La couleur dans tous ses éclats
de Bernard Valeur
50 sujets très illustrés
pour comprendre ce qu'est la couleur
de Bernard Valeur
50 sujets très illustrés
pour comprendre ce qu'est la couleur
Comment percevons-nous les couleurs ? Pourquoi la matière émet-elle des lumières colorées ? D’où viennent les lueurs flamboyantes de l’opale ? Qu’est-ce que le jaune de Naples, le bleu outremer ou le vert Milori ?
Les couleurs font partie intégrante de notre vie, sans que nous en connaissions toujours l’origine physique ou chimique. Les rôles clés qu’elles jouent dans le règne animal et le règne végétal recèlent encore bien des secrets, tandis que la culture leur doit beaucoup : des somptueux vêtements colorés dont l’Homme s’est très tôt paré, jusqu’à l’art pictural d’un Dubuffet friand du blanc de titane, ou du synesthète Kandinsky, qui voyait des taches colorées en réponse à une stimulation musicale.
La couleur n’a pas fini de nous étonner. Voici l’occasion de parcourir ses mystères en 50 sujets, chacun traité en une double page très illustrée pour mieux comprendre tout en s’émerveillant des beautés de la couleur.
La couleur dans tous ses éclats, Bernard Valeur, Editions Belin, 2011, 128 pages
A propos de l'auteur
Bernard Valeur, ingénieur ESPCI, est professeur émérite au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM, Paris). Il a publié de nombreux ouvrages de vulgarisation sur le thème de la lumière, en particulier aux Editions Belin : Lumière et luminescence (2005), Sons et lumière (2008). Il a également participé à l'ouvrage collectif Matière et matériaux (2010).
Pour en savoir plus
- Le site des Editions Belin
- La nature au fil des couleurs, de Muriel Hazan et Georges Feterman
- Les couleurs dans la nature, de Jean-Baptiste de Panafieu
- Ecorces : Galerie d'art à ciel ouvert, de Cédric Pollet
- Les maîtres de la couleur, Collection Animomania
- Les couleurs de la vie, de Marco Ferrari
- Cache-cache, d'Art Wolfe et Barbara Sleeper
- Cache-Cache : Les mille manières de se camoufler, de Béatrice Fontanel
L'avis d'un lecteur
Source
Ne restez plus dans le noir
Enfin un excellent bouquin de vulgarisation scientifique qui se permet en plus d'être ludique et artistique. L'auteur fait à mon avis partie des rares pédagogues pouvant traiter de manière rigoureuse tout en restant simple et jamais ennuyeux un sujet complexe nécessitant en général une approche mathématique très développée souvent rebutante pour le débutant. Les exemples choisis et la clarté de présentation des multiples phénomènes participant à la "production des couleurs" sont superbement présentés et explicités. A lire absolument pour qui s'intéresse à la physique, à l'art ou est tout simplement curieux de comprendre enfin "comment ça marche".
Au sommaire
Comprendre la couleur
- Le monde des couleurs
1. Qu'est-ce que la couleur ?
2. La vision des couleurs
3. Classer et distinguer les couleurs
4. Les bizarreries de la perception des couleurs
5. Le mélange des couleurs
- La reproduction des couleurs
6. Les écrans couleur
7. L'impression en couleurs
8. La photographie
- L'origine des couleurs
9. La genèse des couleurs
- Les lumières colorées
10. Couleur et température
11. Les couleurs des flammes
12. Les couleurs en bâtons
13. Les couleurs en tubes
14. Les LED
15. Les feux d'artifice
- La couleur des objets
16. La trilogie de la couleur des objets
17. Les irisations des bulles de savons
18. Les couleurs des perles
Couleur et nature
- L'animal
19. Les couleurs structurales des animaux
20. D'autres couleurs structurales
21. Les pigments colorent les animaux
22. Les animaux qui produisent de la lumière
23. Les animaux "fluo"
24. Le rôle des couleurs chez les animaux
- Le végétal
25. La verdure du monde végétal
26. Les autres pigments végétaux
- Le minéral
27. Pierres précieuses et pierres fines
28. Les opales précieuses
29. Les ocres et autres terres colorées
- Le ciel et la mer
30. Les couleurs du ciel
31. Les couleurs de la mer
32. L'arc-en-ciel
33. Les aurores polaires
34. Le ciel nocturne
35. L'univers en fausses couleurs
Couleur et culture
- Les couleurs au quotidien
36. La fabrication des teintures
37. L'application des teintures
38. Les couleurs fluo
39. Couleurs sur le corps
40. Souvent couleur varie
- Quelques pigments pour la peinture
41. Les premiers pigments pour l'art
42. Les pigments jaunes ultralumineux
43. Le bleu outremer
44. D'autres beaux pigments bleus
45. Les pigments à base de chrome
46. Les pigments blancs
- Appliquer la couleur sur un support
47. Principes des peintures à l'eau et à l'huile
48. Les secrets de la peinture à l'huile
49. Les peintures acryliques
Couleur et son
50. Peut-on associer une couleur à un son ?
51. Entendre en couleurs
Conclusion : Ce que disent les couleurs...
Glossaire
Bibliographie
Index
Comparer la lumière à des gouttes de pluie est une belle métaphore pour illustrer le fait que la lumière, ce flux de vagues électromagnétiques qui nous apparaît continu, est également constitué de grains d'énergie, les photons. Gouttes et vagues, photons et ondes, sont les deux facettes indissociables de la lumière. Impossible d'interpréter tous les phénomènes lumineux si on se limite à un seul des aspects, photon ou onde. Ainsi l'effet photoélectrique, qui consiste en l'éjection d'électrons d'une surface métallique éclairée par de la lumière, s'explique par les impacts successifs des photons incidents sur le métal. En revanche, les couleurs des bulles de savon (voir p.40) et le superbe bleu des ailes des papillons morpho (voir p.48) trouvent leur origine dans le caractère ondulatoire de la lumière.
Les physiciens ont mis du temps à accepter cette double identité de la lumière, à la fois photon et onde. Paradoxalement, alors que l'identité corpusculaire allait devenir la plus difficile à établir (elle ne le sera définitivement qu'au XXe siècle), c'est d'abord elle qui est apparue sur le passeport de la lumière dès l'Antiquité. Isaac Newton (1642-1727) en particulier postula que la lumière était constituée de corpuscules matériels de diverses masses qui, atteignant le fond de l'oeil, engendraient des vibrations produisant diverses sensations de couleur, selon la taille des corpuscules. Mais attention, nous savons aujourd'hui que la lumière est en fait immatérielle et que les photons n'ont pas de masse !
A l'époque, la théorie de Newton atteint rapidement ses limites. Car une description corpusculaire ne permettait pas d'expliquer les phénomènes lumineux étranges qu'étaient les interférences et la diffraction (voir p.40 à 43) : comment des grains de lumière pouvaient-ils engendrer des figures géométriques colorées comme des cercles concentriques ou des lignes parallèles ? Le mystère était total. C'est en cherchant à le percer que les physiciens du XIXe siècle ont été conduits à reprendre l'hypothèse formulée par Christiaan Huygens en 1690 : la lumière se propage sous forme d'ondes comme le son. Parmi ces physiciens, Thomas Young réalise des expériences sur les interférences qu'il interprète sommairement en terme de superpositions d'ondes. Et surtout, Augustin Fresnel publie en 1816 la première théorie complète de l'optique ondulatoire grâce à laquelle il parvient à expliquer quantitativement la diffraction et les interférences.
Reste qu'on ne connaît alors toujours pas la nature profonde de ces ondes lumineuses. James Clerk Maxwell, pourtant préoccupé par un tout autre domaine, apporte un début de réponse en 1865. En cherchant à unifier l'électricité et le magnétisme, il montre qu'un champ électrique et un champ magnétique peuvent osciller de conserve et se propager sous la forme d'ondes appelées ondes électromagnétiques. D'après sa théorie - un des piliers de la physique -, ces ondes se propagent à la même vitesse que... la lumière. Curieuse coïncidence. Et si la lumière faisait partie de l'une de ces ondes ? C'est ce que Heinrich-Rudolf Hertz démontrera brillamment en 1885 en réussissant à produire des ondes électromagnétiques et en établissant que leurs lois s'avèrent en tous points semblables à celles de la lumière en optique.
Grâce à Maxwell et Hertz, nous savons aujourd'hui que les ondes électromagnétiques/ondes lumineuses sont caractérisées par une longueur d'onde (la distance entre les crêtes de l'onde) et une fréquence (le nombre d'oscillations complètes ou de cycles par seconde). La gamme de longueurs d'onde visibles par notre oeil s'étend de 400 nanomètres (violet) à 700 nanomètres (rouge) environ. Les fréquences correspondantes sont très élevées : elles vont de 400 mille milliards à 800 mille milliards de hertz (1 hertz = 1 cycle par seconde). Les longueurs d'onde visibles ne représentent qu'une infime partie des ondes électromagnétiques : infrarouges, rayons ultraviolets, rayons X, et rayons gamma sont autant de gammes d'ondes électromagnétiques non perçues par l'oeil, car possédant une longueur d'onde en dehors du spectre visible (Figure 2). Mais au fait, pourquoi percevons-nous des couleurs quand notre oeil, lui, capte des ondes électromagnétiques ?
Les couleurs font partie intégrante de notre vie, sans que nous en connaissions toujours l’origine physique ou chimique. Les rôles clés qu’elles jouent dans le règne animal et le règne végétal recèlent encore bien des secrets, tandis que la culture leur doit beaucoup : des somptueux vêtements colorés dont l’Homme s’est très tôt paré, jusqu’à l’art pictural d’un Dubuffet friand du blanc de titane, ou du synesthète Kandinsky, qui voyait des taches colorées en réponse à une stimulation musicale.
La couleur n’a pas fini de nous étonner. Voici l’occasion de parcourir ses mystères en 50 sujets, chacun traité en une double page très illustrée pour mieux comprendre tout en s’émerveillant des beautés de la couleur.
La couleur dans tous ses éclats, Bernard Valeur, Editions Belin, 2011, 128 pages
A propos de l'auteur
Bernard Valeur, ingénieur ESPCI, est professeur émérite au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM, Paris). Il a publié de nombreux ouvrages de vulgarisation sur le thème de la lumière, en particulier aux Editions Belin : Lumière et luminescence (2005), Sons et lumière (2008). Il a également participé à l'ouvrage collectif Matière et matériaux (2010).
Pour en savoir plus
- Le site des Editions Belin
- La nature au fil des couleurs, de Muriel Hazan et Georges Feterman
- Les couleurs dans la nature, de Jean-Baptiste de Panafieu
- Ecorces : Galerie d'art à ciel ouvert, de Cédric Pollet
- Les maîtres de la couleur, Collection Animomania
- Les couleurs de la vie, de Marco Ferrari
- Cache-cache, d'Art Wolfe et Barbara Sleeper
- Cache-Cache : Les mille manières de se camoufler, de Béatrice Fontanel
L'avis d'un lecteur
Source
Ne restez plus dans le noir
Enfin un excellent bouquin de vulgarisation scientifique qui se permet en plus d'être ludique et artistique. L'auteur fait à mon avis partie des rares pédagogues pouvant traiter de manière rigoureuse tout en restant simple et jamais ennuyeux un sujet complexe nécessitant en général une approche mathématique très développée souvent rebutante pour le débutant. Les exemples choisis et la clarté de présentation des multiples phénomènes participant à la "production des couleurs" sont superbement présentés et explicités. A lire absolument pour qui s'intéresse à la physique, à l'art ou est tout simplement curieux de comprendre enfin "comment ça marche".
L'auteur nous présente son livre en vidéo
Au sommaire
Comprendre la couleur
- Le monde des couleurs
1. Qu'est-ce que la couleur ?
2. La vision des couleurs
3. Classer et distinguer les couleurs
4. Les bizarreries de la perception des couleurs
5. Le mélange des couleurs
- La reproduction des couleurs
6. Les écrans couleur
7. L'impression en couleurs
8. La photographie
- L'origine des couleurs
9. La genèse des couleurs
- Les lumières colorées
10. Couleur et température
11. Les couleurs des flammes
12. Les couleurs en bâtons
13. Les couleurs en tubes
14. Les LED
15. Les feux d'artifice
- La couleur des objets
16. La trilogie de la couleur des objets
17. Les irisations des bulles de savons
18. Les couleurs des perles
Couleur et nature
- L'animal
19. Les couleurs structurales des animaux
20. D'autres couleurs structurales
21. Les pigments colorent les animaux
22. Les animaux qui produisent de la lumière
23. Les animaux "fluo"
24. Le rôle des couleurs chez les animaux
- Le végétal
25. La verdure du monde végétal
26. Les autres pigments végétaux
- Le minéral
27. Pierres précieuses et pierres fines
28. Les opales précieuses
29. Les ocres et autres terres colorées
- Le ciel et la mer
30. Les couleurs du ciel
31. Les couleurs de la mer
32. L'arc-en-ciel
33. Les aurores polaires
34. Le ciel nocturne
35. L'univers en fausses couleurs
Couleur et culture
- Les couleurs au quotidien
36. La fabrication des teintures
37. L'application des teintures
38. Les couleurs fluo
39. Couleurs sur le corps
40. Souvent couleur varie
- Quelques pigments pour la peinture
41. Les premiers pigments pour l'art
42. Les pigments jaunes ultralumineux
43. Le bleu outremer
44. D'autres beaux pigments bleus
45. Les pigments à base de chrome
46. Les pigments blancs
- Appliquer la couleur sur un support
47. Principes des peintures à l'eau et à l'huile
48. Les secrets de la peinture à l'huile
49. Les peintures acryliques
Couleur et son
50. Peut-on associer une couleur à un son ?
51. Entendre en couleurs
Conclusion : Ce que disent les couleurs...
Glossaire
Bibliographie
Index
Le sommaire en image
Extrait
Chapitre 1. Qu'est ce que la lumière ?
Des gouttes et des vagues
Comparer la lumière à des gouttes de pluie est une belle métaphore pour illustrer le fait que la lumière, ce flux de vagues électromagnétiques qui nous apparaît continu, est également constitué de grains d'énergie, les photons. Gouttes et vagues, photons et ondes, sont les deux facettes indissociables de la lumière. Impossible d'interpréter tous les phénomènes lumineux si on se limite à un seul des aspects, photon ou onde. Ainsi l'effet photoélectrique, qui consiste en l'éjection d'électrons d'une surface métallique éclairée par de la lumière, s'explique par les impacts successifs des photons incidents sur le métal. En revanche, les couleurs des bulles de savon (voir p.40) et le superbe bleu des ailes des papillons morpho (voir p.48) trouvent leur origine dans le caractère ondulatoire de la lumière.
Les physiciens ont mis du temps à accepter cette double identité de la lumière, à la fois photon et onde. Paradoxalement, alors que l'identité corpusculaire allait devenir la plus difficile à établir (elle ne le sera définitivement qu'au XXe siècle), c'est d'abord elle qui est apparue sur le passeport de la lumière dès l'Antiquité. Isaac Newton (1642-1727) en particulier postula que la lumière était constituée de corpuscules matériels de diverses masses qui, atteignant le fond de l'oeil, engendraient des vibrations produisant diverses sensations de couleur, selon la taille des corpuscules. Mais attention, nous savons aujourd'hui que la lumière est en fait immatérielle et que les photons n'ont pas de masse !
A l'époque, la théorie de Newton atteint rapidement ses limites. Car une description corpusculaire ne permettait pas d'expliquer les phénomènes lumineux étranges qu'étaient les interférences et la diffraction (voir p.40 à 43) : comment des grains de lumière pouvaient-ils engendrer des figures géométriques colorées comme des cercles concentriques ou des lignes parallèles ? Le mystère était total. C'est en cherchant à le percer que les physiciens du XIXe siècle ont été conduits à reprendre l'hypothèse formulée par Christiaan Huygens en 1690 : la lumière se propage sous forme d'ondes comme le son. Parmi ces physiciens, Thomas Young réalise des expériences sur les interférences qu'il interprète sommairement en terme de superpositions d'ondes. Et surtout, Augustin Fresnel publie en 1816 la première théorie complète de l'optique ondulatoire grâce à laquelle il parvient à expliquer quantitativement la diffraction et les interférences.
Reste qu'on ne connaît alors toujours pas la nature profonde de ces ondes lumineuses. James Clerk Maxwell, pourtant préoccupé par un tout autre domaine, apporte un début de réponse en 1865. En cherchant à unifier l'électricité et le magnétisme, il montre qu'un champ électrique et un champ magnétique peuvent osciller de conserve et se propager sous la forme d'ondes appelées ondes électromagnétiques. D'après sa théorie - un des piliers de la physique -, ces ondes se propagent à la même vitesse que... la lumière. Curieuse coïncidence. Et si la lumière faisait partie de l'une de ces ondes ? C'est ce que Heinrich-Rudolf Hertz démontrera brillamment en 1885 en réussissant à produire des ondes électromagnétiques et en établissant que leurs lois s'avèrent en tous points semblables à celles de la lumière en optique.
Grâce à Maxwell et Hertz, nous savons aujourd'hui que les ondes électromagnétiques/ondes lumineuses sont caractérisées par une longueur d'onde (la distance entre les crêtes de l'onde) et une fréquence (le nombre d'oscillations complètes ou de cycles par seconde). La gamme de longueurs d'onde visibles par notre oeil s'étend de 400 nanomètres (violet) à 700 nanomètres (rouge) environ. Les fréquences correspondantes sont très élevées : elles vont de 400 mille milliards à 800 mille milliards de hertz (1 hertz = 1 cycle par seconde). Les longueurs d'onde visibles ne représentent qu'une infime partie des ondes électromagnétiques : infrarouges, rayons ultraviolets, rayons X, et rayons gamma sont autant de gammes d'ondes électromagnétiques non perçues par l'oeil, car possédant une longueur d'onde en dehors du spectre visible (Figure 2). Mais au fait, pourquoi percevons-nous des couleurs quand notre oeil, lui, capte des ondes électromagnétiques ?
Un aperçu du livre
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