10 octobre 2011

L'intelligence de la nature, de Michel Lamy

L'intelligence de la nature
de Michel Lamy
préface de Rémy Chauvin

Saviez-vous que les amibes, êtres unicellulaires, sont organisées en société, que certains singes ou perroquets peuvent non seulement abstraire et généraliser mais encore apprendre un langage, que les fourmis se droguent à en mourir, que les oiseaux pratiquent la vannerie ? Saviez-vous que les insectes, par leurs nombreux répulsifs, connaissent "les armes chimiques", que les animaux dans leur immense majorité usent de pièges multiples pour attirer leurs proies ou pratiquent l'art du déguisement et de la dissuasion pour échapper aux agressions ? Saviez-vous que les pigeons voyageurs utilisent le champ magnétique terrestre comme boussole, que la pieuvre est capable d'ouvrir un flacon dans lequel est enfermé un crabe, qu'une araignée, l'argyronète, a inventé la "cloche de plongée" et la chauve-souris le "radar" ?

Saviez-vous enfin que la première pollution atmosphérique est le résultat du rejet dans l'atmosphère d'oxygène produit par les premiers êtres vivants ou que les virus ont découvert les manipulations génétiques, bien avant nos scientifiques !

Michel Lamy nous convie à un fantastique voyage au cœur du monde vivant. Voyage dont on revient stupéfait : oui, il y a de l'intelligence dans la Nature ! Non, l'homme n'a pas tout inventé ! Aboutissement d'une longue évolution biologique, il ne fait, en effet, que découvrir ou reproduire à son insu les modèles que le monde vivant depuis quatre milliards d'années a conçus pour s'adapter à son environnement.

Qu'en conclure, sinon que le grand fleuve du psychisme n'a pas rassemblé ses eaux uniquement chez l'homme. Il s'est, au contraire, divisé en de nombreux effluents. On ne lira pas l'exposé si clair de Michel Lamy sans être forcé de procéder à un certain nombre de révisions déchirantes dans nos idées sur les animaux, sur l'homme et sur le monde vivant en général.

Extrait de la préface de Rémy Chauvin

L'intelligence de la nature, Michel Lamy, Préface : Rémy Chauvin, Editions du Rocher, 2002, 216 pages

A propos de l'auteur

Michel Lamy, professeur des universités, a enseigné la biologie et l'écologie. Retraité, il se consacre à la vulgarisation scientifique. Il est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Les insectes et les hommes, La biosphère, La diversité du vivant, L'écologie dans tous ses états.

Voir également

- Les insectes et les hommes, de Michel Lamy
- Des livres de Rémy Chauvin
- Le travail secret de la nature, de Nathalie Tordjman
- Intelligence dans la nature, de Jeremy Narby
- L'émission Enquêtes extraordinaires : L'intelligence dans la nature
- Biomimétisme, de Janine M. Benyus
- Sept expériences qui peuvent changer le monde, de Rupert Sheldrake

Couverture des Editions du Rocher, 1990


Intelligence dans la nature, de Jeremy Narby

Intelligence dans la nature
En quête du savoir
de Jeremy Narby

Les humains sont-ils les seuls à posséder une intelligence et à prendre des décisions rationnelles en toute autonomie ? Dans Intelligence dans la nature, Jeremy Narby montre que les bactéries, les plantes, les animaux et les autres formes de vie non humaines font preuve d'une étonnante propension à prendre des décisions déterminant leurs actions.

Au cours d'un voyage extraordinaire, il nous emmène à travers le monde - de la forêt pluviale aux laboratoires hi-tech - dans un ébouriffant dialogue avec des guérisseurs traditionnels et des scientifiques de pointe explorant les sciences du vivant. Des moisissures visqueuses unicellulaires peuvent résoudre des labyrinthes. Les abeilles, dont le cerveau a la taille d'une tête d'épingle, font usage de concepts abstraits. Les plantes parasites, appelées "cuscutes", peuvent juger correctement le contenu nutritionnel de leurs victimes et décider s'il convient de les exploiter ou s'il leur faut chercher ailleurs. Que dire, et comment nommer ces comportements ?

Jeremy Narby a changé notre façon de comprendre les cultures et traditions chamaniques en publiant le livre Le Serpent cosmique, l'ADN et les origines du savoir. Il y révélait la capacité de savoir contenue dans la Nature, telle qu'elle est connue dans les sociétés indigènes. Continuant le voyage sur les nouvelles frontières de la science, il propose, dans cette originale exploration, une conception du monde interprétée par le langage de la science corroborant celle des chamanes. Son écriture narrative et rigoureuse nous offre une réflexion sur des questions essentielles, telle la nature de la Nature et nos rapports avec celle-ci. En tant que prédateurs convaincus de notre supériorité, nous avons des rapports difficiles avec notre environnement naturel. Ce livre invite à la réconciliation.

Intelligence dans la nature : En quête du savoir, Jeremy Narby, Traduction : Yona Chavanne, Editions Buchet Chastel, 2005, 292 pages

A propos de l'auteur

Jeremy Narby est docteur en anthropologie de l'université de Stanford (Californie). Il travaille pour l'organisation d'entraide Nouvelle Planète et vit dans le Jura. Ses précédents livres ont été traduits en plusieurs langues.

Au sommaire

Introduction : A la recherche de l'intelligence dans la nature
1. Cervelles d'oiseaux
2. Visions agnostiques
3. Transformateurs
4. Hiver fébrile
5. Abeilles à même d'abstraire
6. Prédateurs
7. Les plantes agissent comme un cerveau
8. Astuces d'amibes
9. Les papillons-machines japonais
10. Gelée mystérieuse
11. Chi-sei et la capacité de savoir de la nature
Notes
Bibliographie
Index des noms
Index bibliographique
Remerciements

L'avis d'un lecteur
Source

passionnant

Ce livre change la vision du monde, de ses fonctionnements, de la nature de la réalité, de l'intelligence.
Les implications en découlant, les explorations possibles, les découvertes futures dans cette ouverture à une autre pensée....
excitant et bouleversant.

Pour en savoir plus

- Ce lien où vous pourrez feuilleter le livre
- Ce lien pour découvrir les 60 premières pages
- L'intelligence de la nature, de Michel Lamy
- Le travail secret de la nature, de Nathalie Tordjman
- Biomimétisme, de Janine M. Benyus
- Sept expériences qui peuvent changer le monde, de Rupert Sheldrake
- Le documentaire Enquêtes extraordinaires : L'intelligence dans la nature


09 octobre 2011

Le projet grands singes, de Paola Cavalieri et Peter Singer

Le projet grands singes
L'égalité au-delà de l'humanité

Sous la direction de

Paola Cavalieri et Peter Singer


Le Projet Grands Singes (GAP - Great Ape Project) est un projet révolutionnaire : étendre les droits fondamentaux de la personne humaine au-delà de notre espèces, pour en faire bénéficier les chimpanzés, les gorilles et les orangs-outans. Pourquoi un tel projet ? De la tribu à la nation et de la "race" à l'espèce humaine tout entière, en passant par l'émancipation des esclaves et par l'émancipation de la femme, la sphère de l'égalité morale s'est élargie au cours de notre Histoire. Selon les auteurs de ce livre, il est temps de franchir une nouvelle étape dans ce processus et de cesser de tracer inconsciemment, selon un critère d'espèce, les mêmes barrières mentales que celles que certains traçaient naguère selon un critère de tribu, de race ou de nation.

Cette édifiante série de 31 essais, rédigés par de célèbres spécialistes de diverses disciplines - éthologues, biologistes, philosophes, etc - remet en question bien des idées reçues. Expériences vécues, observations scientifiques, argumentations juridiques, raisonnements philosophiques et considérations d'éthique, c'est un tour d'horizon complet de la question des droits des grands singes qui nous est proposé ici.

Le projet grands singes : L'égalité au-delà de l'humanité, Direction : Paola Cavalieri et Peter Singer, Auteurs : Jane Goodall, Francine Patterson, Richard Dawkins, Jared Diamond, Douglas Adams, Lyn Miles, Toshisada Nishida, Marc Bekoff, Tom Reagan, Peter Singer, Roger et Deborah Fouts, et autres collaborateurs, Traduction : Marc Rozenbaum, Editions One voice, 2003, 360 pages

A propos des auteurs

Paola Cavalieri est l'auteur de "The Animal Question" (OUP, 2001).

Peter SInger, philosophe et spécialiste de la bioéthique, est l'auteur de "La Libération Animale". Il enseigne à l'Université de Princeton, aux Etats-Unis.

Pour en savoir plus

- Le site Great Ape Project
- La boutique One Voice où vous pourrez commander le livre
- La note de lecture de Sébastien Arsac
- Le texte fondateur du Great Ape Project
- Le dossier One Voice Sauver les grands singes

Le projet grands singes : vers une communauté des égaux
Un extrait du dossier One Voice
Sauver les grands singes

The Great Ape Project (GAP), en français Le Projet Grands Singes est à la fois une idée, une organisation et un livre, publié pour la première fois en 1993, dont le coeur est la déclaration sur les grands singes. Elle demande à ce que l’homme et les autres grands singes constituent ensemble une communauté des égaux. A titre d’argumentaire, le livre rassemble 31 articles, dont les auteurs sont des biologistes, philosophes, anthropologues ou psychologues ayant ratifié la déclaration. Parmi eux, on retrouve Jane Goodall, spécialiste internationalement reconnue pour son étude sur les chimpanzés sauvages, Francine Patterson, Roger Fouts et Lyn Miles, qui ont appris le langage des signes à des grands singes, Toshisada Nishida, spécialiste japonais des chimpanzés, et d’autres sommités telles que Richard Dawkins ou Marc Bekoff. Ce projet a été initié par Paola Cavalieri, philosophe italienne, et Peter Singer, philosophe australien connu pour son engagement en faveur des droits pour les animaux et dont l’ouvrage La Libération Animale fait figure de référence dans le domaine.

Plus que des gènes

Le Great Ape Project se base sur le fait qu’hommes et grands singes partagent plus qu’une partie de leur patrimoine génétique. Il est aujourd’hui scientifiquement démontré qu’ils ont une vie riche en expériences culturelles et émotionnelles, et connaissent des sentiments tels que la peur, l’anxiété ou le bonheur. Ils partagent avec nous des compétences intellectuelles leur permettant de créer et d’utiliser des outils, d’apprendre et d’enseigner d’autres langages. (www.greatapeproject.org)

Un principe naturel

Pour ces raisons, il n’est pas possible de continuer à tolérer qu’on leur impose souffrances et emprisonnement pour quelque raison que ce soit. Comme nos enfants, comme les personnes souffrant d’un handicap mental, nous nous devons de les protéger. Comme eux, ils doivent avoir des droits, que nous nous chargerons de faire respecter. Le principe de base de la communauté des égaux n’a rien d’exceptionnel, c’est le droit de vivre, libre et sans tortures. Ce droit est naturel, c’est celui des origines, avant que l’homme ne réduise en esclavage tous les êtres qu’il jugeait inférieur.

Au-delà

Au-delà des grands singes, l’acceptation de cette déclaration constituerait une évolution fondamentale pour l’homme. En les accueillant dans une communauté des égaux, l’humain renouerait avec sa nature originelle. Il ne serait plus l’« Homme » mais une espèce de primates, et dès lors la barrière spéciste pourrait s’effondrer. L’espèce humaine serait celle dont l’évolution a permis l’abolition de toute forme de cruauté envers les autres espèces, parce qu’elle sait, parce qu’elle comprend, parce qu’elle a le choix...

Déclaration sur les grands singes

Nous demandons l’extension de la communauté des égaux à tous les grands singes : êtres humains, chimpanzés, gorilles et orangs-outans.

La « communauté des égaux » est la communauté morale à l’intérieur de laquelle nous admettons que nos relations doivent être gouvernées par certains principes moraux ou certains droits fondamentaux, garantis par la loi.

Ces principes et ces droits sont notamment les suivants :

1. Le droit à la vie

La vie de chaque membre de la communauté des égaux doit être protégée. Aucun membre ne peut être tué, sauf dans des circonstances très précisément définies comme par exemple la légitime défense.

2. La protection de la liberté individuelle

Les membres de la communauté des égaux ne doivent pas être privés de liberté de manière arbitraire. Si un membre se trouve être détenu sans procès légal, il a droit à une remise en liberté immédiate. La détention de quiconque n’a été convaincu d’aucun crime, ou ne peut être tenu pour responsable d’un crime, ne peut être permise que lorsqu’elle représente effectivement l’intérêt de l’individu concerné, ou lorsqu’elle se révèle nécessaire pour protéger le public d’un membre de la communauté qui, laissé en liberté, représenterait, de manière sûre, un danger pour autrui. Dans un tel cas, les membres de la communauté des égaux doivent avoir le droit de faire appel devant un tribunal, soit d’eux-mêmes soit par l'intermédiaire d’un avocat s’ils n’ont pas la capacité de le faire eux-mêmes.

3. La prohibition de la torture

Le fait d’infliger délibérément à un membre de la communauté des égaux une douleur sérieuse, que ce soit de manière gratuite ou au bénéfice allégué des autres, est considéré comme une torture et n’est pas admis.

08 octobre 2011

Anthologie d'éthique animale, de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

Anthologie d'éthique animale
Apologies des bêtes

de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer


La conduite des hommes à l’égard des animaux fait depuis toujours l’objet d’une évaluation morale par ceux d’entre nous que la souffrance indigne. La philosophie officielle en Occident, qui justifie l’exploitation des bêtes pour manger, travailler, expérimenter, nous divertir et nous tenir compagnie, fait depuis toujours l’objet d’une contestation puissante par ceux d’entre nous que l’injustice révolte. L’éthique animale est l’étude de la responsabilité morale des hommes à l’égard des animaux et cette anthologie est son histoire.

Une contre-histoire des animaux, dans laquelle Pythagore, Vinci, Cyrano de Bergerac, Rousseau, Voltaire, Sade, Schopenhauer, Lamartine, Darwin, Wagner, Hugo, Tolstoï, Zola, Gandhi, Russell, Colette, Claudel, Yourcenar, Singer, Levi-Strauss, Derrida, Houellebecq, Onfray et beaucoup d’autres prennent position sur les droits des animaux, les devoirs de l’homme à leur égard, le végétarisme, la chasse, l’expérimentation, la corrida, les zoos et d’autres questions théoriques et pratiques.

Avec 180 auteurs, plus de 40 traductions et plusieurs textes inédits, ce livre de référence est la première et la seule anthologie francophone sur le statut moral des animaux.

Anthologie d'éthique animale, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Editions PUF, 2011, 424 pages

A propos de l'auteur

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, philosophe et juriste, est maître de conférences en relations internationales au département de War Studies du King's College de Londres. Il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages, dont Ethique animale (PUF, 2008, préface de Peter Singer), Textes clés de philosophie animale (Vrin, 2010) et L'éthique animale (PUF, 2011).

Pour en savoir plus

- Cette page où vous pourrez feuilleter le livre
- Le site officiel de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer
- La boutique L214

Trois autres livres du même auteur :

- Ethique animale
- Philosophie animale
- L'éthique animale

La table des matières

Remerciements

Introduction

PREMIÈRE PARTIE
DE L’ANTIQUITÉ AUX TEMPS MODERNES

PYTHAGORE, in Ovide, Métamorphoses (VIe siècle av. J.-C.)

EMPÉDOCLE, fragments (Ve siècle av. J.-C.)

THÉOPHRASTE, « Περὶ ευσέβειας » [Sur la piété] (IIIe siècle av. J.-C.)

PLUTARQUE, De esu carnium (Ier siècle)

PORPHYRE, De Abstinentia (271)

Dives and pauper (1410)

Léonard de VINCI, Prophéties (XVe siècle)

Thomas MORE, Utopia (1516)

Michel de MONTAIGNE, Les Essais (1572-1580)

Pierre CHARRON, De la sagesse (1601)

Pierre GASSENDI, Lettre à Johann van Helmont du 10 juillet 1629

Henry MORE, Lettre à Descartes du 11 décembre 1648

Cyrano de BERGERAC, Histoire comique des États et Empires de la lune et du soleil (1650)

Roger CRAB, The English Hermite, or, Wonder of this Age (1655)

George FOX, To All Sorts of People in Christendom (1673)

Thomas HODGES, The Creatures Goodness as they came out of God’s Hands (1675)

Jacques Bénigne BOSSUET, Discours sur l’histoire universelle (1681)

Thomas TRYON, Healths Grand Preservative (1682)

The County-Mans Companion (1684)

et Monthly Observations for the preserving of Health (1688)

John RAY, The Wisdom of God manifested in the Works of Creation (1691)

John LOCKE, Some Thoughts Concerning Education (1693)

Alexander POPE, in The Guardian, 21 mai 1713

Bernard MANDEVILLE, The Fable of The Bees (1714)

Jean MESLIER, Mémoire des pensées et des sentiments de Jean Meslier (1719-1729)

Gilles MORFOUAGE DE BEAUMONT, Apologie des bêtes (1732)

John HILDROP, Free Thoughts Upon the Brute-Creation (1743)

Robert MORRIS, A Reasonable Plea for the Animal Creation (1746)

Julien Jean Offray DE LA METTRIE, L’homme machine (1747)

Friedrich Christian EILSCHOV, Philosophiske Skrifter (1747) et Philosophiske Breve (1748)

David HARTLEY, Observations on Man, his Frame, his Duty, and his Expectations (1749)

Pierre Louis MOREAU DE MAUPERTUIS, Lettre VI (1753)

Francis HUTCHESON, A System of Moral Philosophy (1755)

Jean-Jacques ROUSSEAU, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (1755)

et Émile, ou De l’éducation (1762)

Oliver GOLDSMITH, Lettre XV, in The Citizen of the World (1760)

ANONYME, Clemency to Brutes (1761)

VOLTAIRE, article « Bêtes », in Dictionnaire philosophique (1764)

et Il faut prendre un parti, ou le principe d’action (1772)

Jean-Baptiste-Claude DELISLE DE SALES, « Drame raisonnable », in De la philosophie de la nature (1770)

Fortunato Bartolomeo DE FELICE, Encyclopédie ou dictionnaire universel raisonné des connaissances humaines (1770)

Henri-Joseph DU LAURENS, Le compère Mathieu, ou les bigarrures de l’esprit humain (1772)

James GRANGER, An Apology for the Brute Creation (1772)

Paul-Henri Thiry, baron d’HOLBACH, Le Bon-sens ou idées naturelles opposées aux idées surnaturelles (1772)

Claude-Adrien HELVÉTIUS, De l’homme (1773)

Thomas O’Brien MAC MAHON, Man’s Capricious, petulant, and tyrannical Conduct Towards the Irrational and Inanimate Part of the Creation (1774)

Humphrey PRIMATT, A Dissertation on the Duty of Mercy and Sin of Cruelty to Brute Animals (1776)

Guillaume André René BASTON, Le Banian ou la défense des animaux contre l’homme (1777-1779)

Soame JENYNS, Disquisitions on Several Subjects (1782)

James RYMER, A Tract upon Dyspepsy, or Indigestion ; and the Hypochondriac Disease (1784)

William PALEY, The Principles of Moral and Political Philosophy (1785)

Laurent Pierre BÉRENGER, Lettre sur la chasse en Provence (1785)

ANONYME, L’art d’être heureux sur la terre (1785)

Jean-François GAVOTY DE BERTHE, État naturel des peuples (1786)

William ROSCOE, On the comparative excellence of the Science and Arts (1787)

Jean-Claude de la MÉTHERIE, Principes de la philosophie naturelle (1787) et De l’homme considéré moralement ; de ses moeurs, et de celles des animaux (1802)

Jeremy BENTHAM, An Introduction to Principles of Morals and Legislation (1789)

Friedrich Heinrich JACOBI, Bruchstück eines Briefes an Johann Franz La Harpe (1790) John OSWALD, The Cry of Nature (1791)

Herman DAGGETT, The Rights of Animals (1791)

Donatien Alphonse François, marquis de SADE, Aline et Valcour, lettre 35 (1793), La philosophie dans le boudoir (1795) et La Nouvelle Justine (1799)

John LAWRENCE, A Philosophical and Practical Treatise on Horses, and on the Moral Duties of Man towards the Brute Creation (1796)

Thomas YOUNG, An Essay on Humanity to Animals (1798)


DEUXIÈME PARTIE
DE 1800 À 1945

Le Prix de Morale de l’Institut National de France (1802)

Joseph-Louis GRANCHAMP, Essai philosophique. Jusqu’à quel point les traitements barbares exercés sur les animaux, intéressent-ils la morale publique ; et conviendrait-il de faire des lois à cet égard ? (1804)

Percy Bysshe SHELLEY, A Vindication of Natural Diet (1813)

ANONYME, Les hommes se plaignent ! Que dirons-nous donc ? ou Lettre des chevaux de France à Bonaparte (1814)

Charles MÉNARD, L’ami des bêtes, ou le défenseur de ses presque semblables (1814)

Alexandre de LABORDE, De l’esprit d’association dans tous les intérêts de la communauté (1818)

E. T. B. (anonyme), in Mercure de France (1819)

Jean-Antoine GLEIZÈS, Thalysie, ou système physique et intellectuel de la nature (1821)

Lewis GOMPERTZ, Moral Inquiries on the Situation of Man and of Brutes (1824)

Alexandre-André JACOB, La France mystique (1833)

William Hamilton DRUMMOND, The Rights of Animals, and Man’s Obligation to Treat them with Humanity (1838)

William ALCOTT, Vegetable Diet (1838)

ANONYME, Retroprogression (1839)

Arthur SCHOPENHAUER, Über die Grundlage der Moral (1840)

Nathaniel P. ROGERS, « The Rights of Animals » (1845)

Thomas Ignatius Maria FORSTER, L’âge d’or ou pensées passagères (1847)

John Stuart MILL, Principes d’économie politique avec quelques-unes de leurs applications à l’économie sociale (1848) et « Whewell on Moral Philosophy » (1852)

Alphonse de LAMARTINE, Les confidences (1849)

Hercule Eugène Grégoire STRAUS-DURCKHEIM, Théologie de la nature (1852)

Pierre JOIGNEAUX, in L’École Normale (1860)

Léon BROTHIER, Ébauche d’un glossaire du langage philosophique (1863)

Charles DARWIN, « An Appeal » (1863) et Lettre à R. Lankester du 22 mars 1871

Jules MICHELET, Bible de l’humanité (1864)

Pierre LAROUSSE, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle (1866)

Charles RENOUVIER, Science de la morale (1869)

Paul JANET, Éléments de morale (1869)

Sir Arthur HELPS, Some Talk About Animals and Their Masters (1873)

Lewis CARROLL, « Some Popular Fallacies About Vivisection » (1875)

Joseph de BONNIOT, La bête comparée à l’homme (1875)

Harald HØFFDING, Etik. En fremstilling af de etiske principer og deres anvendelse paa de vigtigste livsforhold (1876)

Richard WAGNER, Lettre à A. E. von Weber, octobre 1879

Edward Byron NICHOLSON, The Rights of an Animal : A New Essay in Ethics (1879)

Victor HUGO, Déclaration aux membres de la Société française contre la vivisection (1884) et « Le droit de l’animal » (1902)

Louise MICHEL, Mémoires (1886)

Émile ACOLLAS, Les délits et les peines (1887)

Marie HUOT, « Le droit des animaux » (1887)

Léon TOLSTOÏ, « перваяступень » (1891)

George CLEMENCEAU, Le grand pan (1896)

Émile ZOLA, « L’Amour des bêtes » (1896)

Léon BLOY, La femme pauvre (1897)

Richard WELTRICH, Christian Wagner, der Bauer und Dichter zu Warmbronn (1898)

Édouard Philippe ENGELHARDT, De l’animalité et de son droit (1899)

Henri CONSTANT, Le christ, le christianisme et la Religion de l’Avenir (1899)

Mark TWAIN, « Mark Twain on Scientific Research » (1900)

et « A Horse’s Tale » (1906)

Henry S. SALT, Animals’ Rights, Considered in Relation to Social Progress (1894), et The Humanities of Diet (1914)

Élisée RECLUS, « À propos du végétarisme » (1901)

Edward WESTERMARCK, The Origin and Development of the Moral Ideas (1906)

John Howard MOORE, The Universal Kinship (1906)

Pierre de COULEVAIN, Au coeur de la vie (1908)

Gabriel GALLAND, La grève des animaux (1908)

Albert SCHWEITZER, « L’homme et la souffrance des animaux » (1908) et « La protection des animaux et les philosophes » (1936)

Henri LAUTARD, Zoophilie ou sympathie envers les animaux (1909)

Antonio ZOZAYA, in Por los seres indefensos (¡Pobres animales !). Antología Zoofila (1910)

Mgr Henry BOLO, Les Animaux et le Devoir Chrétien (1914)

Mohandas Karamchand GANDHI, divers extraits (1921-1953)

Georges COURTELINE, La philosophie de Georges Courteline (1922)

André GÉRAUD, Déclaration des Droits de l’Animal (1924)

Maurice MAGRE, Le mystère du tigre (1927)

Louis LESPINE, Les Souffrances et les Droits (?) des Animaux (1928)

Martin BLAAUBEEN, L’Animal et la civilisation occidentale (1928-29)

Edmond HARAUCOURT, préface à É. Germain-Sée, Anthologie zoophile (1929)

Francis de MIOMANDRE, in Le Figaro (1930)

Pierre GIBERNE, La Protection Juridique des Animaux (1931)

Bertrand RUSSELL, « If Animals Could Talk » (1932)

Foppe Gabbe SCHELTEMA, « Les droits des animaux » (1934)

Marc-Jean GARNOT, Les animaux bénéficiaires de libéralités (1934)

Émile GERMAIN-SÉE, L’Animal dans la Société devant la Science, la Philosophie, la Religion (1936)


TROISIÈME PARTIE
PÉRIODE CONTEMPORAINE

Theodor W. ADORNO et Max HORKHEIMER, Dialektik der Aufklärung (1944), Minima Moralia : Reflexionen aus dem beschädigten Leben (1951) et Beethoven. Philosophie der Musik. Fragmente und Texte (1993)

Paul CLAUDEL, Bestiaire spirituel (1949)

Sidonie Gabrielle COLETTE, En pays connu (1949)

Leonard NELSON, System der philosophischen Ethik und Pädagogik (1949)

Jacques MARITAIN, Neuf leçons sur les notions premières de la philosophie morale (1951)

Paul DU BREUIL, Plaidoyer pour nos amies les bêtes (1968)

Joel FEINBERG, « The Rights of Animals and Unborn Generations » (1971)

Philippe DIOLÉ, « Prisons dans un jardin » (1974)

Robert NOZICK, Anarchy, State, and Utopia (1974)

Stephen CLARK, The Moral Status of Animals (1977)

Alfred KASTLER, « Souffrance humaine et souffrance animale » (1978)

Déclaration universelle des droits de l’animal (1978)

Marguerite YOURCENAR, « Qui sait si l’âme des bêtes va en bas ? » (1981)

William FRANKENA, « Il diritto alla vita degli esseri non-umani » (1983)

Milan KUNDERA, L’insoutenable légèreté de l’être (1984)

Étienne WOLFF, « Les droits des animaux » (1984)

Peter SINGER, The Animal Liberation Movement (1985)

Jean-Claude NOUËT, « Le monde animal et nos rapports avec lui » (1986)

Steve SAPONTZIS, Morals, Reason, and Animals (1987)

Tom REGAN, The Philosophy of Animal Rights (1990)

James RACHELS, Created from Animals (1990)

Jürgen HABERMAS, Erläuterungen zur Diskursethik (1991)

David OLIVIER, « Défense animale / libération animale » (1991)

Georges CHAPOUTHIER, Les droits de l’animal (1992)

Eugen DREWERMANN, Was ich denke (1994)

André COMTE-SPONVILLE, « Sur les droits des animaux » (1995)

Florence BURGAT, « Folie des vaches, folie des hommes : L’oubli de l’animal » (1996)

Claude LÉVI-STRAUSS, « La leçon de sagesse des vaches folles » (1996)

Théodore MONOD, Terre et ciel (1997)

Andrew LINZEY, Animal Gospel (1998)

Paola CAVALIERI, « Les droits de l’homme pour les grands singes ? » (2000)

Steven WISE, Rattling the Cage (2000)

Jacques DERRIDA, De quoi demain… Dialogue (2001)

Peter SLOTERDIJK, « Une menace pour l’humanisme ? » (2001)

Armand FARRACHI, « Silence, on souffre ! Pitié pour la condition animale » (2001)

André VERDET, Face à nous les bêtes (2003)

Marc BEKOFF, « Considering animals – not “higher” primates. Consciousness and self in animals : Some reflections » (2003)

Martha NUSSBAUM, « Beyond “Compassion and Humanity”. Justice for Nonhumans Animals » (2004)

Catherine et Raphaël LARRÈRE, « Actualité de l’animal-machine » (2005)

Gary FRANCIONE, « Taking Sentience Seriously » (2006)

Bernard BAERTSCHI, « Est-il vraiment possible de ne pas être anthropocentriste ? » (2007)

Élisabeth DE FONTENAY, Sans offenser le genre humain (2008)

Michel HOUELLEBECQ, Ennemis publics (2008)

Élisabeth HARDOUIN-FUGIER, « “La vivisection est supprimée en Allemagne”. Recyclage et exploitation d’une désinformation récurrente (1933-2009) » (2009)

Jean-Claude WOLF, « Eine Ethik der natürlichen Sympathie » (2009)

Yves BONNARDEL, « Idée de nature, humanisme et négation de la pensée animale » (2010)

Sylvain TESSON, « Le bloc-notes de Sylvain Tesson » (2010)

Jean-Luc GUICHET, « Questions contemporaines d’anthropologie et de bioéthique : l’argument antispéciste des cas marginaux » (2011)

Michel ONFRAY, « Une partie mémorielle de nous-mêmes » (2011)

Estiva REUS, « Sentience » (2011)

Françoise ARMENGAUD, « Penser aux animaux » (2011)

Jean-Yves GOFFI, « Éthique des relations avec l’animal ; éthique des vertus » (2011)

Philippe DEVIENNE, « Dé-figurer ou en-visager l’animal ? » (2011)

Jean-François NORDMANN, « Des limites et des illusions des éthiques animales » (2011)

Table alphabétique

07 octobre 2011

L'éthique animale, de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

L'éthique animale
de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

Les animaux ont-ils des droits ? Avons-nous des devoirs envers eux ? Si oui, lesquels ? Si non, pourquoi ? Et quelles en sont les conséquences pratiques ? L’exploitation des animaux pour produire de la nourriture et des vêtements, contribuer à la recherche scientifique, nous divertir et nous tenir compagnie est-elle justifiée ? L’éthique animale s’intéresse à l’ensemble de ces questions. Elle ne propose pas une simple compilation de règles idéales sur ce qu’il est "moral" ou non de faire aux animaux, mais invite à penser notre rapport au monde animal. Elle est le lieu d’un débat, souvent extrêmement polémique, dans lequel s’affrontent de nombreuses positions. Ce livre en propose le premier panorama synthétique.

NB. Ce livre n’est pas la version poche de Ethique animale (PUF, 2008) mais un nouveau texte.

L'éthique animale, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Editions PUF, 2011, 128 pages

A propos de l'auteur

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, philosophe et juriste, est maître de conférences en relations internationales au département de War Studies du King's College de Londres. Il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages, dont Ethique animale (PUF, 2008, préface de Peter Singer), Textes clés de philosophie animale (Vrin, 2010) et Anthologie d'éthique animale (PUF, 2011).

Pour en savoir plus

- Cette page avec un aperçu du livre et des avis de lecteurs
- Le site officiel de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

Trois autres livres du même auteur :

- Ethique animale
- Anthologie d'éthique animale
- Philosophie animale

La table des matières

Introduction

Chapitre I – La souffrance

I. L’existence d’une souffrance animale
II. La souffrance de quels animaux ?
III. La souffrance est un critère pertinent de considération morale
IV. La souffrance est-elle un critère nécessaire et suffisant ?

Chapitre II – L’antispécisme

I. L’héritage du darwinisme
II. Une "schizophrénie morale"
III. L’analogie avec le racisme et l’esclavage
IV. Spécismes direct et indirect
V. L’argument des cas marginaux
VI. Être ou ne pas être antispéciste

Chapitre III – Le welfarisme et l’abolitionnisme

I. Le welfarisme
II. L’abolitionnisme
III. La libération animale
IV. L’usage de la violence

Chapitre IV – La justice et la compassion

I. L’approche par la justice
II. L’approche par la compassion
III. L’approche féministe
IV. Justice ou compassion ? Une opposition à nuancer

Chapitre V – Les théories des droits des animaux

I. Quels droits ?
II. Feinberg
III. Regan
IV. Francione
V. D’autres théoriciens des droits

Chapitre VI – Les autres positions

I. L’utilitarisme de Singer
II. L’approche par les capabilités de Nussbaum
III. L’intuition et la moralité courante

Conclusion

Bibliographie

06 octobre 2011

La belle histoire de la S.P.A, de Georges Fleury

La belle histoire de la S.P.A
de 1845 à nos jours

de Georges Fleury


La S.P.A a été fondée en 1845, il y a tout juste cent cinquante ans sous Louis-Philippe. La protection du cheval (il y en avait près de quatre millions en France !) fut alors son souci principal. Puis, quand le moteur remplaça peu à peu le cheval, la S.P.A étendit sa sollicitude à tous les animaux domestiques.

Anecdotes et grands faits de l'Histoire, personnalités ayant oeuvré pour la S.P.A. comme Zola, Hugo, le général Boulanger, Sarah Bernhardt, et encore Colette, Léautaud ou Brigitte Bardot, ce livre nous raconte les militants qui se battent chaque jour pour que les meilleurs amis de l'homme, ne soient plus maltraités.

Georges Fleury a bénéficié du concours de Jacqueline Faucher, la présidente de la S.P.A, qui a mis toutes les archives de la société à sa disposition.

La belle histoire de la S.P.A, Georges Fleury, Editions Grasset, 1995, 331 pages

A propos de l'auteur

Devenu le maître incontesté du récit de guerre avec son célèbre 'Le baroudeur', Georges Fleury a publié en 1989 Khéops, un best-seller sur la vie d'un berger allemand hors du commun, puis, en 1990, Koumbala qui a obtenu le prix littéraire Trente Millions d'Amis.

Pour en savoir plus

- Le site officiel de la S.P.A, Société Protectrice des Animaux
- Du même auteur, Pyrrhus, Lesko et les autres

05 octobre 2011

Pyrrhus, Lesko et les autres, de Georges Fleury

Pyrrhus, Lesko et les autres
de Georges Fleury


L’impérial berger allemand Pyrrhus au flair exceptionnel, Vic, le joyeux chien des Pyrénées, Lesko, Vox et tous les autres… tels sont les compagnons de François Rostolland, le créateur de l’Ecole nationale des chiens de sauvetage de Briançon dont Georges Fleury a choisi de raconter l’étonnante vie, tout entière consacrée à l’amour des animaux.

Coco, le corbeau farceur qui vole tout ce qui se trouve à portée de son bec… Les chiens grattant la neige gelée pour arracher des victimes prises sous les avalanches… Les séismes de Mexico, d’Arménie et d’Iran en 1990. Les bergers flairant un pyjama pour retrouver un enfant perdu, dépistant la drogue, découvrant des explosifs…

'Pyrrhus, Lesko et les autres' fourmille d’anecdotes tendres, dramatiques et drôles sur la vie des bêtes. Jamais on n’aura parlé avec tant d’émouvante vérité de nos amis et compagnons.

Pyrrhus, Lesko et les autres, Georges Fleury, Editions Grasset, 1991, 273 pages

A propos de l'auteur

Devenu le maître incontesté du récit de guerre avec son célèbre 'Le baroudeur', Georges Fleury a publié en 1989 Khéops, un best-seller sur la vie d'un berger allemand hors du commun, puis, en 1990, Koumbala qui a obtenu le prix littéraire Trente Millions d'Amis.

Du même auteur, voir aussi La belle histoire de la S.P.A, de 1845 à nos jours

04 octobre 2011

Des chiens au service des hommes, de Michel Girouille

Des chiens au service des hommes
Les Brigades canines :

drogue, explosifs, catastrophes

de Michel Girouille


Chiens de catastrophe , chiens d'avalanche mais aussi les meilleurs pour contrer le terrorisme et la drogue : ce sont les bergers allemands de la Brigade canine française qui ne cessent pas de nous étonner. Tous les pays font appel à eux dès qu'un cataclysme les frappe.

Le brigadier Michel Girouille est à l'origine des sections de recherche de drogues et de détection d'explosifs de l'Unité cynophile de la préfecture de police. Il en a fait, à force de travail, d'amour aussi pour les chiens, ce qu'elle est aujourd'hui. Il nous avait raconté les premiers exploits de ses bergers allemands dans 'Maître Chien'. La recherche de la drogue ne faisait que commencer...

Aujourd'hui, ce sont de nouvelles histoires, extraordinaires, qu'il nous révèle dans ce livre. On y découvre comment l'auteur a dressé le premier chien détecteur d'explosifs, Suros. Et, c'est la grande nouveauté, on voit les chiens de catastrophe sauver en 1985 quarante-sept personnes à Mexico, cinquante au Porto Rico, et quinze autres en 1988 en Arménie.

Michel Girouille nous conte avec passion cette épopée canine. Des récits vrais, parfois drôles, le plus souvent bouleversants - la mort de son chien vedette Vanzy est poignante - toujours à la gloire de ces meilleurs amis de l'homme. Et qui, une fois de plus, le prouvent !

Des chiens au service des hommes, Michel Girouille, Editions Robert Laffont, 1993, 209 pages

L'avis d'une lectrice
Source

Passionnant !

J'ai beaucoup aimé lire puis relire ce livre : M. Girouille nous raconte comment il a dirigé l'équipe des chiens détecteurs de drogue français, puis comment il a été le premier à créer une brigade de chiens détecteurs d'explosifs, et ça n'a pas été facile. J'ai surtout apprécié les nombreux exploits canins racontés comme les épisodes d'un feuilleton, mais réels. M. Girouille parle de ses chiens avec amour et avec un grand respect mêlé d'admiration, sans oublier de faire preuve d'humour surtout quand il parle de lui. Ce n'est pas un livre sur les "chiens-chiens à leur mémère", mais bien un récit d'action, et à mon avis quand on l'a commencé, on ne le lâche plus !

Sur le même thème, voir aussi le livre Pyrrhus, Lesko et les autres, de Georges Fleury

03 octobre 2011

Histoires insolites des animaux de Paris, de Rodolphe Trouilleux

Histoires insolites
des animaux de Paris

de Rodolphe Trouilleux

Ils courent, ils rampent, ils volent, mais on ne les voit pas toujours : ce sont les animaux peuplant la capitale. Certains sont domestiques, d'autres sauvages, mais leur monde est si éloigné du nôtre que souvent nous les ignorons. Et pourtant, les moineaux picorent les pare-brise des TGV arrivés en gare pour se nourrir d'insectes, les renards fouillent les poubelles des portes de Paris, les chouettes hulottes colonisent le jardin du Luxembourg et les silures fraient dans les eaux troubles du bois de Boulogne.

Pour la première fois, un livre réunit les histoires les plus insolites sur la faune parisienne d'autrefois et d'aujourd'hui. Des rats équilibristes, qui dansent à la foire Saint-Germain un ballet au son des violons, à la girafe de Charles X, véritable phénomène qui provoque l'engouement des foules, en passant par l'ours échappé de sa cage qui se réfugie dans un arbre de l'avenue Victoria, les anecdotes sont nombreuses et variées. Racontées sur un ton souvent humoristique, elles surprendront le lecteur.

A côté des hommes ou avec eux, la vie passée ou présente des animaux de Paris vaut d'être découverte.

Histoires insolites des animaux de Paris, Rodolphe Trouilleux, Editions Bernard Giovanangeli, 2004, 207 pages, 110 illustrations couleurs

Au sommaire

- Dans le ciel de Paris
- Sur le sol de Paris
- Dans l'eau, sur l'eau
- Dans le sous-sol de Paris

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Bernard Giovanangeli
- Paris animal, d'Hélène Hatte et Valérie Rialland-Haddach
- Guide des curieux de nature en ville, de Vincent Albouy
- Safari urbain, de Laurent Geslin
- La France sauvage, une série diffusée sur Arte (10x45min)
- La France sauvage, de Marc Giraud

Un aperçu du livre






02 octobre 2011

Paris animal, d'Hélène Hatte et Valérie Rialland-Haddach

Paris animal
Un inventaire insolite
d'Hélène Hatte
et Valérie Rialland-Haddach

Décidément, Paris n'en finit pas de se raconter mais, cette fois, c'est à travers son monde animal qui a laissé son empreinte partout. Il a directement participé à l'écriture de l'histoire de la ville et continue de l'écrire au quotidien. Acteur de la vie parisienne, qu'il soit à poil ou à plume, minéral ou symbolique, familier ou exotique, l'animal endosse tour à tour des rôles aussi divers qu'inattendus.

Produits de l'imagination collective, des êtres fabuleux agrémentent les façades, les jardins et les places de la capitale. Passionnante et mystérieuse, l'étude de ce monde animalier se situe à la jonction de la grande et de la petite Histoire, de la sociologie, de la mythologie, de l'architecture, de la sculpture, bref, de l'art sous toutes ses formes. En partant sur les traces de cette faune insolite, on explore un territoire au patrimoine vieux de 2.000 ans.

Dans cet ouvrage, conçu comme un véritable inventaire à la Prévert, le lecteur est libre de ses itinéraires. Il peut, à sa guise, faire la connaissance de loueuses de sangsues, d'un porc régicide, d'un homard tenu en laisse, de l'inquiétante stryge de Notre-Dame, de la vache Pimprenelle en reine de défilé très glamour, du porc-épic du boulevard de la Tour-Maubourg, de la ligue de protection des grillons du métro, d'un singe cleptomane ou des rats de combat du Père Gustave.

Paris animal : Un inventaire insolite, Hélène Hatte, Valérie Rialland-Haddach, Editions Berg International, 2007, 231 pages

Voir également

- Histoires insolites des animaux de Paris, de Rodolphe Trouilleux
- Guide des curieux de nature en ville, de Vincent Albouy
- Safari urbain, de Laurent Geslin

Un extrait du livre

Chien parisien

L'épagneul breton sera-t-il parisien dans 10 ans ?

160.000 foyers parisiens possèdent un chien. Pour 67% des gens, la raison invoquée est l'amour des animaux, 59% apprécient sa compagnie et 33% ont cédé à la pression de leurs enfants.
Le choix du "modèle" évolue selon les époques. Au XIVe siècle, les épagneuls sont à la mode. Un siècle plus tard, cette race est distancée par le dogue anglais. Puis, ce sont les bichons d'Henri III qui font fureur. Au XVIIe siècle, les chiens minuscules font leur entrée en scène et les dames les portent en manchon. Ces chiens de manchons sont issus d'un croisement entre carlin et doguin. Au XVIIIe siècle, on n'en entend plus parler, la place est prise par le chien dit "de Burgos", du genre basset. L'épagneul fait son retour, concurrencé sous Louis XV, par le lévrier danois, le king's charles anglais et le caniche. Déjà, à l'époque, lorsqu'un Pa­risien perd son animal, des avis de recherche avec ré­compense sont publiés dans les journaux. En 1778, Louis XVI signe le traité d'alliance avec les Etats-Unis d'Amérique, les pays se rapprochent et le terre-neuve débarque.
Dans son Tableau de Paris, Sébastien Mercier vilipende l'amour exagéré des Parisiennes pour leur petit compagnon : "Elles sont devenues gouvernantes de roquets, et ont pour eux des soins inconcevables. Marchez sur la patte d'un petit chien, vous êtes perdu dans l'esprit d'une femme". Le Parisien n'est pas non plus épargné : "Et, ce qu'on ne voit qu'à Paris, ce sont de grands imbéciles qui, pour faire leur cour à des gran­des femmes, portent leur chien publiquement sous le bras dans les promenades et dans les rues ; ce qui leur donne un air si niais et si bête qu'on est tenté de leur rire au nez pour leur apprendre à être hommes".
Au gré des époques, certains chiens ont plus le vent en poupe que d'autres. (...)