
Paris animal
Un inventaire insolite
d'Hélène Hatte
et Valérie Rialland-Haddach
Un inventaire insolite
d'Hélène Hatte
et Valérie Rialland-Haddach
Décidément, Paris n'en finit pas de se raconter mais, cette fois, c'est à travers son monde animal qui a laissé son empreinte partout. Il a directement participé à l'écriture de l'histoire de la ville et continue de l'écrire au quotidien. Acteur de la vie parisienne, qu'il soit à poil ou à plume, minéral ou symbolique, familier ou exotique, l'animal endosse tour à tour des rôles aussi divers qu'inattendus.
Produits de l'imagination collective, des êtres fabuleux agrémentent les façades, les jardins et les places de la capitale. Passionnante et mystérieuse, l'étude de ce monde animalier se situe à la jonction de la grande et de la petite Histoire, de la sociologie, de la mythologie, de l'architecture, de la sculpture, bref, de l'art sous toutes ses formes. En partant sur les traces de cette faune insolite, on explore un territoire au patrimoine vieux de 2.000 ans.
Dans cet ouvrage, conçu comme un véritable inventaire à la Prévert, le lecteur est libre de ses itinéraires. Il peut, à sa guise, faire la connaissance de loueuses de sangsues, d'un porc régicide, d'un homard tenu en laisse, de l'inquiétante stryge de Notre-Dame, de la vache Pimprenelle en reine de défilé très glamour, du porc-épic du boulevard de la Tour-Maubourg, de la ligue de protection des grillons du métro, d'un singe cleptomane ou des rats de combat du Père Gustave.
Paris animal : Un inventaire insolite, Hélène Hatte, Valérie Rialland-Haddach, Editions Berg International, 2007, 231 pages
Voir également
- Histoires insolites des animaux de Paris, de Rodolphe Trouilleux
- Guide des curieux de nature en ville, de Vincent Albouy
- Safari urbain, de Laurent Geslin
Chien parisien
L'épagneul breton sera-t-il parisien dans 10 ans ?
160.000 foyers parisiens possèdent un chien. Pour 67% des gens, la raison invoquée est l'amour des animaux, 59% apprécient sa compagnie et 33% ont cédé à la pression de leurs enfants.
Le choix du "modèle" évolue selon les époques. Au XIVe siècle, les épagneuls sont à la mode. Un siècle plus tard, cette race est distancée par le dogue anglais. Puis, ce sont les bichons d'Henri III qui font fureur. Au XVIIe siècle, les chiens minuscules font leur entrée en scène et les dames les portent en manchon. Ces chiens de manchons sont issus d'un croisement entre carlin et doguin. Au XVIIIe siècle, on n'en entend plus parler, la place est prise par le chien dit "de Burgos", du genre basset. L'épagneul fait son retour, concurrencé sous Louis XV, par le lévrier danois, le king's charles anglais et le caniche. Déjà, à l'époque, lorsqu'un Parisien perd son animal, des avis de recherche avec récompense sont publiés dans les journaux. En 1778, Louis XVI signe le traité d'alliance avec les Etats-Unis d'Amérique, les pays se rapprochent et le terre-neuve débarque.
Dans son Tableau de Paris, Sébastien Mercier vilipende l'amour exagéré des Parisiennes pour leur petit compagnon : "Elles sont devenues gouvernantes de roquets, et ont pour eux des soins inconcevables. Marchez sur la patte d'un petit chien, vous êtes perdu dans l'esprit d'une femme". Le Parisien n'est pas non plus épargné : "Et, ce qu'on ne voit qu'à Paris, ce sont de grands imbéciles qui, pour faire leur cour à des grandes femmes, portent leur chien publiquement sous le bras dans les promenades et dans les rues ; ce qui leur donne un air si niais et si bête qu'on est tenté de leur rire au nez pour leur apprendre à être hommes".
Au gré des époques, certains chiens ont plus le vent en poupe que d'autres. (...)
Produits de l'imagination collective, des êtres fabuleux agrémentent les façades, les jardins et les places de la capitale. Passionnante et mystérieuse, l'étude de ce monde animalier se situe à la jonction de la grande et de la petite Histoire, de la sociologie, de la mythologie, de l'architecture, de la sculpture, bref, de l'art sous toutes ses formes. En partant sur les traces de cette faune insolite, on explore un territoire au patrimoine vieux de 2.000 ans.
Dans cet ouvrage, conçu comme un véritable inventaire à la Prévert, le lecteur est libre de ses itinéraires. Il peut, à sa guise, faire la connaissance de loueuses de sangsues, d'un porc régicide, d'un homard tenu en laisse, de l'inquiétante stryge de Notre-Dame, de la vache Pimprenelle en reine de défilé très glamour, du porc-épic du boulevard de la Tour-Maubourg, de la ligue de protection des grillons du métro, d'un singe cleptomane ou des rats de combat du Père Gustave.
Paris animal : Un inventaire insolite, Hélène Hatte, Valérie Rialland-Haddach, Editions Berg International, 2007, 231 pages
Voir également
- Histoires insolites des animaux de Paris, de Rodolphe Trouilleux
- Guide des curieux de nature en ville, de Vincent Albouy
- Safari urbain, de Laurent Geslin
Un extrait du livre
Chien parisien
L'épagneul breton sera-t-il parisien dans 10 ans ?
160.000 foyers parisiens possèdent un chien. Pour 67% des gens, la raison invoquée est l'amour des animaux, 59% apprécient sa compagnie et 33% ont cédé à la pression de leurs enfants.
Le choix du "modèle" évolue selon les époques. Au XIVe siècle, les épagneuls sont à la mode. Un siècle plus tard, cette race est distancée par le dogue anglais. Puis, ce sont les bichons d'Henri III qui font fureur. Au XVIIe siècle, les chiens minuscules font leur entrée en scène et les dames les portent en manchon. Ces chiens de manchons sont issus d'un croisement entre carlin et doguin. Au XVIIIe siècle, on n'en entend plus parler, la place est prise par le chien dit "de Burgos", du genre basset. L'épagneul fait son retour, concurrencé sous Louis XV, par le lévrier danois, le king's charles anglais et le caniche. Déjà, à l'époque, lorsqu'un Parisien perd son animal, des avis de recherche avec récompense sont publiés dans les journaux. En 1778, Louis XVI signe le traité d'alliance avec les Etats-Unis d'Amérique, les pays se rapprochent et le terre-neuve débarque.
Dans son Tableau de Paris, Sébastien Mercier vilipende l'amour exagéré des Parisiennes pour leur petit compagnon : "Elles sont devenues gouvernantes de roquets, et ont pour eux des soins inconcevables. Marchez sur la patte d'un petit chien, vous êtes perdu dans l'esprit d'une femme". Le Parisien n'est pas non plus épargné : "Et, ce qu'on ne voit qu'à Paris, ce sont de grands imbéciles qui, pour faire leur cour à des grandes femmes, portent leur chien publiquement sous le bras dans les promenades et dans les rues ; ce qui leur donne un air si niais et si bête qu'on est tenté de leur rire au nez pour leur apprendre à être hommes".
Au gré des époques, certains chiens ont plus le vent en poupe que d'autres. (...)
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