximité de sa couche ou de l'endroit où il mange. Le porc est un animal particulièrement soigneux. Kim Sturla a déjà vu à plusieurs reprises de vieilles truies arthritiques se réveiller tôt le matin, se dresser sur leurs pattes non sans de très gros efforts et se traîner dans la boue sur de longues distances pour aller uriner. On ne peut qu'imaginer les souffrances des porcs enfermés dans des stalles, des espaces si réduits qu'ils se refusent à les souiller comme l'ont observé les membres de Compassion in World Farming et d'autres encore.

P49 ./. Kim Sturla m'a expliqué que les cochons étaient extrêmement tactiles et adoraient, plus que tout autre chose, qu'on les touche. Dès le premier contact physique, ils ferment les yeux et attendent qu'on les masse. Cela leur procure un immense plaisir. Je me suis dit que si toute personne ayant déjà mangé du jambon dans sa vie pouvait connaître la paix et la confiance mutuelle d'une telle rencontre et contempler la majesté de ces animaux dans leur propre environnement, ce serait peut-être la fin de l'industrie du porc. ./.

Le poulet a-t-il besoin d'une raison ?

[Les premières lignes du chapitre] P55 Une poule m'avait volé dans les bras. Je ne savais même pas que les poules volaient, et voilà que soudain, une poule atterrissait sur moi. Je visitais un refuge pour animaux de ferme. Enfant, j'aurais prié mes parents de me permettre de la ramener chez nous. Ne m'avait-elle pas choisi ? Peut-être choisissait-elle de la même manière les autres visiteurs, mais qu'importe ! Elle était particulièrement affectueuse. Elle me gratifiait de petites roucoulades bizarres et se blottissait dans mes bras comme un chaton heureux. Elle m'avait conquis. Décidément, je ne trouvais pas cette poule ordinaire.

En réalité, c'était une poule tout ce qu'il y a de plus ordinaire, si ce n'est qu'elle n'avait aucune raison de croire qu'on lui voulait du mal. C'est ainsi que devraient être les relations entre poules et humains si l'une des deux espèces n'était pas exploitée par l'autre. Comme entre chiens et chats, il suffit que l'occasion se présente. ./.

Séparer les brebis des chèvres

P88 ./. Des éleveurs de moutons néo-zélandais m'ont raconté que, de temps à autre, un agneau particulièrement intelligent apprenait à défaire le verrou d'une porte, une aptitude évidemment fréquente, et qu'ils craignaient alors que cet agneau apprenne à ses congénères moins doués à faire la même chose. Telle que la chose m'était présentée, c'était une preuve de l'intelligence du mouton, ce que tous leurs collègues n'étaient pas disposés à reconnaître. Malheureusement, ils allaient me révéler une pratique curieuse (et à mes yeux dégoûtante) :
- Que faites-vous des moutons qui sont capables de défaire un verrou ? ai-je demandé innocemment.
- On les tue, pour qu'ils ne puissent pas transmettre leur connaissance.
Les autres ont hoché la tête en signe d'approbation. Ils avaient tous des anecdotes à raconter sur un mouton particulièrement intelligent que ses prouesses avaient valu d'être abattu. ./.

Comme des canards sur l'eau

P139 ./. J'ai entendu parler d'un canard qui se montrait particulièrement attentif vis-à-vis d'une cane, alors même que la saison des accouplements était terminée, ce qui est inhabituel chez les canards. Le Dr Arthur Peterson, de DeBary, en Floride, avait dans sa propriété un grand lac, et il avait remarqué ce comportement peu commun. Pour en savoir davantage, il a lancé un filet sur la tête de la cane, en vue de l'examiner. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il s'est rendu compte qu'elle était totalement aveugle ! Dès qu'il l'a relâchée, son guide est revenu et s'est tout de suite approché d'elle, a émis des sons rassurants et l'a reconduite au lac. Il était son canard guide d'aveugle. ./.

Pour accompagner cette lecture, le documentaire tiré du livre
The Emotional World of Farm Animals
du cinéaste Stanley Minasian, a
vec Jeffrey Masson
(durée : 52 min, en anglais)


29 mars 2011

Pique-Nique Ethique, l'ebook de VG-Zone et 100% Végétal

Pique-Nique Ethique
35 recettes à partager
sur une nappe à carreaux

l'ebook de VG-Zone et 100% Végétal


Présentation par VG-Zone

Voici l’été ! Et du coup, c’est la saison des pique-niques qui renaît… Seulement, on se rend vite compte que l’on se retrouve toujours à manger les mêmes pâtés en boite entre deux tranches de pains, quelques légumes crus et un paquet de chips… Rien de bien folichon, en fait ! Pourtant, c’est si simple de se préparer des bonnes petites choses.

Alors si vous êtes en manque d’idées, voici 35 recettes inédites, végétaliennes et bio, réunies pour vous dans un nouvel e-book, intitulé Pique-Nique Ethique.

Ce livre numérique de 90 pages, richement illustré, est le fruit de la collaboration entre VG-Zone et 100% Végétal. Vous pouvez l’acquérir pour la modique somme de 7€ seulement.

Pique-Nique Ethique, ebook de VG-Zone et 100% Végétal, 2011, Format PDF, 7€

Pour en savoir plus

- La boutique en ligne
- Vegan Solo, l'ebook de VG-Zone, Végéta-Löu et 100% Végétal
- Les Cupcakes, l'ebook de Laura Veganpower

Les Cupcakes, l'ebook de Laura Veganpower

Les Cupcakes
à la manière de Laura Veganpower


Présentation par VG-Zone
(Cliquez sur le lien pour avoir un aperçu de l'ebook)

Nous avons le plaisir de vous annoncer la sortie de notre nouvel eBook intitulé « Les Cupcakes à la manière de Laura Veganpower ».

27 recettes inédites (dont 9 sans gluten) ont été rassemblées dans cet ouvrage de 66 pages au format A4.

Richement illustré en photographies et disponible au format PDF afin d’être compatible sur toutes les plateformes (Windows, Os X, Linux, iOS, Android), il est en vente au prix de 6€.

Qu’on se le dise, concevoir et réaliser un livre de recettes n’est pas chose aisée, c’est le fruit de plusieurs mois de travail et c’est bien là le strict nécessaire pour vous offrir une qualité digne d’un véritable livre. Nous espérons qu’il saura vous plaire et qu’il vous aidera à concocter pleins de bons cupcakes pour vous, votre famille et vos amis.

Acheter cet eBook c’est avant tout pour votre plaisir mais c’est aussi pour soutenir VG-Zone qui vous fournit une information gratuite et libre d’accès depuis bientôt 4 ans. La mission VG-Zone est bénévole mais pas sans frais. Un geste de nos fidèles lecteurs sera très apprécié.

Les Cupcakes, eBook de Laura Veganpower, Editions VG-Zone, 2011, Format PDF, 6€

Pour en savoir plus

- La boutique en ligne
- Vegan Solo, l'ebook de VG-Zone, Végéta-Löu et 100% Végétal
- Pique-Nique Ethique, l'ebook de Sébastien Kardinal, Marie Laforêt et Laura Veganpower

Vegan Solo, l'ebook qu'il vous faut !

Vegan Solo
15 recettes à deguster seul

l'ebook de VG-Zone
,
Végéta-Löu

et 100% Végétal


Présentation par VG-Zone

Nous avons le plaisir de vous présenter Vegan Solo, le premier e-Book publié par les Editions VG-Zone.

Vegan Solo est un recueil réunissant 15 recettes inédites, fruit du travail conjoint entre 100% Végétal, Végéta-Löu et VG-Zone.

Cinq orientations répondant aux envies du moment : Gourmet, Cru, Junk Food, Express ou Sans gluten.

Des recettes simples à réaliser qui ont la particularité d’être proportionnées pour une seule personne. Car, oui, il est bon de se faire plaisir et cela commence par l’assiette.

La totalité des bénéfices des ventes de Vegan Solo sera reversée à l’association Paris Vegan Days afin de contribuer au financement du Paris Vegan Day 2010.

Alors faites-vous plaisir tout en faisant une bonne action !

Vegan Solo, ebook de VG-Zone, Végéta-Löu et 100% Végétal, Editions VG-Zone, 2010, Format PDF, 5€

Pour en savoir plus

- La boutique en ligne
- Les Cupcakes, l'ebook de Laura Veganpower
- Pique-Nique Ethique, l'ebook de Sébastien Kardinal, Marie Laforêt et Laura Veganpower

28 mars 2011

Etre végétarien, de Jacques Nicolas

Etre végétarien
Une urgence pour la planète

de Jacques Nicolas


Le végétarisme : une nécessité pour tous, une urgence pour la planète.

Pourquoi manger de la viande ? Pour les protéines ? Oui mais la plupart des animaux, eux, sont végétariens et leur masse musculaire est imposante... Le végétarisme est un sujet qui bat tous les records de fausses croyances, or, loin d'être une mode ou une lubie, le végétarisme est une nécessité et une urgence pour l'humanité et pour notre planète. C'est un atout santé important dans notre société de mal bouffe, génératrice de cancers, d'obésité et de maux divers. La chair que vous consommez est emplie de médicaments, d'hormones de stress, de peur et d'angoisse qui s'impriment à leur tour dans votre corps. La viande est la cause directe de mortalité par maladies après le tabac et l'alcool.

Devenir végétarien ?

- Une véritable qualité de vie : vivre longtemps et mieux.
- Un acte d'amour envers les animaux, nos frères, leur éviter les horreurs de leurs conditions d'élevage et des abattoirs.
- Pour régler le problème de la faim dans le monde : les terres des pays du tiers monde sont asservies pour l'élevage intensif des animaux des pays occidentaux.
- Pour la planète : 50.000 à 100.000 litres d'eau pour produire 1 kg de viande de boeuf, pollution des nappes phréatiques par les excréments des animaux, déforestation au profit des terres de pâturages pour bétail.

Et surtout... tous les animaux devraient avoir le droit de vivre et d'évoluer selon les caractéristiques de chaque espèce, en harmonie avec la Nature et avec les êtres humains. De quel droit intervenons-nous dans leur vie ?

Un livre magistral, clair, scientifique, qui nous rend conscient des effets dévastateurs de la viande sur notre santé physique mais aussi spirituelle et celle de notre planète tout entière.

"Etre végétarien" dénonce avec précision toutes les horreurs que présente la nourriture carnée. Je suis peut-être une des premières à m’être révoltée contre les "mangeurs de viande, de cadavres" comme l’a dit Marguerite Yourcenar "pour ne pas digérer l’agonie". - Brigitte Bardot

Etre végétarien : Une urgence pour la planète, Jacques Nicolas, Editions Equilibre, 2009, 90 pages

L'avis d'un lecteur
Source

Elargissons notre pensée.

Ce livre devrait figurer dans la liste des manuels scolaires. Il y a urgence en effet tant sur le plan physique que éthique. La vie pourrait se résumer à autre chose qu'à une histoire de ventres vides ou pleins. Il faut garder espoir, un jour viendra ou l'humanité se nourrira différement et les animaux, nos frères, retrouveront leur juste place au panthéon du vivant.

Voir aussi

- Le Rapport Campbell, de Colin et Thomas Campbell
- La viande et le lait, de Christian Tal Schaller
- Le végétarien sans peine, de Gabriel Bertaud
- Les végétariens : raisons et sentiments, d'André Méry

26 mars 2011

Toxic Food, de William Reymond

Toxic Food
Enquête sur les secrets

de la nouvelle malbouffe

de William Reymond


La malbouffe n'est pas seulement ce que vous croyez !

Parce que, trompant notre vigilance et nous endormant à coups de fausses promesses et de messages tronqués, l'industrie agroalimentaire a modifié la nature de notre nourriture et colonisé nos assiettes au point de représenter l'essentiel de ce que nous mangeons.

Parce que, alors que la toxic food devenait notre pain quotidien, certaines maladies - Alzheimer, cancers - ont connu, parallèlement, une expansion sans précédent. Un lien de cause à effet ? De multiples études prouvent que oui. À nous donc de ne pas avaler tout cru, sans savoir, ce qu'on nous incite à gober.

Après le best-seller Toxic, qui dévoilait les causes de la crise mondiale d'obésité, William Reymond pousse donc plus loin encore sa plongée dans les eaux troubles et inexplorées des conséquences de l'alimentation industrielle sur la santé. Du cancer du sein touchant des millions de femmes - qui atteint désormais aussi des hommes - aux dégâts de certains ingrédients sur les cerveaux des enfants en passant par les frites cancérigènes et le poulet enrichi aux protéines de porc, Toxic Food enquête comme jamais sur les dangers qui nous menacent à chaque coup de fourchette.

Un livre à lire absolument avant d'entamer votre prochain repas.

Toxic Food : Enquête sur les secrets de la nouvelle malbouffe, William Reymond, Editions Flammarion, 2009, 319 pages

A propos de l'auteur

William Reymond, journaliste français vivant aux États-Unis, a déjà publié de nombreux ouvrages chez Flammarion, dont les best-sellers Dominici non coupable, JFK dernier témoin, Coca-Cola l'enquête interdite et Toxic.

Pour en savoir plus

- Le site de William Reymond
- Il faut penser et manger simple, des échanges entre l'auteur et des internautes
- Un entretien audio avec William Reymond
- Le livre noir de l'agriculture, d'Isabelle Saporta
- De nombreux documentaires sur ce sujet

24 mars 2011

Arrêtez le massacre, d'Henri Barbe

Arrêtez le massacre
100.000 chiots

victimes de la mondialisation

= 20.000 morts !

d'Henri Barbe


Ce livre complète la parution, en 1996, de "Trafiquants de chiens", mettant en lumière l'importance des vols de chiens en France, notamment à destination de certains laboratoires d'expérimentation.

Depuis, un nouveau scandale a fait irruption dans le paysage français : l'importation illégale de 100.000 chiots par an, au vu et au su des autorités, qui délivrent tous les documents officiels nécessaires.

Ces importations sont dangereuses, inutiles, néfastes, incontrôlables, polluantes mais faciles à interdire.

Ce livre révèle comment quelques dizaines d'opérateurs ont réussi à infiltrer l'administration française qui s'est mise à leur service.

Seul un sursaut citoyen peut obliger les autorités politiques de ce pays à prendre les décisions indispensables pour mettre fin à une situation intolérable et indigne d'un pays civilisé.

Henri Barbe

Arrêtez le massacre, Henri Barbe, Editions Antac, 2009

Pour en savoir plus

- Le site Arrêtez le massacre
- Plusieurs longs extraits du livre
- Communiqué de presse du 19/03/2009
- Trafiquants de chiens, d'Henri Barbe
- SOS animaux perdus, de Gérard Delcourt

Chiens et chats : le grand trafic
Un article signé Henri Barbe
Président de l'association nationale
contre le trafic des animaux de compagnie


« Mon caniche s'est évaporé sous mon nez », s'inquiète Gisèle Jacquier, 61 ans, de Manhac dans l'Aveyron. Malheureusement, elle n'est pas la seule à s'être fait voler son animal de compagnie. Depuis plusieurs mois, les « rapts » de chiens et de chats se multiplient dans le Grand Sud comme dans le reste de la France. Mais qui en a après ces animaux ? Certains les kidnappent pour obtenir une rançon facile auprès de maîtres très affectés par la disparition de leur fidèle compagnon ; d'autres les monnaient à l'étranger auprès des « négociants » peu regardants. D'autres encore, travaillent pour des ateliers de fourreurs souvent situés en Europe de l'Est.

À Pessac, près de Bordeaux, le cocker primé de Laurence a été dérobé lors d'un cambriolage. « Les instructions étaient de déposer de l'argent près d'un arbre devant chez moi. » Elle versera deux fois 2.500€ mais ne reverra jamais Diego. À Toulouse et dans sa banlieue, plusieurs propriétaires se sont vus demander des sommes entre 400€ et 500€ pour récupérer leur animal.

Mais il est parfois plus inquiétant de ne pas avoir de nouvelles. Le 2 juin, « Chounoir », le compagnon à quatre pattes de Gisèle Jacquier a disparu. « J'ai été victime d'un repérage, estime-t-elle. Tout à coup, mon chien a poussé violemment le portail. Il a couru très vite vers la place du village puis j'ai entendu des véhicules démarrer. On avait dû l'attirer avec quelque chose. » Le 7 juin, à Mirepoix-sur-Tarn (Haute-Garonne), Mathias Jambu était à son tour victime. « On a emporté Gigi, mon bouledogue anglais. Elle était dans le jardin de mon père. On la surveillait par la fenêtre mais il a suffi de 10 minutes d'inattention. Quand on s'en est aperçus, on s'est souvenus qu'une personne était venue sonner. Elle disait qu'elle cherchait du travail. Après coup, on a compris que c'était une équipe de voleurs. »

Le plus souvent, les propriétaires n'ont jamais de nouvelles de leurs chiens ou chats. Norbert Rouquette a eu plus de chance. « On m'a pris mon chien de chasse alors que j'étais absent. Quand je suis revenu, il n'était plus attaché au bout de sa chaîne. ça s'est passé le 14 septembre dans le Gard. Dix jours plus tard, quelqu'un m'a appelé pour me dire qu'il l'avait retrouvé dans une forêt de Colomiers. Il était sévèrement touché avec plusieurs fractures et la queue sectionnée. » À Tarbes, un collectif de propriétaires de félins s'est récemment monté. Il a déposé une cinquantaine de plaintes en quelques mois. « Au début, des tigrés disparaissaient puis ça a changé de couleur, rapporte Noelia Llacer. On ne sait pas si c'est pour des fourreurs ou des laboratoires. Mais, pour nous, il y a un trafic »

Les propriétaires sont aux abois. Malheureusement, faute de preuves et de moyens, peu d'enquêtes aboutissent.

Le chiffre : 70.000

Depuis plusieurs mois, les vols de chiens et de chats sont en recrudescence dans la région. Les réseaux de trafiquants sont très actifs. Certains propriétaires sont rançonnés, d'autres ne revoient jamais leur animal.

Chiens > Volés. Selon certaines associations, chaque année, environ 70.000 chiens seraient volés en France. Le trafic représente des millions d'euros.

« On m'a demandé une rançon. Les instructions étaient de déposer 2.500€ près d'un arbre devant chez moi. »

Laurence, propriétaire d'un chien volé

Une cellule spécialisée à la SPA

La société protectrice des animaux (SPA) a mis en place une cellule anti-trafic. Elle est basée à Vichy, pour pouvoir se déplacer au mieux dans les quatre coins de France. Celle-ci confirme une recrudescence « des disparitions groupées depuis plusieurs mois. Il semble qu'il y ait des vols groupés par des bandes organisées ».

« Il y en a énormément mais on ne connaît que la partie émergée de l'iceberg, estime Julien Soubiron, responsable adjoint de la cellule. Il est impossible de donner des chiffres, la fourchette est énorme car ces informations ne sont centralisées par aucun organisme, les plaintes ne sont pas toujours prises par manque de preuves et tout le monde n'a pas le réflexe de nous contacter. Nous avons bien un fichier par département mais il ne peut pas être exhaustif. Alors, comme ces vols ne sont pas répertoriés, les pouvoirs publics ne sont pas alertés. »

Midi-Pyrénées est particulièrement touché par le fléau des vols de chiens et chats. « Il y a beaucoup de chiens de chasse qui ont une valeur marchande. C'est peut-être pour la reproduction ». À Tarbes, face aux disparitions massives de chats, une association a d'ailleurs été créée, le « collectif des propriétaires de félins ».

La cellule anti-trafic travaille avec les particuliers. « Nous les orientons afin qu'ils récupèrent des témoignages pour que leur plainte soit prise en compte par le parquet. »

Quant à savoir à quel usage sont destinés les animaux, Julien Soubiron ne s'avance pas : « Rien n'est prouvé, on ne sait pas. »

Renseignements : 04 70 96 23 06.

« Personne n'est à l'abri »

Le phénomène des vols de chiens et de chats est-il récent ?

En 1988, quand j'ai créé mon association dans le Lot-et-Garonne, j'ai recueilli 60 témoignages sur 120 chats disparus sur la moitié du département. Sur la France, nous avons déposé 8 000 plaintes en 20 ans. Actuellement, on observe une recrudescence de ce phénomène. À Tarbes, en 2009, 150 disparitions suspectes ont été signalées.

Les chiens dits « de race » sont-ils particulièrement menacés ?

Non, personne n'est à l'abri, le chien « tout venant » peut être volé qu'il s'agisse d'un bâtard, d'un croisé ou d'un labrador. On sait que les chiens de chasse sont aussi très recherchés. On les envoie à destination de l'Espagne, de l'Italie et même de l'Europe de l'Est. Ils sont loués avec la chasse à des chasseurs qui n'emmènent pas leurs chiens dans des déplacements de plusieurs centaines de kilomètres.

Que font les trafiquants de ces animaux ?

Il y a plusieurs pistes. Par exemple, nous avons porté plainte quand un stock de 1.500 peaux de chats a été retrouvé dans les Deux-Sèvres chez un tanneur. Ces peaux peuvent servir par exemple pour des cols de manteaux. Il y a aussi le problème de l'approvisionnement de laboratoires en chiens et chats. On voudrait de la transparence. Nous ne sommes ni pour, ni contre l'expérimentation animale mais pas sur des animaux volés. On sait qu'ils servent à des tests de résistance à la fatigue notamment. Certains évoquent aussi la piste de la reproduction ainsi que les combats de chiens et les paris.

Ces trafics sont-ils lucratifs ?

Tout dépend de l'importance des vols. Mais si les 60.000 ou 70.000 chiens volés chaque année sont vendus à un prix moyen de 100€, on monte à plusieurs millions.

Que peut-on faire ?

Il faut que le politique s'en saisisse pour qu'il y ait plus de moyens.

22 mars 2011

SOS animaux perdus, de Gérard Delcourt

SOS animaux perdus
de Gérard Delcourt

préface de Caroline Lanty


Pistes, adresses, conseils pour retrouver
rapidement votre chien ou votre chat
et prévenir sa perte.

Plus de 100.000 perdus chaque année !

Ce guide est une première. Il répond enfin à un problème important qui touche des centaines de milliers de propriétaires d'animaux domestiques chaque année : la disparition de leur chien ou de leur chat.

Rédigé par un ancien inspecteur de la SPA, cet ouvrage pratique permet d'être efficace et rapide dans la recherche de son compagnon à quatre pattes, en cas de fugue ou de perte. Lors d'une disparition, ce sont les propriétaires qui se retrouvent le plus souvent complètement perdus et démunis : Que faire ? Comment réagir ? Où chercher ? A qui s'adresser ?

Ce guide est l'outil indispensable et précieux pour tout maître : il lui permettra de connaître les démarches utiles, de passer en revue les hypothèses possibles, de prendre les mesures immédiates qui sauvent, de contacter les bonnes adresses. Et surtout sans tarder, car rien ne remplace la réactivité des premiers instants : il faut agir vite car chaque minute qui passe éloigne les chances de retrouver l'animal !

L’auteur fournit aussi dans ce livre toutes les précautions à prendre absolument pour anticiper et éviter la situation angoissante de la disparition de son animal domestique.

SOS animaux perdus, Gérard Delcourt, Préface : Caroline Lanty, Editions Favre, 2009, 216 pages

Voir aussi

- Le scandale de l'animal-business, de Caroline Lanty
- Trafiquants de chiens, d'Henri Barbe
- Mambo chien martyr, de Dany Goizé-Niell

21 mars 2011

Mambo chien martyr, de Dany Goizé-Niell

Mambo chien martyr
De l'enfer

au paradis

de Dany Goizé-Niell


Tirée d’un fait réel, la tragédie d’un petit chien abandonné qui ne voulait rien d’autre que des caresses et qui a croisé le chemin de ses deux tortionnaires dans la nuit du 10 août 2009 à Espira de l’Agly, village près de Perpignan.

Après avoir été aspergé d’essence, il a été brûlé vif. Ce petit pinscher, baptisé Mambo, a survécu à ses graves brûlures grâce à sa soif de vivre, aux soins constants qui lui ont été prodigués et aux nombreux dons reçus.

L’émotion engendrée par cet acte a franchi les frontières du pays et une forte mobilisation s’est mise en place. Mambo, tiré d’affaire, coule à présent des jours heureux chez ses nouveaux maîtres.

Mambo chien martyr, Dany Goizé-Niell, Editions Les Presses littéraires, 2010, 240 pages

Voir aussi

- Trafiquants de chiens, d'Henri Barbe
- Hurler avec les chiens, de Brigitte Piquetpellorce
- Le scandale de l'animal-business, de Caroline Lanty



20 mars 2011

Bestiaire, de Paul Léautaud

Bestiaire
de Paul Léautaud

préface de Marie Dormoy


"Les bêtes sont ce que j'aime le plus au monde", a souvent dit Paul Léautaud. Ce Bestiaire est composé des parties du Journal littéraire consacrées aux histoires d'animaux, de 1908 à 1926, données ici dans leur intégralité, et que Paul Léautaud lui-même avait supprimées. Peut-être avait-il quelque honte à se montrer, lui, le célèbre misanthrope, si tendre envers ses bêtes... A Paris, puis à Fontenay-aux-Roses, les demeures de l'auteur furent constamment envahies de chiens et de chats, malades ou abandonnés. Follement attendri, Léautaud reconstitue leur histoire. Mais il y a plus : comment ces étranges passions ont influé sur les rapports de Léautaud avec ses amis, ses maîtresses, et presque sur sa carrière littéraire, c'est ce qu'il nous conte lui-même, en des pages où l'émotion le dispute à la cocasserie.

Bestiaire, Paul Léautaud, Préface : Marie Dormoy, Editions Grasset & Fasquelle, 2005, 261 pages

A propos de l'auteur

Paul Léautaud (1872-1956) vécu à Fontenay dans un petit pavillon avec un grand jardin livré à ses pensionnaires de la gent animale : plus d'une vingtaine de chiens et autant de chats, des singes, une oie. Il continua cependant à travailler à Paris où il fut secrétaire de rédaction au Mercure de France, partait le matin et rentrait le soir nourrir ses animaux avant de ressortir pour assister aux pièces de théâtre dont il était critique. A Fontenay il passa longtemps pour un vieillard un peu fou. Des entretiens à la radio en 1952 le révélèrent au public et soudain aux Fontenaisiens. Léautaud est l'auteur de récits essentiellement autobiographiques, sarcastiques, empreints d'un cynisme frondeur.

Pour en savoir plus

- Cet article où il est un peu question du Bestiaire
- A nos frères les animaux, de Geneviève Coupeau

La revue de presse de Pierre-Robert Leclercq, Le Monde du 14 janvier 2005

... Qu'il s'agisse des femmes, des écrivains, des animaux, du théâtre, du journalisme, il y a deux façons d'entrer dans l'univers de Léautaud, en s'arrêtant à sa misanthropie trop permanente pour ne pas être souvent une posture, ou en considérant son talent d'écrivain quand il décrit un aveugle marchand de lacets et son chien, quand la mort d'un chat ne l'entraîne pas à des divagations quelque peu niaises mais à une réflexion brossée en trois fortes phrases, non sur la disparition des Pipe, Bouchon, Gros Père, Picasso et autres animaux de sa ménagerie - le choix des noms est à lui seul un poème -, mais sur le destin de tout ce qui vit, humains compris.

Comment une vie peut être liée à des animaux qui en conditionnent ce qu'elle a de meilleur et de pire, c'est aussi cette étrange intimité que révèlent ces pages heureusement sauvées.

L'avis de Patrick de Funès

Patrick de Funès avec son style mordant intervient sur le blog de lagriffenoire.com un mardi sur deux. Aujourd'hui, il nous explique pourquoi il a choisit de vous parler de "Bestiaire" de Paul Léautaud aux Éditions Grasset dans la collection Les cahiers rouges.

19 mars 2011

Plaidoyer pour les animaux, de Patrice Raydelet

Plaidoyer pour les animaux
de Patrice Raydelet

préface d'Allain Bougrain Dubourg


Des textes sensibles et pertinents, avec près de 150 photos, pour inciter à davantage de respect envers les animaux.

Cet ouvrage présente une trentaine d'espèces animales décriées, calomniées ou surexploitées par l'être humain. Nous retrouvons dans ce bestiaire le loup, le lynx, l'ours, l'éléphant, la baleine, le renard, les chouettes, les hérons...

De petits textes en rimes, illustrées de photographies, réhabilitent ces animaux qui sont tous des victimes de l'ignorance et de la cupidité de l'homme. La volonté de l'auteur est d'inciter ses contemporains à davantage de respect envers les autres créatures avec lesquelles ils partagent la planète.

Dans sa préface, Allain Bougrain Dubourg résume parfaitement la démarche de l'auteur : "...Avec ce livre, Patrice Raydelet nous offre une réflexion qui conduira, sans aucun doute, à rendre la dignité élémentaire que l'on doit à nos voisins de planète les animaux... ce qui contribuera évidemment à élever celle de l'homme."

Plaidoyer pour les animaux, Patrice Raydelet, Préface : Allain Bougrain Dubourg, Editions Cheyma, 2007, 140 pages, près de 150 photos

A propos de l'auteur

Successivement permanent à la Fédération de Défense de l’Environnement du Jura, soigneur dans un centre de soins pour animaux sauvages, photographe animalier d’une célèbre agence, garde animateur d’une réserve naturelle, conférencier et écrivain, Patrice Raydelet travaille avec dévouement et ténacité à faciliter la cohabitation entre l’homme et le lynx dans les régions montagnardes sensibles. En 2007 il crée le Pôle Grands Prédateurs Jura, ainsi que le premier centre de reproduction et d’éducation de chiens de protection, en collaboration avec un éleveur ovin. Son autorité fait foi en la matière et il fut chargé en octobre dernier d’animer le débat avec le public lors du symposium lynx à Orléans.

Pour en savoir plus

- L'article du site Le Journal Nature
- Des livres d'Allain Bougrain Dubourg
- Théologie animale, d'Andrew Linzey

Au sommaire

Le renard
Le lynx
La baleine
L’ours
Les rapaces
Les petits carnivores
La loutre
Les corbeaux
Le loup
Les chauves-souris
La pie
L’araignée
Le castor
Les chouettes
L’éléphant
Le serpent
Insectes et autres petites bêtes
L’homme
Le phoque
Le hérisson
Le chat sauvage
L’écureuil
Le sanglier
Le genre humain
Le héron
Le cormoran
Les animaux de la ferme
Le bouquetin
Le rhinocéros
Tigres et panthères


Celui qui est considéré comme un spécialiste des grands prédateurs publie un ouvrage à compte d'auteur pour réconcilier l'homme et l'espèce animale. Entretien avec un passionné

Un nouveau livre sur les animaux mal aimés, c'était vraiment nécessaire ?

Oui parce qu'il y a trop de préjugés sur certaines espèces et pas seulement les plus mythiques. Ce livre traite des grands prédateurs comme le lynx, le loup, l'ours, le chat sauvage, mais aussi d'autres comme les baleines, les rhinocéros, les serpents ou même les hérons, toutes ces espèces mal connues qui ont mauvaise presse.
J'ai voulu aussi y associer les animaux de la ferme pour lesquels on n'a aucune considération sous prétexte qu'ils nous nourrissent alors qu'on devrait avoir vis à vis d'eux une attention particulière.

C'est un ouvrage pédagogique ?

L'idée, c'est que chacun respecte les animaux et dans les conférences que je fais, notamment sur le loup, je vois bien que les gens ont peur et qu'en même temps ils sont fascinés. Il se dit n'importe quoi et pas sereinement C'est un peu « je t'aime moi non plus » avec les grands prédateurs, on les aime loin de chez nous, mais quand on sait qu'ils sont là, ils font peur et si on a peur, il n'y a pas de solution.

Justement, où en est-on avec le loup dans le Jura ? Il est là, oui ou non ?

C'est l'exemple typique de cette attitude ambiguë et c'est une aberration. L'État ne débloque aucun fonds tant que sa présence n'est pas avérée. Du coup, on ne peut pas faire de prévention. On sait qu'il est là, mais pour l'instant il n'attaque pas, c'est donc une présence officieuse. C'est une vraie folie avec cet animal, je suis vraiment effaré de voir comme il fait peur, c'est incontrôlable.

Vous écrivez à un moment que vous ne pouvez pas faire aimer certains animaux. N'est-ce pas un aveu d'échec ?

C'est ma phrase fétiche, je dis « je ne peux forcer à aimer, mais je dois inciter à respecter ». Si on respecte, on permet aux espèces de vivre et de trouver leur place.

Votre précédent ouvrage était édité en Suisse, cette fois vous vous lancez dans l'auto-édition. Pourquoi ?

Parce que c'est la galère pour être diffusé et puis, c'est une question de cohérence. Le livre est sorti en juin aux éditions Cheyma, il sera diffusé dans toute la France et en Suisse. C'est en fait un label, l'édition va de pair avec les conférences et l'association « pôle grands prédateurs » que j'ai créée cet été.

Pourquoi cette association ?

Pour accompagner le retour des grands prédateurs dans le Jura, nous faisons partie de la commission de suivi du loup en préfecture et nous travaillons dans trois directions : la mise en place de moyens de protection de ces prédateurs, des études sur eux et, surtout, la mise en place de chiens de protection pour les moutons.
Depuis le mois de juillet, j'ai donné vingt-trois conférences en Franche-Comté. Cette association, c'est le prolongement de mon engagement, tout le monde applaudit aux projets présentés, mais il n'y a toujours pas d'argent public pour les financer.

Un plaidoyer à 35 euros
« Plaidoyer pour les animaux » est en vente dans toutes les librairies jurassiennes, et même au-delà, au prix de 35 euros.
L'ouvrage de 140 pages est illustré de centaines de photographies en couleurs et son originalité réside surtout dans le fait que les textes sont des poésies qui font une place très large à la réflexion écologique, notamment sur la place des animaux et le rôle de l'homme.

17 mars 2011

Documentaire : Ces animaux malades de l'homme


Ces animaux malades de l'homme
Voyage au coeur de la production industrielle d'animaux

Un volet de l'émission suisse Temps Présent

Ce reportage est consacré à la condition animale dans l'élevage industriel en Suisse. Les sujets abordés sont : les dangers de la surconsommation de viande, les analyses faites sur les animaux pour tester les aliments, les conditions d'hygiène dans un élevage de porcs en Suisse romande, le fonctionnement des abattoirs à Genève et les différentes industries alimentaires pour les animaux. Des agronomes s'expriment sur le problème des résidus dans les aliments et les veaux aux hormones. L'exemple de l'élevage des "veaux blancs" est abordé de même que la médicalisation des élevages avec l'exemple d'un élevage de poules. Un paysan témoigne sur la situation actuelle.

Une émission diffusée en 1982
et pourtant si cruellement encore d'actualité.
Des images et des propos édifiants, percutants.
A voir absolument.
Et à diffuser largement.

Disponible sur le site TSR
ou bien ci-dessous :

14 mars 2011

Faut-il manger les animaux ? de Jonathan Safran Foer

Faut-il manger les animaux ?
de Jonathan Safran Foer


Comment traitons-nous les animaux que nous mangeons ?

Convoquant souvenirs d'enfance, données statistiques et arguments philosophiques, Jonathan Safran Foer interroge les croyances, les mythes familiaux et les traditions nationales avant de se lancer lui-même dans une vaste enquête.

Entre une expédition clandestine dans un abattoir, une recherche sur les dangers du lisier de porc et la visite d'une ferme où l'on élève les dindes en pleine nature, Jonathan Safran Foer explore tous les degrés de l'abomination contemporaine et se penche sur les derniers vestiges d'une civilisation qui respectait encore l'animal.

Choquant, drôle, inattendu, ce livre d'un des jeunes écrivains américains les plus doués de sa génération a déjà suscité passions et polémiques aux Etats-Unis et en Europe.

Faut-il manger les animaux ? Jonathan Safran Foer, Traduction : Gilles Berton et Raymond Clarinard, Editions de l'Olivier, 2011, 362 pages

A propos de l'auteur

Né en 1977 à Washington, Jonathan Safran Foer fait des études de lettres à Princeton. En 1999, il part pour l'Ukraine afin d'y retracer la vie de son grand-père. De ce voyage naît son premier roman, "Tout est illuminé", qui devient un événement littéraire international. Il publie en 2005 son deuxième roman : "Extrêmement fort et incroyablement près".

Pour en savoir plus

- L'article du site Vegmundo (avec le résumé détaillé de l'ouvrage)
- L'article du site CDurable
- L'article du site Le Point
- L'article du site La terre d'abord !
- La boutique L214
- Les rubriques Végétarisme et Industries

Au sommaire

- Histoires
- Tout ou rien, ou quelque chose d'autre
- Mots / Significations
- Cacher / Chercher
- Influence / Mutisme
- Tranches de paradis / Tas de merde
- Je sais
- Histoire
- Remerciements
- Notes de l'auteur
- Sources

L'avis d'une lectrice
Source

Révolution intérieure /devenir acteur de sa consommation

Ceci est moins un commentaire sur le livre que ce qu'il a suscité chez moi. C'est un simple article dans télérama sur la thèse de ce livre qui m'a interpellé très profondément: le steack dans mon assiette valait-il la souffrance d'une bête? Pratiquement du jour au lendemain, j'ai arreté de manger de la viande... Je crois que j'attendais juste un déclic pour cela.(Et il me semble aussi que la naissance de mon fils n'y est pas pour rien). Et pourtant, je n'avais pas d'accointance particulière avec les animaux, ni ne fréquentait un milieu se posant cette question! Le livre de Jonathan Safran Foer m'a permis d'affiner ce que je connaissais de l'élevage industriel et j'ai apprécié qu'il ne soit pas un intégriste de la question.
Du coup, changement d'habitude alimentaire! Puisque par notre manière de consommer, nous pouvons vraiment changer les choses!

Fondements éthiques pour une alimentation végétarienne, d'Helmut Kaplan

Fondements éthiques
pour une alimentation végétarienne

d'Helmut Kaplan

préface d'André Méry

traduction de Cyril Taffin de Tilques


L'œuvre de Peter Singer, La Libération animale (1975), a fait date, et elle marque l'avènement d'un mouvement international en faveur des droits de l'animal. Par rapport à la protection animale traditionnelle, ce mouvement a ceci de novateur qu'il repose sur des fondements rationnels et qu'il appelle à adopter une alimentation végétarienne. Dans Fondements éthiques pour une alimentation végétarienne, l'auteur traite la question des droits de l'animal et celle du végétarisme sous différents angles comme le principe d'égalité, l'empathie et la dignité humaine, et il répond aux principales objections faites aux (néo-) végétariens.

Fondements éthiques pour une alimentation végétarienne, Helmut Kaplan, Préface : André Méry, Traduction : Cyril Taffin de Tilques, Editions L'Harmattan, 2008, 186 pages

A propos de l'auteur

Helmut F. Kaplan est né à Salzbourg en 1952 ; il est philosophe et écrivain. Végétarien depuis l'âge de 11 ans, il compte aujourd'hui parmi les pionniers du mouvement pour les droits de l'animal. Il a publié de nombreux livres, entre autres Droits de l'animal, philosophie d'un mouvement de libération.

Pour en savoir plus

- Cette page où vous pourrez feuilleter le livre
- L'article du blog Alter Société
- Cette analyse du livre
- Les végétariens, raisons et sentiments, d'André Méry
- La boutique L214

L'avis de la Fondation Brigitte Bardot
Source

Après avoir défini très précisément le principe d'égalité, l'auteur démontre comment racisme, sexisme et spécisme sont de la même veine. Il montre ensuite tout ce que les humains et les autres animaux ont en commun, analyse les zones de friction et d'entente entre protecteurs des animaux, et s'interroge sur le sens à donner au concept de "dignité humaine". Pour les défenseurs des animaux, cette oeuvre est une mine d'informations, d'arguments percutants, ce qui s'avère toujours bien utile lorsque nous faisons face à des réactions hostiles, hautaines ou bien tout simplement sceptiques.

Au sommaire

- Sommaire
- Préface
- Avant-propos
- Introduction à la version française
. Tout retour en arrière est impossible
1 - Aspects philosophiques de la relation humain / animal
Philosophie végétarienne
- Le tournant historique
- Principe d'égalité
- Racisme et sexisme
- Spécisme
- Végétarisme
Est-il légitime de faire tout ce qu'on a le pouvoir de faire ?
Les animaux ont-ils une âme ?
- Douleur physique
- Souffrance psychique
- Intelligence animale
- Vie sociale
- Comportement éthique analogue
- Trois objections
Les défenseurs des animaux ont-ils un discours trop passionné ?
Empathie et morale : Solidarité avec les êtres sensibles à la douleur
- L'empathie : Fondement de notre existence
- L'empathie : Fondement de nos devoirs moraux
- L'empathie : Phénomène qui transcende les espèces
- Le nécessaire élargissement de la sphère morale : Dépassement du spécisme
- Extension suffisante de la sphère morale : Solidarité avec les êtres sensibles à la douleur
Protection de l'environnement et protection des animaux - concorde ou discorde ?
La consommation de viande est-elle une nécessité ou bien une folie criminelle ?
- De l'absurdité de la mise à mort des animaux
Les conséquences de la consommation de viande pour les animaux
Les conséquences de la consommation de viande pour les êtres humains
Faim
Destruction de l'environnement
La maladie
Bilan
- La fiction d'une mise à mort "humaine" et sans souffrance
Aspects techniques
Aspects psychologiques
La motivation du personnel
Bilan intermédiaire
- Le lien entre racisme, sexisme et spécisme
Explication théorique
Exemple pratique
Dignité humaine et droits de l'animal
- Altruisme et progressisme de la dignité humaine et des droits de l'homme
- La dignité humaine et les droits de l'homme ne sont-ils qu'altruistes ?
- Caractère complaisant de la dignité humaine et des droits de l'homme
- Nécessité de fonder la dignité humaine
- Les droits de l'homme sont inséparables des droits de l'animal
- Pas de dignité humaine sans le respect des droits de l'animal
Les fondements du mouvement pour les droits de l'animal
Réalisme ou bien radicalité ?
- Réflexions stratégiques pour la libération des animaux
- Première question préliminaire : Dans le cadre du combat pour les animaux, quels objectifs existe-t-il ?
Mouvement pour les droits de l'animal
Mouvement pour la protection des animaux
- Seconde question préliminaire : Dans le cadre du combat pour les animaux, quel est l'objectif que nous poursuivons ?
- Question centrale : Atteindrons-nous nos objectifs plus vite au moyen de méthodes modérées ou bien radicales ?
- Reformulation de la question centrale : Dans le cadre de la lutte pour les animaux, le réformisme est-il efficace, inopérant ou bien même néfaste ?
- Dernière reformulation de la question centrale : Dans quelles circonstances le réformisme est-il approprié pour en finir avec l'exploitation des animaux ?
Est-il exagéré et incohérent de s'opposer à l'expérimentation animale ?
Bassesse et violence humaine
La fourrure : Une industrie inattaquable !
Nourriture, violence et guerre
Nés pour mourir
Est-il bon pour la santé d'avoir un comportement éthique ?
Autres pays, autres moeurs ?
Les limites de la lucidité
L'impératif moral
Sophisme ou bien inhibition intellectuelle ?
- La position de Meyer-Abich
- Conclusions de Meyer-Abich
- Critique des conclusions de Meyer-Abich
- Quelques pistes pour interpréter les conclusions de Meyer-Abich
A quoi bon protéger les animaux si la fin du monde est imminente ?
Bonheur et éthique
2 - Objections au végétarisme et mises au point
"Les humains d'abord !"
"Du point de vue biologique, l'homme n'est pas végétarien"
"L'homme a besoin de viande"
"Comment savons-nous que les animaux souffrent ?"
"Comment savons-nous que les plantes ne souffrent pas ?"
"On pourrait élever et tuer les animaux sans les faire souffrir"
"Les animaux se mangent bien entre eux"
"Tout seul, je ne peux pas changer le cours des choses"
Bibliographie