Conversations avec Koko le gorille
Koko est une femelle gorille hors du commun. Née en 1971, elle partage la vie du docteur Penny Patterson qui lui a appris le langage par gestes des sourds muets américains (Ameslan : American Sign Language). Ensemble, elles ont connu épreuves et victoires et sont maintenant mondialement connues. Aujourd’hui, le temps d’une interview, Koko s’adresse à nous en utilisant ses mots, à la fois simples, émouvants et précis. Après avoir vu ce documentaire exceptionnel, vous ne pourrez plus jamais regarder les animaux de la même façon.
Pour en savoir plus
- Le site The Gorilla Foundation
- La rubrique Ces singes qui parlent
- Des vidéos sur le même sujet
- Le livre Les surdoués du monde animal, d'Yves Christen
- Le livre Les animaux les plus malins de la planète, de Sally Boysen et Deborah Custance
Les travaux de Penny Patterson de l’université Stanford, commencés en 1972, ont prouvé que l’on peut apprendre à un gorille des éléments de communication avec l’homme, en l'occurence le langage des signes. Le gorille femelle Koko, que l’on voit ici bébé, connaissait, en 2005, plus de 1000 signes du langage des signes américains. En 2004, à la grande surprise de ses "éducateurs", elle a su exprimer une douleur dentaire en montrant sa bouche et le signe "mal", puis en indiquant à plusieurs reprises, sur une échelle de douleur de 1 à 10 que lui avaient exposée les soigneurs, la zone comprise entre 7 et 9.
Signe - GORILLA (Source)
Koko et ses chats
Ci-dessous, quelques passages de livres mentionnant Koko
Un extrait du livre
Les animaux ont-ils une âme ? de Gary Kowalski
Un extrait du livre
Les animaux ont-ils une âme ? de Gary Kowalski
p20-p21 ./. D'autres animaux ressentent-ils le chagrin ? Nous savons, bien sûr, que les gens pleurent leurs animaux familiers. Les fidèles de ma congrégation viennent souvent chercher un réconfort près de moi quand leurs compagnons animaux disparaissent. La perte d'un chien ou d'un chat peut être un choc qui nous attriste forcément. Mais je fus vraiment stupéfait lorsque j'entendis pour la première fois l'histoire de Koko, un gorille pleurant son chaton familier. Elle m'a convaincu que la mort suscite des sentiments profonds chez les animaux comme les hommes.
Koko, un gorille femelle des plaines, a été pendant presque vingt ans le sujet de la plus longue étude du monde sur le langage des primates. Au lieu de mots, elle communique par un langage de signes appelé ameslan (abréviation de American Sign Language). Son professeur, le docteur Francine Penny Patterson de la Gorilla Foundation de Californie, lui a appris à maîtriser un vocabulaire de plus de 500 mots. C'est ainsi que Koko informa Penny qu'elle voulait un chat pour son anniversaire. Pour le mot chat, elle imite les moustaches en mettant deux doigts en travers de ses joues.
Un jour, quelqu'un apporta une portée de trois chatons à Woodside où vit Koko, en Californie. Les chatons avaient été abandonnés à la naissance. Leur "mère adoptive", un terrier, les avait allaités pendant le premier mois de leur vie. Les manipulant avec la délicatesse particulière aux gorilles, Koko choisit l'un d'eux, un petit chaton gris sans queue. Elle baptisa son petit ami "All Ball" ("tout en boule").
Koko était heureuse avec son chaton, le reniflant et le caressant doucement. Elle le transportait sous le bras et, essayant de le traiter comme un bébé gorille, elle eut la surprise de découvrir que les chatons mordillent. Quand All Ball la mordait, elle faisait le signe "sale" et "WC", expressions habituelles de sa désapprobation. En peu de temps, Koko demandait au chaton de la chatouiller - un des jeux favoris des gorilles. "Apparemment, Koko croit que les chats peuvent faire la plupart des choses qu'elle fait elle-même", déclare Penny. "Doucement/bien/chat", disait Koko.
Mais All Ball s'échappa une nuit de la fondation et fut écrasé par une voiture. Quand Koko apprit l'accident, elle réagit d'abord comme si elle n'avait pas entendu ou pas compris. Puis quelques minutes plus tard, elle commença à gémir avec des sanglots aigus. Par la suite, lorsqu'on mentionnait le chaton, elle répondait "triste/sourcils froncés" et "sommeil/chat". Pendant environ une semaine après le décès de All Ball, Koko gémit chaque fois qu'on parlait du chaton.
Il était clair que le chat lui manquait. Mais que comprenait-elle de ce qui était arrivé ? Heureusement, il était possible de le lui demander. Maureen Sheehan, de la Gorilla Foundation, interrogea Koko sur ses sentiments vis à vis de la mort.
"Où vont les gorilles quand ils meurent ?", demanda Maureen.
Koko répondit : "Confortable/trou/au revoir" (en faisant le signe pour embrasser une personne qui s'en va).
"Quand est-ce que les gorilles meurent ?", demanda-t-elle ?
Koko répondit : "Ennuis/vieux."
"Quand les gorilles meurent, sont-ils heureux, tristes, effrayés ?"
"Sommeil", répondit Koko.
Quand un être cher meurt, non seulement les gorilles le pleurent ; mais ils peuvent, comme les humains, réfléchir à leur propre mort. ./.
p171-p172 ./. Mais un matin, All Ball se fit renverser par une voiture et mourut sur le coup. Francine Patterson dut aller la voir pour lui expliquer la tragédie. D'abord, Koko feignit de ne rien entendre, mais quand l'éthologue quitta la pièce, la guenon gémit, elle poussa de longues séries de cris aigus qui firent pleurer Francine. Trois jours plus tard, quand sa mère adoptive lui demanda comment elle allait, Koko répondit : "Pleurer, triste, renfrognée". Et à la question : "Qu'est-il arrivé à All Ball ?", la gorille répondit : "Aveugle, dormir chat", montrant ainsi une perception nette de la mort. ./.
Koko, un gorille femelle des plaines, a été pendant presque vingt ans le sujet de la plus longue étude du monde sur le langage des primates. Au lieu de mots, elle communique par un langage de signes appelé ameslan (abréviation de American Sign Language). Son professeur, le docteur Francine Penny Patterson de la Gorilla Foundation de Californie, lui a appris à maîtriser un vocabulaire de plus de 500 mots. C'est ainsi que Koko informa Penny qu'elle voulait un chat pour son anniversaire. Pour le mot chat, elle imite les moustaches en mettant deux doigts en travers de ses joues.
Un jour, quelqu'un apporta une portée de trois chatons à Woodside où vit Koko, en Californie. Les chatons avaient été abandonnés à la naissance. Leur "mère adoptive", un terrier, les avait allaités pendant le premier mois de leur vie. Les manipulant avec la délicatesse particulière aux gorilles, Koko choisit l'un d'eux, un petit chaton gris sans queue. Elle baptisa son petit ami "All Ball" ("tout en boule").
Koko était heureuse avec son chaton, le reniflant et le caressant doucement. Elle le transportait sous le bras et, essayant de le traiter comme un bébé gorille, elle eut la surprise de découvrir que les chatons mordillent. Quand All Ball la mordait, elle faisait le signe "sale" et "WC", expressions habituelles de sa désapprobation. En peu de temps, Koko demandait au chaton de la chatouiller - un des jeux favoris des gorilles. "Apparemment, Koko croit que les chats peuvent faire la plupart des choses qu'elle fait elle-même", déclare Penny. "Doucement/bien/chat", disait Koko.
Mais All Ball s'échappa une nuit de la fondation et fut écrasé par une voiture. Quand Koko apprit l'accident, elle réagit d'abord comme si elle n'avait pas entendu ou pas compris. Puis quelques minutes plus tard, elle commença à gémir avec des sanglots aigus. Par la suite, lorsqu'on mentionnait le chaton, elle répondait "triste/sourcils froncés" et "sommeil/chat". Pendant environ une semaine après le décès de All Ball, Koko gémit chaque fois qu'on parlait du chaton.
Il était clair que le chat lui manquait. Mais que comprenait-elle de ce qui était arrivé ? Heureusement, il était possible de le lui demander. Maureen Sheehan, de la Gorilla Foundation, interrogea Koko sur ses sentiments vis à vis de la mort.
"Où vont les gorilles quand ils meurent ?", demanda Maureen.
Koko répondit : "Confortable/trou/au revoir" (en faisant le signe pour embrasser une personne qui s'en va).
"Quand est-ce que les gorilles meurent ?", demanda-t-elle ?
Koko répondit : "Ennuis/vieux."
"Quand les gorilles meurent, sont-ils heureux, tristes, effrayés ?"
"Sommeil", répondit Koko.
Quand un être cher meurt, non seulement les gorilles le pleurent ; mais ils peuvent, comme les humains, réfléchir à leur propre mort. ./.
p171-p172 ./. Mais un matin, All Ball se fit renverser par une voiture et mourut sur le coup. Francine Patterson dut aller la voir pour lui expliquer la tragédie. D'abord, Koko feignit de ne rien entendre, mais quand l'éthologue quitta la pièce, la guenon gémit, elle poussa de longues séries de cris aigus qui firent pleurer Francine. Trois jours plus tard, quand sa mère adoptive lui demanda comment elle allait, Koko répondit : "Pleurer, triste, renfrognée". Et à la question : "Qu'est-il arrivé à All Ball ?", la gorille répondit : "Aveugle, dormir chat", montrant ainsi une perception nette de la mort. ./.
Ci-dessous, le documentaire
Conversations avec Koko le gorille
Conversations avec Koko le gorille
2 commentaires:
quelle beauté cette photo me touche beaucoup.
mon rêve : converser avec cet être superbe....
plusieurs belles vidéos à voir sur son site :
gros plans; on s'y croirait
koko et son chaton all ball
koko bébé, signant déjà
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