Les bêtes vivent dans ces fermes qu'on devine quand on file sur l'autoroute. Elles paissent dans les prés et les bocages. Suivant leur caractère, elles ruminent ou gambadent... Leur image ne reste-t-elle pas enfouie au plus secret de notre mémoire d'enfant ?
Homeric et Blandine Jeanroy aiment les bêtes. Les observer, les écouter. Les rencontrer ou vivre à leurs côtés est chaque fois la source d'un bonheur instantané, d'une découverte renouvelée. Ce sont leurs camarades... et les nôtres. Ainsi la vache n'est-elle pas seulement débonnaire, mais circonspecte ; l'âne pas si têtu, plutôt très patient ; et si le cheval a de l'allure, c'est que son maître le veut ainsi, tel un miroir...
Mais pour le plus grand nombre, leur souvenir s'efface : les bêtes ne sont plus que des morceaux de viande informes qu'on achète sous plastique... Au nom du steak barbare, du prédigéré profitable, l'homme, bougre d'animal qui se place derechef au centre de l'univers, fait subir à nos veaux, vaches, cochons, volailles, un sort inhumain. Comment pourrait-il être sensibilisé à leurs souffrances, lui qui ne s'émeut pas d'empoisonner son prochain ?
Pour leur rendre justice, Blandine Jeanroy a peint ces bêtes qui nous sont familières, et Homeric a raconté deux ou trois choses qu'il sait d'elles... Que disent-elles dans le silence ? Qu'attendent-elles de nous ? Un signe, de la compréhension... ou, tout simplement, de l'attention.
L'honneur des bêtes, Textes : Homeric, Illustrations : Blandine Jeanroy, Editions Julliard, 2001, 90 pages
Au sommaire
Portraits en liberté... des animaux qu'on mange
- Les chevaux ne pleurent pas.
- Les vaches se prêtent à vos caresses.
- Les vaches aiment le sel.
- Les vaches donnent un air de brousse aux alpages.
- Les chèvres ont le pinceau de la queue qui dit oui-oui.
- Les moutons pénètrent dans des cafés qui font livraison de bois et charbon.
- Les moutons bêlent de bonheur.
- Les yeux cuivrés des chèvres vous sondent l'âme.
- Les vaches soupirent de bien-être.
- Les vaches ramènent leur vacher à l'étable.
- Les lapins, c'est quand même un peu de boulot.
- Les lapins grignotent à la romaine.
- Quand on aime les chevaux, on peut se passer de les monter.
- Les oies de Zingaro répondaient toutes au prénom de Robert.
A propos des auteurs
Des dessins de Blandine Jeanroy, peintre, ont déjà été réunis dans deux albums, accompagnés de textes de Jean-Marie Gourio : "Chiens de comptoir" et "Chats de cuisine".
Homeric a publié : "Oedipe de cheval", "L’aventure de Mazeppa", "Le loup mongol", "Le cheval illustré de A à Z", "Ourasi, le roi fainéant", "Zingaro, le cheval".
L'avis du site L'Express
Homeric, le chroniqueur hippique de Libération, aime non seulement les chevaux, mais aussi les vaches, les cochons, les coqs, les moutons et les lapins - la liste n'est pas limitative. C'est ce qui fait tout le charme de cette rencontre de la plume et du pinceau, celui de la peintre Blandine Jeanroy. Car l'auteur du Loup mongol (Grasset, prix Médicis 1998) ne s'est pas contenté d'accompagner les illustrations, il les fait vivre. Il y a la chèvre de M. Erih, qui, chaque semaine, accompagne son maître à l'arrêt du car; les parties de plaquages au sol pour récupérer les 17 lapins qu'il fallait rentrer chaque soir; la cochonne Sétouvu, une noiraude avec deux antérieurs roses; et des chevaux, bien sûr, Soleil, le premier, dont le "parfum d'érotisme" était si puissant que le jeune Homeric eut la certitude que "les chevaux l'appelaient".
T.G
Homeric et Blandine Jeanroy aiment les bêtes. Les observer, les écouter. Les rencontrer ou vivre à leurs côtés est chaque fois la source d'un bonheur instantané, d'une découverte renouvelée. Ce sont leurs camarades... et les nôtres. Ainsi la vache n'est-elle pas seulement débonnaire, mais circonspecte ; l'âne pas si têtu, plutôt très patient ; et si le cheval a de l'allure, c'est que son maître le veut ainsi, tel un miroir...
Mais pour le plus grand nombre, leur souvenir s'efface : les bêtes ne sont plus que des morceaux de viande informes qu'on achète sous plastique... Au nom du steak barbare, du prédigéré profitable, l'homme, bougre d'animal qui se place derechef au centre de l'univers, fait subir à nos veaux, vaches, cochons, volailles, un sort inhumain. Comment pourrait-il être sensibilisé à leurs souffrances, lui qui ne s'émeut pas d'empoisonner son prochain ?
Pour leur rendre justice, Blandine Jeanroy a peint ces bêtes qui nous sont familières, et Homeric a raconté deux ou trois choses qu'il sait d'elles... Que disent-elles dans le silence ? Qu'attendent-elles de nous ? Un signe, de la compréhension... ou, tout simplement, de l'attention.
L'honneur des bêtes, Textes : Homeric, Illustrations : Blandine Jeanroy, Editions Julliard, 2001, 90 pages
Au sommaire
Portraits en liberté... des animaux qu'on mange
- Les chevaux ne pleurent pas.
- Les vaches se prêtent à vos caresses.
- Les vaches aiment le sel.
- Les vaches donnent un air de brousse aux alpages.
- Les chèvres ont le pinceau de la queue qui dit oui-oui.
- Les moutons pénètrent dans des cafés qui font livraison de bois et charbon.
- Les moutons bêlent de bonheur.
- Les yeux cuivrés des chèvres vous sondent l'âme.
- Les vaches soupirent de bien-être.
- Les vaches ramènent leur vacher à l'étable.
- Les lapins, c'est quand même un peu de boulot.
- Les lapins grignotent à la romaine.
- Quand on aime les chevaux, on peut se passer de les monter.
- Les oies de Zingaro répondaient toutes au prénom de Robert.
A propos des auteurs
Des dessins de Blandine Jeanroy, peintre, ont déjà été réunis dans deux albums, accompagnés de textes de Jean-Marie Gourio : "Chiens de comptoir" et "Chats de cuisine".
Homeric a publié : "Oedipe de cheval", "L’aventure de Mazeppa", "Le loup mongol", "Le cheval illustré de A à Z", "Ourasi, le roi fainéant", "Zingaro, le cheval".
L'avis du site L'Express
Homeric, le chroniqueur hippique de Libération, aime non seulement les chevaux, mais aussi les vaches, les cochons, les coqs, les moutons et les lapins - la liste n'est pas limitative. C'est ce qui fait tout le charme de cette rencontre de la plume et du pinceau, celui de la peintre Blandine Jeanroy. Car l'auteur du Loup mongol (Grasset, prix Médicis 1998) ne s'est pas contenté d'accompagner les illustrations, il les fait vivre. Il y a la chèvre de M. Erih, qui, chaque semaine, accompagne son maître à l'arrêt du car; les parties de plaquages au sol pour récupérer les 17 lapins qu'il fallait rentrer chaque soir; la cochonne Sétouvu, une noiraude avec deux antérieurs roses; et des chevaux, bien sûr, Soleil, le premier, dont le "parfum d'érotisme" était si puissant que le jeune Homeric eut la certitude que "les chevaux l'appelaient".
T.G
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