Le félin occupe une place particulière dans la société depuis l'Antiquité. Déifié dans l'Égypte ancienne, diabolisé et parfois torturé au Moyen Âge, le chat accompagne les aristocrates et bourgeois du XVIIIe siècle avant de devenir le confident des artistes et des poètes au XIXe. Il est aujourd'hui l'animal de compagnie le plus apprécié et choyé.
De tout temps le chat a fasciné car il porte en lui le don de la métamorphose, le trouble de la sensualité et de la séduction. A travers son histoire palpitante et secrète, découvrez pourquoi cet animal doux et intelligent n'a rien perdu de son mystère...
Le chat et ses mystères, Daniel Lacotte, Editions Albin Michel, 2009, 208 pages
Mon avis
Un agréable petit livre que je conseille à tous les amoureux des chats. La partie historique - le chat à travers les civilisations et les religions - est particulièrement intéressante.
Pour en savoir plus
- Cette page des Editions Albin Michel
- La ronron thérapie, de Véronique Aïache
- Histoires vraies de chats extraordinaires, de Karen Dolan
- Bouillon de poulet pour l'âme de l'ami des chats
Sommaire
Une histoire du chat
Les ancêtres
Fauves et félins
Au côté des humains
Animal sacré
Le culte du chat
Au coeur des contes
Présages et superstitions
Sorcellerie et sabbats
Le temps des sacrifices
Modernité
Comportement social
Tous les sens en éveil
Dormeur actif
Des histoires de chats
Le chat noir de Charles
Gants blancs
Chats de devoir
Le héros du Yang-tseu-kiang
Chouchou
Le chat le plus courageux du monde
Le saviez-vous ?
Quelques extraits
Extrait du chapitre : Le temps des sacrifices
Pages 88 à 89 Sordides Réjouissances
../.. Ainsi, le feu du solstice d'été chauffe, éclaire et brûle. Celui de la Saint-Jean apporte la lumière de Dieu (référence au buisson ardent de Moïse) et purifie des empreintes du mal. Plus que dans toute autre festivité, le chat va donc représenter le plus parfait symbole de Satan. Il convient donc de l'anéantir sans pitié. Enfermés dans des paniers d'osier, les félins sont ainsi jetés vifs dans les flammes. Par exemple, à Paris, la célébration de la Saint-Jean se déroulait sur la place de Grève. Le roi lui-même venait souvent allumer le brasier dans lequel allaient se consumer les chats (ici enfermés dans un sac). En 1648, Louis XIV fut le dernier souverain à s'adonner à cette coutume barbare à laquelle Louis XV (grand amoureux du félin) mit fin. Toujours à l'occasion de cette fête de la Saint-Jean d'été, les Allemands et les Anglais préféraient pour leur part noyer les chats plutôt que de les brûler.
Extrait du chapitre : Tous les sens en éveil
Pages 130 à 132 Boussole et sixième sens
Etudiée scientifiquement, la faculté du chat à retrouver son chemin ne fait plus aucun doute. Laissé à une quinzaine de kilomètres de sa maison, l'animal regagne facilement le bercail, grâce à la sensibilité de son oreille et de son odorat. Des chercheurs ont démontré que l'animal serait sensible aux variations du champ magnétique terrestre (par exemple, des aimants attachés au collier perturbent le "sens de l'orientation" du félin).
Cette forme de sixième sens, sorte de boussole interne, a engendré les plus extravagantes rumeurs, laissant ainsi proliférer spéculations et anecdotes. Sur la base de faits souvent avérés, se mêlent ici mystères, fantaisie et humour.
Toutefois, dans de nombreuses histoires mettant en scène des chats voyageurs qui retrouvent leur chemin, les animaux ont été parfaitement identifiés. En d'autres termes, il ne s'agissait donc pas de supercherie ni de chats ressemblants. Dans ce registre, les cas les plus exemplaires concernent des félins que l'on emporte dans une nouvelle maison et qui se retrouvent sur le seuil de leur ancien foyer.
En de telles circonstances, un chat tigré aurait ainsi parcouru huit cents kilomètres. Le couple avait déménagé en Ecosse et le félin retrouva sa précédente demeure au bout de trois semaines...en Cornouailles (sud-ouest de l'Angleterre). En Russie, un chat aurait parcouru six cents kilomètres dans des conditions semblables.
Outre son sens aigu de l'orientation, le chat disposerait également de la faculté de détecter l'imminence d'un tremblement de terre ou d'une éruption volcanique. Des études ont été menées sur ce point en Californie.
Par exemple, lors du tremblement de terre de Frioul, en Italie (1976), tous les chats du village quittèrent les maisons bien avant le séisme, qui n'eut lieu que 2 jours plus tard. Des chattes avaient même emporté leurs petits dans les terrains environnants. Et chacun connait cette histoire d'un chat qui sauva ses maîtres de l'éruption du Vésuve (1944). En pleine nuit, le félin entra dans un état d'excitation exacerbée. Il miaulait, sautait sur le lit, courait tout affolé dans la maison et griffa même son propriétaire. Le couple (Giannì et Irma) prit peur, fit ses bagages à la hâte et quitta sa maison. Quelques instants plus tard, la lave commençait à s'écouler du cratère du volcan. Elle allait ensevelir la maison de Gianni et Irma. Et le village tout entier.
Dans ces différents cas, on peut facilement imaginer que l'oreille particulièrement sensible du chat avait capté des fréquences imperceptibles pour l'homme (grondements, craquements, bouillonnements). Bruits qui affolèrent l'animal. De la même façon, pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux chats avertissaient de l'imminence d'un bombardement. Certains entraient dans un état d'excitation, d'autres fuyaient des maisons, d'autres allaient même directement se réfugier dans un abri anti-aérien (par habitude et parce que, dans cet endroit, ils percevaient moins le bruit qui les affolait). Toujours est-il qu'il existe de multiples exemples avérés (en France et en Grande-Bretagne) où des chats ont ainsi pu prévenir l'homme de l'arrivée d'avions ennemis.
Extrait du chapitre : Le saviez-vous ?
Page 195 - Ronronnement
Les chercheurs pensent que le ronronnement du chat produit des conséquences réparatrices sur son organisme. En effet, le ronronnement stimule l'apport d'endorphines, des substances calmantes. Une explication séduisante, car le chat ronronne de plaisir, mais aussi lorsqu'il est souffrant, blessé ou même mourant. Ce bruit caractéristique est engendré par un mouvement synchronisé du pharynx, du larynx et de toute une série de muscles intéressant une grande partie du corps de l'animal.
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