20 novembre 2009

De la maison autonome à l'économie solidaire, de Patrick Baronnet

De la maison autonome
à l'économie solidaire
de Patrick Baronnet

Un langage clair, une pensée nouvelle, des phrases fortes : ainsi respire Patrick Baronnet, en Loire-Atlantique avec sa famille, dans ce livre comme dans la vie courante, depuis vingt ans sur la vole de l'autonomie.

Trois ans se sont écoulés depuis la première édition de ce livre, en janvier 1998. Les personnes rencontrées depuis sur notre lieu de vie, venues nombreuses, nous confirment que l'expérience vivante proposée dans ce livre est une réponse possible aux problèmes planétaires. Les solutions exposées dans ces pages, simples et financièrement abordables, sont considérées comme des obstacles techniques au commerce. Effectivement, elles recèlent dans les actes, un ferment riche d'espoir, complémentaire aux démarches juridiques et médiatiques nées à Seattle, Prague, Davos, Nice, etc. La mondialisation est chez nous. Nous la fréquentons intimement tous les jours, à travers l'eau que nous buvons, la chasse d'eau que nous tirons, la lampe que nous allumons, les pollutions que nous engendrons et bien sûr, à travers nos achats, notamment en choisissant la nourriture que nous consommons trois fois par jour. Etre solidaire, c'est modifier un peu chaque jour l'économie de notre maison.

De la maison autonome à l'économie solidaire, Patrick Baronnet, Editions Maison autonome, 1998 160 pages

Pour en savoir plus


Sommaire

- Préface du Docteur Joseph Orzagh
- Le désordre planétaire est le reflet de nos désordres intérieurs
- Quelques précisions à nos amis lecteurs
- Des pavés aux pierres
- L'eau chaude sanitaire
- Le chauffage de la maison
- Notre maison : une capsule spatiale
- Production alternative d'électricité
- L'installation électrique
- Valorisation de nos déchets : toilettes à litière, compost et bassins filtrants plantés
- L'eau de là
- Le zome 12, nouvelle architecture
- L'éducation, fondement de la créativité
- Argent, autonomie
- L'Ecologie, un mode de vie crédible et reproductible
- Crise de croissance
- Les services
- Adresses et bibliographie








18 novembre 2009

Habitat naturel et écologique, de Nicolas Canzian et Irène Barja

Habitat naturel et écologique
Une maison pour la vie

de Nicolas Canzian et Irène Barja


Nous réapproprier notre habitat devient une priorité. Nous pouvons nous impliquer à toutes les étapes de son cycle de vie pour indiquer nos goûts, nos envies, nos attentes, s'interroger sur les conséquences de nos choix sur l'environnement et la santé et participer pleinement à son élaboration.

Il existe une construction écologique faite d'écoute, de bon sens, de simplicité et d'humanité qui n'attend pas après les dernières innovations technologiques, aux impacts socio-économiques et environnementaux non maîtrisés, pour prouver son efficacité.

Souvent, l'éco-construction est cantonnée à l'efficacité énergétique du bâtiment et le débat se réduit à des points techniques. Mais pour un habitat harmonieux et favorable à la vie, il faut s'intéresser à bien d'autres aspects comme le choix d'un lieu, la définition des formes, la qualité des matières, la circulation des énergies, le type d'ambiance et le mode d'utilisation de ce lieu. C'est toute notre relation à la notion d'habiter qui doit être revisitée.

Les points de vue d'acteurs de l'éco-construction, les pistes de réflexions, les conseils et astuces, les repères historiques, sociaux ou économiques du livre vous permettent de mieux comprendre les enjeux de la construction écologique et vous fournissent les éléments nécessaires à l'exercice de votre libre arbitre.

Habitat naturel et écologique, Nicolas Canzian et Irène Barja, Anagramme Editions, 2007, 128 pages

A propos des auteurs

Nicolas Canzian est ingénieur de formation, il vient à l'écologie comme une évidence, après un voyage d'observation autour du monde. Ses études en naturopathie et son expérience dans la fabrication, l'utilisation et la distribution de matériaux de construction écologiques en font un conseiller à la fois concret et sensible sur le thème de l'habitat sain. Irène Barja est journaliste indépendante, elle écrit pour des magazines à thèmes et des publications spécialisées sur des sujets de culture, environnement et art de vivre. Son but : distiller la notion de qualité et de bien-être auprès du grand public à travers le récit d'exemples de vie et de pensée alternatifs.

A voir également, ces vidéos sur l'habitat écologique.

Sommaire

- Lieu ou positionner


La position, l'orientation, la qualité de l'environnement devront guider votre choix.

- Forme ou concevoir


La bonne conception de la maison permet de minimiser les coûts à la construction et à l'usage (l'orientation, les volumes, la répartition des pièces, sauront créer un lieu de vie sain, et en harmonie avec vos aspirations et l'environnement).

- Matériaux ou construire


Les matériaux doivent permettre les échanges entre l'intérieur et l'extérieur, être efficaces, et ne pas générer de pollutions.

- Fluides ou énergies ou équiper


Une maison est parcourue de fluides (eau, air, électricité, ondes électromagnétiques et cosmotelluriques, matières) qui doivent circuler efficacement sans perturber l'habitat (bruits, dysfonctionnements, pollutions).

- Ambiance ou décorer et aménager


Les couleurs, les matières, les formes, les sons influent sur nos sensations et donc notre bien être. La décoration des parois, l'ameublement, les objets, l'éclairage peuvent permettre de fortement améliorer un lieu.

- Vie ou utiliser


A quoi bon avoir une maison écobiologique si notre vie quotidienne n'est pas en harmonie avec ce lieu.

11 novembre 2009

Les végétariens : raisons et sentiments, d'André Méry

Les végétariens
Raisons et sentiments
d'André Méry
préface de Théodore Monod

Qui sont les végétariens aujourd'hui ? Pourquoi sont-ils végétariens ? Et d'abord, que signifie être végétarien ? André Méry s'appuie sur des témoignages et une documentation abondante puisée directement auprès de spécialistes : sociologues, médecins, théologiens, psychanalystes, etc et montre que le végétarisme est un mouvement bien vivant dans notre pays, qui a un discours porteur de sens sur une multitude de sujets touchant à notre vie quotidienne : santé, bien sûr, mais aussi politique, économie, écologie... Il présente ainsi, et pour la première fois, un véritable état des lieux du végétarisme, complet et dépassionné. Un livre de référence, pour ouvrir le débat.

Les végétariens : raisons et sentiments, André Méry, Préface : Théodore Monod, Editions La Plage, 2002, 312 pages

A propos de l'auteur

André Méry est président de l'Association Végétarienne de France et membre de la Vegetarian Society à Londres. Il est l'auteur de nombreux articles et traductions sur le végétarisme. Titulaire d'un doctorat scientifique de 3ème cycle, il s'est orienté vers la statistique appliquée aux études médicales.

Sommaire

1 - Végétarisme : de quoi parle-t-on ?
- Définition du monde végétarien
- Exemples de mondes parallèles
- Les 5 dimensions du monde végétarien :
économie - environnement - santé - morale - spiritualité
2 - Un aperçu du végétarisme en France
- Qui sont-ils ?
- Une acceptation à géométrie variable
3 - Végétarisme et politique
- Sur le gaspillage économique
- Sur l'effet de serre et l'énergie
- Sur la gestion de l'eau
- Sur les pluies acides
- Sur la pêche
- Sur la chasse
4 - Végétarisme et santé
- Incidences en termes médicaux
- Incidences en termes financiers
- Le futur est végétarien
- Mais ne manquez-vous pas de ?…
les protéines - les vitamines - le fer - les âges de la vie - pour aller plus loin
5 - Aspects psychologiques
- Importance des facteurs psychologiques
- Végétarisme et psychanalyse
6 - Questions de morale
- Qu'entendons-nous par morale ?
- De la corrida
- De la chasse
- De la pêche
- L'animal comme thérapeute
- De l'expérimentation animale
- Et le reste ?
7 - Végétarisme et religion
8 - Végétarisme et mouvements philosophiques
9 - Paroles de végétariens
10 - Questions polémiques
- Hitler n'était-il pas végétarien (réponse :non !)
- Les végétaux ne souffrent-ils pas, eux aussi ?
- Ne sommes-nous pas naturellement carnivores ?
- On peut quand même bien consommer des produits laitiers ?
- On ne peut tout de même pas s'abstenir des œufs ?
- La cuisine végétarienne n'est-elle pas un peu ennuyeuse ?
- Les ancêtres de l'homme ne se nourrissaient-ils pas de viande ?
- Il vaut quand même mieux penser aux hommes qu'aux animaux, non ?
- N'est-ce pas le changement moral qui compte le plus ?
- Il y a quand même des gens bien qui ne sont pas végétariens, non ?
- N'est-il pas ridicule de croire que les animaux pensent ?
- N'est-il pas ridicule de croire que les animaux ont une âme ?
- Et le reste ?...
11 - La raison essentielle du végétarisme
- Crime et châtiment
- La compensation nécessaire
- Nous sommes liés l'un à l'autre
- Conclusion ?

L'avis d'un lecteur
Source

Le végétarisme : un engagement pour la vie

Excellent livre qui nous fait entrer de plain-pied dans le végétarisme, voire le végétalisme. L'auteur aborde le sujet sur divers domaines : scientifique, diététique, philosophique, historique, sociologique.

Une mine d'information que cet ouvrage avec citations d'auteurs, scientifiques et témoignages pertinents.

L'auteur aborde aussi l'essentiel, à savoir l'éthique animale en abordant la pêche, la chasse, la corrida, etc.

Ce livre me semble être celui qu'il faut parcourir pour savoir comment et pourquoi s'engager dans ce merveilleux mode de vie qu'est le végétarisme.

Splendide !

10 novembre 2009

Le Rapport Campbell, de Colin et Thomas Campbell

Le Rapport Campbell
de T.Colin Campbell
et Thomas M.Campbell

Révélations stupéfiantes sur les liens entre l’alimentation et la santé à long terme


"Mangez des aliments complets d’origine végétale en réduisant au maximum les aliments raffinés et l’ajout de sel et de gras" : Voici sommairement résumé ce que préconise Colin Campbell, professeur émérite du département de biochimie nutritionnelle à l’Université Cornell dans ce rapport particulièrement bien documenté. L’auteur nous explique de façon très claire et concrète le lien entre l’alimentation et la santé, et notamment son incidence à long terme dans la survenue de nombreuses maladies dites de civilisation, telles que les cancers, les maladies auto-immunes, le diabète et les troubles cardio-vasculaires. Si vous n’êtes pas encore végétarien, vous risquez bien de le devenir à la lecture de cet ouvrage qui montre du doigt les abus de notre alimentation moderne notamment en matière de lait de vache, de produits d’origine animale ou encore de sucres raffinés. Largement illustrée par des tableaux comparatifs entre pays, cette étude très documentée expose également le cas de la Chine qui ne connaît pas les ravages de nos maladies occidentales. L’auteur n’hésite pas à épingler les industries et instances gouvernementales américaines à l’origine de désinformation ou de confusion vis-à-vis des consommateurs. A lire absolument.

Le Rapport Campbell, Colin Campbell et Thomas Campbell, Traduction : Annie Ollivier, Editions Ariane, 488 pages

A propos des auteurs

Depuis plus de 40 ans, Colin Campbell est à l'avant-garde de la recherche dans le domaine de la nutrition. Il nous lègue "Le Rapport Campbell", l'étude la plus exhaustive sur la santé et la nutrition à avoir jamais été entreprise, l'aboutissement d'un partenariat établi depuis 20 ans entre l'Université Cornell, l'Université d'Oxford et l'Académie chinoise de médecine préventive. Collaborant à la rédaction de ce livre, Thomas Campbell, son fils, diplômé de troisième cycle de l’Université de Cornell, poursuit une carrière médicale. Il est aussi écrivain, acteur et marathonien.

Pour en savoir plus

- L'article "Végétalisme et santé humaine" de Marjolaine Jolicoeur (Ahimsa)

08 novembre 2009

Vivons sans lait pour vivre mieux, de Natacha Duhaut et Béatrice Thibault

Présentation

Maladies chroniques, dégénératives et cardio-vasculaires, troubles digestifs, intolérances et allergies alimentaires, cancers... c'est aujourd'hui prouvé, notre façon de manger influence notre santé. Et "Si l'on explore la littérature médicale, on constate que le lait de vache et ses dérivés ont été incriminés dans diverses maladies", souligne le Dr Jean-Pierre Willem. Vivre sans lait est non seulement sans danger, mais c'est de plus un véritable facteur de mieux-être. Ce livre tord le cou aux idées reçues, comme le mythe du calcium laitier, les soi-disant bienfaits du lait pour les enfants... Les auteurs vous apportent toutes les solutions pour vivre sans lait. Vous découvrirez les nombreuses alternatives végétales : les "laits" de riz, de soja, d'amandes, de châtaignes, de noisettes, etc. Pour concocter de délicieux plats en sauce, vous serez initiés aux crèmes végétales. Sans oublier les "yaourts" végétaux, le tofu, les margarines. Autant d'ingrédients issus de l'agriculture biologique, exempts de cholestérol, légers et digestes pour tous. De nombreuses recettes, faciles et rapides à réaliser, vous prouveront que "sans lait et bio" est synonyme de gourmandise.

Vivons sans lait pour vivre mieux, Natacha Duhaut et Béatrice Thibault, Préface de Jean-Pierre Willem, Anagramme Editions, 2007, 128 pages

A propos des auteurs

Spécialistes de l'alimentation biologique, Natacha Duhaut et Béatrice Thibault sont les auteurs d'une dizaine de livres sur la santé gourmande. Leur ambition commune : partager les fruits de leurs recherches, de leurs expériences, et de leurs rencontres avec des médecins et des producteurs bio. Ces deux exploratrices épicuriennes se passionnent depuis des années pour les bienfaits d'une alimentation saine et naturelle, qui conjugue bien-être et plaisir des sens.

Sommaire

- Pourquoi il faut se méfier du lait
- Découvrez des alternatives végétales saines et savoureuses pour remplacer le lait
- Plus de 20 substituts gourmands sans vacherie
- Recettes gourmandes sans lait
- Le salé
- Le sucré

Pour en savoir plus

Votre homéopathe vous conseille de limiter les produits laitiers ? Vous découvrez que votre enfant souffre d'une intolérance alimentaire au lactose ou à la caséine de lait ? Une allergie au lait vous interdit totalement de consommer des laitages ?

Pas de panique ! Cuisiner sans lait et gourmand : rien d'impossible, grâce aux perspectives nouvelles que nous apporte l'alimentation bio. Il suffit pour cela de bien connaître toute la gamme des laits végétaux, des yaourts végétaux, des crèmes liquides ou épaisses, et autres matières grasses 100% végétales.

Vous découvrirez dans ce livre les nombreuses alternatives au lait de vache : les laits de riz, de soja, d'amandes, d'avoine, de châtaignes, de noisettes, etc. Mais aussi les derniers nés : les laits de millet, d'épeautre, et d'orge. Côté yaourts, ce n'est pas non plus le choix qui manque : yaourts de soja, yaourts de riz, crèmes de céréales, etc. Dans ce livre, vous découvrirez également comment fabriquer vous même les laits et les yaourts végétaux.

Et pour concocter de délicieux plats en sauce, vous serez initiés aux crèmes de soja et d'avoine, en remplacement de la crème fraîche traditionnelle. Sans oublier le tofu, ni les margarines végétales bio.

Tous ces ingrédients végétaux sont exempts de cholestérol, légers et digestes, et présentent de nombreux avantages nutritionnels : des solutions avantageuses pour tous ceux qui souffrent d'intolérances et d'allergies alimentaires. Ou tout simplement, qui surveillent leur ligne !

Et pour ceux qui suivent un régime sans gluten, toutes les indications seront données pour savoir quels laitages végétaux éviter (car certains, comme le lait d'avoine, contiennent du gluten) et lesquels privilégier.

Vous trouverez également dans ce livre des interviews de producteurs biologiques, qui vous éclaireront sur la fabrication de ces ingrédients de gourmandise et de santé.

Un médecin répondra à toutes les questions de santé autour du lait et des produits végétaux de remplacement.

Enfin, une belle variété de recettes, salées et sucrées, allant des hors d'oeuvres aux desserts en passant par les boissons, vous permettra de faire évoluer vos habitudes alimentaires vers une cuisine biologique savoureuse et digeste, sans aucun produit laitier.


Sans lait et sans oeufs, de Valérie Cupillard

Sans lait et sans oeufs
de Valérie Cupillard

Flans, crèmes, desserts, "mayonnaises", tout est possible sans oeufs ni lait ! Valérie Cupillard a trouvé des solutions végétales, originales et faciles pour remplacer le beurre, la crème, le fromage, le lait et les oeufs. Ce livre s'adresse aux personnes allergiques, à tous ceux qui sont soucieux de diversifier et d'équilibrer leur alimentation en réduisant les graisses saturées et le cholestérol, et aux végétaliens qui choisissent une alimentation 100% végétale.

Plus de 200 recettes sucrées ou salées sans produits laitiers et sans oeufs : Boule glacée à la noix de coco, Parmesan de noisettes, Béchamel à l'huile d'olive, Tartinade maison aux marrons, Crème fondante au chocolat etc.

Sans lait et sans oeufs, Valérie Cupillard, Editions La Plage, 2002, 157 pages

Echos de la presse

Réponses Santé Magazine - "Substitutions astucieuses : Comment préparer des sauces sans beurre, ou des pâtisseries sans lait ni oeufs ? Face à la recrudescence des allergies, l'auteur réussit le pari de combler les gourmands frustrés en transformant un "régime" en une découverte de nouvelles saveurs. Elle propose ainsi d'utiliser des ingrédients de substitution comme les huiles végétales, le tofu ou encore la poudre d'amande."

Consom'action - "Quand on est pressé, on aime les recettes de Valérie Cupillard. Elles sont gourmandes mais simples et rapides à élaborer. Pas besoin de sortir la batterie de casseroles ni d'avoir une longue liste d'ingrédients. Et comme elles mettent à l'honneur les produits bio, on les apprécie encore plus."

Les Quatre Saisons - "Quiches, tartes, gratins, pâtisseries…: plus de 200 recettes gourmandes dans lesquelles produits laitiers et oeufs laissent la place à des préparations originales et savoureuses."

A propos de l'auteur

Auteur primée de nombreux livres de cuisine, dont "Sans gluten naturellement", "Fêtes bio - recevoir au fil des saisons", "L'Assiette végétarienne", Valérie Cupillard cuisine bio depuis 15 ans. Ses recettes sont conçues pour mettre en valeur les qualités gustatives de chaque ingrédient. Pas de mélanges compliqués mais un style juste et innovant pour découvrir de nouvelles harmonies gourmandes.

Pour en savoir plus

- La boutique L214 où vous pourrez acheter le livre
- Le site BioGourmand de Valérie Cupillard

Au sommaire

Les alternatives au lait
Les laits végétaux
Les laits de céréales ou de soja
Le lait de châtaignes
Les laits d'oléagineux
Les soupes et les veloutés
Les purées
Les sauces légères
Les boissons végétales façon milk shakes

Les alternatives aux œufs
Les sauces et mayonnaises végétales
Les "mayonnaises"
Les "sojanaises"
Les fondantes aux herbes
Les coulis de légumes
Les crèmes de céréales
Les gratins de légumes
Les cocottes de légumes
Les galettes végétales, crêpes et croquettes
Les "flans" et les terrines de légumes
Les beignets, friands, nems et petits chaussons
Les tourtes et les tartes
Les gratins aux fruits et les puddings
Les tartes dessert
Les gâteaux, biscuits et gourmandises
Les mousses
Les "flans"
Les crèmes dessert
Les entremets
Les desserts glacés, les sorbets

Les alternatives au beurre
Les sauces et béchamel
Les soupes crémeuses
Les purées de légumes
Les pâtes à tarte

Les alternatives à la crème fraîche
Les sauces
Les purées
Les veloutés
Les tartes de légumes
Les gratins, tians et carrys
La pâtisserie

Les alternatives au fromage
Parmesan de noisettes et poudres d'oléagineux, levure de bière,
chapelure, tofu râpé, fromages blancs de soja

Pâtisseries pour les jours de fête
Les petits déjeuners et goûters gourmands
Les pâtes à tartiner sucrées
Les recettes préférées des enfants



06 novembre 2009

Comment chatouiller un chimpanzé, de Matt Walker

Comment chatouiller un chimpanzé
et autres curiosités zoologiques
de Matt Walker

Si vous ignorez que les grands singes sont chatouilleux, que certains chevaux de course sont gauchers et que la morsure la plus redoutable est celle du diable de Tasmanie, ce livre est pour vous.

En 500 articles brefs et enlevés, Matt Walker - journaliste de la revue anglaise New Scientist - nous initie aux dernières recherches en zoologie et nous ouvre des horizons nouveaux : le furet n'a pas de groupe sanguin, le crapet arlequin (un poisson) est utilisé comme détecteur de toxines, le poisson-archer crache sur ses proies pour les faire tomber à l'eau, l'espadon a des yeux chauffants, le calmar colossal atteint 15 mètres de long, la baleine bleue pèse autant que 33 éléphants, ou 65 millions de musaraignes, la seiche, reine du camouflage, ne voit pas les couleurs, tandis que les petits du tatou sont génétiquement identiques.

Après cette lecture instructive, vous saurez distinguer l'alligator du caïman, le phoque de l'otarie, et saurez que le chimpanzé se chatouille de trois façons différentes. Un réjouissant cabinet de curiosités qui réunit les découvertes scientifiques les plus étranges sur le monde animal.

Pour en savoir plus, voir cet avis de lectrice.

Comment chatouiller un chimpanzé, Matt Walker, Editions Seuil, 2008, 169 pages

Sommaire

Introduction
- Jeux de séduction
- Fièvres de cheval
- Drogues et boissons
- Quel talent!
- Paroles, paroles
- Ingestion, excrétion
- Les coprophages
- Pour mieux respirer
- Sous pression
- Good vibrations
- Vous avez des questions ?
- Énigmes durables
- Mystérieux géants
- Problèmes de cohabitation
- Quand les bêtes attaquent
- La griffe et la dent
- Des merveilles de biomécanique
- Des organes très spéciaux
- Une question d'énergie
- Un pied devant l'autre
- Droite ou gauche ?
- Palsambleu !
- Un monde d'odeurs
- Animaux sacrés
- Comment chatouiller un chimpanzé
- Animaux canulars
- Problèmes d'identité
- Quelle différence ?
- Jeunes et vieux
- L'origine des espèces
- De toutes les couleurs
- Home sweet home
- Qui est qui ?
- Plus rare que moi, tu meurs
- Mort et survie
- Résurrection
Références

Quelques extraits

Le chimpanzé pratique l'automédication. Il ingère certaines plantes indigestes spécialement rugueuses et piquantes, non pour se nourrir, mais pour se débarrasser de ses parasites intestinaux, lesquels sont excrétés en même temps que les restes de la plante.

Plusieurs espèces de primates, dont le gorille des montagnes d'Ouganda, mangent ou lèchent du bois mort, ce qui a longtemps semblé étrange étant donné les faibles qualités nourricières de cet aliment. Il s'agit en fait d'une bonne source de sodium, constituant jusqu'à 95% de l'apport nécessaire aux gorilles. On voit ainsi souvent des gorilles sucer des bouts de bois avant de les recracher, ou arracher des souches pour les mâcher. Certains ont même les gencives ensanglantées d'avoir trop mangé de bois.

Les tarsiers, des primates, ont les yeux plus gros que le cerveau.

Cheirogaleus medius, petit lémur de Madagascar, est le seul primate qui hiberne, et le seul animal tropical à le faire. L'hibernation permet d'économiser l'énergie ; dans le cas du lémur, elle peut avoir pour rôle de lui éviter d'affronter de trop grandes différences de température.

Le manchot royal peut conserver dans son estomac de la nourriture non digérée pendant 3 semaines. Aucun autre vertébré ne peut faire une telle chose. On pense que le manchot sécrète un antibactérien qui empêche le pourrissement et lui permet de régurgiter la nourriture quasi intacte pour ses petits.

Le marquage des manchots n'est pas anodin. Ceux qui portent aux nageoires des marques métalliques fixées par les chercheurs rentrent plus tard au nid et ont, en moyenne, moins de petits.

Le héron vert pêche en faisant flotter sur l'eau des bouts de plume ou des insectes qu'il utilise comme appâts.

Tous les oiseaux ne se laissent pas berner par le coucou. Ainsi, la fauvette à tête noire repère les oeufs de coucou et les rejette systématiquement de son nid.

Quand elle s'apprête à nidifier, la femelle du calao de Monteiro choisit un trou d'arbre et s'y barricade, bâtissant un mur doté d'un petit trou, par où elle défèque et reçoit la nourriture apportée par le mâle. Elle y reste deux mois à élever ses petits.

Le bruant à couronne blanche dort peu durant la saison de migration, et jamais quand il vole. Bien que la plupart des animaux tombent malades s'ils sont privés de sommeil, le bruant utilise un truc connu de certains canards, des dauphins et des phoques : il inactive une moitié de son cerveau, ne dormant que d'un... hémisphère.

L'oiseau-mouche, ou colibri, est le plus petit vertébré volant, le seul capable de faire du vol stationnaire... et de voler à reculons.

Les lignes à haute tension sont souvent fatales aux cigognes. En Israël, 6 sur 10 sont tuées ainsi chaque année.

L'abeille reconnaît les visages des êtres humains.

La fourmi rouge a une étrange façon de survivre aux inondations : elle s'agglutine à ses congénères pour former de grands radeaux qui flottent jusqu'à la terre ferme.

Une espèce d'araignée va littéralement à la pêche, utilisant une canne, une ligne et un appât. Mastophora bisaccata file une ligne de pêche en soie et fixe à son extrémité une matière gluante dont l'odeur imite celle des phéromones sexuelles des femelles de certains papillons de nuit. L'araignée tient le fil au bout d'une patte et attend le passage de papillons mâles. Il ne lui reste ensuite qu'à mouliner sa ligne pour ramener sa proie.

Les tardigrades, ou oursons d'eau, sont de petits animaux à 8 pattes extrêmement résistants, que l'on rencontre dans les environnements les plus divers. Malgré leur taille (1,5 millimètre), ils peuvent se déshydrater complètement et interrompre leur métabolisme, entrant en "cryptobiose". Dans cet état, certains sont capables d'endurer une température de -253 degrés, soit 20 degrés au-dessus du zéro absolu. Ils peuvent aussi survivre à une immersion dans l'eau bouillante, ou dans l'alcool à une pression équivalant à celle de l'eau à 10.000 mètres de profondeur !

Les tritons sont les seuls animaux capables de reconstituer leur cristallin s'il vient à être endommagé. Le triton est l'animal qui se régénère le mieux : une patte ou la queue coupées sont immédiatement remplacées

La grenouille Rana sylvatica gèle l'hiver, puis dégèle au printemps. Sa physiologie unique empêche les cristaux de glace d'endommager ses cellules.

Le gecko placé en gravité zéro adopte spontanément une attitude de vol en chute libre.

Les chauves-souris, les souris, les écureuils, les baleines et les dauphins pratiquent l'écholocalisation grâce à des ultrasons. Certains poissons, comme l'alose d'été et l'alose savoureuse, perçoivent aussi des ultrasons jusqu'à 180.000 hertz.

Les chats, les oiseaux, les singes et les crocodiles furent momifiés dans l'Egypte ancienne. Beaucoup des momies de chats montrent des fractures à la colonne vertébrale, ce qui suggère que les animaux étaient choisis et sacrifiés pour la cérémonie. Ils étaient momifiés avec le même soin et les mêmes égards que les défunts. On utilisait pour cela de la sève d'eucalyptus, des graisses animales, de l'huile d'olive, de la résine de pistachier, du bitume, de la cire d'abeille, de l'encens et de la résine de cèdre. On connaît aussi quelques momies de faucons traitées avec de grands égards tandis que les ibis offerts en sacrifice au dieu Thot étaient préparés de façon plus expéditive.

Le vertébré dont la vie est la plus courte est le minuscule gobie australien. Il vit 59 jours.

Le rat-taupe nu est le rongeur qui vit le plus longtemps : 28 ans.

La femelle hermine peut avoir en une même portée de 6 à 13 petits de différents pères. Elle peut en effet porter des oeufs non développés 10 mois avant ses accouplements du printemps suivants avec d'autres mâles.

Le tatou du genre Dasypus est le seul animal connu dont l'unique oeuf fertilisé se divise en plusieurs embryons. Tous les petits - de 1 à 12 par portée - sont génétiquement identiques. La femelle à 9 bandes peut mettre bas jusqu'à 3 ans après avoir été inséminée : elle attend que les conditions soient idéales pour élever les petits.

En 2007, le dernier dauphin d'eau douce a disparu des eaux boueuses du Yangzi.

05 novembre 2009

Un drôle de zoo ! de John Mitchinson et John Lloyd

Un drôle de zoo !
La vie secrète des animaux
de John Mitchinson et John Lloyd


Saviez-vous que les ânes produisent naturellement du Viagra, et qu'ils ont 62 chromosomes (16 de plus que les humains) ? Que les albatros peuvent voler sans se poser pendant 10 ans et qu'ils sont extrêmement fidèles ? Que les pigeons ont une vision 10 fois plus performante que la nôtre et qu'ils savent distinguer un Monet d'un Picasso ? Connaissez-vous le rat-taupe nu et le tardigrade ?

Ce nouveau livre de John Mitchinson et John Lloyd vous dit tout du comportement, décidément très étrange, de plus de 100 animaux.

Un drôle de zoo ! John Mitchinson & John Lloyd, Editions Dunod, 2008, 204 pages

A propos des auteurs

John Mitchinson est le conseiller scientifique de l'émission "Quite Interesting (QI)" diffusée sur la BBC. John Lloyd est producteur de l'émission "Quite Interesting (QI)".

04 novembre 2009

Les surdoués du monde animal, d'Yves Christen

Les surdoués du monde animal
d'Yves Christen


Koko le gorille, Alex le perroquet, Ake le dauphin, et bien d'autres, ont prouvé aux scientifiques passionnés leur intelligence logique, langagière, sociale et affective. Ils jonglent avec les chiffres et les mots, pleurent leurs morts, chérissent leur famille : on croit reconnaître ici les critères classiques de la définition de l'Homme par les anthropologues, ou ceux de la "personne" chère aux philosophes. Mais les animaux, eux aussi, sont des "personnes" ! Dans un ouvrage qui fait partager au grand public les avancées de la recherche, Yves Christen nous permet de rencontrer ces fortes personnalités et nous conduit, de façon limpide et révolutionnaire, à remettre en question nos préjugés sur l'animalité et l'humanité, dont la séparation semble bien artificielle.

Les surdoués du monde animal, Yves Christen, Editions du Rocher, 2009, 332 pages

Voir aussi, du même auteur : L'animal est-il une personne ?

Présentation du Nouvel Obs - Le bonobo Kanzi communique par lexigrammes, le perroquet Alex forge des mots, le corbeau Betty invente des crochets pour soulever des petits paniers, l'oie cendrée Martina apprend à voler avec Konrad Lorenz, l'éléphante Happy est la première à se reconnaître dans un miroir, le border collie Rico distingue 200 mots, le chat Oscar flaire la mort, le gorille Koko a le sens de l'humour, etc. Yves Christen rend ici hommage à des animaux qui ne sont pas de simples phénomènes mais aussi des sujets de science. Leur étude a bouleversé notre perception de l'intelligence et de la sensibilité animales

Sommaire

Ils nous parlent
- Kanzi, ou la nouvelle révolution copernicienne
- Ake, néo-dauphin de science-fiction
- Alex, le beau parleur

Ils nous étonnent
- Rio, otarie et logicienne
- Ai, la plus illustre mathématicienne non humaine
- Imo, le macaque qui inventa les cultures animales
- Lashley et Ebbinghaus, deux macaques qui savent savoir

Ils nous émeuvent
- Kamuniak, la lionne qui aime les bébés antilopes
- Oscar, le chat messager de la mort
- Jire et le sens de la mort

03 novembre 2009

L'animal est-il une personne ? d'Yves Christen

L'animal est-il une personne ?
d'Yves Christen

Longtemps nous avons considéré les animaux comme ceux que la nature avait privés des qualités que nous, les humains, possédons : l'aptitude à raisonner, apprendre, communiquer, s'adapter, décoder, transmettre, enseigner, progresser... Les travaux scientifiques ont pulvérisé cette idée reçue, et depuis la dernière décennie, ils nous surprennent encore plus. Qui sont vraiment les animaux ? On les savait joueurs, blagueurs, rieurs, féroces parfois ; on les découvre tricheurs, menteurs, trompeurs, mais aussi aimants, mélancoliques ou encore émotifs, stratèges, sensibles aux intentions d'autrui, capables de respecter une morale ou d'élaborer une culture.

La très grande ingéniosité des tests et l'extraordinaire diversité des observations scientifiques (éthologie, génétique, psychologie, zoologie, primatologie, neurosciences) nous révèlent les facettes de l'intelligence et de l'identité animales, et prouvent l'absurdité qu'il y a à réduire les compétences de la bête à la seule force de son instinct. Car en dépit des caractéristiques qui fondent l'homogénéité de son espèce, chaque animal est un individu à part entière, un être social unique, complexe, et par là même un sujet de droit.

Des singes aux léopards, des éléphants aux antilopes, des baleines aux dauphins, l'auteur nous propose une approche de l'altérité qui apporte beaucoup au débat sur l'exploitation et la manipulation animales. Un plaidoyer fort documenté en faveur de la personne animale.

L'animal est-il une personne ? Yves Christen, Editions Flammarion, 2009, 537 pages

A propos de l'auteur

Yves Christen est à la fois un scientifique (biologiste spécialisé dans les domaines de la génétique et des neurosciences) et un vulgarisateur (il a été rédacteur en chef de la revue La Recherche et responsable de la rubrique scientifique du Figaro Magazine). Il a en outre introduit en France la sociobiologie. Enfin, il s’est également fait connaître pour son intérêt à la fois scientifique et affectif pour des léopards dans Le Peuple léopard, Tugwaan et les siens (Michalon, 2000).

Pour en savoir plus

- L'article d'Andréa Massari du site Polémia
- L'article d'Alain Romestaing du site Parutions
- L'article d'Elisabeth Lévy du site MNE
- Du même auteur, le livre Les surdoués du monde animal

Au sommaire

I. Rencontres
1 - Sous le regard de l'autre
2 - Prince ou la découverte de l'individu
3 - Cet autre que nous ne savons pas voir
II. Le vrai savoir des animaux ou le mythe de l’animalité comme absence
4 - Sans raison ?
5 - Sans vie sociale ?
6 - Sans émotion ?
7 - Sans langage ?
8 - Sans théorie de l'esprit ?
9 - Incapable d'imiter ?
10 - Sans conscience ?
11 - Incapable de nous comprendre ?
12 - Sans culture ?
13 - Sans morale ?
14 - Pauvres en monde ?
15 - Sans histoire ?
16 - Sans droit ?
III. Le Propre de l’Homme ou le mythe de l’humanité comme un plus
17 - Nous ? Ou eux ? Anthropomorphisme ou anthropocentrisme ?
18 - Plus de gènes ?
19 - Plus de cerveau ?
20 - Tous géniaux et tellement différents de l'huître ?
21 - D'un plus à l'autre : y a-t-il vraiment un propre de l'homme ?
22 - Plus de liberté ?
23 - Tous les droits ?
IV. Personne ou personne ?
24 - Il ne leur manque rien
25 - Des personnes !
Projection
Notes
Bibliographie
Index thématique
Index des noms propres
Index des noms d'animaux

L'analyse du livre
par la LFDA, La Fondation Droit Animal

La personnalité d'Yves Christen comprend au moins deux traits qui touchent à la compréhension de l'animalité. Biologiste et darwinien convaincu, il a beaucoup réfléchi sur l'évolution des êtres vivants. Mais il possède aussi ce don merveilleux, une sympathie spontanée pour les animaux, apparue très tôt dans l'enfance : « Je dois reconnaître que mon empathie pour l'animal vient de l'enfance, d'une époque où j'intellectualisais peu les choses du monde, et qu'elle ne m'a jamais quitté » (p411). L'ouvrage qu'il nous propose ici résulte de la conjonction de ces deux traits : une présentation rigoureuse et exhaustive de « tout ce que vous vouliez savoir » sur le comportement ou les performances cognitives des animaux, mais sous-tendue par un amour profond de nos cousins à poils, à plumes, à écailles ou autres.

Dans toute la première partie de l'ouvrage, l'auteur répond, chapitre par chapitre, aux critiques anthropocentrées qui ont toujours voulu voir dans l'animal un déficient par rapport à l'homme, un être incomplet auquel il manquait toujours quelque chose pour atteindre le seuil, considéré comme « supérieur », de l'humanité. D'où les titres des chapitres qui s'égrènent sur le même mode ironique : « Sans raison ? », « Sans vie sociale ? », « Sans émotion ? », « Sans langage ? », « Sans théorie de l'esprit ? », « Sans conscience ? », « Sans culture ? », « Sans morale ? », etc. Questions innombrables, qui traduisent chaque fois la prétention de l'être humain à vouloir affirmer sa supériorité absolue, la rupture fondamentale qui le séparerait définitivement de l'animalité, cette animalité dont tous les penseurs sérieux sont aujourd'hui obligés d'admettre qu'il est issu. Questions innombrables auxquelles, à chaque fois, en quelques pages appuyées sur les résultats les plus clairs de l'éthologie moderne, Christen répond de manière magistrale pour réfuter la prétention humaine et montrer que les animaux, ou tout au moins certains d'entre eux, présentent ces traits qu'on avait voulu leur refuser. Pour réfuter, comme il le dit superbement, « le mythe de l'animalité comme absence » (p41).

Bien entendu, au sein de ce plaidoyer, le caractère sensible des animaux prend tout son relief : « Ils éprouvent de la souffrance, du chagrin, de la joie, du plaisir ou de l'amour » (p86). Et, bien entendu également, la question qui nous est chère des « droits de l'animal » fait l'objet d'un chapitre particulier, où la Déclaration universelle des droits de l'animal trouve la place qu'elle mérite.

Symétrique de la première partie, la seconde partie de l'ouvrage s'attache à débattre du « mythe de l'humanité comme un plus » (p281). Si, pour le darwinien, tous les êtres vivants représentent à leur manière un succès évolutif, comment faut-il comprendre le « propre de l'homme » ? Il est clair que certains animaux sont beaucoup plus doués que nous dans des domaines particuliers, y compris dans certains domaines intellectuels : « Les chiens nous comprennent mieux que nous ne les comprenons » (p182). Et que le propre de l'homme par rapport aux animaux, même dans les domaines d'abstraction où il excelle, paraît pouvoir s'expliquer en termes de quantité plus qu'en termes de différences qualitatives. Dès lors il n'existe dans la nature « aucune supériorité absolue » (p379) : « S'il existait un modèle de perfection dans la nature, doué d'une absolue supériorité en tous les domaines, il se serait imposé à tous par le moyen de la sélection naturelle » (p379). Laissons donc les humains profiter de la vie, avec ce que l'évolution leur a donné, un cerveau très performant capable de comprendre le réel, et laissons les (autres) animaux profiter de leur vie à leur manière, avec ce que l'évolution leur a donné. J'ajouterais même volontiers – mais cette boutade n'est pas de Christen – que si, dans l'absolu, nous pouvions choisir dans quelle espèce nous incarner, il n'est pas certain que la nôtre, intelligente mais au comportement sanguinaire et souvent abominable, serait nécessairement l'objet du choix de chacun d'entre nous ! Les amis des animaux comme les scientifiques trouveront dans ce livre, qui se lit comme un roman, matière à connaissance et, plus encore, à réflexion. Il faut donc lui souhaiter tout le succès qu'il mérite.