18 septembre 2010

L'âme des animaux, de Jean Prieur

L'âme des animaux
de Jean Prieur

Si l'on entend par âme la partie incorporelle de l'être, le siège de la sensibilité, de l'entendement et de la volonté, la source des pensées, des attachements et des passions, oui, les animaux ont une âme. Si l'on entend par âme le courage, les sentiments élevés, les instincts généreux d'une individualité considérée du point de vue moral, oui, les animaux ont une âme. Si l'on entend par âme un principe immatériel se séparant du corps à l'heure de la mort ; si l'on entend par âme un double de l'être à la ressemblance du vivant qu'il fut et lui permettant de continuer à vivre dans un autre monde, et de se manifester en celui-ci, oui, les animaux ont une âme.

Les Egyptiens, les Grecs, les Perses, les Indiens n'en ont jamais douté. Mais en Occident, Descartes affirme, contre toute évidence, que les animaux ne sont que des automates. Secouant le joug du rationalisme et du matérialisme, Jean Prieur, se fondant sur la tradition ésotérique universelle et sur mille faits d'observation quotidienne, remet tout en question. Le dossier qu'il présente ici ne permet plus le doute : oui, les animaux ont une âme.

L'âme des animaux, Jean Prieur, Editions Robert Laffont, 1986, 288 pages

Pour en savoir plus

- Le blog officiel de Jean Prieur
- Des interviews de Jean Prieur par Yann-Erick
Du même auteur
- Histoire surnaturelle des animaux
- Les morts ont donné signes de vie

Le sommaire

Ame douée de sensibilité, d'intelligence et d'initiative
1 - Leur âme, une évidence
2 - Leurs sentiments
3 - Leur intelligence
4 - Leur notion du bien et du mal
5 - Leurs regards
6 - Et leurs cris
7 - Leurs grands voyages
8 - Et leur mort
9 - Leur pratique des vertus chrétiennes
Ame qui survit et qui se manifeste
10 - Animaux décédés perçus par les humains
11 - Humains décédés perçus par les animaux
12 - Animaux décédés perçus seulement par les animaux
13 - Dons prophétiques, télépathie, vision à distance
Ame reconnue par la majorité des civilisations
14 - Sagesse animale
15 - L'Orient et la Grèce
16 - L'Ancien Testament
17 - Le Nouveau Testament, les Apocryphes, les premiers Pères
18 - Moyen Age et Renaissance
19 - XVIIe et XVIIIe siècles : la controverse
20 - XIXe siècle : l'espoir
21 - XXe siècle : l'enfer
22 - L'Eglise catholique et les animaux
23 - Homo rapiens
Addendum : Les humains ont-ils une âme ?

Quelques extraits choisis

./. Les histoires ./. sont à peine croyables et font ressortir l'incapacité de notre philosophie et de nos théologies à saisir le réel dans sa totalité.


[Preuves de solidarité, d'entraide]

./. En rentrant chez lui, un mineur de Cardiff aperçoit, stupéfait, deux rats qui trottinent lentement côte à côte, un même fétu de paille entre leurs mâchoires. Il assomme l'un des rats avec son bâton et l'autre, au lieu de s'enfuir, reste sur place, désemparé. Le mineur le regarde de plus près et constate que la pauvre bestiole est aveugle.

./. De vieilles corneilles, devenues aveugles et incapables de se nourrir, étaient ravitaillées par leurs compagnes.

./. Des moineaux accourir pour aider une couvée voisine à reconstruire son nid que des chenapans avaient détruit.

./. Un cheval d'armes, hors d'âge, très beau et du plus grand feu, ayant eu les dents usées au point de ne plus pouvoir mâcher le foin et broyer son avoine, fut nourri pendant des mois par les chevaux de droite et de gauche qui mangeaient avec lui. Ces deux chevaux tiraient le foin du râtelier, le mâchaient et le jetaient ensuite devant les vieillards.


[Les animaux, sensibles à la beauté, aux parfums, à la musique et aux couleurs]

./. [Astor, berger allemand] Il se postait, extasié, devant les rosiers en fleur et levait une patte avant pour les caresser. Seules l'intéressaient les roses en pleine terre. Il dédaignait celles qui sont dans les vases, comme s'il avait senti leur mort inéluctable ; comme si, malgré leur magnificence, elles irradiaient des vibrations d'agonie.


[Télépathie]

./. Si l'animal devient un ami de l'homme, et si ce dernier lui rend son amour, il s'établit entre eux un contact de vibrations parfaitement accordées, qui peuvent alors donner naissance à des phénomènes incontestables de transmission de pensée. ./.

./. Il est à remarquer que, pour ce faire, la simplicité, voire la pureté du psychisme des animaux facilitent la transmission ./.

./. Parce que chez eux la sensibilité prédomine, nos animaux familiers sont ./. de remarquables médiums. Dans leur cas, l'intellect dissolvant et générateur de doute ne fait pas barrage, les interdits sociaux et religieux ne jouent pas, le mental n'est pas encombré de lectures et de pseudo-souvenirs, ils peuvent donc subir toutes les pulsions venues de l'ailleurs et se trouver entraînés dans les courants psychiques et les influx spirituels.


[Décès]

./. [A propos d'une chatte décédée] Tantôt elle se couche, chaude et ronronnante, sur les genoux de Geneviève Maugis qui sent une masse légère, ce qui confirme le fait que le corps subtil a un certain poids et une consistance certaine.

./. Comme [les bêtes] ne cessent de nous suivre par la pensée, elles sont averties de notre fin prochaine et accourent impatientes de nous accueillir à la frontière des deux mondes.


[Dieu et les hommes]

Jules Renard - "Dieu n'a pas mal réussi la nature, mais il a raté l'homme."

./. L'homme, un échec ? Loin d'être hérétique, l'affirmation se trouve déjà dans la bible : "L'éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et il fut affligé en son coeur."

[Le massacre des innocents]

Dr Michael Fox, vétérinaire [à propos de la vivisection] "./. Les animaux souffrent et meurent, non pas pour l'amélioration de la santé humaine, mais pour permettre à quelques actionnaires de réaliser des bénéfices."

Dr Nigro Lico [à propos de la vivisection] "Dans ces pratiques, il n'y a que deux choses qui soient réelles : la souffrance des animaux et l'intérêt de leurs bourreaux... mais quand bien même quelque bienfait en découlerait pour l'humanité, cela ne suffirait pas à compenser le martyre imposé à ces êtres innocents qui, eux aussi, ont droit à la vie et aux biens de la nature."

Le comité Pro Anima précise que [en 1986] 8 millions d'animaux meurent chaque année en France dans les laboratoires pour tester non seulement les cosmétiques, mais aussi les produits d'entretien, les médicaments et les armes. Or il existe des méthodes substitutives comme la culture de cellules et les bio-mathématiques qui n'utilisent pas l'animal.

./. Pour l'homo rapiens [rapiens, participe présent du verbe rapio qui signifie tout à la fois : mettre la main sur, entraîner de force, arracher, ravir, voler, mettre au pillage, faire mourir.], l'animal n'est pas une âme, mais, selon les cas, une machine à oeufs, une machine à fourrure, une machine à lait, une machine à viande ; de toute façon, une machine à souffrance. ./. L'homo rapiens, redoutable machine à tuer ./.

./. La douleur de l'animal pousse le même cri que la douleur de l'homme.

./. Parler des animaux, c'est prendre connaissance d'une documentation terrifiante, c'est faire une plongée dans l'horreur et explorer l'abîme des aberrations et des cruautés humaines; cela dans tous les siècles et principalement dans le nôtre. C'est pénétrer dans un univers de cauchemar, c'est assister au massacre des innocents et se promener dans le jardin des supplices.

C'est apprendre par le détail comment on obtient certaines fourrures, comment sont testés certains médicaments, certaines armes sophistiquées. c'est assister à l'effondrement de la plupart des valeurs morales, philosophiques et religieuses sur lesquelles sont fondés notre édifice mental personnel et notre civilisation.

Mais c'est aussi, quand on croit à la vie post mortem et aux relations entre les deux mondes, la certitude que leurs souffrances seront compensées, qu'ils seront délivrés de la douleur, de la peur et de la mort, et que nous les retrouverons tels qu'ils furent : aimants, reconnaissants, sincères, joyeux.


[Philosophie de vie]

./. [Par le poète Francis Jammes, auteur de "Prière pour aller au paradis avec les ânes"] "il y a dans le regard des bêtes, disait il, une lumière profonde qui m'inspire une telle sympathie que mon âme s'ouvre comme un hospice à toutes les douleurs animales." Francis Jammes est mort en 1938 ; heureusement pour lui : son âme exploserait à vouloir accueillir aujourd'hui l'immensité de la souffrance animale.

./. [Le Bouddha] prête sa parole aux êtres muets, il plaide leur cause avec éloquence, il parle de la vie que tous peuvent ôter, que nul ne peut créer, de la vie que tous les êtres, même les plus humbles, aiment et veulent à tout prix conserver. Il parle de la compassion qui rend le monde vivable pour les faibles et noble pour les forts.

./. Pour juger une civilisation, une religion, une philosophie, un être humain, il existe une pierre de touche : leur attitude vis-à-vis du monde animal. Avec l'animal, en effet, on est dans le domaine de l'acte gratuit : "Le bien qu'on lui fait n'appelle aucune récompense, le mal qu'on lui inflige reste, dans la plupart des cas, impuni ./."

./. Dis-moi comment tu traites les animaux et je te dirai qui tu es.


Un extrait du livre : L'arche de Noa, de Noa Bercovitch

(p277-p278) ../.. L'histoire de Célestin, citée par Jean Prieur [dans L'âme des animaux], est, à ce titre, révélatrice. Célestin était un matou blanc d'une propreté maniaque :
"Il coulait des jours tranquilles dans une petite maison de Mesnil-le-Roi qui, dans mon adolescence, était encore un village.
"Arrivèrent les mois sombres de 1940. Jacques Lefort, son maître, un de mes amis, participa à la campagne de France et fut fait prisonnier. Célestin ne supporta pas cette absence prolongée ; atteint de troubles fonctionnels, il perdit bientôt le goût de vivre. Plus rien ne l'intéressait : ni les petits oiseaux qu'il guettait tapi sous un buisson du jardin, ni les souris dont il rapportait le cadavre à la mère de Jacques, horrifiée, ni la bonne nourriture qu'elle lui préparait malgré les difficultés du ravitaillement, ni sa toilette à laquelle il passait naguère un bon tiers de son temps. Comme la plupart des gens atteints de dépression nerveuse, il se négligeait, et son pelage était devenu d'un gris dégoûtant. (...) Mme Lefort craignait que son fils ne le retrouvât plus.
"Mais le miracle se produisit : un beau jour de 1942 ou 43, Jacques rentra de captivité à la grande joie de sa mère et de sa soeur, mais pas de Célestin, qui, ô stupeur, s'enfuit dès qu'il sentit son retour approcher.
" - Où est-il ? s'étonna Jacques, je m'attendais à le voir m'accueillir.
" - Il va revenir très vite, dit sa mère, experte en psychologie féline. Sale comme il est, il n'a pas osé se présenter à toi, il est allé faire sa toilette.
"Plus de cinq heures après sa fuite, il revint en effet. Il lui avait fallu tout ce temps là pour enlever trois années de crasse accumulée.
"Dans la soirée, Célestin d'un blanc resplendissant, la queue en trompette, la démarche allègre, fit son entrée dans la salle à manger où l'on fêtait le retour de Jacques, une entrée vraiment royale." ../..


Interview de Jean Prieur par Yann-Erick
Source : Elévation



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3 commentaires:

monapignon a dit…

Bonjour, je viens de découvrir votre site et je suis encore aussi émue en lisant les extraits de ''l'âme des animaux'' de Jean Prieur, car j'ai été incapable de lire la partie du livre traitant de la cruauté humaine envers les animaux, qui pour moi, sont des anges sur terre pour nous accompagner et nous réconforter.

Merci pour ce beau site Animalia!

Unknown a dit…

à quand des emissions à la télé sur ce sujet ?

Animalia a dit…

Bonne question.

A voir, en attendant :
Enquêtes extraordinaires : L'intelligence dans la nature