10 avril 2012

Portraits nature, de Fabrice Delsahut

Portraits nature
L'Homme et l'animal sauvage :

les enjeux planétaires environnementaux

de Fabrice Delsahut

préface d'Allain Bougrain Dubourg


Les animaux représentent 2/3 des espèces vivant sur la terre. Bien que de plus en plus soucieux de son environnement et de son impact sur ce dernier, il semble que la place que l’homme accorde à la faune sauvage soit négligeable. Aujourd’hui, un mammifère sur quatre est menacé de disparition et bien que le lion, l’éléphant ou la baleine continuent de fasciner, ils ne constituent désormais que les reliques d’une grande faune dont l’homme est le premier prédateur.

L’action prédatrice varie du simple prélèvement via la chasse ou la pêche, à des causes plus indirectes comme la pollution des biotopes ou l’introduction d’espèces exogènes. Le destin de cette faune est entre nos mains. Des hommes et des femmes parviennent malgré tout à agir activement sur la protection d’animaux sauvages et à la préservation de la biodiversité animale. Ils nous enseignent qu’une cohabitation est encore et toujours possible. Ce livre rend hommage à leur engagement indispensable à notre survie.

Le livre se propose donc de traiter des enjeux environnementaux liés à la préservation de la biodiversité animale. Il a pour vocation à la fois de sensibiliser à un enjeu environnemental en donnant des informations les plus rigoureuses possibles sur celui-ci et de faire découvrir au lecteur une personnalité et son association qui tentent, à leur échelon, de préserver cette biodiversité.

L’auteur a voulu mettre en parallèle l’action de personnalités très médiatiques, internationalement comme Yann Arthus Bertrand et Paul Watson ou nationalement comme John Wamsley, avec des hommes et des femmes qui travaillent davantage dans l’ombre comme Aurélien Brulé ou Catherine Le Page mais dont l’action est tout aussi remarquable. Ce parti-pris relève d’une volonté de montrer que l’action est aussi possible à son niveau et que l’impact de ces personnalités ne relève pas forcément d’une visibilité médiatique ou de diplômes ad hoc mais bien d’une passion.

Portraits nature, Fabrice Delsahut, Préface : Allain Bougrain Dubourg, Editions Pascal Galodé, 2012, 333 pages

A propos de l'auteur

Maitre de conférences à l’Université Paris 4 Sorbonne, Fabrice Delsahut est spécialiste des Indiens d’Amérique du nord et des cultures premières. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles dans ce domaine. Il étudie aussi le rapport qu’entretiennent les hommes avec leur environnement naturel et plus particulièrement avec l’animal sauvage.

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Pascal Galodé
- Les nombreux livres d'Allain Bougrain Dubourg
- Ces animaux qu'on assassine, de Louis Bériot
- Héros de la nature, de Natacha Calestrémé
- Tristes Afriques, d'Isabelle et Jean-François Lagrot
- Des animaux et des femmes, d'Allain Bougrain-Dubourg
- Au nom des mers, de Paul Watson
- Bornéo - Au nom de la vie, d'Aurélien Brulé
- Vocation nature, de Muriel Robin et Aurélien Brulé
- La Terre vue du ciel, de Yann Arthus-Bertrand

Portraits nature : engagés pour la cause animale
Un article du site 20 minutes

Deux tiers des espèces vivants sur la Terre sont des animaux dont nous ne prenons pas assez soin. Pour susciter l'envie d'agir à leur égard, l'universitaire Fabrice Delsahut présente dans son ouvrage «Portraits nature», une vingtaine d'hommes et de femmes qui agissent au quotidien pour sauvegarder la biodiversité...

Le constat est sans appel. Fabrice Delsahut explique dès les premières lignes de son livre que les scientifiques ne cessent de découvrir de nouvelles espèces : de 67.000 espèces recensées au XVIIIè siècle, on est passé entre 1,5 à 1,8 million d’espèces connues et décrites à l’heure actuelle. Pourtant, la sixième grande extinction de masse est en cours. Et plus que jamais elle est le résultat de l’action de l’homme.

C’est donc un «curieux paradoxe que celui de la perte de notre biodiversité, alors même que cette dernière n’a jamais été autant appréhendée que ces dernières années. (…) De multiples espèces disparaissent avant même d’avoir été reconnues, caractérisées et décrites», déplore l’auteur dans l’introduction de son ouvrage.

Ces nombreuses disparitions, qui pourraient sembler anodines pour l’espèce humaine, ne le sont pas. Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), explique dans la préface du livre que «l’arche du vivant continue de prendre l’eau. (…) Mais nous avons tout autant conscience que sauver la biodiversité, c’est servir directement les intérêts des hommes. L’approche économique en fait la démonstration. (…) La pollinisation génère 30% de la production agroalimentaire, soit un budget évalué à 158 milliards d’euros. Pouvons-nous nous passer des butineuses?»

Fabrice Delsahut a également souhaité rappeler à quel point protéger la biodiversité est le garant de notre humanité. Pour cela, il a publié des extraits de la « Lettre à l’éléphant » de Romain Gary, parue dans Le Figaro littéraire en mars 1968, et dans laquelle le romancier français s’inquiète: «Pour moi, je sens profondément que le sort de l’homme et sa dignité sont en jeu chaque fois que nos splendeurs naturelles, océans, forêts ou éléphants, sont menacées de destruction.»

Un mot sur l’ouvrage

«Portraits nature» est en majeure partie une alternance entre présentation des enjeux planétaires environnementaux concernant l’homme et l’animal sauvage, et portraits ou interviews d’hommes et de femmes qui agissent activement sur le terrain. Des personnalités médiatiques, comme Yann Arthus-Bertrand (fondateur de GoodPlanet) ou Paul Watson (co-fondateur de Greenpeace), côtoient des gens plus «ordinaires», à l’image de Catherine Le Page, bénévole de longue date dans un hôpital pour koalas en Australie.

De nombreux thèmes sont ainsi abordés : l’environnement partagé, l’urbanisation, la déforestation, le trafic d’animaux, de l’ivoire, le commerce de viande de brousse, la diversité génétique, la pollution biologique ou marine, la surpêche, la pêche scientifique, la conservation ciblée, les espaces protégés et les parcs zoologiques.

Pour l’auteur, ces thèmes «sont autant de pistes (…) dans lesquelles l’engagement – au sens écologique – est souhaitable.» Il en appelle même les lecteurs à soutenir, voire s’engager, dans une association qui œuvre en faveur de la biodiversité. Car selon lui, «couper l’eau en se brossant les dents est un geste écologique important, mais il ne sauvera pas les tigres cambodgiens ou les baleines bleues. En revanche, soutenir Véronique Pestel-Audibert ou Paul Watson, via leurs fondations respectives les aidera certainement à maintenir la pression sur les communautés locales et internationales.»

On vous le dit, l’ère des seuls éco-gestes est révolue. Le temps est maintenant à l’action et à l’engagement citoyen !

A propos de l’auteur

Fabrice Delsahut est maître de conférences à l’Université Paris 4 Sorbonne. Il est spécialiste des Indiens d’Amérique du nord et des cultures premières. Ses recherches concernent également le rapport qu’entretiennent les hommes avec leur environnement naturel et plus particulièrement avec les animaux sauvages.

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