Le dernier livre de Jeffrey Moussaieff Masson sort aux éditions One Voice ! Découvrez, à travers une multitude de témoignages et d’observations, la vie émotionnelle des animaux de ferme, dont la sensibilité demeure méconnue du plus grand nombre.
Une collaboration passionnante
Jeffrey Moussaïeff Masson et One Voice ont décidé de s’associer pour l’édition de la traduction française du « Cochon qui chantait à la lune ». Pour cet auteur de best-sellers, spécialiste de la vie mentale des animaux, comme pour l’association, un seul objectif : contribuer à ce que les animaux soient mieux connus du grand public, pour mettre un terme à leur exploitation. Avec ce livre, l’accent est mis sur les animaux élevés dans les fermes : cochons, vaches, moutons, chèvres, poules et canards.
Des cochons surprenants
Dans son nouveau livre, Masson fait définitivement tomber les idées reçues concernant les cochons. Leur personnalité, autant que leurs comportements sociaux et leurs préférences alimentaires les font étrangement ressembler à nos semblables. Il décrit des animaux intelligents et attachants, qui remuent la queue comme les chiens lorsqu’ils sont contents et sont capables d’aimer les humains, sans doute bien plus que de raison...
Des poules qui câlinent
Masson raconte aussi comment se comportent les poules lorsqu’elles ne craignent pas l’humain, rapportant notamment le cas de certaines aimant beaucoup se faire câliner… Il relate aussi l’histoire de l’une d’entre elles, particulièrement taquine, qui prend un malin plaisir à faire sursauter un chat. Les poules acquièrent grâce à lui une identité, et s’avèrent, bien plus que des volatiles stupides, des oiseaux sensibles capables de choses surprenantes lorsqu’on leur permet seulement d’exister et de nous faire confiance !
Des facéties des chèvres aux canards pacifiques
A travers une multitude d’anecdotes, de rencontres et d’observations, Masson lève le voile sur les animaux les plus intensément exploités. Il nous livre ainsi de fascinants témoignages sur les facéties des chèvres et leur grande intelligence, mais aussi de belles histoires d’amitiés entre des moutons ou des veaux et, plus surprenant encore, celles de canards pacifiques et altruistes...
Changer le regard
Au fil des pages, on comprend que si nous ignorons tant de choses à propos de ces animaux, c’est sans doute parce que nous ne voulons pas les connaître, pour pouvoir continuer à les exploiter - impunément. Car une fois que l’on a ouvert les yeux sur le trésor de leur existence, on ne peut plus les considérer comme d’insensibles machines à produire...
Agir ensemble
Vous pouvez nous aider à sensibiliser le plus grand nombre à la vie émotionnelle des animaux des fermes en achetant ce livre et en l’offrant à vos proches.
" ./. faisons preuve de sagesse, de justice et de compassion.
C’est bien le minimum nécessaire"
Jeffrey Moussaieff Masson
Le cochon qui chantait à la lune, Le monde émotionnel des animaux de ferme, Jeffrey Moussaieff Masson, Traduction de Marc Rozenbaum, Editions One Voice, 2011, 216 pages
A propos de l'auteur
Jeffrey Moussaieff Masson est un auteur américain, aujourd’hui installé en Nouvelle-Zélande. Il est titulaire d’un doctorat de l’université de Harvard (en sanskrit) et diplômé de l’Institut de psychanalyse de Toronto. Totalement opposés à toute forme d’exploitation de l’animal, lui et son épouse, qui est pédiatre, sont vegans et leurs enfants sont végétariens. Il est convaincu de la valeur qui réside en toute vie, qu’elle soit humaine ou animale. Y porter atteinte, de quelque manière que ce soit, constitue selon lui une grave injustice et c’est ce qu’il essaye de montrer dans ses livres.
Pour en savoir plus
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Le site One Voice
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Sa boutique où l'on peut acheter ce livre (et d'autres)
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Un entretien avec Muriel Arnal, présidente de l'association
Du même auteur, les livres
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Quand les éléphants pleurent
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Un chien ne ment jamais en amour
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Les neuf vies émotionnelles du chat
Concernant les émotions des animaux
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Les émotions des animaux, de Marc Bekoff
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Emotions animales, de Karine Lou Matignon
- Le documentaire
Rires de baleine et larmes de croco
Concernant les élevages industriels
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Un éternel Treblinka, de Charles Patterson
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Ces bêtes qu'on abat, de Jean-Luc Daub
- Le documentaire
Ces animaux malades de l'homme
Le sommaire
Félicitations
Préface
Remerciements
Introduction : Une existence heureuse
1. Les cochons sont nos égaux
2. Le poulet a-t-il besoin d'une raison ?
3. Séparer les brebis des chèvres
4. Jusqu'au retour des vaches
5. Comme des canards sur l'eau
6. La nature du bonheur
Conclusion : Ne pas manger ses amis
Index
Notes
Petit avis
Saviez-vous qu'un coq est capable d'indiquer à la poule, par un cri spécifique, la qualité de la nourriture qu'il est en train de goûter ? Et qu'il peut aussi pratiquer la tromperie en faisant revenir une poule qui s'est trop éloignée, par un cri indiquant de la nourriture, même en l'absence de toute nourriture ? Saviez-vous qu'un cochon peut déplacer des balles de foin afin d'y monter pour pouvoir ouvrir une porte ? Et que, de tous les animaux, le porc est celui dont la chair ressemble le plus à la chair humaine ? Troublant, non ?
Après avoir exploré le monde émotionnel des animaux sauvages, des chiens et des chats, Jeffrey Masson explore celui des animaux de ferme. Dans chacun des chapitres, une approche de la vie émotionnelle de chaque espèce sous différents angles. Recueil d'observations et de témoignages, c'est une mine d'informations pour nous permettre de mieux connaître et respecter ces animaux. Car comme l'écrit si bien l'auteur, dont je salue la position sans détour en faveur du végétalisme :
La question n'est pas : Que mangez-vous ?, mais : Qui mangez-vous ?
Un excellent ouvrage à lire et à offrir pour sensibiliser vos proches au sort de ces animaux qui font partie de notre quotidien, sont tués par milliards, mais que l'on ne voit pas et que l'on ne connaît pas.
"Il suffit d'imaginer à quel point il serait gratifiant de contempler la supériorité émotionnelle des animaux en matière de compassion et d'amour, pour se dire que nous avons quelque chose à apprendre d'eux." - Jeffrey Masson
Quelques extraits du livre
Avant-propos
./. La plus terrible de toutes les injustices consiste à ôter la vie à un animal, QUEL QU’IL SOIT, car il ne peut plus exprimer sa raison d’être qui est simplement d’être, d’exister et de faire tout ce à quoi son évolution l’a conduit : ressentir des émotions, nouer des relations, vivre en liberté dans un environnement naturel sans être exploité par un autre être. Il n’existe aucune excuse pour tuer un animal et nous devons nous garder des tentatives de justification au nom de la nécessité ou d’un droit divin. Félicitations à One Voice pour avoir pris au sérieux cette philosophie et pour l’avoir mise en pratique.
Préface
[Un extrait de l'histoire à l'origine du titre "Le cochon qui chantait à la une", un cochon célèbre nommé Piglet qui vivait sur une plage en Nouvelle-Zélande.]
P11-P12 ./. On nous a raconté un certain nombre d'histoires sur ce cochon étonnant, qui allait nager tôt le matin, au moment où la mer était calme, et qui aimait la compagnie des enfants, lesquels venaient s'asseoir à côté de lui et lui donnaient une caresse avant de repartir. Ce cochon était tout propre, distingué, sensible, intelligent et aimable avec les étrangers. Le jour où nous l'avons finalement rencontré, nous nous sommes rendu compte qu'on ne saurait trouver un meilleur voisin ni un meilleur ambassadeur pour défendre la cause des animaux d'élevage. Ses émotions étaient particulièrement visibles. On pouvait savoir à tout moment ce qu'il ressentait : la plupart du temps, c'était évident d'après son sourire, surtout quand il nageait ou quand il jouait avec ses petits amis humains.
Cependant, ce cochon n'avait pas fini de nous surprendre. Il était sensible à la musique et aimait notamment entendre jouer du violon. Il semblait apprécier plus particulièrement la musique sur la plage durant les nuits de pleine lune. Récemment, un soir de pleine lune, Tony a pris une photo de Piglet alors que celui-ci émettait les sons les plus doux, comme s'il chantait véritablement à la lune. Cette photo, ci-contre, est un témoignage de l'affinité particulière que ce cochon entretient avec la musique, avec la mer, avec la nuit et avec la lune. C'est là une raison supplémentaire de penser que les animaux - et en premier lieu les cochons - peuvent être sujets à des sentiments que les humains ne connaissent pas encore. Si nous écoutions avec assez d'attention les chants que Piglet et ses semblables chantent à la lune, les découvertes que nous pourrions faire sur les émotions nous ouvriraient des perspectives de plaisir insoupçonnées. ./.
Introduction : Une existence heureuse
P16 ./. Songeons à la vache dont les veaux lui sont retirés à la naissance et qui est ensuite traite de façon intensive pendant plusieurs années. Pour qu'elle produise du lait, on fait en sorte qu'elle soit gestante pratiquement en permanence, mais sans qu'elle puisse jamais garder son veau. Enfin, parce que sa productivité laitière a diminué, cette vache est tuée, bien avant d'avoir atteint sa longévité naturelle. Pouvons-nous dire qu'une telle vache a eu une existence heureuse ? ./.
P17 ./. J'ai remarqué qu'à table, quand j'explique aux gens que j'écris des livres sur la vie émotionnelle des animaux de ferme, j'ai droit à des sourires en coin, comme si j'avais dit quelque chose d'un peu ridicule. Ensuite, chacun reprend une bouchée de son steak, de son tagine d'agneau, de sa fricassée de poulet ou de son rôti de porc sans sembler éprouver la moindre curiosité concernant l'existence de l'animal qu'il est en train de manger.
La question qui me vient alors aux lèvres n'est pas "Que mangez-vous ?", mais "Qui mangez-vous ?". ./.
Les cochons sont nos égaux
P27 ./. Le fait que les cochons deviennent extrêmement amicaux envers les humains, dès qu'on leur en laisse la moindre possibilité, est une chose qui tient du miracle, quand on considère la façon dont nous les avons pratiquement toujours traités. ./.
P30 / Les porcs, comme les pachydermes, ont besoin de se rouler dans la boue. C'est la boue qui protège leur peau sensible contre les coups de soleil qui seraient dangereux pour ces animaux. Elle les protège aussi contre les mouches et autres parasites. Les porcs ne sont donc pas sales, bien au contraire. Un porc n'ira jamais déféquer à proximité de sa couche ou de l'endroit où il mange. Le porc est un animal particulièrement soigneux. Kim Sturla a déjà vu à plusieurs reprises de vieilles truies arthritiques se réveiller tôt le matin, se dresser sur leurs pattes non sans de très gros efforts et se traîner dans la boue sur de longues distances pour aller uriner. On ne peut qu'imaginer les souffrances des porcs enfermés dans des stalles, des espaces si réduits qu'ils se refusent à les souiller comme l'ont observé les membres de Compassion in World Farming et d'autres encore.
P49 ./. Kim Sturla m'a expliqué que les cochons étaient extrêmement tactiles et adoraient, plus que tout autre chose, qu'on les touche. Dès le premier contact physique, ils ferment les yeux et attendent qu'on les masse. Cela leur procure un immense plaisir. Je me suis dit que si toute personne ayant déjà mangé du jambon dans sa vie pouvait connaître la paix et la confiance mutuelle d'une telle rencontre et contempler la majesté de ces animaux dans leur propre environnement, ce serait peut-être la fin de l'industrie du porc. ./.
Le poulet a-t-il besoin d'une raison ?
[Les premières lignes du chapitre] P55 Une poule m'avait volé dans les bras. Je ne savais même pas que les poules volaient, et voilà que soudain, une poule atterrissait sur moi. Je visitais un refuge pour animaux de ferme. Enfant, j'aurais prié mes parents de me permettre de la ramener chez nous. Ne m'avait-elle pas choisi ? Peut-être choisissait-elle de la même manière les autres visiteurs, mais qu'importe ! Elle était particulièrement affectueuse. Elle me gratifiait de petites roucoulades bizarres et se blottissait dans mes bras comme un chaton heureux. Elle m'avait conquis. Décidément, je ne trouvais pas cette poule ordinaire.
En réalité, c'était une poule tout ce qu'il y a de plus ordinaire, si ce n'est qu'elle n'avait aucune raison de croire qu'on lui voulait du mal. C'est ainsi que devraient être les relations entre poules et humains si l'une des deux espèces n'était pas exploitée par l'autre. Comme entre chiens et chats, il suffit que l'occasion se présente. ./.
Séparer les brebis des chèvres
P88 ./. Des éleveurs de moutons néo-zélandais m'ont raconté que, de temps à autre, un agneau particulièrement intelligent apprenait à défaire le verrou d'une porte, une aptitude évidemment fréquente, et qu'ils craignaient alors que cet agneau apprenne à ses congénères moins doués à faire la même chose. Telle que la chose m'était présentée, c'était une preuve de l'intelligence du mouton, ce que tous leurs collègues n'étaient pas disposés à reconnaître. Malheureusement, ils allaient me révéler une pratique curieuse (et à mes yeux dégoûtante) :
- Que faites-vous des moutons qui sont capables de défaire un verrou ? ai-je demandé innocemment.
- On les tue, pour qu'ils ne puissent pas transmettre leur connaissance.
Les autres ont hoché la tête en signe d'approbation. Ils avaient tous des anecdotes à raconter sur un mouton particulièrement intelligent que ses prouesses avaient valu d'être abattu. ./.
Comme des canards sur l'eau
P139 ./. J'ai entendu parler d'un canard qui se montrait particulièrement attentif vis-à-vis d'une cane, alors même que la saison des accouplements était terminée, ce qui est inhabituel chez les canards. Le Dr Arthur Peterson, de DeBary, en Floride, avait dans sa propriété un grand lac, et il avait remarqué ce comportement peu commun. Pour en savoir davantage, il a lancé un filet sur la tête de la cane, en vue de l'examiner. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il s'est rendu compte qu'elle était totalement aveugle ! Dès qu'il l'a relâchée, son guide est revenu et s'est tout de suite approché d'elle, a émis des sons rassurants et l'a reconduite au lac. Il était son canard guide d'aveugle. ./.