Des bêtes et des hommes
de J. Allen Boone
Apprenez à communiquer avec les animaux
et à les comprendre :
ils vous enseigneront le vrai sens de la vie.
Mise à jour : Livre en ligne
Fascinant,
à lire absolument.
de J. Allen Boone
Apprenez à communiquer avec les animaux
et à les comprendre :
ils vous enseigneront le vrai sens de la vie.
Mise à jour : Livre en ligne
Fascinant,
à lire absolument.
Le monde a de plus en plus besoin d'hommes qui comprennent ce que la nature, et les animaux en particulier, essaient de nous dire.
Beaucoup de personnes savent maintenant que les animaux connaissent et perçoivent une foule de choses qui nous échappent parce que, trop souvent, nous nous limitons - par esprit rationnaliste et par un fâcheux et fallacieux sentiment de supériorité - à notre seul intellect.
Anne de Noailles a dit que les bêtes sont de "fraternels et sages compagnons" mais elles ne seront pour nous de véritables amies que lorsque nous ferons l'effort nécessaire pour les comprendre, les considérant comme des "intelligences" à part entière, balayant nos idées préconçues, étriquées et, surtout, notre concept de supériorité. Il faut que nous établissions le dialogue avec nos amis les animaux, en toute bonne foi, l'esprit ouvert et le coeur accueillant; alors seulement ils nous répondront et nous feront faire d'étonnantes découvertes, comme le fit faire à l'auteur de ce livre ce merveilleux chien-acteur d'Hollywood nommé "Coeur-vaillant".
J. Allen Boone, qui fut un homme de coeur au sens le plus noble du terme, et doué d'une grande humilité, vous fera partager ses émouvantes expériences avec beaucoup d'humour et de sensibilité. Il vous montrera comment les animaux communiquent entre eux et avec les humains qui les comprennent et les aiment. Il établit la preuve de l'intelligence des chiens ainsi que de nombreuses autres formes de vie, et vous laissera convaincu du bien-fondé des paroles de Shakespeare : "Il y a plus de choses entre le ciel et la terre que n'en peut concevoir notre philosophie."
Une des clés de cette paix intérieure et de cette joie de vivre que nous recherchons tous se trouve dans la connaissance de l'unité de la création tout entière.
Un livre fascinant, une aventure réelle que chacun est invité à vivre.
Des bêtes et des hommes, J. Allen Boone, Traduction : Mary Sterling, Editions Dangles, 1975, 150 pages (Première édition : Harper and Row, 1954)
Pour en savoir plus
- Le site des Editions Dangles
- L'avis de Felixia
- Requiem pour un nouveau monde, de Maud Fauvel
- L'étonnant pouvoir des animaux, de Gordon Smith
- Les pouvoirs inexpliqués des animaux, de Rupert Sheldrake
L'avis d'un lecteur
Source
Belle leçon d'humanité et d'amour
Un chien ou tout autre animal peut devenir votre guide spirituel...
Difficile à concevoir pour nous, humains pétris d'orgueil et de supériorité. Il suffit de changer nos opinions et idées préconcues sur les autres formes de vie afin d'aborder la communication silencieuse, une "connection magique" et pour prendre soin de nos pensées afin de respecter les autres...
Une belle leçon qui m'a beaucoup touché et qui m'amène à modifier mon comportement, puissions nous être nombreux à suivre ces conseils... merci à J. Allen Boone de nous l'avoir transmise.
Le sommaire
Préface de l'auteur
Préface de Mary Sterling dans l'édition française
1. Météore à quatre pattes
2. Bonhomme Vendredi
3. Faire connaissance
4. Etonnement
5. Tenir compagnie
6. Lecteur des pensées
7. Maître détective
8. En flânant
9. Rat du désert
10. Interview de chien
11. Programme
12. Regarder et voir
13. Globes oculaires
14. Chien des sommets
15. Un chien répond
16. Ponts mentaux
17. Alchimie magique
18. Nudistes
19. Splendeur emprisonnée
20. Serpents à sonnettes
21. Les sonnettes s'agitent
22. Poneys montés à cru
23. Le fil d'or
24. Les Zéphyr
25. Etranges associés
26. Vers de terre
27. Code de fourmis
28. Musca domestica
29. Mrs Grundy
30. Décréter
31. Ardoise nette
32. Mouche, vole !
33. L'affront
34. Gloire du matin
Vivant comme nous le faisons, des jours kaléidoscopiques dans lesquels le désarroi, la méfiance, les conflits et la misère sont partout, il est significatif de noter que de plus en plus de personnes retrouvent l'assurance et la paix de l'esprit auprès d'êtres qui dépassent les frontières humaines. Elles se lient d'amitié, non seulement avec des favoris conventionnels tels que le chien, le cheval, le chat et les oiseaux, mais aussi avec les animaux sauvages, les serpents et les insectes.
Les hommes et les femmes du monde entier prennent conscience, avec acuité, de ce qu'un élément essentiel à la vie et au bien-être se meurt dans l'espèce humaine, menace de disparaître complètement. Cet élément a trait aux valeurs telles que l'amour... le désir... le désintéressement... l'intégrité... la sincérité... la loyauté envers ce que l'on a de meilleur en soi... l'honnêteté... l'enthousiasme... l'humilité... la bonté... le bonheur... la joie. La plupart des animaux possèdent encore abondamment ces avantages et, pour peu qu'on leur en donne l'occasion, aspirent à les partager avec l'homme. ../..
../.. Pouvons-nous, "modernes humains", retrouver ce langage universel apparemment perdu ? Pouvons-nous, par ce moyen, apprendre à vivre en bonne intelligence, non seulement avec les membres de notre propre espèce, mais aussi avec les autres créatures ? Je le crois. Et pour le soutenir j'ai relaté dans les pages qui suivent les histoires vécues d'un grand nombre de rapports inhabituels avec des animaux, des reptiles, des insectes et même des bactéries. Aucune de ces aventures ne fut projetée ou attendue. Elles se manifestèrent selon le déroulement plein de grâce de la vie. Je commence par l'histoire d'un chien, grande vedette de cinéma, qu'on appelait Cœurvaillant (Strongheart).
En lisant ces récits vous verrez que chaque fois que j'ai été suffisamment humble et prêt à permettre à un être qui n'était point humain de m'instruire, ces amis à quatre, à six pattes ou sans pattes du tout, partagèrent avec moi une sagesse sans prix. Ils m'apprirent que la parfaite compréhension et la coopération parfaite entre l'humain et les autres formes de la vie sont certaines lorsque l'humain remplit vraiment la part qui lui revient.
Et ceci a enrichi et élargi ma vie à tel point, m'a ouvert de nouvelles régions, pleines de charme, à explorer, que je me sens obligé de partager au moins un peu de ma joie avec autrui.
J. Allen Boone
II n'est pas facile d'expliquer en termes clairs la technique exacte qui permet d'échanger des idées avec un chien au moyen d'une communication silencieuse. Le premier obstacle à cette compréhension mutuelle est l'attitude généralement adoptée qui s'oppose à tout ce qui n'est pas habituel, particulièrement dans ce qui a trait aux animaux.
Une autre difficulté vient du fait qu'établir des rapports rationnels de cette manière avec un chien doit nécessairement être une aventure de pionnier. On est forcé d'être son propre navigateur mental, de parvenir à ses propres conclusions et d'en faire soi-même la preuve. On est donc contraint d'agir à l'inverse de toutes les notions conventionnelles sur les rapports entre les humains et les bêtes.
Mon handicap le plus grand, lorsque je voulus apprendre à converser avec Cœurvaillant, me vint de l'assortiment de faux concepts dont j'avais hérité, des erreurs accumulées pendant des siècles au sujet des chiens. Et l'une de ces plus arrogantes idées était l'orgueil qui me faisait penser qu'à cause de "ma supériorité" divinement attribuée, j'étais, moi, qualifié pour communiquer de haut certaines idées importantes aux animaux, mais que ceux-ci, à cause de leur "infériorité divinement attribuée", n'étaient capables que de communications de peu de valeur. Et même lorsque de telles communications étaient possibles, elles ne pouvaient être exprimées que grossièrement et d'une façon très limitée, comme il convenait à une "créature muette, fonctionnant sur un plan d'intelligence inférieure".
Cœurvaillant me débarrassa de ces sottises. Pas tout d'un coup, mais jour après jour, tandis que je le suivais, en l'observant attentivement, à travers la campagne et assis, figurativement, à ses pieds, chez moi, lui permettant de m'enseigner des choses que j'avais grand besoin de connaître afin de devenir un meilleur compagnon pour lui, un meilleur citoyen de l'univers aussi. Lorsque je consentis à être instruit par un chien, Cœurvaillant m'impartit une sagesse précieuse, des secrets merveilleux se rapportant à l'art qu'ont les chiens de vivre pleinement et joyeusement dans le présent, sans souci des circonstances.
Il me fit perdre la mauvaise habitude de mépriser les autres entités vivantes, les autres formes de vie, comme m'étant inférieures, limitées ou sans rapport avec moi. Il me fit définitivement comprendre que si je voulais vivre avec lui d'une façon intelligente, il me faudrait faire en sorte que tous mes contacts mentaux avec lui soient aussi élevés, aussi horizontaux et aussi étendus que possible. Il m'apprit que je devrais toujours le considérer comme un semblable inconditionné plutôt que comme "un chien" dans le sens conventionnel et restrictif de ce terme.
De cet enseignement, un pont mental, pour ainsi dire, s'établit entre nous. Ce pont était à double sens, et non point à sens unique. Il s'étendit de là où je paraissais fonctionner en tant qu' "humain" jusque-là où Cœurvaillant semblait exister en tant que "chien". Ce pont invisible nous reliant, il fut possible à mes pensées de le traverser librement pour pénétrer le champ de son penser, et à ses pensées de parvenir aux miennes. A cela, cependant, il y avait une obligation stricte ; il me fallut apprendre à ne laisser traverser dans sa direction que mes pensées les meilleures ; je savais que de son côté il en était de même.
Quand je maintenais mon extrémité du pont assez haute, assez horizontale et assez largement ouverte pour recevoir ou pour émettre, le trafic de la pensée coulait entre nous d'une façon naturelle et de manière à nous entraider. Cœurvaillant ne semblait avoir que rarement de la difficulté à comprendre les pensées que je lui envoyais, qu'il s'agisse de nouvelles, de suggestions, d'opinions, de questions ou d'expressions d'appréciation. Et plus je m'y appliquais, plus il me devenait facile de comprendre ce que silencieusement, il me disait.
Parfois, cependant, j'oubliais le rôle que j'avais à jouer dans notre parenté. J'élevais alors l'extrémité du pont de telle sorte que celui-ci s'abaissait dans sa direction comme d'un supérieur à un inférieur. Lorsque ceci se produisait, l'invisible courant entre nous souffrait d'un court-circuit et, automatiquement, je retombais au niveau relativement bas d'un de ces humains bornés qui essayent de faire l'important dans l'ombre d'un chien intelligent.
Celui qui nous aurait rencontrés, le chien et moi, assis tranquillement côte à côte dans quelque coin pittoresque de la campagne, et auquel on aurait dit très sérieusement que nous étions en train d'échanger, au moyen du langage silencieux, de stimulants points de vue, aurait sans doute eu bien du mal à le croire. Pourtant c'eut été la vérité. Si cet homme avait voulu se joindre à nous, s'il avait consenti à être suffisamment souple et assez réceptif, il aurait partagé avec nous le simple langage universel dont nous nous servions, ce langage qui s'exprime de cœur à cœur ["Le langage est source de malentendus." - Antoine de St-Exupéry] sans qu'il y ait besoin de sons. ../..
J'ai eu la chance de pouvoir lire cet ouvrage introuvable (les occasions sont rarissimes et hors de prix). Et c'est une belle surprise : ce petit livre (seulement 150 pages, en format poche) est fascinant. Il est non seulement profondément humain mais c'est aussi un merveilleux petit guide pour s'initier à la télépathie avec les animaux.
Comme le dit si bien Mary Sterling, la traductrice, dans la préface : "Voici un livre qui va vous donner à réfléchir ; un livre qui peut, si vous le voulez, transformer votre vie. Il va vous ouvrir un monde nouveau et merveilleux, vous révéler toute une gamme de valeurs nouvelles, insoupçonnées peut-être et pourtant éternelles."
Qui plus est, J. Allen Boone était un pionnier puisque cet ouvrage, qui semble pourtant si contemporain, a été publié pour la première fois en 1954 (!).
Pour éviter qu'il ne disparaisse totalement du paysage francophone, le voici en ligne. Vous pourrez lire ce pdf ici-même (il devrait s'afficher ci-dessous) ou bien le télécharger sur ce lien. Un document instructif, à partager avec le plus grand nombre.
Un grand merci à Maud, sans qui je n'aurais pu faire cette précieuse lecture.
Beaucoup de personnes savent maintenant que les animaux connaissent et perçoivent une foule de choses qui nous échappent parce que, trop souvent, nous nous limitons - par esprit rationnaliste et par un fâcheux et fallacieux sentiment de supériorité - à notre seul intellect.
Anne de Noailles a dit que les bêtes sont de "fraternels et sages compagnons" mais elles ne seront pour nous de véritables amies que lorsque nous ferons l'effort nécessaire pour les comprendre, les considérant comme des "intelligences" à part entière, balayant nos idées préconçues, étriquées et, surtout, notre concept de supériorité. Il faut que nous établissions le dialogue avec nos amis les animaux, en toute bonne foi, l'esprit ouvert et le coeur accueillant; alors seulement ils nous répondront et nous feront faire d'étonnantes découvertes, comme le fit faire à l'auteur de ce livre ce merveilleux chien-acteur d'Hollywood nommé "Coeur-vaillant".
J. Allen Boone, qui fut un homme de coeur au sens le plus noble du terme, et doué d'une grande humilité, vous fera partager ses émouvantes expériences avec beaucoup d'humour et de sensibilité. Il vous montrera comment les animaux communiquent entre eux et avec les humains qui les comprennent et les aiment. Il établit la preuve de l'intelligence des chiens ainsi que de nombreuses autres formes de vie, et vous laissera convaincu du bien-fondé des paroles de Shakespeare : "Il y a plus de choses entre le ciel et la terre que n'en peut concevoir notre philosophie."
Une des clés de cette paix intérieure et de cette joie de vivre que nous recherchons tous se trouve dans la connaissance de l'unité de la création tout entière.
Un livre fascinant, une aventure réelle que chacun est invité à vivre.
Des bêtes et des hommes, J. Allen Boone, Traduction : Mary Sterling, Editions Dangles, 1975, 150 pages (Première édition : Harper and Row, 1954)
Pour en savoir plus
- Le site des Editions Dangles
- L'avis de Felixia
- Requiem pour un nouveau monde, de Maud Fauvel
- L'étonnant pouvoir des animaux, de Gordon Smith
- Les pouvoirs inexpliqués des animaux, de Rupert Sheldrake
L'avis d'un lecteur
Source
Belle leçon d'humanité et d'amour
Un chien ou tout autre animal peut devenir votre guide spirituel...
Difficile à concevoir pour nous, humains pétris d'orgueil et de supériorité. Il suffit de changer nos opinions et idées préconcues sur les autres formes de vie afin d'aborder la communication silencieuse, une "connection magique" et pour prendre soin de nos pensées afin de respecter les autres...
Une belle leçon qui m'a beaucoup touché et qui m'amène à modifier mon comportement, puissions nous être nombreux à suivre ces conseils... merci à J. Allen Boone de nous l'avoir transmise.
Le sommaire
Préface de l'auteur
Préface de Mary Sterling dans l'édition française
1. Météore à quatre pattes
2. Bonhomme Vendredi
3. Faire connaissance
4. Etonnement
5. Tenir compagnie
6. Lecteur des pensées
7. Maître détective
8. En flânant
9. Rat du désert
10. Interview de chien
11. Programme
12. Regarder et voir
13. Globes oculaires
14. Chien des sommets
15. Un chien répond
16. Ponts mentaux
17. Alchimie magique
18. Nudistes
19. Splendeur emprisonnée
20. Serpents à sonnettes
21. Les sonnettes s'agitent
22. Poneys montés à cru
23. Le fil d'or
24. Les Zéphyr
25. Etranges associés
26. Vers de terre
27. Code de fourmis
28. Musca domestica
29. Mrs Grundy
30. Décréter
31. Ardoise nette
32. Mouche, vole !
33. L'affront
34. Gloire du matin
Quelques extraits
Préface
Préface
Vivant comme nous le faisons, des jours kaléidoscopiques dans lesquels le désarroi, la méfiance, les conflits et la misère sont partout, il est significatif de noter que de plus en plus de personnes retrouvent l'assurance et la paix de l'esprit auprès d'êtres qui dépassent les frontières humaines. Elles se lient d'amitié, non seulement avec des favoris conventionnels tels que le chien, le cheval, le chat et les oiseaux, mais aussi avec les animaux sauvages, les serpents et les insectes.
Les hommes et les femmes du monde entier prennent conscience, avec acuité, de ce qu'un élément essentiel à la vie et au bien-être se meurt dans l'espèce humaine, menace de disparaître complètement. Cet élément a trait aux valeurs telles que l'amour... le désir... le désintéressement... l'intégrité... la sincérité... la loyauté envers ce que l'on a de meilleur en soi... l'honnêteté... l'enthousiasme... l'humilité... la bonté... le bonheur... la joie. La plupart des animaux possèdent encore abondamment ces avantages et, pour peu qu'on leur en donne l'occasion, aspirent à les partager avec l'homme. ../..
../.. Pouvons-nous, "modernes humains", retrouver ce langage universel apparemment perdu ? Pouvons-nous, par ce moyen, apprendre à vivre en bonne intelligence, non seulement avec les membres de notre propre espèce, mais aussi avec les autres créatures ? Je le crois. Et pour le soutenir j'ai relaté dans les pages qui suivent les histoires vécues d'un grand nombre de rapports inhabituels avec des animaux, des reptiles, des insectes et même des bactéries. Aucune de ces aventures ne fut projetée ou attendue. Elles se manifestèrent selon le déroulement plein de grâce de la vie. Je commence par l'histoire d'un chien, grande vedette de cinéma, qu'on appelait Cœurvaillant (Strongheart).
En lisant ces récits vous verrez que chaque fois que j'ai été suffisamment humble et prêt à permettre à un être qui n'était point humain de m'instruire, ces amis à quatre, à six pattes ou sans pattes du tout, partagèrent avec moi une sagesse sans prix. Ils m'apprirent que la parfaite compréhension et la coopération parfaite entre l'humain et les autres formes de la vie sont certaines lorsque l'humain remplit vraiment la part qui lui revient.
Et ceci a enrichi et élargi ma vie à tel point, m'a ouvert de nouvelles régions, pleines de charme, à explorer, que je me sens obligé de partager au moins un peu de ma joie avec autrui.
J. Allen Boone
Chapitre 16 : Ponts mentaux
II n'est pas facile d'expliquer en termes clairs la technique exacte qui permet d'échanger des idées avec un chien au moyen d'une communication silencieuse. Le premier obstacle à cette compréhension mutuelle est l'attitude généralement adoptée qui s'oppose à tout ce qui n'est pas habituel, particulièrement dans ce qui a trait aux animaux.
Une autre difficulté vient du fait qu'établir des rapports rationnels de cette manière avec un chien doit nécessairement être une aventure de pionnier. On est forcé d'être son propre navigateur mental, de parvenir à ses propres conclusions et d'en faire soi-même la preuve. On est donc contraint d'agir à l'inverse de toutes les notions conventionnelles sur les rapports entre les humains et les bêtes.
Mon handicap le plus grand, lorsque je voulus apprendre à converser avec Cœurvaillant, me vint de l'assortiment de faux concepts dont j'avais hérité, des erreurs accumulées pendant des siècles au sujet des chiens. Et l'une de ces plus arrogantes idées était l'orgueil qui me faisait penser qu'à cause de "ma supériorité" divinement attribuée, j'étais, moi, qualifié pour communiquer de haut certaines idées importantes aux animaux, mais que ceux-ci, à cause de leur "infériorité divinement attribuée", n'étaient capables que de communications de peu de valeur. Et même lorsque de telles communications étaient possibles, elles ne pouvaient être exprimées que grossièrement et d'une façon très limitée, comme il convenait à une "créature muette, fonctionnant sur un plan d'intelligence inférieure".
Cœurvaillant me débarrassa de ces sottises. Pas tout d'un coup, mais jour après jour, tandis que je le suivais, en l'observant attentivement, à travers la campagne et assis, figurativement, à ses pieds, chez moi, lui permettant de m'enseigner des choses que j'avais grand besoin de connaître afin de devenir un meilleur compagnon pour lui, un meilleur citoyen de l'univers aussi. Lorsque je consentis à être instruit par un chien, Cœurvaillant m'impartit une sagesse précieuse, des secrets merveilleux se rapportant à l'art qu'ont les chiens de vivre pleinement et joyeusement dans le présent, sans souci des circonstances.
Il me fit perdre la mauvaise habitude de mépriser les autres entités vivantes, les autres formes de vie, comme m'étant inférieures, limitées ou sans rapport avec moi. Il me fit définitivement comprendre que si je voulais vivre avec lui d'une façon intelligente, il me faudrait faire en sorte que tous mes contacts mentaux avec lui soient aussi élevés, aussi horizontaux et aussi étendus que possible. Il m'apprit que je devrais toujours le considérer comme un semblable inconditionné plutôt que comme "un chien" dans le sens conventionnel et restrictif de ce terme.
De cet enseignement, un pont mental, pour ainsi dire, s'établit entre nous. Ce pont était à double sens, et non point à sens unique. Il s'étendit de là où je paraissais fonctionner en tant qu' "humain" jusque-là où Cœurvaillant semblait exister en tant que "chien". Ce pont invisible nous reliant, il fut possible à mes pensées de le traverser librement pour pénétrer le champ de son penser, et à ses pensées de parvenir aux miennes. A cela, cependant, il y avait une obligation stricte ; il me fallut apprendre à ne laisser traverser dans sa direction que mes pensées les meilleures ; je savais que de son côté il en était de même.
Quand je maintenais mon extrémité du pont assez haute, assez horizontale et assez largement ouverte pour recevoir ou pour émettre, le trafic de la pensée coulait entre nous d'une façon naturelle et de manière à nous entraider. Cœurvaillant ne semblait avoir que rarement de la difficulté à comprendre les pensées que je lui envoyais, qu'il s'agisse de nouvelles, de suggestions, d'opinions, de questions ou d'expressions d'appréciation. Et plus je m'y appliquais, plus il me devenait facile de comprendre ce que silencieusement, il me disait.
Parfois, cependant, j'oubliais le rôle que j'avais à jouer dans notre parenté. J'élevais alors l'extrémité du pont de telle sorte que celui-ci s'abaissait dans sa direction comme d'un supérieur à un inférieur. Lorsque ceci se produisait, l'invisible courant entre nous souffrait d'un court-circuit et, automatiquement, je retombais au niveau relativement bas d'un de ces humains bornés qui essayent de faire l'important dans l'ombre d'un chien intelligent.
Celui qui nous aurait rencontrés, le chien et moi, assis tranquillement côte à côte dans quelque coin pittoresque de la campagne, et auquel on aurait dit très sérieusement que nous étions en train d'échanger, au moyen du langage silencieux, de stimulants points de vue, aurait sans doute eu bien du mal à le croire. Pourtant c'eut été la vérité. Si cet homme avait voulu se joindre à nous, s'il avait consenti à être suffisamment souple et assez réceptif, il aurait partagé avec nous le simple langage universel dont nous nous servions, ce langage qui s'exprime de cœur à cœur ["Le langage est source de malentendus." - Antoine de St-Exupéry] sans qu'il y ait besoin de sons. ../..
Livre en ligne
J'ai eu la chance de pouvoir lire cet ouvrage introuvable (les occasions sont rarissimes et hors de prix). Et c'est une belle surprise : ce petit livre (seulement 150 pages, en format poche) est fascinant. Il est non seulement profondément humain mais c'est aussi un merveilleux petit guide pour s'initier à la télépathie avec les animaux.
Comme le dit si bien Mary Sterling, la traductrice, dans la préface : "Voici un livre qui va vous donner à réfléchir ; un livre qui peut, si vous le voulez, transformer votre vie. Il va vous ouvrir un monde nouveau et merveilleux, vous révéler toute une gamme de valeurs nouvelles, insoupçonnées peut-être et pourtant éternelles."
Qui plus est, J. Allen Boone était un pionnier puisque cet ouvrage, qui semble pourtant si contemporain, a été publié pour la première fois en 1954 (!).
Pour éviter qu'il ne disparaisse totalement du paysage francophone, le voici en ligne. Vous pourrez lire ce pdf ici-même (il devrait s'afficher ci-dessous) ou bien le télécharger sur ce lien. Un document instructif, à partager avec le plus grand nombre.
Un grand merci à Maud, sans qui je n'aurais pu faire cette précieuse lecture.
2 commentaires:
Bonjour à vous auteur de ce blog,
Je me nomme Marie Deslongchamps et je suis depuis longtemps fascinée par la communication animale intuitive, que je n'ai d'ailleurs jamais réussi à faire jusqu'à maintenant, d'où mon intérêt pour ce livre ! J'espère avoir le privilège un jour d'en avoir une vraie avec un animal, quel qu'il soit !
Je tiens à dire une très grand MERCI à Maud qui a rendu ce livre disponible à tous ! Quel cadeau !
Je me promet et vous promet de le faire circuler le plus possible!
Bonne continuité avec votre blog.
Cordialement,
Marie D.
Terrebonne, Québec.
Merci pour ce partage, le livre est épuisé, et certaines personnes le revendent à un prix exorbitant en seconde main.
Bien animalement ;-)
Sylvie
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