Alliances animales
de Rémi Gantès
et Jean-Pierre Quignard
de Rémi Gantès
et Jean-Pierre Quignard
La nature nous offre parfois le spectacle de couples étonnants. Ainsi le plongeur pourra t-il croiser une frêle crevette bariolée nettoyant tranquillement la gueule terrifiante d'une rascasse, ou un petit poisson gardant fidèlement le terrier d'un crustacé mal-voyant. Et le promeneur verra t-il des fourmis s'enivrer des éthers produits par certains coléoptères ! Ou encore, un oiseau guider à grands cris une sorte de gros putois vers un nid d'abeilles dont les deux compères vont se partager le miel. De nombreux animaux, appartenant pourtant à des espèces fort dissemblables, se rendent ainsi des services mutuels et souvent tellement vitaux que les partenaires ne peuvent subsister l'un sans l'autre. Ce livre décrit leurs relations étranges, fascinantes, parfois même émouvantes. Un fabuleux voyage avec les couples les plus insolites de la nature.
Alliances animales, Rémi Gantès, Jean-Pierre Quignard, Editions Belin, 2008, 158 pages
A propos des auteurs
Rémi Gantès est journaliste. Naturaliste passionné il a, de longues années durant, parcouru la planète en tous sens à l'affût des trésors du monde vivant. Jean-Pierre Quignard est professeur de biologie marine à l'université de Montpellier, spécialiste des poissons méditerranéens.
Pour en savoir plus
- La solidarité chez les plantes, les animaux, les humains, de Jean-Marie Pelt
- Meilleurs que les hommes : L'entraide dans le monde animal et végétal, de Robert Tocquet
- Pas si bêtes les poissons, de Jacques Bruslé et Jean-Pierre Quignard
- Les poissons font-ils l'amour ? de Jacques Bruslé et Jean-Pierre Quignard
L'avis de Delphine Berdah, du CNRS
Source
Rémi Gantès et Jean-Pierre Quignard ont choisi de démontrer qu’on peut appartenir à des espèces très différentes et a priori n’avoir pas grand chose en commun mais gagner considérablement à une entente intelligente. Ces histoires d’Alliances Animales (Belin, 2008, 144 p., 17€) sont d’abord des histoires de confiance et de mutualisme : le premier partenaire approche l’autre, le séduit, à l’image du bernard-l’hermite qui « caresse » son anémone de mer pour l’apprivoiser jusqu’à ce que celle-ci vienne se fixer sur sa coquille et le protège de ses prédateurs en échange d’une partie de son repas. Ce sont aussi des rapports complexes, comme ceux qui relient les fourmis rouges à certains coléoptères qu’elles élèvent au cœur de leur fourmilière pour s’enivrer de leurs éthers, au détriment de la survie de leur colonie. Quant aux moules d’eau douce et aux bouvières (de petits poissons), elles ne pourraient tout simplement pas se reproduire l’une sans l’autre : les larves des mollusques grandissent dans les branchies des poissons qui ne peuvent frayer que grâce à l’intermédiaire des moules, réceptacles des œufs et du sperme des bouvières mâle et femelle. On se prête à regretter que la plupart des alliances décrites dans cet ouvrage n’impliquent pratiquement que des insectes, oiseaux, poissons, cnidaires et crustacés… n’y aurait-il aucun espoir d’échanges réciproques dès que l’on se penche sur les mammifères supérieurs ? D’après les deux courants actuels en éthologie, les « alliances » inter-espèces relèvent soit du mutualisme, soit du parasitisme… À bon entendeur…
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